Phare du Haut-Fond-Prince — Wikipédia

Phare du Haut-Fond-Prince
Localisation
Coordonnées
Site
Haut-fond Prince (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Histoire
Construction
Mise en service
Automatisation
oui
Patrimonialité
Édifice fédéral du patrimoine reconnu (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Visiteurs
non
Architecture
Hauteur
14 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Hauteur focale
25 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Matériau
Équipement
Portée
18 NMVoir et modifier les données sur Wikidata
Feux
Fl W 2.5sVoir et modifier les données sur Wikidata
Identifiants
ARLHS
Amirauté
H2106Voir et modifier les données sur Wikidata
GCC
A1773Voir et modifier les données sur Wikidata
NGA
Carte

Le phare du Haut-fond-Prince (en anglais : Prince Shoal Light), surnommé la Toupie, est un phare situé au milieu du fleuve Saint-Laurent à l'embouchure du fjord du Saguenay, à environ 7 km à l'est du village de Tadoussac.

Histoire[modifier | modifier le code]

La tour de 25,3 m de haut a été construite en 1964 sur un haut-fond, qui est considéré comme l'un des plus dangereux du fleuve Saint-Laurent. À cet endroit, le fleuve a une largeur d'environ 23 km. Le bâtiment est constitué d'une base conique sous la forme d'une plate-forme, sur laquelle est érigée une tour cylindrique. Elle est marquée de bandes horizontales rouges et blanches.

Sa conception a été choisie parce qu'à cet endroit, la marée haute a environ 6 m d'amplitude. Le phare produit toutes les 2,5 secondes un flash de lumière blanche visible à une distance de 18 milles nautiques.

Lors de son premier hiver, une tempête sans précédent a ravagé cette région du fleuve Saint-Laurent le , obligeant entre autres le traversier Père Nouvel à se diriger vers Québec. Alors que la marée montante est gonflée par les vents du nord-est, le phare est à ce point malmené que la porte étanche qui se trouve à sa base est arrachée. Les vagues envahissent bientôt la base du phare puis atteignent les quartiers d'habitation, obligeant les trois gardiens à se réfugier dans la salle des génératrices et de lancer un appel de détresse. Les navires sont incapables d'appareiller en raison de la violence de la tempête, et les trois hommes attendent leur dernière heure toute la nuit. Puis la marée baisse à nouveau et les vents diminuent en intensité. Les gardiens découvrent alors que leur phare a été ravagé par la tempête qui a complètement détruit le quartier des habitations. Les vibrations ont été à ce point fortes que la lumière du phare s'est éteinte. Finalement, les gardiens seront évacués par hélicoptère et un feu de secours sera remis en fonction.

Avant la construction du phare il y avait là, depuis 1905, un bateau-phare. Plusieurs de ces bateaux-phares se sont succédé jusqu'à la construction de la tour[1]:

  • 1905-1956: Le Prince Shoal No. 7 (Ex-Lower Traverse).
  • 1956-1960: Le Lightship No. 20 (Ex-HMCS ST. ELOI).
  • 1960-1963: Le Lighship No. 4.

En 2002, des travaux de restauration importants ont eu lieu.

Adaptations cinématographiques de la tempête du Haut-fond Prince en 1966[modifier | modifier le code]

  • La Tempête du Haut-fond Prince, documentaire de 30 minutes réalisé en 2004 par les Productions Vic Pelletier.
  • Haut-fond Prince, de Martin Rodolphe Villeneuve, fiction de 44 minutes réalisé en 2011 par les productions Mori Quam et l'Office national du film.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean Cloutier et Jean-Pierre Charest, Les Bateaux-Phares du Saint-Laurent : en aval de Québec 1830-1963, Québec, Septentrion, , 398 p. (ISBN 978-2-89448-862-1), p. 303-325

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Hubert Desgagnés, Le Haut-fond Prince, Revue maritime L’Escale 1986 (no)
  • Hubert Desgagnés, Le Noël de la peur, La revue maritime l'Escale (no)

Liens externes[modifier | modifier le code]