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Peter Lely
Peter Lely, manière noire de John Smith et de Isaac Beckett d'après un autoportrait, vers 1684.
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Pieter van der FaesVoir et modifier les données sur Wikidata
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Sir Peter Lely, de son vrai nom Pieter Van der Faes, né le à Soest en comté de La Marck, mort le à Londres, est un peintre d'origine néerlandaise. Il a connu une immense popularité comme portraitiste en Angleterre où il s'établit dans les années 1640. C'était aussi un grand amateur d'art, qui possédait une belle collection de dessins d'artistes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né Pieter van der Faes, d'une famille hollandaise établie à Soest, en comté de La Marck[1], où son père était officier dans les forces armées de l'électeur de Brandebourg, Lely apprend la peinture à Haarlem, sous l'égide, croit-on, de Pieter de Grebber. Il est nommé maître de la guilde de saint Luc en 1635. On raconte qu'il choisit le surnom de Lely (orthographié parfois Lilly) en souvenir du lys héraldique qui ornait le pignon de la maison natale de son père à La Haye.

Lely arrive à Londres vers 1641. Ses premiers tableaux anglais, scènes mythologiques ou religieuses, portraits dans un décor pastoral, trahissent l'influence de Van Dyck et du baroque néerlandais. Il fut soutenu par le comte de Northumberland qui l'a introduit auprès de la noblesse anglaise[2].

Ses portraits sont accueillis favorablement et il prend la succession de Van Dyck en devenant le portraitiste à la mode en Angleterre. Il devient membre de la compagnie des peintres et teinturers en 1647, portraitiste officiel de Charles I dont l'exécution ne jette aucune ombre sur sa carrière puisqu'il peint le portrait d'Olivier Cromwell (avec les verrues et le reste) et de son fils Richard.

Vers 1650, le poète Richard Lovelace rédige deux poèmes à Lely : Peinture et Voyez quelle ombrageuse majesté.... C'est une période où Lely amassa une importante fortune personnelle et commença à collectionner les maîtres anciens y compris des œuvres de Van Dyck, lors de la vente de la collection de Charles Ier.

Après un assez long séjour en Hollande, il revint à Londres vers 1659[2], et se trouva au sommet de sa gloire comme peintre à la mode dans les années 1660. Pour répondre à l'énorme demande de ses portraits d'un nouveau genre, il organisa un atelier très actif. Excepté pour ses clients importants, il faisait réaliser les fonds et les draperies par des assistants, les autres exécutant des copies à la commande. La nature industrielle de cette entreprise lui valut des critiques. Un de ses détracteurs se plaignait que "Sir Lely changeait un original pour une copie, en particulier pour les acheteurs qui n'entendaient rien à la peinture"[3].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Le Concert (Lily et sa famille), 1640-1658, huile sur toile, 123 × 234 cm, Institut Courtauld, Londres[2]
  • Jeune homme en berger, 1658-1665, huile sur toile, 91 × 76 cm, Dulwich Picture Gallery, Londres[4]
  • Deux Dames de la famille Lake, v. 1660, huile sur toile, 127 × 181 cm, Tate Britain, Londres[3]
  • Lady Charlotte Fitzroy (devenue comtesse de Lichfield)[5], v. 1674, huile sur toile, 50 × 40 cm, York City Art Gallery[6]
  • Portrait de Marie, princesse d'Orange, 1677-1680, huile sur toile, 123 × 102 cm, Collection de James Stunt


Il est possible qu'une partie des œuvres qui lui ont été attribuées furent réalisées par Henry Anderton, qui était à l'époque son rival comme peintre de membres de la cour. [7]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ellis Waterhouse, Painting in Britain, 1530-1790, 1953, Penguin Books (Yale History of Art).
  2. a b et c (en) John Hofer et Michèle Lefort, The Courtauld Gallery : at Somerset House, Londres, Courtauld Institut of Art, , 128 p. (ISBN 0-500-95993-5), p. 59
  3. a et b (en) Richard Humphreys, The tate Britain Companion to British Art, Londres, Tate Publishing, , 264 p. (ISBN 1-85437-369-2), p. 45
  4. James Stourton (trad. de l'anglais), Petits Musées, grandes collections : Promenade à travers l’Europe, Paris, Scala, , 271 p. (ISBN 2-86656-327-1), p. 233
  5. Fille de Charles II
  6. (en) Richard Green, York City Art Gallery : An illustrated guide, City of York Leisure Services, , 39 p. (ISBN 0-903281-11-2), p. 14
  7. Radford 1885, p. 395.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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