Perriers-en-Beauficel — Wikipédia

Perriers-en-Beauficel
Perriers-en-Beauficel
L'église Sainte-Anne.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie
Maire
Mandat
Lydie Brionne
2020-2026
Code postal 50150
Code commune 50397
Démographie
Gentilé Perriotin
Population
municipale
207 hab. (2021 en diminution de 4,17 % par rapport à 2015)
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 44′ 13″ nord, 0° 59′ 48″ ouest
Altitude Min. 75 m
Max. 331 m
Superficie 9,30 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Vire Normandie
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Mortainais
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Perriers-en-Beauficel
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Perriers-en-Beauficel

Perriers-en-Beauficel est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 207 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situé en val de Sée, Perriers-en-Beauficel est au nord du Mortainais. Son bourg est à 7 km à l'est de Saint-Pois, à 7,5 km à l'ouest de Sourdeval, à 14 km au nord-ouest de Mortain et à 15 km au sud-ouest de Vire[1].

La commune est traversée par la route départementale no 55 qui relie Chérencé-le-Roussel au sud-ouest à Gathemo au nord-est en passant par le bourg de Perriers. De ce bourg, la D 491 permet au nord-ouest de retrouver Saint-Michel-de-Montjoie et Saint-Pois, et la D 279 rejoint Brouains au sud-est. À partir des grands axes, l'accès se fait par Villedieu-les-Poêles (A84) à l'ouest, Vire au nord et Mortain au sud-est.

Perriers-en-Beauficel est dans le bassin de la Sée qui délimite le territoire au sud. Deux de ses affluents délimitent le territoire communal à l'ouest (le ruisseau de Pierre Zure) et à l'est. Un affluent du ruisseau de Pierre Zure collecte les eaux du nord du territoire, tandis que celles du sud sont livrées à la Sée par trois courts affluents directs.

Le point culminant (331 / 332 m) se situe au nord, près du lieu-dit la Lèverie. Le point le plus bas (75 m) correspond à la sortie de la Sée du territoire, au sud-ouest. La commune est bocagère.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 153 mm, avec 14,7 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët à 19 km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 929,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Perriers-en-Beauficel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vire Normandie, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe vingt communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (85,4 %), terres arables (8,5 %), forêts (6,2 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Periers en 1412.

Albert Dauzat ne distingue pas l'origine de ce toponyme de celle des autres Péré/Périers/Perriers en l'attribuant au latin pirarius, « poirier »[16], ce qui n'est pas l'hypothèse formulée par René Lepelley qui y voit le bas latin pratarius, « petits prés », du latin pratus, « pré »[17].

Le gentilé est Perriotin[18].

Histoire[modifier | modifier le code]

Un « château Ganne » existe jusqu'au XVIe siècle[19].

À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, Perriers est libéré le [19].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1984[20] mars 2008 Lucien Chottard SE  
mars 2008[21] mars 2014 Geneviève Diart SE  
mars 2014[22] En cours Lydie Brionne SE Agricultrice, conseillère départementale depuis 2021
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[22].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].

En 2021, la commune comptait 207 habitants[Note 4], en diminution de 4,17 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Perriers-en-Beauficel a compté jusqu'à 921 habitants en 1806.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
750855921832888882868865880
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
839850852810780718701634562
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
565512481473495500472414401
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
427400321268216214223227226
2015 2020 2021 - - - - - -
216207207------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Sainte-Anne du XVIIe siècle refaite en 1830. À l'intérieur, stalles néogothique, ancien maître-autel, fonts baptismaux (XVIIe), groupe sculpté et statue (XVe, XVIe, XVIIe), verrière (XXe) de François Chapuis (1953)[18].
  • Près de la mairie existe une stèle retraçant les évènements de 1944.
  • Ancienne salle de justice au lieu-dit la Justice.
  • Vestiges du Château-Ganne, éperon barré d'avant le Xe siècle et détruit au XVIe siècle et dont Hippolyte Sauvage a tiré en 1902 un récit légendaire.
  • Maison datée de 1842 près de l'église.
  • Croix de chemin rue de Saint-Pois (XVIIe siècle), croix la Lionnière-de-Bas (1635).

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  6. « Orthodromie entre Perriers-en-Beauficel et Saint-Hilaire-du-Harcouët », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  16. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  17. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 196.
  18. a et b Gautier 2014, p. 458.
  19. a et b Daniel Delattre, La Manche, les 602 communes, Granvilliers, Éditions Delattre, (ISBN 978-2-915907-09-4), p. 168.
  20. « Lucien Chottard passe la main », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. « Premier mandat de maire pour Geneviève Diart », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. a et b « Perriers-en-Beauficel (50150) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 168.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 458.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]