Perche (région naturelle) — Wikipédia

Perche
Image illustrative de l’article Perche (région naturelle)
Paysage du Perche autour du manoir de Courboyer en 2007.

Pays France
Région Centre-Val de Loire
Normandie
Pays de la Loire
Départements Eure-et-Loir
Orne
Sarthe
Loir-et-Cher

Eure

Villes principales Nogent-le-Rotrou, La Ferté-Bernard, Mondoubleau, Bellême, Mortagne-au-Perche, Saint-Calais Verneuil-sur-Avre
Coordonnées 48° 06′ 13″ nord, 0° 47′ 24″ est
Géologie silex, argile, craie, grison, marne, grès roussard
Relief Collines, basses montagnes dans sa partie occidentale, plateaux, vallées ; point culminant : Tourouvre au Perche (311 m)
Production céréales, élevage, cidre, poiré, vigne
Régions naturelles
voisines
Beauce
Pays manceau
Pays d'Ouche
Saosnois
Campagne d'Alençon
Maine angevin
Gâtine tourangelle
Thymerais
Régions et espaces connexes Perche-Gouët
Pays du Perche Sarthois
PETR du Perche d’Eure-et-Loir
PETR du Pays du Perche ornais
Canton du Perche
Parc naturel régional du Perche
Perche (province)

Image illustrative de l’article Perche (région naturelle)
Le Perche en France métropolitaine // sauf Sarthe (en rose)
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Perche

Le Perche est une région naturelle française possédant une forte identité paysanne et culturelle qui désignait au VIe siècle une zone forestière connue sous le nom de Silva Pertica, d’un héritage probablement celte antérieur. Ce territoire de transition entre Massif armoricain et Bassin parisien s'étend des portes d'Alençon et de la rivière de Sarthe qui l'en sépare ainsi des monts d'Amain à l'est de Sées, jusqu'à celles de Châteaudun et de Vendôme par le Loir, là où débute la région naturelle de la Beauce.

D’une grande diversité paysagère, elle est composée de vallons, de plateaux, de collines, de crêtes et de vallées, résultant de la formation du massif armoricain la région est également un important château d'eau naturel, qui alimente les bassins versants de la Loire, de la Seine ou des fleuves côtiers normands.

On distingue le Perche-Gouët au centre, le Perche Vendômois sur sa partie méridionale (au Sud), le Perche Sarthois à l'Ouest, le Perche Dunois à l'Est et le Haut Perche dans le Nord. Ces dénominations sont soit pré-, soit post-Révolution Française, selon les découpages effectués par les responsables politiques des différentes époques ; malgré cela, elles forment une même unité territoriale naturelle.

Cette entité géographique ne doit pas être confondue avec l'ensemble formé par les circonscriptions ecclésiastiques des diocèses de Séez, Chartres, Évreux et Le Mans qui l'ont démembrée. Elle ne doit pas l'être non plus avec les divisions politiques établies par la suite sur son territoire à l'instar du comté du Perche qui regroupait le Corbonnais, le Bellesmois et la région de Nogent-le-Rotrou, du Perche-Gouët qui regroupait cinq baronnies, entre La Loupe et Thiron-Gardais, du Thymerais ou Terres démembrées et de ses puissants seigneurs, du comté puis Duché de Vendôme (Perche Vendômois), du comté du Maine (Perche Sarthois) et du duché de Normandie qui ont modelé son histoire, ni plus récemment à l'émergence d'entités administratives nées de la décentralisation.

Bien que l'intercommunalité et la création de pays lui aient redonné une visibilité en partie, que n'avait pu lui donner la Révolution, notamment lors de la création des départements, avec la création du Grand Perche par l'association des anciens pays du Perche d'Eure-et-Loir et du Perche ornais, du canton du Perche en Loir et Cher et celle du pays du Perche Sarthois, la région n'en demeure pas moins écartelée entre trois régions (le Centre-Val de Loire, la Normandie et les Pays de la Loire) et quatre départements (Eure-et-Loir, Orne, Sarthe, Loir-et-Cher)[1],[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Géographie de la région naturelle du Perche.

Pays de plateaux (plaines), de vallées et de collines, le Perche trouve comme limite la Petite Beauce par la rivière du Loir au sud et à l'est, la Grande Beauce sur sa partie nord-est, le Pays manceau à l'ouest, la Campagne d'Alençon au nord-ouest et le Pays d'Ouche au nord.

L'ancienne forêt qui la constituait se discerne encore aujourd'hui. Différentes portions de celle-ci subsistent avec la forêt de Perseigne, située à l'extrémité nord-ouest de ce territoire, la foret de Vibraye à l'Ouest, la forêt du Perche plus à l'est, dans celles de Bellême et de Montmirail et dans une infinité de bois assez rapprochés les uns des autres pour en tracer encore les linéaments jusqu'aux forêts de Fréteval, de Bellande et de Vendôme au sud, sans oublier au nord-est les massifs de Senonches, de Châteauneuf-en-Thymerais ou de Montecôt.

La région est également un important château d'eau qui alimente les bassins versants de la Seine et de la Loire et qui donne naissance à nombre de rivières dont l'Eure, l'Huisne et la Sarthe ainsi qu'a des fleuves côtiers qui vont se jeter dans la Manche après avoir traversé la Normandie.

Géologie et sols[modifier | modifier le code]

Sables du Perche

Les carrières d'ocres du Perche actuellement en exploitation sont localisées sur le village de Sargé-sur-Braye (Loir et Cher).

Ce sable est connu sous les noms de « sable du Perche », « sable d'or », « sable rouge » ou « sable à lapin ». Ses ocres ont eu de nombreuses utilisations. Ils ont servi entre autres à réaliser les décors intérieurs de la cathédrale de Chartres en plus de donner ses teintes aux enduits des habitats du Perche, proches en coloris des sables du Roussillon.

Unités paysagères[modifier | modifier le code]

La région naturelle du Perche se caractérise par des paysages de plateaux, de vallées et de collines aux unités paysagères qui s'alternent d'une vallée ou d'un plateau à l'autre et soumis aux influences des unités et régions voisines.

Les unités paysagères de la région naturelle du Perche (classées du sud-ouest au nord-est)
Nom Repères géographiques Caractéristiques
La forêt de Bercé et ses vallons vers le Loir Le Grand-Lucé
  • Plateau cultivé ouvert, fortement incisé par de grands et petits vallons aux ambiances plus fermées (coteaux boisées, fond bocagers) ;
  • Le croissant boisé de la forêt de Bercé induit une lisière forestière continue et des effets d'épaulement ;
  • L'influence du Loir qui se traduit dans la dominance du tuffeau dans le bâti, dans l'arboriculture fruitière, et par les longues panoramiques sur la vallée du Loir[3].
La campagne ouverte de Saint-Calais Saint-Calais
  • Plateau agricole de grandes cultures aux ondulations amples et douces liées à des vallées espacées, aux versants bocagers ;
  • Saint-Calais caractérisé par ses paysages urbains intimement liés à l'Anille[3].
La vallée de la Braye Sargé-sur-Braye, Savigny-sur-Braye, Bessé-sur-Braye
  • Une large vallée appuyée de souples coteaux ;
  • Un fond de vallée occupé par l'agriculture et ponctuellement par l'industrie ;
  • Des sommets de pente pâturés offrant des paysages globalement préservés ;
  • Une urbanisation accrochée aux rebords de la vallée ;
  • Une architecture très caractéristique du Perche ;
  • De discrètes routes-paysage[4],[5].
Le Perche méridional La Ville-aux-Clercs, Danzé, Azé, Fontaine-les-Coteaux
  • Un territoire de transition entre Perche et Loir ;
  • Un plateau orienté vers le Loir par de profonds vallons ;
  • Des forêts (Fréteval et Vendôme) qui occupent de vastes surfaces ;
  • Un paysage agricole à deux visages entre bocage et plateaux ouverts ;
  • Des villages rassemblés près des cours d'eau ;
  • Des extensions bâties soumises à l'influence de Vendôme ;
  • Des routes en moindre dialogue avec le paysage[6],[5].
Les vallons boisés du Dué et du Narais Bouloire, Parigné-l'Évêque, Thorigné-sur-Dué
  • Un relief mouvementé du fait des incisions profondes des vallons du Dué, du Narais et de leurs nombreux affluents ;
  • Des buttes boisées mais aussi des vallons boisés qui renforcent les phénomènes d'alternance entre paysages ouverts et fermés ;
  • Des bourgs de vallée qui présentent pour certains une structure historique de village rue ;
  • Un paysage de grandes cultures, un peu de maraîchage à l'ouest et aussi le développement de bâtiments avicoles en frange est[7].
Les buttes boisées de Bonnétable Bonnétable, Sillé-le-Philippe, Tuffé Val de la Chéronne
  • Paysage de vallées marquées donnant une impression de collines boisées, vue souvent courtes depuis les points bas (horizons proches entre haies bocagères, boisements de vallons et buttes boisées) ;
  • Réseau bocager marqué dans les fonds de vallons et sur les coteaux souvent refermés par des ensembles boisés ;
  • Ambiance paysagère spécifique des vallées : échelle plus intime, cadre mettant en scène le patrimoine bâti et naturel, propice au toursime et aux loisirs de proximité ;
  • Patrimoine bâti de bourgs et de châteaux, associés ou non à des bourgs ou villages[8].
La vallée de l'Huisne Montfort-le-Gesnois, Connerré, La Ferté-Bernard, Val-au-Perche, Nogent-le-Rotrou, Rémalard en Perche
  • Large vallée cultivée support de grandes infrastructures soulignant la vallée (voies ferrées, autoroute, carrières d'exploitation, industries classées sites Seveso…) où la rivière se fait mystérieuse et ne se dévoile que rarement mais toujours avec beaucoup de charme ;
  • Partie sud-ouest, bien dessinée par des coteaux boisés, affectée par le développement des activités et de l'habitat (influence mancelle jusqu'à Connerré) ;
  • Partie nord-est aux coteaux plus doux voire à peine perceptibles, ligne de crête boisée, vallées sinueuses secondaires induisant des jeux de covisibilités avec les paysages voisins ;
  • Importance de l'articulation urbaine de La Ferté-Bernard et Nogent-le-Rotrou[9],[10].
Le Perche de la Haute Braye Vibraye, Saint-Ulphace, Lamnay
  • Paysage ouvert de grandes cultures ponctué de buttes boisées ;
  • Habitat traditionnellement diffus aux volumes sobres mais imposants, de qualité, identitaire d'un paysage de bocage dont la maille s'élargit ;
  • Paysage d'alternance entre vallons très intimes au paysages fermé et effets belvédères ouvrant de larges vues ;
  • Bourgs promontoires qui dominent s'ouvrant sur le Perche Gouët (Montmirail, Gréez-sur-Roc) et la Vallée de l'Huisne (Lamnay) ;
  • Bourgs de vallons qui s'étagent sur les coteaux comme Vibraye, Saint-Ulphace[9]
Le coeur méridional du Perche Le Gault-du-Perche, Mondoubleau, Montmirail, Brou, Authon-du-Perche, Thiron-Gardais,Epuisay jusqu'à Illiers-Combray
  • Un relief souple de collines façonnées par les cours d'eau ;
  • Un paysage agricole séquencé par les haies bocagères ;
  • Un paysage bâti constitué de fermes agricoles dispersées et de petits villages groupés ;
  • Une architecture de qualité marquée par la nature des sols (argile, "sables d'or"/Cénomaniens, pierres de silex, roussard et grison)[11],[5].
Les entonnoirs du Perche Saint-Cosme-en-Vairais, Saint-Aubin-des-Coudrais, Saint-Germain-de-la-Coudre, Igé
  • Plateau ouvert de grandes cultures s'inscrivant en appui sur les franges boisées de Bonnétable au sud et de Bellême au nord, ponctuée de lignes bocagères résiduelles ;
  • Habitat traditionnel diffus conforté par des bâtiments d'exploitation imposants ;
  • Plateau fortement entaillé par des vallées franches, densément végétalisées, des affluents de l'Huisne au sud et de l'Orne Saosnoise au nord ;
  • Vallée de la Même, au fond plat offrant un dégagement visuel de coteau à coteau et des perméabilités au coeur de la vallée ;
  • Bourgs discrets de plateau ou de vallons au patrimoine bâti de qualité[10],[9],[12].
Vallées bocagères et plaines ouvertes Mortagne-au-Perche, Pervenchères, Perche-en-Nocé
  • Les vallées de la source de l’Huisne qui serpente entre les bocages et collines et ses ruisseaux affluents aux vallées qui forment des U ouverts aux pentes douces ;
  • Les doux vallonnements constitué de collines qui semblent comme emmêlées, aux altitudes plutôt basses, résultats de l’érosion d’anciens plateaux ;
  • Au-dessus de ces basses collines, les fragments des plateaux se dégagent et témoignent des anciens plateaux. Plusieurs crêtes hautes et couvertes de boisements dominent les petites collines et vallées ;
  • Les cultures céréalières sur les pentes : silos et hangars de grande taille dépassent des hauteurs des collines les plus basses.
  • Une urbanisation sur les coteaux ;
  • La butte de Mortagne-au-Perche qui sépare les vallées de deux ruisseaux : la Chippe et le Nuisement ;
  • Des axes routiers rectilignes en moindre dialogue avec le paysage[10],[13].
La Forêt de Bellême Bellême
  • La haute forêt de Bellême, aménagée et arpentée ;
  • Les contreforts mamelonnés où alternent pâtures et labours ;
  • Les monts boisés formés par les buttes témoins caractéristiques : la butte de Bellême est la principale, mais elle est accompagnée de buttes secondaires telles que les buttes de Dambrai et de Sublaigne. Depuis les crêtes, les vues sont ouvertes et dégagées, tandis que les creux des petits vallons sont plus fermés ;
  • Les vergers relictuels reliquats d’une époque plus cidricole et les prairies bocagères ;
  • Les villages et villes sur butte témoin où sur les contreforts une urbanisation particulière s’est installée, accrochant des villages pittoresques sur les pentes des buttes, notamment côté sud, afin de profiter de l’exposition naturelle : Belforêt-en-Perche, Bellême ou encore la partie nord de Perche-en-Nocé ;
  • Une structure au croisement de routes rectilignes[10],[14].
Le Perche septentrional : marches boisées et vallées encaissées herbagères La Loupe, Longny-Les-Villages, Tourouvre au Perche
  • Les buttes témoins semblables au haut-plateau en termes de dénivelés sont l’indice de l’existence d’une pénéplaine au niveau de la ligne de partage des eaux entre le Bassin de Paris et l’Ouest. Ces buttes se distinguent parfois à peine dans le paysage, car parfois couvertes de boisements, et souvent bordées de ruisseaux qui creusent à leurs pieds des paysages vallonnés ;
  • Les vallées encaissées semi-boisées ;
  • Les coteaux aux formes arrondies et boisées ;
  • Les plateaux cultivés ouverts : à l'ouest fourragères et prairies aux haies bocagères, à l'est céréalières et oléagineux aux parcelles plus vastes et géométriques ;
  • Les forêts mixtes : Forêt de Longny, de Réno-Valdieu et les bois de Saint-Laurent et de Voré alternant chênes et hêtres avec les conifères ;
  • Les corps de ferme isolés disséminés sur le territoire et composés de petites et moyennes fermes encloses, parfois réhabilitées pour la villégiature ;
  • Principales villes en fond de vallée et pieds de massif ;
  • Les routes sinueuses en fond de vallée[10],[15].

Climat[modifier | modifier le code]

Le Perche connait un climat de type océanique marqué surtout par l'influence des flux d'air maritimes d'ouest. En été le temps est chaud et lourd ; la pluviosité est maximale en automne. Néanmoins des différences locales existent notamment liées à la topographie et entre le nord et le sud de la région. Le sud du Perche connaîtra ainsi une faible pluviométrie avec des hivers doux, des étés chauds et orageux et un ciel lumineux tandis que plus au nord, le climat sera frais à froid et humide avec une insolation réduite, un ciel brumeux et des hivers frais et venteux.

Températures[modifier | modifier le code]

La moyenne annuelle des températures est relativement douce et égale à la moyenne de la région Centre pour le Perche sud où l'on compte une moyenne de 57 jours de gel. Dans le reste du perche la moyenne annuelle des températures s'échelonne entre 10 et 9.5 °C avec plus de 80 jours de gel par an. Celle-ci atteint 87 jours dans le nord notamment sur le Haut plateau de Senonches qui est l'un des secteurs les plus froids de la région Centre avec 9,2 °C de température moyenne annuelle.

Précipitations[modifier | modifier le code]

Les différences de précipitations entre le Perche méridional et le Perche septentrional sont du même ordre. La sous-région sud, sous le vent, reçoit une lame d'eau annuelle de l'ordre de 600 à 650 mm contre 750 environ dans le nord. Les écarts interannuels peuvent être importants : 372 mm (1953) à 860 mm (1958) dans le Perche vendômois.

La région nord à l'instar du Haut plateau de Senonches et la Cuesta de l'argile a silex orientés presque perpendiculairement aux masses d'air d'ouest reçoivent une pluviosité assez forte, respectivement 772 mm et 831 mm en moyenne annuelle. Les écarts interannuels peuvent cependant être importants : 478 en 1953 à 1136 en 1960 pour Senonches.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Nombre de cours d'eau et de rivières prennent naissance ou possèdent leur bassin dans la région naturelle du Perche. La région est un véritable château d'eau pour les versants de la Seine, de la Loire et de plusieurs fleuves côtiers.

Les principales rivières et fleuves que compte la région sont :

Bassin de la Seine[modifier | modifier le code]

La Seine est un fleuve français, long de 777 kilomètres, qui coule dans le Bassin parisien et arrose Troyes, Paris, Rouen et Le Havre. Sa source se situe à Source-Seine, en Côte-d'Or sur le plateau de Langres. Elle se jette dans la Manche entre Le Havre et Honfleur. Son bassin versant, d'une superficie de 78 650 km2, est notamment alimenté, dans son cours inférieur par les rivières suivantes (affluents de rive gauche) :

  • l'Eure au centre et nord-est, prend sa source à Marchainville près de Longny-au-Perche dans l'Orne, affluent de la Seine
    • l'Avre au nord, prend sa source dans la Forêt domaniale du Perche, affluent de l'Eure, sous affluent de la Seine
      • La Meuvette qui s'étend sur une quarantaine de kilomètres, prend sa source dans la forêt de Senonches près du village des Ressuintes
    • la Blaise au nord (Thymerais), prend sa source à Dampierre-sur-Blévy dans le département d'Eure-et-Loir non loin de la limite de l'Orne
    • l'Iton au nord du Perche, naît aux environs de Moulins-la-Marche dans l'Orne, affluent de l'Eure, sous-affluent de la Seine.
  • La Risle prend sa source, à l'altitude de 275 mètres, dans les bois situés à la limite des communes de Ferrières-la-Verrerie et de Planches dans l'Orne sur les pentes des monts d'Aimain, nom donné au rebord du plateau délimitant le Perche dans sa partie septentrionale, affluent de la Seine.

Bassin de la Loire[modifier | modifier le code]

La Loire est le plus long fleuve de France, avec une longueur de 1 013 kilomètres. Sa source est considérée être en Ardèche, au mont Gerbier de Jonc dans le Massif central. Son estuaire se trouve quant à lui dans le département de la Loire-Atlantique, à l'ouest de la région des Pays de la Loire et à l'ouest de l'Anjou. Son bassin versant de 117 000 km2 occupe plus d’un cinquième du territoire français est notamment alimenté par la Sarthe et ses affluents :

  • la Sarthe au nord du Perche, prend sa source à Saint-Aquilin-de-Corbion, dans les collines du Perche de l'Orne, affluent de La Loire
    • le Loir au sud et sud-est, prend sa source à Saint-Éman en Eure-et-Loir, affluent de la Sarthe, sous-affluent de La Loire
      • l'Ozanne prend sa source dans le Perche-Gouët, à l'est (Perche-Gouët), affluent du Loir
      • la Braye, prend sa source dans les collines du Perche à l'ouest d'Authon-du-Perche et au sud de Nogent-le-Rotrou, en Eure-et-Loir, affluent du Loir
        • le Couëtron prend sa source aux environs de La Fontenelle, à l'est et au sud (Perche Vendômois), affluent de la Braye, sous affluent du Loir
        • L'Anille prend sa source sur la commune de Conflans-sur-Anille, au sein du bois de Marchevert, partie de la forêt de Vibraye, affluent de la Braye, sous-affluent du Loir.
      • L'Yerre prend sa source au sein de la forêt de Montmirail, dans le Perche, sur le territoire de la commune de Chapelle-Guillaume, affluent du Loir, sous-affluent de la Sarthe
      • le Grenne prend sa source à La Fontenelle (Perche Vendômois), affluent de la Braye, sous affluent du Loir
      • l'Egvonne prend sa source dans le Perche vendômois, dans la commune de La Fontenelle, affluent du Loir, sous-affluent de la Sarthe
    • l'Hoëne prend sa source au sud-est de la forêt domaniale du Perche, sur le territoire de la commune de Champs, dans le département de l’Orne
    • l'Huisne à l'ouest, affluent de la Sarthe, sous-affluent de La Loire
      • l'Erre prend sa source sur la commune de Nocé dans l'Orne, affluent de l'Huisne rive droite
      • la Même prend sa source dans la forêt de Bellême aux environs de Saint-Martin-du-Vieux-Bellême dans le département de l'Orne, dans la région mitoyenne entre les parcs naturels régionaux Normandie-Maine et du Perche, affluent de l'Huisne rive droite
      • la Rhône prend sa source sur le territoire d'Authon-du-Perche, affluent de l'Huisne rive droite
      • la Jambette sert de frontière sur une partie de son cours entre l'Eure-et-Loir et l'Orne, prend sa source aux Etilleux, affluent de l'Huisne rive gauche
    • l'Orne saosnoise à l'ouest, prend sa source à Montgaudry dans l'Orne au sein du Parc naturel régional du Perche, non loin de Mamers, affluent de la Sarthe, sous-affluent de La Loire

Fleuves côtiers[modifier | modifier le code]

La région du Perche donne également naissance à des fleuves côtiers qui ont la caractéristique d'avoir un petit bassin versant et de se jeter dans la Manche sans avoir été un affluent :

  • la Touques au nord du Perche est un fleuve côtier qui naît dans les collines du Perche près de Champ-Haut dans l'Orne ;
  • la Dives prend sa source à Courménil, près d'Exmes, dans l'Orne, au nord de la forêt de Gouffern.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attestations anciennes[modifier | modifier le code]

Le terme Perche est mentionné sous les formes saltus Particus, silva Perticus avant le VIe siècle, pagus quem Pert[ic]ensem vocant au VIe siècle, pagus pertensis au VIe siècle, pagus Perticus vers 815, Particus saltus au IXe siècle, silva Perticus en 1045, [le] Perche en 1160 - 1174, Perche en 1238, foresta de Pertico en 1246, [le] Perche en 1308[16],[17].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom du Perche serait issu du latin pertica (terra) « ensemble du territoire partagé à la perche entre les vétérans d'une colonia »[16], le latin pertica ayant abouti par évolution phonétique régulière à perche en français. Terra aurait d'abord désigné une petite région autour de Mortagne qui serait devenu un pagus par la suite[16]. Cependant, *terra n'est mentionnée nulle part et, bien que Mortagne ( comitis Mauritaniae 1086) tienne vraisemblablement son nom d'une colonia ou unité de soldats mauresques[18], on ne trouve pas non plus de trace documentaire (aucune mention dans la Notitia dignitatum par exemple) ou de trace archéologique de cet établissement permettant de confirmer cette théorie.

René Lepelley d'ailleurs ne se prononce pas sur l'origine du mot Perche qu'il considère comme incertaine[19], signe qu'il doute de la théorie accordant à Pertica une origine latine.

Pourtant, une deuxième hypothèse a été formulée, en s'appuyant sur le fait que le nom de Perche a initialement désigné la forêt et non la province. Il semble plutôt représenter, ainsi que l’a montré Guy Villette[20], [21], un appellatif pré-celtique d’origine indo-européenne *perkʷ-ik-ā « (forêt) aux grands arbres », dissimilé en *pertika, et transmis tel quel par le gaulois, alors même que le p- initial était étranger à cette langue[22]. Le radical indo-européen *perkʷu- « grand arbre : chêne, pin, sapin, hêtre… » est par ailleurs à l’origine du latin quercus « chêne » et du germanique commun *furhu-, d’où l’anglais fir « sapin » et l’allemand Föhre « pin ». Il explique également le nom du relief hercynien, qui repose sur celui de l’immense forêt de Germanie désignée par César sous le nom de Hercynia silva. Il s’agit dans ce dernier cas d’une appellation d’origine celtique, formée sur le radical *erkú- < *perkʷu- (avec cette fois chute régulière de [p])[17].

Remarque : Le suffixe gaulois *-ika sert à former des adjectifs à l'origine, mais a aussi permis la substantivation[23]. On remarque aussi que le nom du pays d'Ouche, directement au nord du Perche, est issu d'un terme dérivé avec le même suffixe *-ika > -ica : Utica, dont la racine ot / ut (pré-celtique ?) semble s'appliquer également à un élément forestier[24] cf. La forêt d'Othe dans l'Yonne. Se trouve-t-on en présence d'une ancienne opposition entre une silva Pertica et une silva Utica ? Il existe aussi en gaulois un radical pert- que l'on rencontre dans différents noms de lieux Perthes (attestés généralement sous la forme Perta dès l'époque mérovingienne) qui représenterait un anthroponyme gaulois non attesté *Pertus, mais déduit d'après le nom de la déesse gauloise Perta, déesse des jardins clos[18]. Xavier Delamarre rapproche l'élément pert- des différents lieux Perthes, Perte(s) du substantif gallois perth qui signifie « buisson, haie »[25].

Surnoms[modifier | modifier le code]

Le Perche est baptisé de divers surnoms[Lesquels ?]. Ils évoquent surtout la qualité de son patrimoine paysagé et bâti[réf. nécessaire].

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Plusieurs sites archéologiques du Néolithique, comme « la Pierre Procureuse » entre L'Hermitière et Gémages ou encore « la Pierre Cochée » à Droué attestent de l'ancienneté de l'occupation humaine dans la région.

Antiquité[modifier | modifier le code]

Les populations celtiques arrivées dans la contrée dès l'âge du bronze, puis à l'âge du fer y laissent définitivement leur empreinte, comme le montre l'étymologie de la plupart des noms de lieux importants : Gémages - de *Gemetiko (Gemmeticum XVe siècle), sur * gem, de signification obscure, suivi de deux suffixes celtiques -at/-et + iko (cf gallois eithefig < *ektamiko)[26] ou Nogent, du gaulois Noviento, fondé sur l'adjectif noviios, neuf, et le suffixe -ento localisant à l'origine, signifiant « endroit ».

La plus grande partie du Perche, bien que cela ne soit pas clairement défini, était située sur le grand territoire du peuple celtique des Carnutes, qui y aurait exploité le fer. On peut y voir l'origine partielle de l'appartenance des coutumes du Perche au groupe de celles du pays de Chartres et de l'Orléanais.

La forte identité du Perche tient en partie à son droit coutumier avant la Révolution : « la coutume du Perche » ou plutôt « les coutumes du Perche », distinctes de la coutume de Normandie, de celle du Maine et celles de l'Île-de-France[27].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Le château médiéval Saint-Jean à Nogent-le-Rotrou.

La proximité de la Normandie en fait du Xe siècle au XVe siècle une région stratégique pour les rois de France.

En 1227, le Perche fut inclus dans le domaine royal français. Une partie fut alors démembrée pour constituer le comté d'Alençon au profit de Pierre Ier d'Alençon, fils de France. Cependant, il réintégra le domaine royal en 1283. Il fut, une seconde fois, en partie adjoint au comté d’Alençon pour Charles II d'Alençon, comte d’Alençon et du Perche en 1326.

Renaissance[modifier | modifier le code]

La Renaissance est un temps fort de l’histoire percheronne : la région se couvre de manoirs et l’industrie locale (étamines à Nogent, tanneries et ganteries à Cormenon, minerais…) approvisionne Paris. Le principal ministre d’Henri IV, Sully, est marquis de Nogent-le-Rotrou, où il est enterré. Le Perche est aussi la région natale du poète Rémy Belleau, membre de la Pléiade, menée par Pierre de Ronsard, le Vendômois.

À partir de 1634 un mouvement d'émigration percheronne vers la Nouvelle-France s'amorce, grâce au pouvoir de persuasion de Robert Giffard, un apothicaire de Tourouvre pour les familles du nord et une seconde vague au sud partant des villages de Choue ou encore Fontaine-Raoul. Il ne doit pas être attribué à la misère, mais plutôt à l’esprit d’aventure. En une trentaine d’années, 277 émigrants, exerçant divers métiers souvent liés à la construction (maçon, menuisier, charpentier, briquetier, etc.), vont ainsi entreprendre le grand voyage. Quelques-uns vont revenir au pays, mais la grande majorité choisit de s’établir sur les rives du fleuve Saint-Laurent pour y défricher et faire prospérer les terres nouvelles.

Au Québec, c’est probablement toute la population de souche canadienne-française qui peut retracer un ancêtre percheron dans son arbre généalogique, directement ou indirectement.

Leur descendance est aujourd’hui estimée à 1 500 000 personnes au Canada, en dehors du Québec. Beaucoup plus sans doute si on tient compte d’un important essaimage dans toute l’Amérique du Nord (Nouvelle-Angleterre et Louisiane, plus particulièrement). La famille qui compte le plus de descendants est la famille Tremblay, qui remonte entièrement à un seul ancêtre, Pierre Tremblay, natif de Randonnai. Le nombre total de ses descendants nord-américains portant le patronyme Tremblay est estimé à environ 180 000[28], sans compter les descendants des femmes qui se sont mariées.

Révolution française[modifier | modifier le code]

Carte du Perche tel qu'il était défini sous l'Ancien régime, soit le comté du Perche, le Perche-Gouët et le Thymerais, et les communes et départements actuels.

Le Perche conserve une forte identité régionale en dépit de son morcellement en départements à la Révolution entre l’Orne, l’Eure-et-Loir, la Sarthe et le Loir-et-Cher. Aujourd'hui, l'éclatement entre les modernes régions Basse-Normandie (aujourd'hui Normandie), Centre - Val de Loire et Pays de la Loire contribue à masquer la cohérence physique, géographique et historique de cette région.

Au XIXe siècle, la région est désenclavée par l’arrivée du chemin de fer. Le Perche exporte ses chevaux en Amérique où ils participent à la conquête de l'Ouest. L’agriculture est progressivement reconnu dans l’élevage équin et bovin, ainsi que dans la production cidricole. Les clivages politiques toujours d’actualité se forment à cette période : le Perche ornais, longtemps bonapartiste et clérical, reste plutôt conservateur, tandis que le Perche d’Eure-et-Loir, du Loir et Cher et de la Sarthe ont une tradition radicale. Paul Deschanel, député de Nogent-le-Rotrou, sera brièvement président de la République après la Grande Guerre.

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Création des pays et des communautés de communes grâce aux lois de décentralisation et du Parc naturel régional du Perche qui redonne en partie une visibilité à la région.

Économie[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

L’agriculture reste la principale activité économique. Les deux tiers de la superficie du Perche lui sont dévolus en faisant un territoire de polyculture et d'élevage. Les exploitations agricoles du Perche sont principalement orientées vers les céréales et élevages en Eure-et-Loir et Loir-et-Cher, l’élevage pour la partie ornaise et sarthoise. Le maintien de l’élevage est un enjeu stratégique pour le territoire car il permet la conservation des prairies.

Connue autrefois pour son bocage, la région a développé des traditions particulières comme les trognes (arbres têtards), le plessage à la percheronne (technique de tressage de haie vivante). Le territoire recèle une grande diversité de poires (poire de Calot, de Loup, de Curé…) et de pommes (pomme de Coudre, de Rose, de Moisson…) ancestrales pour des utilisations très diverses (cidre, poiré, compote, séchée, au vinaigre…).

Cultures[modifier | modifier le code]

Élevage[modifier | modifier le code]

Le cheval percheron est sans nul doute l'emblème le plus connu de la région.

Il existe également une race de vache percheronne presque disparue. Elle entre cependant dans le patrimoine génétique des races normande, saosnoise et maine-anjou. Elle est aujourd'hui spécifiée et incluse dans la race actuelle saosnoise.

Vignoble[modifier | modifier le code]

Grappes de gamay à maturité.

Le Perche méridional ou Perche Vendômois abrite une région viticole qui s'articule autour de la vallée du Loir. L'origine du vignoble est lointaine. La première mention écrite des vins d'appellation Vendôme remonte à l’an 1000. Henri IV s'est arrêté un jour à l’Ouest de Vendôme et avait apprécié ce vin local et en avait commandé pour son château de Saint-Germain-en-Laye[29].

L'appellation a obtenu son AOC en mai 2001 après avoir entrepris des démarches en ce sens dès 1987 et s'applique à une aire géographique de production de 450 ha clairement définie qui concerne 27 communes de Loir-et-Cher. La production tient en la production de vins rouges, gris et blancs à base de cépages gamay, chenin blanc, pineau d’aunis, pinot noir. Les terres viticoles profitent d'un climat moins océanique que dans la Sarthe voisine, mais profitent du microclimat de la vallée du Loir et de ses sols d’argile à silex.

Forêts et bois[modifier | modifier le code]

Bois de chêne.

Le Perche a toujours été une terre à forêt en témoigne son nom silva Pertica et l'existence de ses forêts. Aujourd'hui encore, la forêt couvre plus de 20 % du Perche et le chêne représente les 2/3 de la ressource en bois des forêts. Cette abondance forestière permet son exploitation et la production de bois qui a permis à son tour de développer les activités de l'ameublement. La filière s'est structurée à la fin des années 1990 et 1997 a vu la création de l'association Perchebois qui mène différentes actions notamment liées à la promotion de la filière et du mobilier percheron ainsi que le savoir-faire des entreprises du Perche et par extension la construction en bois et le bois énergie.

Agroalimentaire[modifier | modifier le code]

Production de cidre et de calvados.

L'AOC Cidre du Perche, 3e appellation cidricole de Normandie, reconnaît depuis 2020 l'origine et les spécificités des terroirs percherons. Son aire englobe 106 communes de l'Orne, de la Sarthe et d'Eure-et-Loir[30],[31].

Artisanat et commerce[modifier | modifier le code]

Le territoire se distingue par l'utilisation de grès roussard, de grison (additionné de colombage observé sur les plaines) ou de tuffeau dans l'habitat traditionnel. Le sable du Perche typique y est souvent accompagné dans les enduits à la chaux. Sa couleur varie du blanc-crème au jaune-orangé, jusqu'à des couleurs plus soutenues.

Le Perche attire les francophones d'Amérique à la recherche du pays de leurs ancêtres.

Le Perche compte un nombre très important d’entreprises artisanales de qualité[non neutre] qui maintiennent des savoir-faire qui font aujourd’hui la richesse du territoire[32]. Plusieurs filières artisanales se sont développées ces dernières années dans le Perche et ont abouti à des synergies:

  • les meuniers et boulangers ont travaillé ensemble pour créer la Baguette du Perche dont la marque est déposée par le parc naturel régional du Perche ;
  • les menuisiers et ébénistes percherons se sont regroupés au sein de l’association Perchebois pour développer des gammes de produits et valoriser le bois des forêts du territoire ;
  • les maçons, couvreurs, tailleurs de pierre et autres artisans participent à des démarches qualité en matière de rénovation en respectant les caractéristiques du bâti percheron.

Les pôles principaux d’activité commerciale se situent à Nogent-le-Rotrou, La Ferté-Bernard, Mondoubleau et Mortagne-au-Perche. Les Percherons sont très attachés aux commerces multiservices, épiceries, bars ou restaurants, présents dans les plus petites communes du territoire et qui sont très fréquentés. Pour renforcer leur image et développer de nouveaux services, les commerçants se sont organisés autour du réseau Perche Multiservices[33].

Industrie[modifier | modifier le code]

Le Perche est un territoire rural industriel. L’industrie est le premier employeur du Perche. Plusieurs filières sont présentes: la mécanique et l’automobile, l’industrie graphique et le papier-carton, le bois et l’ameublement, l’agroalimentaire et l’équipement. Parmi les entreprises les plus importantes du Perche :

  • Thyssenkrupp Sofedit, sous-traitant automobile, au Theil-sur-Huisne,
  • B. Braun Médical, matériel médical, à Nogent-le-Rotrou,
  • Siplast, produits d'étanchéité à Mondoubleau
  • Louis Vuitton, produits de maroquinerie de luxe à Vendôme,
  • Hygiene products SA, produits d’hygiène, au Theil-sur-Huisne,
  • Établissements Denis, matériel de nettoyage industriel, à Brou,
  • Société nouvelle AERACEM – SNA, fabricant de CD, DVD et packaging, à Tourouvre,
  • Hydronic, matériel de traitement de l’air, à Mortagne-au-Perche,
  • Latty international, fabrication de joints d’étanchéité, à Brou
  • SOPARCO, fabricant de pots et contenants en plastique, à Condé-sur-Huisne.

Mines de fer[modifier | modifier le code]

Métallurgie[modifier | modifier le code]

Textile[modifier | modifier le code]

Tourisme[modifier | modifier le code]

Commanderie d'Arville

Musée de Nogent-le-Rotrou

[à développer]

Administrations territoriales[modifier | modifier le code]

Entités religieuses[modifier | modifier le code]

Lors de la christianisation de la France, la région du Perche a été découpée entre plusieurs diocèses[34] et s'étendait sur 167 paroisses :

Au cœur de la forêt du Perche et de la Trappe, la région abrite aussi l'abbaye Notre-Dame de la Trappe, longtemps à la tête de l'ordre à laquelle elle a donné son nom.

Ancien régime[modifier | modifier le code]

Comté de Vendôme[modifier | modifier le code]

Le comté de Vendôme est constitué des châtellenies de Lavardin, de Montoire - dont les seigneurs deviennent comtes de Vendôme en 1218 - de Trôo et de Mondoubleau - annexé au comté en 1406 et qui géographiquement appartiennent aux paysages et cultures du Perche. La seigneurie de Beaugency est un alleu qui passera aux comtes de Blois. Le sud du Perche appartient dès lors au comté puis duché de Vendôme

Perche Gouët[modifier | modifier le code]

Le Perche-Gouët est une ancienne province composé de cinq baronnies : Alluyes (dite la Riche), Brou (la Noble), Authon (la Gueuse), La Bazoche (la Pouilleuse) et Montmirail (la Superbe). Son unité était assurée par sa coutume, respectée dans toutes les paroisses relevant de ces cinq baronnies, sans aucun lien ni féodal, ni judiciaire ni administratif avec le Grand Perche.

Thymerais[modifier | modifier le code]

Le Thymerais fut très tôt distrait du Perche et entra dans la mouvance des rois de France et des Comtés de Chartres et de Dreux. Il abrite à partir du Xe et jusqu'au XIIIe une puissante baronnie basée à Châteauneuf-en-Thymerais qui défendait le royaume de France face au duché de Normandie. Les différents seigneurs du Thymerais étaient proches du pouvoir royal et étaient assez puissants pour ne relever que du roi. Nombre d'entre eux firent des unions matrimoniales avec de puissantes familles à l'instar des familles de Bellême, de de Montgommery, de de Beaumont, de de Donzy, de Gouët, des comtes de Dreux. Une descendante sera également à l'origine de la branche capétienne de Dreux. Les belliqueux barons du Thymerais régnaient sur l'ensemble du Thymerais et des Terres françaises mais aussi sur des fiefs compris dans d'autres secteurs à l'instar de Rémalard et de Champrond-en-Gâtine dans le Perche mais aussi à Sorel-Moussel et dans l'Eure. Sans descendance, la Famille de Châteauneuf s'éteint et la seigneurie fut divisée (terres démembrées) malgré la tentative de Charles Ier de Mantoue de reconstituer le domaine.

Comté du Maine et Saonois[modifier | modifier le code]

Le Saosnois fut une baronnie dont le territoire fut placé par Richard Ier duc de Normandie, sous le contrôle d'Yves de Bellême de la Seigneurie de Bellême, avec l'Alençonnais et une partie du Bellêmois, avec pour mission de le défendre contre les comtes du Maine et le roi de France. Il en fit un territoire tampon entre le duché de Normandie et le comté du Perche. Le Saosnois passe dans les mains des comtes puis ducs d'Alençon à la mort de l'un de ses successeurs, Guillaume III Talvas, puis Comté du Maine, Généralité d'Alençon.

Note: Le Grand Perche est le nom donné actuellement à l'association des Pays du Perche Ornais et du Pays du Perche d'Eure-et-Loir.

Comté du Perche[modifier | modifier le code]

Entités administratives[modifier | modifier le code]

Territoires administratifs du Perche[modifier | modifier le code]

Sous régions administratives ou historiques du Perche
Régions Départements Cantons Appellation/régions agricoles[35]

15

Perche d'Eure-et-Loir (15 cantons)


8

Perche Vendômois (8 cantons)

6

Perche ornais (6 cantons)

1

Perche (1 canton)

8

Perche Sarthois (8 cantons)

Note : Les cantons sont à prendre tout ou juste en partie

Entités administratives intercommunales[modifier | modifier le code]

Le tableau ci-dessous présente la correspondance des différents découpages administratifs de la région naturelle du Perche : régions, départements et intercommunalités.

Découpage administratif de la région naturelle du Perche
Régions Départements Pays Communautés



  • Partie sud du canton de Verneuil-sur-Avre

Pôle d'équilibre territorial et rural du Pays du Perche ornais[modifier | modifier le code]

Créé en 2015, le pôle d'équilibre territorial et rural du Pays du Perche ornais (PETR du Pays du Perche ornais) regroupe 4 communautés de communes situées sur la partie ornaise du Perche[36].

Pôle d'équilibre territorial et rural du Perche d'Eure-et-Loir[modifier | modifier le code]

Créé en 2016, le pôle d'équilibre territorial et rural du Perche d'Eure-et-Loir (PETR du Perche) regroupe 3 communautés de communes situées sur la partie eurélienne du Perche[37].

Pays du Perche sarthois[modifier | modifier le code]

Créé en 2005, le pays du Perche sarthois (syndicat mixte du Pays du Perche sarthois) regroupe 4 communautés de communes situées sur la partie sarthoise du Perche[38].

Patrimoine et tradition populaire[modifier | modifier le code]

Religieux[modifier | modifier le code]

Militaire[modifier | modifier le code]

Tradition[modifier | modifier le code]

La maison botanique de Boursay (Loir-et-Cher) étudie le lien étroit que l’homme et la femme ont entretenus avec la nature les temps passés dans le Perche (trognes, plessages, greffages fruitiers, variétés endémiques de poires et de pommes, etc.).

Chaque année, se perpétue la tradition de course montée de chevaux percherons la plus ancienne, à Mondoubleau[réf. nécessaire]. Bénis par le curé du village, un cavalier, un cheval représentant une commune de l’ancien canton courent pour se départager à l’hippodrome du Perche.

Nature[modifier | modifier le code]

  • Association Perche nature (Loir-et-Cher).
  • Maison botanique de Boursay (Loir-et-Cher)
  • Forêt de Moulin-Bon Moulin (Orne)
  • Forêt domaniale de Perseigne (5 100 hectares, Orne)
  • Forêt domaniale du Perche
  • Forêt domaniale de Senonches (4 270 hectares, Eure-et-Loir)
  • Forêt domaniale de Châteauneuf (1 745 hectares, Eure-et-Loir)
  • Forêt privée de la Ferté-Vidame (3 500 hectares, Eure-et-Loir)
  • Forêt privée de Vendôme (Loir et Cher)
  • Les "Grands Bois" de Saint Agil (Loir et Cher)
  • Forêt privée de Montmirail (Sarthe)
  • Forêt privée de Vibraye (Sarthe)
  • Forêt privée de Fréteval (Loir et Cher)
  • Forêt domaniale de Bellême (2 403 hectares, Orne)
  • Forêt domaniale de Reno-Valdieu
  • Forêt domaniale de Montecôt (Eure-et-Loir)

Parc naturel

Chevaux

Gastronomie[modifier | modifier le code]

Culturel[modifier | modifier le code]

  • Le dialecte percheron, malgré quelques influences normandes notamment dans la partie nord-ouest du Perche, n'appartient pas au normand, mais au groupe central de la langue d'oïl, dont fait aussi partie le français standard. Plusieurs journaux locaux proposaient jusque dans les années 1950-1960 des articles rédigés en percheron à l'instar de La Gazette Française à La Loupe, La Liberté du Perche et Le Petit Nogentais à Nogent-le-Rotrou

Médias[modifier | modifier le code]

Presse écrite[modifier | modifier le code]

En plus de la presse nationale, le Perche est couvert en entier ou en partie par plusieurs journaux régionaux ou départementaux :

Presse quotidienne

Presse hebdomadaire

Transports[modifier | modifier le code]

Routes[modifier | modifier le code]

Seuls trois grands axes routiers traversent le Perche :

Trains[modifier | modifier le code]

Le Perche est traversé par la ligne de Paris-Montparnasse à Brest (en partie TGV), qui dessert notamment les communes de La Loupe, Nogent-le-Rotrou et La Ferté-Bernard. Il est aussi desservi au sud par la gare de Vendôme - Villiers-sur-Loir TGV, qui est à 42 minutes de la gare de Paris-Montparnasse.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Philippe Gloaguen, Le Perche, Hachette Livre, , 112 p. (ISBN 978-2-01-626692-2), p. 47
  2. CESER Centre-Val de Loire, Le Perche en route vers un grand projet de territoire, , 88 p. (lire en ligne), p. 7
  3. a et b DREAL DES PAYS-DE-LA-LOIRE VU D’ICI – URBAN’ism – Terres Neuves – Emanence – Althis - Aqualan, « Atlas de paysages des Pays-de-la-Loire – UNITE PAYSAGERE N°17 : LE PLATEAU CALAISIEN », sur paysages.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr
  4. « 3/ La vallée de la Braye », sur atlasdespaysages.caue41.fr (consulté le )
  5. a b et c DREAL Centre-Val de Loire, « Les atlas des paysages disponibles en région Centre-Val de Loire », sur centre-val-de-loire.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le )
  6. « 2/ Le Perche Vendômois », sur atlasdespaysages.caue41.fr (consulté le )
  7. DREAL DES PAYS-DE-LA-LOIRE - VU D’ICI – URBAN’ism – Terres Neuves – Emanence – Althis - Aqualan, « Atlas de paysages des Pays-de-la-Loire – UNITE PAYSAGERE N°16 : LES CLAIRIERES ENTRE SARTHE ET LOIR », sur paysages.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
  8. DREAL DES PAYS-DE-LA-LOIRE - VU D’ICI – URBAN’ism – Terres Neuves – Emanence – Althis - Aqualan, « Atlas de paysages des Pays-de-la-Loire – UNITE PAYSAGERE N°13 : LES VALLEES ET BUTTES DE BONNETABLE », sur paysages.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
  9. a b et c DREAL DES PAYS-DE-LA-LOIRE - VU D’ICI – URBAN’ism – Terres Neuves – Emanence – Althis - Aqualan, « Atlas de paysages des Pays-de-la-Loire – UNITE PAYSAGERE N°14 : LE PERCHE SARTHOIS ET L’HUISNE », sur paysages.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
  10. a b c d et e DREAL NORMANDIE - Agence AGAP - Urbanisme & Paysage et Environnement & Société – Sociologie urbaine, « ATLAS DES PAYSAGES DE L’ORNE Le plateau forestier et les collines du Perche », sur normandie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
  11. « 1/ Le Perche Gouët », sur atlasdespaysages.caue41.fr (consulté le )
  12. DREAL NORMANDIE, « Les unités de paysage de la Basse-Normandie : Les entonnoirs du Perche méridional », sur donnees.normandie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
  13. DREAL NORMANDIE, « Les unités de paysage de la Basse-Normandie Le Perche central, un bocage ondulé qui se découvre », sur donnees.normandie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
  14. DREAL NORMANDIE, « Les unités de paysage de la Basse-Normandie La forêt de Bellême, la diagonale boisée du Perche central », sur donnees.normandie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
  15. DREAL NORMANDIE, « Les unités de paysage de la Basse-Normandie Le Perche septentrional », sur donnees.normandie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
  16. a b et c Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume I, librairie Droz, 1990. p. [Lesquelles ?]
  17. a et b Dominique Fournier, « Notes de toponymie normande : Promenons-nous dans les bois… (au sujet de quelques noms de bois et de forêts en Normandie) » in Histoire et Traditions Populaires no 136 (mars 2017), p. 17-32.
  18. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 481b
  19. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN 2-905461-80-2), p. 28.
  20. Abbé Guy Villette, « Le nom du Perche, pays forestier aux grands arbres (chênes et hêtres mêlés) : (une vaste famille de mots : quercus latin, hercynien, forêt). » [soulignement en gras ajouté] in Noms de lieux — Noms de vie., Actes du 2e Colloque de la Lubinière, 14 & 15 mai 1988, sous la direction de Marie-Rose Simoni-Aurembou. Présentation de René Lepelley, Cahiers percherons, 1994, no 2-3, p. 7-21, et tout particulièrement p. 14-15 concernant l'intervention de l'abbé Villette.
  21. Stéphane Gendron. Compte rendu de publication de Noms de lieux - Noms de vie. Actes du 2e Colloque de La Lubinière (14 & 15 mai 1988), 1994. In: Nouvelle revue d'onomastique, n°25-26, 1995. p. 262-264 et tout particulièrement p. 262-263 concernant l'intervention de l'abbé Villette.
  22. En effet, le celtique commun se caractérise, entre autres, par la perte du [p] indo-européen. Mais on constate que par la suite le gaulois a emprunté sans problème un certain nombre de mots comportant ce son, en particulier des noms propres d’origine latine.
  23. Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise, éditions Errance 1994. Le suffixe -ika "semble permettre la substantivation", ce qui se vérifie dans tous les cas. Cf. inscription de Lezoux, Puy-de-Dôme et l'Armorique < Aremorica.
  24. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard 1981. p. 155.
  25. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003. p. 165.
  26. il s'agit du même archétype que Jumièges (Gemeticum)
  27. Jean-François Lemarignier, la France médiévale : institutions et sociétés, Armand Colin-collection U 1970
  28. Paul Sérant, Le peuplement de la Nouvelle France, in Enquête sur l'HISTOIRE no 11, été 94, p. 54.
  29. Découverte du vignoble vendômois sur le site de l'Office du Tourisme de Vendôme
  30. « Orne : le cidre du Perche désormais reconnu par une Appellation d'origine contrôlée », sur francebleu.fr, France Bleu (consulté le )
  31. « Cidre du Perche - INAO Extranet » [PDF], sur extranet.inao.gouv.fr, Institut national de l'origine et de la qualité (consulté le )
  32. Chambre des Métiers de Basse Normandie Observatoire Régional de l’Artisanat
  33. Réseau d'échange des commerces ruraux : Perche multiservices
  34. Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et..., Volume 5 Par Jean-Joseph Expilly
  35. Le Pays du Perche : pertinence et enjeux de divers espaces de références Persée
  36. « BANATIC, la base nationale sur l'intercommunalité », sur www.banatic.interieur.gouv.fr (consulté le )
  37. « BANATIC, la base nationale sur l'intercommunalité », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le )
  38. « BANATIC, la base nationale sur l'intercommunalité », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le )
  39. « Laitue brune percheronne », sur tresorsvivantsducentre.com, Union pour les ressources génétiques du Centre-Val de Loire (consulté le )
  40. « Légumes - Les variétés en collection », sur tresorsvivantsducentre.com, Syndicat Cidre du Perche (consulté le )
  41. « Le Cidre du Perche », sur cidreduperche.fr, chambre d'agriculture du Val de Loire (consulté le )
  42. « Fine percheronne », sur centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr, chambre d'agriculture du Val de Loire (consulté le )
  43. « Fine percheronne », sur actu.fr, Le Perche (consulté le )
  44. « Spécialités Nogentaises d’hier et d’aujourd’hui », sur actu.fr, Le Perche (consulté le )
  45. « Le bouchon de Nogent-le-Rotrou devenu chocolat gourmand », sur actu.fr, L'Action - L'Écho (consulté le )
  46. « Confiserie sachet de Sainte-Larme », sur vendome-tourisme.fr, office de tourisme de Vendôme (consulté le )
  47. Fiche du journal L'Action Républicaine sur le site du groupe Publihebdos
  48. Fiche du journal Le Perche sur le site du groupe Publihebdos
  49. Fiche du journal Le Réveil Normand sur le site du groupe Publihebdos
  50. Fiche du journal L'Orne Hebdo sur le site du groupe Publihebdos
  51. Fiche du journal L'Echo Sarthois sur le site du groupe Publihebdos

Liens externes[modifier | modifier le code]