Pedro González-Bueno — Wikipédia

Pedro González-Bueno
Illustration.
Fonctions
Ministre de l'Organisation et de l'Action syndicale

(1 an, 6 mois et 9 jours)
Chef de l'État Francisco Franco
Biographie
Nom de naissance Pedro González Bueno y Bocos
Date de naissance
Lieu de naissance Madrid (Espagne)
Date de décès (à 89 ans)
Lieu de décès Madrid (Espagne)
Nationalité Espagnole
Profession Ingénieur civil

Pedro González-Bueno y Bocos[n 1], né à Madrid le et mort dans la même ville le , est un ingénieur civil et homme politique espagnol. Militant monarchiste, il rejoint la Phalange espagnole puis la FET y de las JONS et occupe le poste de ministre de l'Organisation et de l'Action syndicale dans le premier gouvernement franquiste.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né le à Madrid[2],[3], Pedro González Bueno y Bocos étudie à l'Institution libre d'enseignement[4]. Il obtient un diplôme d'ingénieur civil des routes, canaux et ports en 1919[5]. Ami personnel de Juan de la Cierva, dont il est camarade de promotion à la Escuela Especial de Ingenieros de Caminos[5], et de José Calvo Sotelo[6],[7], il fait partie du groupe de personnalités qui ont signé le manifeste fondateur du Bloque Nacional, une coalition de droite monarchiste durant la Seconde République espagnole[8]. Au niveau professionnel, González Bueno travaille à la direction de la Sociedad Ibérica de Construcciones Eléctricas, une société dont il prend la tête après l'assassinat en 1936 de son président Luis Sánchez Cuervo[5].

González Bueno, installé en 1936 en Navarre[5], collabore avec le général Emilio Mola dans la préparation du coup d'État qui a conduit au déclenchement de la guerre civile espagnole[7]. Bien que jusqu'au déclenchement du conflit il ait été un monarchiste alphonsin[9], il rejoint ensuite la Phalange espagnole. En avril 1937, après la promulgation du décret d'unification et la création de la FET y de las JONS, Franco nomme González Bueno membre du secrétariat politique[n 2] du nouveau parti. Homme proche de Ramón Serrano Súñer[12], González Bueno devient ministre du premier gouvernement franquiste et obtient le portefeuille des Organisations et de l'Action syndicale entre janvier 1938 et août 1939[13]. Ce nouveau ministère assume les fonctions de l'ancien ministère du Travail[14]. En tant que ministre, il promulgue la Charte du travail et initie ce qui mènera à la création du Syndicat vertical en 1940[6]. La création de l'Instituto Nacional de la Vivienda et des tribunaux du travail sont également de son fait.

Après avoir quitté son poste en 1939, il n'occupe plus aucun poste politique d'importance. Les fonctions syndicales sont assumées par la nouvelle Delegación Nacional de Sindicatos qui dépend du parti unique de la FET y de las JONS, détachée du désormais défunt ministère de l'Organisation et de l'Action syndicale[15] et dirigée par le phalangiste Gerardo Salvador Merino.

Pendant le régime franquiste, González Bueno occupe d'autres fonctions. Il est membre du Conseil national de la FET y de las JONS et procurador aux Cortes franquistes[5]. Il est également président de la Commission du travail de l'Institut de rationalisation du travail[2] et membre du conseil d'administration de Renfe, une société dont il est également un temps vice-président[16],[17]. En 1945, il élabore un plan d'électrification des chemins de fer qui fait l'objet d'une loi adoptée en avril 1946[5]. Il retourne ensuite dans le secteur privé où il est à la tête successivement de plusieurs entreprises[5]. Il meurt à Madrid le [18].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Dans l'historiographie, son nom est orthographié en « González Bueno » ou « González-Bueno »[1].
  2. Selon le texte du décret, outre González Bueno, faisaient partie du secrétariat politique : Manuel Hedilla, Ladislao López Bassa, Tomás Domínguez Arévalo, Darío Gazapo Valdés, Tomás Ruiz Espejo, Joaquín Miranda González, Luis Arellano et Ernesto Giménez Caballero[9],[10]. Hedilla, cependant, n'a pas accepté cette nomination[11].

Références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Joaquín Bardavío, La Estructura del poder en España. Sociología política de un país, Ibérico Europea de Ediciones,
  • (es) Joaquín Bardavío et Justino Sinova, Todo Franco. Franquismo y antifranquismo de la A a la Z, Barcelone, Plaza & Janés,
  • (es) Ángel Bayod, Franco visto por sus ministros, Barcelone, Planeta,
  • (es) Rafael Borrás Betriú, Los últimos Borbones. De Don Alfonso XIII al Príncipe Felipe, Flor del Viento Ediciones,
  • (es) Francisco Comín, 150 años de historia de los ferrocarriles españoles II, Anaya,
  • (es) Julio Gil Pecharromán, El Movimiento Nacional (1937-1977), Barcelone, Grupo Planeta, (ISBN 978-84-08-12138-1)
  • (es) Antonio Jiménez-Landi, La Institución Libre de Enseñanza y su ambiente: Periodo de expansión influyente, Editorial Complutense, (ISBN 84-89365-99-7)
  • (es) José Luis Orella Unzué, La formación del estado nacional durante la guerra civil española, Madrid, Actas,
  • (es) Gabriele Ranzato, El eclipse de la democracia: la Guerra Civil española y sus orígenes, 1931-1939, Madrid, Siglo XXI de España Editores, (ISBN 84-323-1248-7)
  • (en) Francisco J. Romero Salvadó, Historical Dictionary of the Spanish Civil War, Scarecrow Press, (ISBN 978-0-8108-8009-2)
  • (es) José Manuel Sabín Rodríguez, La dictadura franquista (1936-1975), Madrid, Akal,
  • (es) Hugh Thomas, Historia de la Guerra Civil Española, Barcelone, Círculo de Lectores, (ISBN 84-226-0874-X)
  • (es) Joan Maria Thomàs, La configuración del franquismo. El partido y las instituciones, Madrid, Asociación de Historia Contemporánea / Marcial Pons Historia, (ISSN 1134-2277)
  • (es) José Ramón Urquijo Goitia, Gobiernos y ministros españoles en la edad contemporánea, Madrid, CSIC,

Liens externes[modifier | modifier le code]