Paul Surtel — Wikipédia

Paul Surtel
Naissance
Décès
(à 91 ans)
Carpentras
Période d'activité
Nom de naissance
Paul Charles Joseph SurtelVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres activités
Formation
Maître
Mouvement
École provençale
Influencé par
Conjoint
Dorothy Bonarjee (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Paul Surtel, né le à Reuilly (Indre) et mort le (à 91 ans) à Carpentras[1], est un peintre français de l'école provençale[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Paul Surtel naît à Reuilly le , dans la maison où son père tient le café hérité du grand-père. Ses parents s'installent ensuite comme meuniers au Moulin de la Cour[3],[4].

Il sera accompagné pendant son enfance par Fernand Maillaud[5], peintre paysagiste, ami de son père[4].

Après l’école du village, c’est le collège d’Issoudun, et à partir de 1904, le lycée Charlemagne à Paris, les Arts déco, et surtout « l’école buissonnière », les visites de musées et des expositions dans les galeries parisiennes. Il s’éprend alors de Rembrandt, Corot et des Impressionnistes[4].

Arrive la guerre de 1914-1918. La famille quitte Paris et s’installe à Dampmart (Seine-et-Marne). Réformé jusqu’en 1916, Paul Surtel sculpte un peu (cinq ou six bustes de femmes). Reconnu ensuite apte au service militaire, il fait ses classes au Fort Lamotte à Lyon, en 1916. Il se lie d'amitié avec Henri Focillon[4].

Il part à la guerre comme artilleur début 1917. De Seine et Marne en Lorraine, Belgique, Somme, il passe d’offensives en cantonnements. Alors il se laisse reprendre par la nature, dessine selon les conseils de Fernand Maillaud, qui l’incite à ne pas s’embarrasser de technique, à laisser l’émotion guider sa main, le métier s’acquérant de lui-même à force d’attention et de travail. Au front, il rencontre l'écrivain Raymond Payelle (Philippe Hériat), qui restera son ami jusqu’à la mort[4].

Démobilisé à Hyères, où ses parents ont déménagé, Paul Surtel trouve une occupation de contremaître forestier dans les forêts du Var, et découvre la nature provençale qui deviendra la source de son œuvre[4].

Il se marie en 1921 avec Dorothy Bonarjee (en)[3]. Il acquiert en 1922 une exploitation vinicole[6] près de Gonfaron. Jusqu’en 1936, il cultive la vigne et continue à dessiner. Puis, à 33 ans, soutenu par Fernand Maillaud et Raymond Christoflour, il se met enfin à peindre[4]. Il se sépare de Dorothy Bonarjee en 1936[3].

En 1937, Paul Surtel rencontre Elia Duc, alors jeune professeur de lettres à Mostaganem en Algérie[7], lors d’une de ses premières expositions à Oran[8]. Ils se marient en 1939, et l’artiste passe dans ce qu’il nomme « le versant ensoleillé de ma vie. »[4].

Suivront quarante-huit années de création, d’abord à Peipin (Alpes-de-Haute-Provence) jusqu’en 1946. Les tableaux de cette époque se caractérisent par leur tendresse, leur légèreté, leur effusion. Après deux ans dans le Quercy, puis trois à Orange, la famille se fixe en 1951 à Carpentras[9], dans le Vaucluse[10], où Elia est nommée professeur. C’est une grande maisonnée de sept personnes : deux jeunes enfants, François, Pierre – un troisième, Jean, naîtra ensuite – et trois grands-parents.

À partir des années 1960, il ajoute aux paysages, natures mortes et portraits. Deux jeunes peintres qu’il encourage et admire, Ibrahim Shahda et Dominique Barrot, l’accompagnent dans ses goûts et ses enthousiasmes[4].

Paul Surtel manifeste tout au long de sa vie un autre talent, celui de l’écriture. Il laisse une imposante correspondance avec proches et amis, peintres ou écrivains[4].

La Maison de Reuilly dans le village de naissance de Paul Surtel (à l'emplacement de l'ancien office de tourisme) expose une trentaine de ses œuvres[11].

Expositions[modifier | modifier le code]

Maison de Reuilly
Informations générales
Type
Être humain (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Ouverture
16 Juin 2017
Site web
Collections
Nombre d'objets
26 toiles de Paul Surtel
Localisation
Pays
Commune
Adresse
5 rue Rabelais à Reuilly
  • De 1936 à 1953 : Expositions à Alger, Oran, Cannes, Lyon[12]
  • De 1953 à 1976 : Expositions à Lyon, Avignon, Perpignan, Carpentras
  •  : Galerie Hérouet à Paris
  • Mai- : Galerie Montmorency à Béziers
  • Novembre- : Galerie de l'Obsidienne à Paris
  • Mai- : Galerie Kunsthandel à Rotterdam
  • Juillet- : Centre culturel de l'hôtel de ville à Carpentras
  • Septembre- : Galerie des arts et lettres à Pau
  • - : Galerie Casanova à Lyon
  •  : Galerie du marché aux oiseaux à Carpentras
  • Avril- : Galerie Büsh à Berlin
  •  : Galerie du vieux chêne à Genève
  •  : Galerie le Ponant à Marseille
  • Juin- : Office du tourisme de L'Isle-sur-la-Sorgue

Expositions posthumes :

  • Octobre- : Galerie de l'Olympe à Lyon
  •  : Chapelle du collège à Carpentras, 23e salon d'automne du groupe des peintres du combat
  • Novembre- : Galerie Kunsthandal à Rotterdam
  • Juin- : Galerie Maris à Amsterdam
  •  : L'Isle-sur-la-Sorgue
  • Septembre- : Centre de commerce Franco-Anglais sous l'égide du Kiwani's club à Paris
  • Septembre- : Galerie Le Ponant à Marseille
  • Septembre- : Galerie Le Taur à Toulouse
  • Octobre- : Galerie Jean Juny à Clermont-Ferrand

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Article de L'Écho du Berry du 21 juin 2012
  2. Peintres autour du Ventoux: XIXe et XXe siècles : répertoire chronologique de notices biographiques, p. 96-98, 143, éd. Connaissance des pays du Ventoux, 2000, (ISBN 2-87923130-2)
  3. a b et c Site de l'office du tourisme de Reuilly
  4. a b c d e f g h i et j Site paulsurtel.fr
  5. Cahiers d'art documents - F. Maillaud, p. 2, 123, 125, éd. Pierre Cailler., 1961
  6. Lucien Duplessy, La machine ou l'homme, p. 180, éd. Colombe, 1947
  7. Élisabeth Cazenave, L'Afrique du Nord révélée par les musées de province, p. 210, éd. Bernard Giovanangeli, 2004, (ISBN 2-90903460-7)
  8. Marion Vidal-Bué, L'Algérie des peintres: 1830-1960, p. 108, 311, éd. Paris-Méditerranée, 2002, (ISBN 2-84272143-8)
  9. Georges Brun, Soixante ans à Carpentras , p. 8, éd. Le Nombre d'or, 1978
  10. René Moulinas, Alain Maureau, André Simon, Histoire du Vaucluse, vol. 2, éd. Barthelemy, 1993, (ISBN 2-87923011-X)
  11. Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette, Tourisme et vignoble en France, p. 170, éd. Petit Futé, 2010, (ISBN 2-74692947-3)
  12. La liste des expositions est issue du site paulsurtel.fr

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Notice biographique de Paul Surtel in Les Donateurs du Louvre : exposition présentée à Paris, Musée du Louvre, hall Napoléon, -, vol.194 de Petit journal des grandes expositions, p. 328, éd. de la Réunion des musées nationaux, 1989, (ISBN 2-71182254-0)
  • Albert Lecocq, Paul Surtel, le Corot de la Provence, Algérie, éd. l'Hermitage, , 78 p.
  • Annuaire national des beaux-arts (présentation Maurice Sérullaz, conservateur en chef du musée du Louvre), , p. 1051
  • André Weber (préf. Maurice Sérullaz), Paul Surtel, Paris, éd. Dany Thibaud,
  • Revue Rencontre – Carpentras – Directeur Guy Fargepallet, 1re éd. 1982, 2e éd. 1987
  • Catalogue de la vente par maîtres Binoche et Godeau, Paris, Hôtel Drouot,
  • Muriel Ledoux (présentation), Elia et Paul : Correspondance entre Paul et Elia Surtel de novembre 1937 à juillet 1938, Paris, éd. HB, (ISBN 2-91140606-0)
  • Catherine Pontier, « Paul Surtel : Du Berry à la Provence », L'Écho du Berry,‎ (lire en ligne, consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]