Paul Coste-Floret — Wikipédia

Paul Coste-Floret
Illustration.
Paul Coste-Floret en 1946.
Fonctions
Membre du Conseil constitutionnel

(8 ans, 5 mois et 24 jours)
Prédécesseur René Cassin
Successeur Robert Lecourt
Ministre d'État

(4 mois et 13 jours)
Gouvernement Mayer
Député français

(8 ans, 3 mois et 24 jours)
Élection 30 novembre 1958
Réélection 19 novembre 1962
Circonscription 2e de l'Hérault
Législature Ire et IIe (Cinquième République)
Groupe politique RPCD (1958-1962)
CD (1962-1967)
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Gilbert Sénès

(13 ans et 29 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription Hérault
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique MRP
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Montpellier
Date de décès (à 68 ans)
Lieu de décès Montpellier
Nationalité Française
Parti politique MRP

Paul Coste-Floret, né le à Montpellier et mort le dans sa ville natale, est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Paul Coste-Floret naît à Montpellier en 1911. Il a un frère jumeau, Alfred Coste-Floret. Il est le petit-fils d'Antonin Coste-Floret, député de l'Hérault en 1868[1].

Paul Coste-Floret épouse la fille de Joseph Railhac, lui-même député de l'Hérault de 1924 à 1928[1].

Il est reçu à l'agrégation de droit en 1937[1].

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Professeur de droit à la faculté d'Alger, il s'engage dans la Résistance. Il est conseiller d'André Philip et directeur du cabinet de François de Menthon. Il est procureur adjoint au Tribunal de Nuremberg.

Membre des deux Assemblées nationales constituantes, il est rapporteur du second projet de Constitution de la IVe République qui est adopté le , puis député MRP de l'Hérault de 1946 à 1958. Il est plusieurs fois ministre sous la IVe République. Au ministère de la France d'Outre-mer, il conduit une politique aboutissant aux accords de la baie d'Along en 1948. Il fait modifier le statut de la Cochinchine qui devient une partie du Viêt Nam. À la Santé, il propose d'augmenter les allocations familiales. En tant que député, il défend les viticulteurs du Midi. Rapporteur de la commission des lois, il présente le statut de l'Algérie en 1957. Il préconise une plus grande autonomie de l'Afrique noire française.

Il donne pour instruction aux administrateurs coloniaux de « supprimer » le Rassemblement démocratique africain, qui militait pour l'indépendance des colonies françaises et était soupçonné par les autorités de sympathies communistes, y compris en faisant couler le sang si nécessaire. Une commission d’enquête parlementaire produit en novembre 1950 un rapport accusant le ministère d'actes de corruption et de pressions dans sa lutte contre les indépendantistes africains[2].

Favorable au retour du général de Gaulle au pouvoir, il est membre du Comité consultatif constitutionnel qui prépare la Constitution de 1958. Il est réélu député MRP en 1958 puis en 1962. Il siège alors au groupe du Centre démocratique jusqu'en 1967. Nommé par le président du Sénat, Alain Poher, il siège au Conseil constitutionnel du à sa mort.

Il est maire de Lodève de 1959 à 1967 et président de l'université Montpellier 1 de 1977 à 1979. Il est maire de Lamalou-les-Bains de 1953 à 1959 et de 1971 à 1979. Petit-fils du député (Jacques Coste-Floret), il est le frère jumeau d'Alfred Coste-Floret, lui aussi député MRP dans le département de la Haute-Garonne.

Il est inhumé dans le caveau familial au cimetière Saint-Lazare de Montpellier, où repose également son jumeau Alfred Coste-Floret. Son épouse est décédée en 1977.

Fonctions gouvernementales[modifier | modifier le code]

Hommage[modifier | modifier le code]

L'hôpital de Lamalou-les-Bains porte son nom.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Paul Coste-Floret - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  2. L'Empire qui ne veut pas mourir: Une histoire de la Françafrique, Seuil, , p. 140

Liens externes[modifier | modifier le code]