Paul-Claude Racamier — Wikipédia

Paul-Claude Racamier

Biographie
Naissance
Pont-de-Roide-Vermondans
Décès
Besançon
Nationalité Française
Thématique
Formation Université de LausanneVoir et modifier les données sur Wikidata
Profession Psychiatre et psychanalysteVoir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
  • Le Psychanalyste sans divan (1970)
  • Les schizophrènes (1980)
  • Le Génie des origines (1992)
  • L'Inceste et l'incestuel (1995)

Paul-Claude Racamier, né le à Pont-de-Roide (Doubs) et mort le à Besançon, est un psychiatre et psychanalyste français.

Il est à l'origine de l'identification de la perversion narcissique.

Années de formation[modifier | modifier le code]

Il naît dans le Doubs, son père est un ingénieur des usines Peugeot d'origine catholique et drômoise, sa mère est d'une famille protestante du pays de Montbéliard. C'est elle qui l'éduque jusqu'à l'âge de neuf ans. Il continue ses études secondaires à Montbéliard, puis étudie la médecine à Besançon et Paris. Il devient médecin des hôpitaux psychiatriques en 1952[1]. C'est une rencontre avec Francis Pasche qui l'oriente vers la psychanalyse, il a été en analyse chez Marc Schlumberger et chez Évelyne Kestemberg.

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Il est psychiatre à l'hôpital psychiatrique de Prémontré, en Picardie (1952-1962) puis à la clinique des Rives, à Prangins (Suisse) (1962-1966). Il est le fondateur, en 1967 d'une institution située près de Besançon, La Velotte, qui sera « l’œuvre de sa vie »[2]. Il s'agit d'une maison de cure, qui accueille une douzaine de patients et autant de soignants, et qui offre un lieu de soins et un lieu de vie sur deux sites distincts. Les patients, qui ont de 18 à 30 ans, peuvent ainsi acquérir une certaine forme d'autonomie.

Parcours de recherche et théorisations originales[modifier | modifier le code]

Paul-Claude Racamier devient membre adhérent (1958) puis membre titulaire (1962) de la Société psychanalytique de Paris. Il enseigne à l'université de Lausanne (1962-1967) et à Besançon, aux facultés de médecine et de sciences humaines.

  • Son ouvrage Le Psychanalyste sans divan (1970), est issu d'un dialogue avec ses collègues, Serge Lebovici et René Diatkine, notamment) de l'association de santé mentale du XIIIe arrondissement de Paris (ASM 13). Il y souligne le lien entre les soins aux patients et la nécessité de soigner l'institution[3].
  • Dans Les Schizophrènes, il s'intéresse à la prise en charge de cette pathologie, et développe les notions de maternage et de maternalité à prendre en compte dans les soins.
  • En 1989, il définit la notion d'« antœdipe », notion qui lui permet de distinguer l'« anti »-œdipien, ce qui fait obstacle à la structuration œdipienne, et l'« anté »-œdipien, « ce à quoi le psychisme est alors renvoyé »[3]. Il développe à nouveau cette théorisation originale dans l'ouvrage Le Génie des origines (1992).
  • Il théorise la notion d'incestuel, désignant ainsi un type de relation marqué par l'inceste, sans pour autant qu'il y ait de passage à l'acte sur le plan sexuel[4].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Éditions posthumes[modifier | modifier le code]

  • De psychanalyse en psychiatrie , Études psychopathologiques, travaux réunis, Payot, coll. Bibliothèque scientifique, 1998 (ISBN 2-228-89130-4)
  • L'esprit des soins - Le cadre, 2001
  • Les Perversions narcissiques, réédition posthume des chapitres 9 et 10 du livre Le Génie des origines [1992], Paris, Payot, 2012 (ISBN 2228907790)
  • Le Deuil originaire, Paris, Payot, 2016 (ISBN 9782228916240)

Articles et chapitres[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Roger Perron, Racamier, Paul-Claude.
  2. Roger Perron.
  3. a et b Roger Perron
  4. L'inceste et l'incestuel, cf. bibliographie.