Patrick Mignola — Wikipédia

Patrick Mignola
Illustration.
Patrick Mignola en 2011.
Fonctions
Président du groupe MoDem
à l'Assemblée nationale

(3 ans, 8 mois et 4 jours)
Élection
Législature XVe (Cinquième République)
Prédécesseur Marc Fesneau
Successeur Jean-Paul Mattei
Député français

(5 ans)
Élection 18 juin 2017
Circonscription 4e de la Savoie
Législature XVe (Cinquième République)
Groupe politique MoDem
Prédécesseur Bernadette Laclais
Successeur Jean-François Coulomme
Vice-président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes[1]

(1 an, 8 mois et 28 jours)
Président Laurent Wauquiez
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Martine Guibert
Maire de La Ravoire

(16 ans, 5 mois et 24 jours)
Élection 11 mars 2001
Réélection 16 mars 2008
30 mars 2014
Prédécesseur Jean Blanc
Successeur Frédéric Bret
Conseiller général de la Savoie

(12 ans et 3 jours)
Élection 22 mars 1998
Réélection 28 mars 2004
Circonscription Canton de La Ravoire
Prédécesseur Jean Blanc
Successeur Jean-Marc Léoutre
Biographie
Date de naissance (52 ans)
Lieu de naissance Chambéry (France)
Nationalité Française
Parti politique UDF puis MoDem
Profession Chef d'entreprise
Site web patrickmignola.fr

Patrick Mignola
Maires de La Ravoire

Patrick Mignola, né le à Chambéry (Savoie), est un homme politique français.

Membre de l'Union pour la démocratie française puis du Mouvement démocrate (MoDem), il est conseiller général de la Savoie de 1998 à 2010, maire de La Ravoire de 2001 à 2017, vice-président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes de 2016 à 2018 et député de la 4e circonscription de la Savoie de 2017 à 2022. De 2018 à la fin de son mandat de député en 2022, il est président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né en 1971 à Chambéry[2], Patrick Mignola devient en 1992 président national du Mouvement des jeunes républicains, mouvement de la jeunesse du Parti républicain, une composante de l'Union pour la démocratie française (UDF) fondée par Valéry Giscard d'Estaing[2]. Il est étudiant à Sciences Po Paris, en section économique et financière en 1993.

Il est membre de plusieurs cabinets ministériels avec François Léotard de 1993 à 1995[2], François Bayrou de 1995 à 2001, puis Michel Mercier de 2001 à 2005. Il est chargé des fédérations à l'Union pour la démocratie française jusqu'en 1998[3].

Adjoint au maire à La Ravoire à partir de 1995, il devient maire de la commune en 2001[2]. Il est réélu en 2008 et en 2014.

En 1998, il est élu conseiller général dans le canton de La Ravoire. En 2002, il est élu vice-président du conseil général de la Savoie, chargé de la culture et du patrimoine, réélu en 2004 sous la bannière de l'UPS[2]. Il crée « Les Estivales du château », événement de culture populaire et gratuite[2]. Il abandonne son mandat de conseiller général en 2010, invoquant ses activités professionnelles[2].

Il se présente sans succès aux élections législatives de 2007[4].

À partir de 2008, il est président directeur général du Groupe Mignola, entreprise familiale qui emploie 200 salariés[5]. En , l'entreprise Mignola Carrelages SAS est liquidée par le tribunal de commerce de Chambéry, Patrick Mignola invoquant des retards de paiement sur de gros chantiers en cours[6]. Le , le site Médiacités et Anticor relatent des soupçons de prise illégale d'intérêts pour sa femme et lui-même au sujet de la piscine aqualudique du stade Auvergne-Rhône-Alpes[7].

Il est élu en 2014 président de Métropole Savoie, syndicat métropolitain rassemblant notamment les intercommunalités de Chambéry, d’Aix-les-Bains et de Montmélian[8]. D'abord pressenti comme tête de liste pour le centre pour les élections régionales de 2015[9],[10], il se rallie finalement à Laurent Wauquiez, tête de liste en Savoie[11], ce qui lui permet de devenir en vice-président de la nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes délégué aux transports. Pour respecter la loi sur le non-cumul des mandats, il abandonne, une fois député, sa fonction de vice-président du conseil régional[12] ainsi que son mandat de maire de La Ravoire et celui de président de Métropole Savoie[13]. Il démissionne du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes en [14], expliquant ne pas se reconnaître dans « les positions de plus en plus droitières des Républicains ».

Député de la XVe législature[modifier | modifier le code]

Candidat La République en marche et Mouvement démocrate (MoDem) aux élections législatives de juin 2017, il est élu député face à la sortante Bernadette Laclais[15].

Après sa victoire, il est nommé vice-président du Modem. Le , après l’entrée de Marc Fesneau au gouvernement, il est élu président du groupe du Mouvement démocrate et apparentés[16], dont il était premier vice-président jusqu'alors[3].

Durant l'été 2020, il appelle les députés de la majorité à rejoindre le groupe MoDem, avec pour objectif de faire perdre la majorité absolue au groupe La République en marche (LREM) : il obtient ainsi l'entrée de douze députés LREM et suscite l'hostilité de son président Gilles Le Gendre. Il se félicite ainsi de n'avoir « pas juste fait un casse au sein de LREM » mais d'avoir « élargi la majorité » et « opéré une frappe chirurgicale millimétrée », estimant que « l’hégémonie est mauvaise conseillère »[4]. Proche de Marc Fesneau, il incarne avec lui, selon Libération, « un duo qui finit par incarner la nouvelle génération des centristes restés fidèles à Bayrou »[3].

Le , il vote, en première lecture, en faveur de la proposition de loi relative à la sécurité globale[17]. Il affirme, après les manifestations du contre cette loi, que l’article 24 est « bon dans ses objectifs, mais mal écrit par les technocrates »[18],[19].

Début 2021, il dépose deux propositions de loi visant à instituer le scrutin proportionnel plurinominal pour les élections législatives de 2022[4].

Le qualifiant de « tête brûlée », L'Opinion indique qu'il « se plaît à alimenter la presse en punchlines sans langue de bois dont le journalisme politique se nourrit. Quitte à parfois s’autoriser quelques libertés qui font grincer des dents en macronie »[4]. Le journal le présente comme un « libéral convaincu, qui se dit plutôt de droite sur les questions économiques et de gauche sur les questions sociétales »[4].

Patrick Mignola est battu par le candidat insoumis Jean-François Coulomne, lors de l'élection législative de 19 juin 2022[20].

Après l'Assemblée[modifier | modifier le code]

Patrick Mignola est nommé vice-président et porte-parole du MoDem en juillet 2022[21].

En avril 2023, il rejoint un cabinet de conseil en recrutement, Haxio Talent[22].

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

  • adjoint au maire de la Ravoire de 1995 à 2001
  • Conseiller général de la Savoie de 1998 à 2010
  • Maire de La Ravoire de 2001 à 2017
  • Conseiller régional Auvergne-Rhône-Alpes du 4 janvier 2016 à 2018
  • Vice-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, délégué au transport de janvier 2016 à juin 2017
  • Député de la 4e circonscription de la Savoie de 2017 à 2022
  • Président du groupe MoDem et Démocrates Apparentés à l'Assemblée nationale de 2018 à juin 2022.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Délégué aux Transports.
  2. a b c d e f et g La Rédaction du DL, « Patrick Mignola abandonne ses mandats au conseil général », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).
  3. a b et c Christophe Forcari, « Assemblée nationale : au groupe Modem, Mignola succède à son «pote» Fesneau », sur liberation.fr, (consulté le ).
  4. a b c d et e Caroline Vigoureux, « Patrick Mignola, la tête brûlée de la majorité », sur L'Opinion.fr, (consulté le ).
  5. Stéphanie Fefeu, « Patrick Mignola, président-directeur général du groupe Mignola et député de la 4e circonscription de la Savoie », Le Moniteur,‎ (lire en ligne).
  6. « Liquidation judiciaire : le groupe Mignola n’est plus », sur GROUPE ECOMEDIA, (consulté le )
  7. Etienne Merle, « Chambéry : la piscine qui pourrait faire plonger Patrick Mignola, patron des députés MoDem », sur Mediacités, (consulté le )
  8. Perrine Coulon, « Métropole Savoie, une couche de plus au millefeuille territorial ? (interview) », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).
  9. Ghislain de Violet, « Le missile de Bayrou contre Wauquiez », Paris Match,‎ (lire en ligne).
  10. Christophe Forcari, « Régionales : en Rhône-Alpes-Auvergne, le Modem rejette l'alliance avec l'UDI et «Les Républicains» », Libération,‎ (lire en ligne).
  11. Benjamin Bruel, « Patrick Mignola : "Personne n'a exprimé de désaccord », Lyon Capitale,‎ (lire en ligne).
  12. De nouveaux élus à la tête de la Région. sur le site du conseil régional.
  13. Le bureau syndical de Métropole Savoie.
  14. https://www.ledauphine.com/savoie/2018/10/11/mignola-demissionne-du-conseil-regional Le Dauphiné libéré du 11 octobre 2018, par E.V.
  15. « Résultats des élections législatives 2017 - Savoie (73) - 4e circonscription », sur le site des elections.interieur.gouv.fr.
  16. J.B avec AFP, « Patrick Mignola nouveau président des députés MoDem », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  17. « Analyse du scrutin n° 3254 - Deuxième séance du 24/11/2020 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  18. « VIDEO. "Sécurité globale" : "Cet article 24 est bon dans ses objectifs, mais il a été mal écrit par les technocrates", estime le député MoDem Patrick Mignola », sur Franceinfo, (consulté le )
  19. Ellen Salvi, « Coincé par ses propres renoncements, Macron cherche une issue de secours », sur Mediapart (consulté le )
  20. « Législatives 2022 : Patrick Mignola, numéro 2 du MoDem, battu en Savoie face au candidat de la Nupes », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le )
  21. T. G., « Politique. Savoie : Patrick Mignola, nouveau vice-président et porte-parole du MoDem », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. Paul Idczak, « L’ancien député MoDem Patrick Mignola rejoint une société de ressources humaines », acteurspublics.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]