Pascale Clark — Wikipédia

Pascale Clark
Image illustrative de l’article Pascale Clark
Pascale Clark en février 2020.

Naissance (60 ans)
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Journaliste
Autres activités Écrivaine
Années d'activité Depuis 1983
Médias actuels
Pays Drapeau de la France France
Média Radio
Fonction principale Présentatrice de Making of
Historique
Radio Europe 1 (1988-1995, 2020-2021)
France Inter (1995-2004, 2009-2016)
RTL (2004-2006, 2008-2009)

Pascale Clark, née le , est une journaliste et animatrice de radio française ayant travaillé à France Inter pendant treize ans. Elle est également animatrice de télévision et romancière.

Biographie[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

Le père de Pascale Clark est un assureur parisien d'origine anglaise. On sait de sa mère, par le livre Mute publié en 2020, que cette dernière a échappé à la rafle du Vélodrome d'Hiver.

La journaliste fait ses études au CELSA, où elle a une licence[2].

Elle débute dans une radio versaillaise en 1983. Elle collabore à plusieurs radios comme RTH (ou Radio Trans Helium), CVS, Ouï FM, 95.2, Europe 2, France Info, Europe 1 (pendant la saison 1993-1994[3], elle présente Europe Nuit avec Christophe Delay de 22 h à h).

Années 1990 : de France Inter à RTL[modifier | modifier le code]

Elle rejoint France Inter en 1995 avec Alex Taylor[2], où elle tient la rubrique Question par A+B, d'Annette Ardisson, et effectue des remplacements d'été. Elle succède à Nicolas Poincaré à la présentation du h-h de France-Inter avec la revue de presse et l'interview de h 20 jusqu'en juin 2001.

Pascale Clark participe parallèlement à des émissions de télévision comme Arrêt sur images (1995-1996) avec Daniel Schneidermann sur France 5, TV+ et Un an de + avec Marc-Olivier Fogiel sur Canal+, Culture pub avec Christian Blachas sur M6.

En , elle anime sa propre émission Tam tam, etc. sur France Inter[2].

En , elle rejoint RTL où elle anime jusqu'en On refait le monde, une émission quotidienne de débat contradictoire[4].

En , elle présente la revue de presse, À la une de la presse et du net, du lundi au vendredi à h 30[5].

2001-2008 : les années Canal +[modifier | modifier le code]

Durant quelques mois, dans les années 2000, Pascale Clark réalise des voix off pour les émissions TV+ ou 1 an de + de Marc-Olivier Fogiel.

De [2] à , Pascale Clark anime sur Canal+ En aparté, une émission d'interview atypique puisqu'elle n'est pas présente physiquement à l'antenne : elle dialogue en voix hors-champ avec l'invité. En , l'émission passe d'un rythme hebdomadaire à un rythme quotidien, avec un format plus long pour occuper la case du midi du lundi au vendredi. Pendant la campagne pour l'élection présidentielle française de 2007, Pascale Clark reçoit tour à tour chacun des candidats. L'émission s'arrête le , sans être reconduite par la chaîne en raison d'audiences jugées décevantes. Elle reprend à la rentrée 2021, Nathalie Lévy remplaçant Pascale Clark.

De à , avec la participation de Yassine Belattar et de Nicolas Rey, Pascale Clark anime sur Canal+ Un café, l'addition. Chaque samedi à 13 h 45, cette émission passe en revue l'actualité de la semaine écoulée, donne la parole à des polémistes et reçoit un invité. Pascale Clark intervient en voix hors-champ[6].

2009-2016 : retour sur France Inter[modifier | modifier le code]

Pour la spéciale Une nuit avec Pascale Clark et Vincent Lindon, entre le 21 le 22 février 2013, émission embryonnaire de la future A'live.

À la rentrée 2009, soit cinq ans après avoir quitté la station, elle revient à France Inter pour la tranche h-10 h, avec Comme on nous parle[7] et une interview de personnalité (généralement politique) de h 51 à h 56[8]. En , la journaliste cesse de présenter l'interview. Comme on nous parle se termine en .

À la saison 2014-2015, Pascale Clark anime A'live. L'émission, rythmée par un thème original de Woodkid, est en direct à 21 h du lundi au jeudi, et mêle mini-concerts et entretiens avec des personnalités des arts et de la culture, et aussi professionnels de divers horizons et simples citoyens. L'émission est bien reçue par la critique[9], mais interrompue par Clark.

Pour la saison 2015-2016, Pascale Clark présente le magazine hebdomadaire Making Of[10]. Le format est minimaliste : habillage musical réduit, un seul invité, que la journaliste rencontre elle-même ; aucun chroniqueur (ni même les Kids, le tandem de jeunes journalistes qui la suivaient depuis quelques années), ne contribue à ce programme d'une heure, musique comprise. La fin de l'émission marque la fin de la collaboration de Pascale Clark à France Inter[11].

En 2015 et 2016, Pascale Clark participe au festival Longueur d'ondes[12].

Depuis 2016 : France 2, média alternatif et roman[modifier | modifier le code]

Le , Pascale Clark démarre une chronique hebdomadaire dans l'émission 13h15 animée par Laurent Delahousse le week-end sur France 2[13].

En , elle lance une campagne sur le site Ulule pour financer BoxSons[14]. Le site de podcasts débute à la rentrée 2018. Il prend fin le 28 août 2019, après une interruption qui avait été espérée provisoire[15],[16].

Son roman Mute sort chez Flammarion en [17],[18].

À l'été 2020, Pascale Clark revient sur Europe 1 pour présenter l'émission Culture Médias durant les congés de Philippe Vandel, chaque jour de la semaine entre h et 11 h[19]. Pour la saison 2020-202, elle remplace Frédéric Taddeï à la présentation de l'émission de culture et d'entretiens En Balade avec... le dimanche de 11 h à 12 h 30. L'émission s'arrête à l'initiative de la direction de la station. Pascale Clark met son éviction sur le compte de son hostilité à Vincent Bolloré[20].

Pascale Clark revient à la télévision pour la saison 2021-2022, sur France 5, avec l'émission Revu, consacrée aux principales images de la semaine passée[21]. L'émission s'arrête faute d'audience suffisante[22].

Controverses[modifier | modifier le code]

Élection présidentielle de 2007[modifier | modifier le code]

En , le site de l'association de critique des médias Acrimed dénonce le mépris de Pascale Clark dans ses interviews des « petits candidats » à l'élection présidentielle de 2007. L'association pointe certaines questions posées à Gérard Schivardi dans l'émission En aparté sur Canal + : « Vous avez été rasta dans une autre vie ? », « Vous tenez bien l’alcool ? », ou encore « Si vous êtes élu, le cassoulet devient obligatoire ? »[23]. On lui reproche son agressivité lors de son interview du candidat Jacques Cheminade avant l'élection présidentielle de 2012[24].

Plusieurs journalistes et personnalités lui reprochent sa suffisance. Ainsi le magistrat et blogueur Philippe Bilger indique, sur le site du Huffington Post : « en particulier, je ne supporte pas Pascale Clark dont le ton et la posture de questionnement me hérissent[25]. » La journaliste Valérie Lehoux du magazine culturel hebdomadaire Télérama estime que Pascale Clark « agace. Par son ton suffisant, ses airs de connivence, son goût de l'entre-soi »[26]. Stéphane Bern n'apprécie pas non plus la journaliste : « Elle est sèche, frustrée, très donneuse de leçons à la terre entière... Je suis aussi parti de France Inter à cause d'elle car elle ne m'a jamais dit bonjour en onze ans[27]. »

À l'occasion de la perte de sa carte de presse, certains médias comme Marianne[28] ou BFM[29] s'interrogent sur la pertinence de son statut d'intermittente du spectacle. Le , Pascale Clark perd son statut de journaliste professionnelle, sa carte de presse n’étant pas renouvelée par la CCIJP pour le double motif qu'elle est rémunérée en qualité de productrice sous le statut d'intermittente du spectacle et que l'émission qu'elle présente, A'Live, ne présente pas le caractère d'une émission d'information[30].

Soutien à Mehdi Meklat[modifier | modifier le code]

En , une polémique se développe autour de Mehdi Meklat, un blogueur du Bondy Blog à qui Pascale Clark avait donné en une chronique radio dans son émission Comme on nous parle sur France Inter[31]. Alors que la presse révèle les tweets racistes, antisémites, homophobes et misogynes, faisant l'apologie d'Hitler et de Ben Laden, menaçant de mort Marine Le Pen ou les journalistes de Charlie Hebdo, diffusés plusieurs années plus tôt sous un pseudonyme, Pascale Clark prend sa défense, jugeant qu'il ne s'agissait que de « blagues nazes »[32] et que Mehdi Meklat « ne fut que poésie, intelligence et humanité »[33].

Le politiste Laurent Bouvet s'étonne de la « complaisance médiatique rare pour un journaliste débutant ». Mehdi Meklat a finalement été « encensé par toute une partie de la presse ». Bouvet estime que cette situation est révélatrice d'un système médiatique « qui assure de toute sa force de frappe la promotion de certaines idées. »[34].

L'historien Emmanuel Debono, prenant pour exemple Pascale Clark, juge que l'affaire Meklat est un « puissant symptôme » des ambiguïtés et des sympathies qu’il soulève dans l’intelligentsia. Cette sympathie a pour conséquence que « lorsque la haine raciale ou antisémite provient d’individus appartenant à des catégories dites « dominées », une grande partie de l’antiracisme contemporain la minimise ou la dénie »[35].

Musique et cinéma[modifier | modifier le code]

Pascale Clark joue son rôle d'intervieweuse en 2004 sur l’album Le Face à face des cœurs d’Abd al Malik.

En , elle prête sa voix à l'album Puisqu'il faut vivre du rappeur Soprano, en tant que psychologue de celui-ci[36]. Elle double la voix de l’ordinateur de bord du vaisseau Axiom dans l’adaptation française du long-métrage WALL-E des studios Pixar, sorti sur les écrans en 2008 au cinéma.

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Clark, Pascale, notice d'autorité personne n° FRBNF14164962, catalogue BN-Opale Plus, Bibliothèque nationale de France, créée 10 mars 2003, mise à jour 21 novembre 2006.
  2. a b c et d « Pascale Clark, la plus célèbre des « voix off » » par Cédric Amiot, sur Imedias.biz, .
  3. « Saison 1993-1994 », sur radioscope.free.fr (consulté le ).
  4. Benoit Daragon, Pascale Clark : « Tous ces transferts sont d'une indécence totale ! » sur Imedias.biz, .
  5. Julien Bellver, « Laurent Gerra et Pascale Clark débarqueraient sur RTL » sur Ozap.com, .
  6. Julien Lalande, « Aujourd'hui : Pascale Clark et ses polémistes refont le monde sur Canal+ » sur Imedias.biz, .
  7. « Comme on nous parle : podcast et émission en replay », sur France Inter, (consulté le ).
  8. « L'invité de 7h50 par Léa Salamé - France Inter », sur France Inter (consulté le ).
  9. Aude Dassonville, « “A'live”, la petite fabrique de créativité de Pascale Clark, sur France Inter », Télérama,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Aude Dassonville, « Pascale Clark prend un rythme hebdomadaire sur France Inter », Télérama,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Pascale Clark quitte France Inter : “Quand un cycle est terminé, il faut s’en rendre compte” », sur www.telerama.fr (consulté le ).
  12. « D'anciens tweets injurieux d'un blogueur de Bondy Blog provoquent un tollé ».
  13. « France 2 : Delahousse booste son «13 h 15» » (consulté le ).
  14. « Pascale Clark : "On va foutre le boxon !” », TéléObs,‎ (lire en ligne).
  15. « BoxSons, le site de podcasts de Pascale Clark, contraint de faire une pause, faute de moyens », sur Télérama.fr (consulté le )
  16. « BoxSons », sur BoxSons (consulté le )
  17. [audio] Kathleen Evin pour l'émission L'Humeur vagabonde, « Kathleen Evin reçoit Pascale Clark qui vient de faire paraître "Mute" », France Inter, .
  18. [audio] Patrick Cohen pour l'émission C'est arrivé cette semaine, « Pascale Clark présente "Mute" », Europe 1, .
  19. Christophe Gazzano, « Pascale Clark arrive sur Europe 1 cet été », sur PureMédias,
  20. Catherine Pacary, « Un apéro avec Pascale Clark : « Au nom des bonnes audiences, la machine médiatique a renoncé à sa dignité » », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  21. François Rousseaux, « On a vu “Revu”, la nouvelle émission plutôt bien vue de Pascale Clark sur France 5 », sur telerama.fr, (consulté le ).
  22. François Rousseaux, « France 5 : “Revu”, l’émission de Pascale Clark, s’arrête », Télérama,‎ 7 juiillet 2022 (lire en ligne)
  23. « Grands » journalistes pour « petits » candidats Acrimed, 29 mars 2007.
  24. « Pascale Clark, faible avec les forts et forte avec les faibles ? », sur Marianne, (consulté le ).
  25. Philippe Bilger, « Service public, service de soi ? », sur huffingtonpost.fr, (consulté le ).
  26. Valérie Lehoux, « Pascale Clark, journaliste crispante », sur telerama.fr, (consulté le ).
  27. Julien Bellver, « Stéphane Bern dézingue "la donneuse de leçons" Pascale Clark », sur ozap.com, (consulté le ).
  28. Régis Soubrouillard, « Pascale Clark privée de sa carte de presse (d'abord) par son employeur ! », sur Marianne (consulté le ).
  29. « Pourquoi Pascale Clark est-elle intermittente du spectacle? », sur BFM Business (consulté le ).
  30. Nebia Bendjebbour, « Pascale Clark perd sa carte de presse, Patrick Cohen découpe la sienne », sur nouvelobs.com, .
  31. « Les Kids : les passe-murailles de France Inter », sur lesinrocks.com, .
  32. « D'anciens tweets injurieux d'un chroniqueur du bondy blog provoquent un tollé ».
  33. « Le chroniqueur Medhi Meklat mis en cause pour d’anciens tweets haineux », sur SudOuest.fr (consulté le ).
  34. « Réflexions sur la sidérante affaire Mehdi Meklat », Laurent Bouvet, lefigaro.fr, 21 février 2017.
  35. Affaire Mehdi Meklat : « Aucun de ses Tweets n’a semblé assez dur pour qu’il soit ostracisé ou mis en demeure de cesser », lemonde.fr, 23 février 2017.
  36. Prisma Média, « Soprano - La biographie de Soprano avec Gala.fr », sur Gala.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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