Parti social-démocrate de Croatie — Wikipédia

Parti social-démocrate de Croatie
(hr) Socijaldemokratska partija Hrvatske
Image illustrative de l’article Parti social-démocrate de Croatie
Logotype officiel.
Présentation
Président Davor Bernardić
Fondation 1937
Siège Trg Drage Iblera 9 Zagreb
(Croatie)
Positionnement Centre gauche
Idéologie Social-démocratie
Troisième voie
Europhilie
Affiliation européenne Parti socialiste européen
Affiliation internationale Alliance progressiste
Internationale socialiste
Adhérents 36 987 (2016)
Couleurs Rouge et blanc
Site web http://www.sdp.hr
Représentation
Députés
13  /  151
Députés européens
4  /  12

Le Parti social-démocrate de Croatie (en croate : Socijaldemokratska Partija Hrvatske, abrégé en SDP) est le principal parti social-démocrate de Croatie. Il est membre de l'Internationale socialiste et membre associé du Parti socialiste européen.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le parti a pour lointaine origine la Ligue des communistes de Croatie (Savez Komunista Hrvatske, SKH). Celle-ci - dirigée par Ivica Račan - ainsi que la Ligue des communistes de Slovénie, quittèrent le 14e congrès de la Ligue des communistes de Yougoslavie, qui se tint en , en raison de l'impossibilité de coopérer avec le Ligue des communistes de Serbie mené par Slobodan Milošević. Dès son élection à la tête du parti, Račan annonça la tenue des premières élections parlementaires libres en Croatie dans un délai de quatre mois. En vue de celles-ci, le parti ajouta à la fin de son nom la mention Stranka demokratskih promjena. Le SKH-SDP perdit les élections mais il devint la première force politique d'opposition.

Transformé en Parti social-démocrate, parti du changement démocratique, le parti connut de nombreuses défections, y compris au plus haut niveau, avec le début de la Guerre de Croatie (1991-1995). Cette situation amena la direction du parti à se préoccuper plus de la survie de celui-ci que de son rôle de premier parti d'opposition au gouvernement nationaliste du HDZ. Ceci l'amena à tolérer certaines des décisions politiques les plus controversées telles les nombreuses infractions aux droits de l'homme ou les privatisations au profit de profiteurs de guerre. Le parti commença à être désigné avec ironie comme la « Petite sœur du HDZ » et son chef dut abandonner le leadership de l'opposition au président du Parti social-libéral croate (HSLS). Račan continua à réformer le Parti social-démocrate en le purgeant de l'idéologie communiste ainsi que de ses éléments les plus gauchistes. Le , le parti fusionna avec les Sociaux-démocrates de Croatie (SDH) pour former le Parti social-démocrate de Croatie (SDP) qui prit de l'importance lorsque, après la fin de la guerre de Croatie, la population commença à s'intéresser aux questions sociales. Ceci se manifesta, notamment, aux élections parlementaires de 1995 et à l’élection présidentielle de 1997.

En , le SDP et le HSLS formèrent une alliance en vue des élections parlementaires de décembre 2000. L'alliance fut élargie en 2000 à quatre autres partis du centre et de droite ce qui leur permit de remporter les élections parlementaires de 2000 et l'élection présidentielle de janvier 2001. Le chef du SDP - Ivica Račan - devint chef du gouvernement de Croatie en . Du fait de tensions internes à l'alliance, une nouvelle alliance fut constituée en vue des élections parlementaires de novembre 2003 ; celle-ci comprenait, outre le SDP, le Parti des libéraux démocrates (HNS) (faction dissidente du HSLS) et le Parti libéral (LS) . Toutefois, avec 34 sièges sur 151, le SPD n'obtint pas de majorité au parlement et ne put former une alliance de gouvernement.

À la suite de la démission pour raisons de santé d'Ivica Račan, le , Željka Antunović, vice-présidente du parti, a pris la direction de ce dernier.

Aujourd'hui, le président du parti est Davor Bernardić.

Le Parti social-démocrate de Croatie dispose de 34 sièges sur 152 au parlement de Croatie. Le SDP a désigné Ivo Josipović comme candidat à la présidentielle de , lors de laquelle il a été élu. Lors des premières élections européennes en Croatie, le , le SDP, pourtant favori, termine second de peu, derrière l'Union démocratique croate, et ne remporte que 5 des 12 sièges de députés européens, avec un peu plus de 30 % des voix, alors que la participation dépasse à peine les 20 %.

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élections législatives[modifier | modifier le code]

Année Coalition Voix % Rang Sièges Gouvernement
1990 SSH 1 001 967 35,0 2e
107  /  351
Opposition
1992 - 145 419 5,5 3e
11  /  138
Opposition
1995 - 215 839 8,9 4e
10  /  127
Opposition
2000 HSLS 1 138 318 38,7 1er
43  /  151
VIIe et VIIIe
2003 LIBRAIDS-LS 560 593 22,6 2e
34  /  151
Opposition
2007 - 775 690 31,2 2e
56  /  153
Opposition
2011 HNS–IDS–HSU 958 312 40,4 1er
61  /  151
XIIe
2015 HNS-HSU-HL-AHSS-ZS 744 507 32,3 2e
42  /  151
Opposition
2016 HNS-HSU-HSS 636 602 33,82 2e
38  /  151
Opposition
2020 IDS-HSS-GLAS-HSU 414 645 24,87 2e
34  /  151
Opposition

Élections européennes[modifier | modifier le code]

Année Coalition Voix % Rang Sièges
2013 HNS–HSU 237 778 32,07 2e
5  /  12
2014 HNS–HSU-IDS-SDSS 275 904 29,93 2e
3  /  11
2019 Sans coalition 200 976 18,71 2e
4  /  12


Élections présidentielles[modifier | modifier le code]

Année Candidat 1er tour Rang 2d tour
Voix % Voix % Rang
1992 Silvije Degen 108 979 4,1 5e
1997 Zdravko Tomac 458 172 21,03 2e
2000 Stjepan Mesić 1 433 372 56,01 1er
2005 Stjepan Mesić 1 089 398 48,92 1er 1 454 451 65,93 1er
2009-10 Ivo Josipović 640 594 32,42 1er 1 339 385 60,26 1er
2014-15 Ivo Josipović 687 678 38,46 1er 1 082 436 49,26 2e

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]