Parti de la justice (Corée du Sud) — Wikipédia

Parti de la justice
정의당
Image illustrative de l’article Parti de la justice (Corée du Sud)
Logotype officiel.
Présentation
Président Yeo Yeong-gug
Fondation
Siège Dong-a Building, Gukhoe-daero 70, Yeongdeungpo-gu, Séoul
Vice-président Bae Jin-gyo
Positionnement Centre gauche[1],[2],[3]
Idéologie Social-démocratie
Progressisme
Réformisme
Adhérents 59 243 (2019)[4]
Couleurs Jaune
Site web http://www.justice21.org

Le Parti de la justice (en coréen : 정의당, Jeonguidang) est un parti de gauche en Corée du Sud qui représente le courant des progressistes.

Historique[modifier | modifier le code]

Le parti résulte d'une scission du Parti progressiste unifié (PPU) effectuée le un an avant que celui-ci ne soit pris dans une affaire de violation de la loi de sécurité nationale et dissous.

Il a été créé sous le nom de Parti de la justice progressiste (진보정의당, Jinbojeonguidang) et a eu d'abord comme leader Jo Jun-ho et Roh Hoe-chan qui était auparavant issu du Nouveau parti progressiste (NPP). Il a pris le nom de Parti de la justice lors de son deuxième congrès qui s'est tenu le . La direction du parti a ensuite été assurée par Cheon Ho-sun de 2013 à 2015 puis par Sim Sang-jung à partir de 2015.

Pendant la législature 2012-2016, il a disposé de 5 sièges de députés à l'assemblée nationale (Shim Sang-jung, Kim Je-nam, Pak Won-suk, Seo Gi-ho et Jeong Jin-hu), tous élus lors des élections législatives du 11 avril 2012 sous la bannière du PPU. Pendant la campagne des législatives de 2016, il est crédité de 3 à 6 % des intentions de vote par les sondages[5]. Il en obtient finalement 7,2 % et dispose de 6 députés.

Idéologies[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Le parti appelle à un changement structurel de l'économie coréenne par une modification radicale du système économique actuel dominé par Chaebol, un contrôle démocratique de l'excès capitaliste par la mise en œuvre de la démocratie économique et la propriété publique des services publics de base[6]. La poursuite d'une forme alternative de système économique dans lequel les conditions de base de la vie des gens sont fournies à tous, de manière égale. Là où l'économie publique ou de marché est inefficace, le parti préconise une économie sociale, y compris des coopératives et une augmentation du rôle de l'économie sociale par rapport à celui traditionnellement détenu par le marché[6]. Il appelle également à la protection et au renforcement des droits du travail et encourage la syndicalisation sur le lieu de travail, afin d'équilibrer le rapport de force entre les capitalistes et les travailleurs[6]. Le parti préconise la création d'un État-providence, en augmentant de manière drastique le financement du secteur public, en fournissant des services sociaux universels comme la garde d'enfants, l'éducation, l'emploi, le logement, les soins de santé et la vie après la retraite. Le parti financera ces programmes par une augmentation de la fiscalité basée sur la politique fiscale de redistribution[6].

Environnement[modifier | modifier le code]

Le parti appelle à la fin du développement sans restriction, à la poursuite du développement durable. Il est également en faveur du bien-être des animaux. Il plaide en faveur du développement des énergies renouvelables, avec pour objectif la suppression totale du pétrole et du charbon. Le parti est contre l'énergie nucléaire en tant qu'alternative, et préconise la fermeture des anciennes centrales nucléaires et l'arrêt de toute nouvelle construction de centrales[6].

Questions sociales[modifier | modifier le code]

Le parti appelle à l'éradication de toutes les formes de discrimination, prônant une participation accrue des minorités dans la sphère politique. Il préconise en outre la poursuite de l'égalité des sexes sur le lieu de travail et la préservation du droit des femmes à choisir d'avorter. Le parti est en faveur d'une augmentation des droits des personnes handicapées et de la protection des migrants contre les violations des droits de l'homme et la discrimination économique. Le parti s'oppose fermement à toute forme d'oppression fondée sur la sexualité ou l'identité de genre d'une personne. Il appelle à l'adoption d'une législation relative aux crimes de haine afin de protéger les droits de l'homme des minorités. Il reconnaît également la diversité des structures familiales sans aucune discrimination[6].

Relations extérieures[modifier | modifier le code]

Au milieu du conflit entre les États-Unis et la Chine pour l'hégémonie régionale et des tentatives de réarmement du Japon, le parti estime que la paix dans la péninsule coréenne est une question primordiale. Le parti rejette toute forme d'hégémonie de la part des deux parties et refuse de prendre parti sur cette question. Le parti a pour objectif de signer un traité de paix avec le Nord, mettant fin à la guerre de Corée une fois pour toutes. Si le parti estime que l'unification entre le Nord et le Sud devrait être un objectif souhaitable, il ne considère pas l'unification par la guerre ou l'effondrement du régime nord-coréen comme une solution viable. L'unification devrait être poursuivie sur la base du respect mutuel entre les pays respectifs et d'un accroissement des échanges et de la coopération[6].

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élections législatives
Année Voix % Rang Élus
2016 395 357 1,65 4e
6  /  300
2020 2 697 956 1,69 3e
6  /  300
2024 107 029 0,38 6e
0  /  300

Dirigeants du Parti de la justice[modifier | modifier le code]

  1. Roh Hoe-chan, Jo Jun-ho (co-leader ; - )
  2. Cheon Ho-sun ( - )
  3. Sim Sang-jung ( - )
  4. Kim Se-kyun (co-leader ; - )
  5. Na Gyung-che (co-leader ; - )
  6. Lee Jeong-mi ( - )
  7. Sim Sang-jung ( - )
  8. Kim Jong-cheol ( - )
  9. Kim Yun-ki ( - ) (intérim)
  10. Kang Eun-mi (depuis le ) (intérim)

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Tom Lansford, Political Handbook of the World 2016-2017, , 1976 p. (ISBN 978-1-5063-2715-0, lire en ligne), p. 827
  2. (en) Saša Petricic, « The 'frightened dog' and the 'rocket man': Trump-Kim war of words causes rising tensions », sur CBC News, (consulté le )
  3. (en) « South Korea: Economic and Political Overview », (consulté le )
  4. 2014년도 정당의 활동개황 및 회계보고, Commission électorale nationale, page 11, le 6 octobre 2015.
  5. « http://www.realmeter.net/2016/02/%EC%84%A4-%EC%97%B0%ED%9C%B4-%EC%95%9E%EB%91%90%EA%B3%A0-%EB%8C%80%EC%84%A0%EC%A3%BC%EC%9E%90-%EB%B9%853-%EB%8F%99%EB%B0%98-%EC%83%81%EC%8A%B9/?ckattempt=1 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  6. a b c d e f et g « 강령/당헌/당규(정의당) », sur www.justice21.org (consulté le )