Parti de la démocratie du peuple — Wikipédia

Parti de la démocratie du peuple
Présentation
Président Murat Bozlak
Fondation 11 mai 1994
Disparition 13 mai 2003
Siège Ankara
Positionnement gauche
Idéologie Social-démocratie, écologie politique, féminisme, défense des kurdes, sécularisme
Couleurs violet, jaune

Le Halkın Demokrasi Partisi ou HADEP (Parti de la démocratie du peuple) est un parti politique de Turquie, considéré comme pro-kurde. Fondé le , il est dissous par la Cour constitutionnelle turque le .

Histoire[modifier | modifier le code]

Le parti est fondé le . Dans l'espace politique de la Turquie, il prend la succession du Parti du travail du peuple, le HEP[1].

Après son deuxième congrès, tenu à Ankara le , trente délégués sont arrêtés par la police. Parmi eux se trouve notamment le président du parti, Murat Bozlak. Le même soir, trois autres délégués de retour du congrès sont assassinés à l'arme automatique près de Kayseri par des inconnus[1].

Le HADEP obtient en général de bons résultats aux élections municipales, notamment en 1999, où il gagne les mairies de plus de trente villes du Kurdistan de Turquie[1]. Ces élections ont pourtant eu lieu dans un contexte difficile pour un parti dit « pro-kurde » en raison de l’interdiction de la télévision kurde, de l’interdiction de fêter le nouvel an kurde, Newroz, en , et du régime d’exception militaire OHAL dans la région kurde de Turquie[2].

En revanche, lors des élections nationales, il ne parvient jamais à dépasser le barrage de 10 %, ce qui l'empêche d'entrer à l’assemblée nationale.

Alors que le HADEP est déjà menacé de dissolution en raison de ses supposés liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan, il décide, en prévision des élections nationales du , de se présenter sous la bannière du DEHAP (Demokratik Halkin partisi, Parti du peuple démocratique), un parti officiellement créé le , et, parallèlement, de constituer une alliance électorale avec plusieurs petits partis, dont le Parti du travail (EMEP), le Parti de la liberté et de la solidarité (ÖDP) et le Parti socialiste de la démocratie (SDP)[3]. Le DEHAP, avec ses alliés, obtient alors 6,22 % des voix. Ce résultat constitue une augmentation de 1,49 % par rapport aux résultats du HADEP lors du scrutin de 1998. Cependant, le barrage des 10 %, nécessaire pour entrer à l'Assemblée nationale turque, est loin d'être atteint[1].

Le , la Cour constitutionnelle interdit le HADEP. Ses dirigeants sont emprisonnés. Son président, Murat Bozlak, est condamné à trois ans de prison[1].

Résultats[modifier | modifier le code]

Année Voix % Rang Sièges
1995 1 171 623 4,17 7e
0  /  550
1999 1 482 196 4,75 7e
0  /  550

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Wirya Rehmany, Dictionnaire politique et historique des Kurdes, Paris, L'Harmattan, , 532 p. (ISBN 978-2-343-03282-5), p. 222-223
  2. Chris den Hond, « Une histoire mouvementée des Kurdes de Turquie - « Le HDP est une bonne maladie » », sur Orient XXI,
  3. « Turquie : information sur le Parti socialiste de la démocratie », Refworld (UNHCR),‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]