Paris-Nice — Wikipédia

Paris-Nice
Logo de Paris-Nice (depuis 2011)0
Généralités
Sport Cyclisme sur route
Création
Organisateur(s) ASO
Éditions 82 (en 2024)
Catégorie UCI World Tour
Type / Format Course à étapes
Périodicité Annuelle (mars)
Lieu(x) Drapeau de la France France
Participants 154 (en 2022)
Statut des participants Professionnel
Site web officiel www.paris-nice.fr

Palmarès
Tenant du titre Matteo Jorgenson
Plus titré(s) Sean Kelly
(7 victoires)
Pour la compétition en cours voir :
Paris-Nice 2024

Paris-Nice est une course cycliste à étapes professionnelle française. Créée en 1933, elle est organisée par Amaury Sport Organisation depuis 2003. Elle a lieu au mois de mars pendant huit jours, ce qui en fait la première course par étapes majeure de l'année en Europe. La course commence généralement par un prologue dans la région parisienne et se termine avec une dernière étape à Nice ou sur le col d'Èze qui domine le village éponyme[1]. La compétition est surnommée la « Course au soleil », car elle a lieu dans la première moitié de mars, commençant généralement dans des conditions froides et hivernales dans la capitale française avant de rejoindre le soleil et les températures printanières de la Côte d'Azur[2]. Le parcours vallonné dans les derniers jours de course favorise les puncheurs-grimpeurs. L'épreuve se déroule en partie en même temps que Tirreno-Adriatico.

Paris-Nice fait partie de l'UCI World Tour, dont elle est chronologiquement la sixième course du calendrier et la première course par étapes en Europe. Elle est organisée par Amaury Sport Organisation, qui gère également la plupart des autres courses françaises du World Tour, et plus particulièrement les courses prestigieuses que sont le Tour de France et Paris-Roubaix. À son palmarès, figurent quelques-uns des plus grands champions cyclistes, notamment Jacques Anquetil, Eddy Merckx, Miguel Indurain et Alberto Contador[1]. L'Irlandais Sean Kelly y détient le record de victoires avec sept succès consécutifs entre 1982 et 1988.

Lors de l'édition 2003, le coureur kazakh Andrei Kivilev meurt à la suite d'une blessure à la tête subie lors d'une chute[3],[4]. Sa mort incite l'Union cycliste internationale à imposer le port du casque dans toutes les compétitions de cyclisme, à l'exception de la dernière ascension d'une course si l'arrivée est située en côte. La règle est modifiée par la suite pour exiger l'utilisation des casques sur l'intégralité des courses.

Histoire[modifier | modifier le code]

Création et premières éditions[modifier | modifier le code]

Parcours de l'édition inaugurale remportée par le Belge Alphonse Schepers.

Albert Lejeune souhaite, au début des années 1930, créer un événement cycliste afin de promouvoir les deux journaux qu'il dirige : Le Petit Journal à Paris et Le Petit Niçois à Nice[5]. En 1933, il crée une course par étapes reliant la capitale française avec la ville balnéaire à la mode de Nice, sur la côte méditerranéenne de la France. Elle a lieu en mars, à la fin de l'hiver, dans le prolongement de la saison cycliste sur piste durant laquelle les courses de six jours sont prisées à l'époque. D'une durée de six jours, la course est nommée « Six jours de la route ». La course doit permettre aux coureurs de reprendre la compétition sur route. Par conséquent et comme la plupart des routes de montagne sont encore impraticables à cette période, le parcours évite les Alpes et suit la vallée du Rhône. Seul l'arrière-pays niçois présente quelques difficultés. La première étape est tracée entre Paris et Dijon sur une distance de 312 km, soit la plus longue étape de l'histoire de Paris-Nice. Cette édition inaugurale est remportée par le Belge Alphonse Schepers, qui porte le maillot de leader de la première à la dernière journée[6].

La course est un succès et sept éditions vont suivre jusqu'en 1939. Les journaux Lyon Républicain et Marseille-Matin sont partenaires des journaux de Lejeune dans l'organisation de la course. En 1939, les organisateurs sont Ce soir et Le Petit Niçois, qui reçoivent le concours de L'Auto. En 1940, la Seconde Guerre mondiale empêche la tenue de la course. Le fondateur de la course, Lejeune est condamné à mort et exécuté après la libération de la France en 1945.

Le journal Ce soir organise la première édition d'après-guerre en 1946. Malgré la satisfaction de ses journalistes Georges Pagnoud et François Terbeen, il ne prolonge pas l'opération et l'organisation de la course est interrompue[5].

La Course au soleil[modifier | modifier le code]

En 1951, la course est organisée sous le nom de « Paris-Côte d’Azur » par l'hebdomadaire Route et piste, à l'initiative de Jean Médecin, maire de Nice, qui souhaite promouvoir la Côte d'Azur[5]. Elle prend le nom de Paris-Nice en 1954. Durant cette période, elle passe du statut de course de préparation et d'entraînement à celui de course à part entière, notamment par le biais des victoires de Louison Bobet et Jacques Anquetil. En 1957, Jean Leulliot, directeur de la course depuis 1951, quitte Route et piste dont il est rédacteur en chef. Il devient l'organisateur de Paris-Nice via la société Monde Six[7].

En 1959, la course est courue sur un parcours Paris-Nice-Rome et donne lieu à trois classements : un premier entre Paris et Nice, un deuxième entre Nice et Rome, et un troisième additionnant les deux. Devant les critiques à l'encontre de la longueur de la course (1 955 km), la formule est abandonnée.

Jacques Anquetil remporte la course à cinq reprises, souvent à la suite d'un duel avec Raymond Poulidor.

En 1966, la course est le théâtre d’une rivalité entre les icônes du cyclisme français Raymond Poulidor et Jacques Anquetil qui divise la France pendant une décennie. Anquetil remporte son cinquième et dernier Paris-Nice, dépassant au classement Poulidor lors de la dernière étape à Nice[8],[9].

À partir de 1969, l'arrivée quitte la promenade de bord de mer à Nice pour le col d'Èze. Le jeune Eddy Merckx remporte le contre-la-montre final et le premier de ses trois Paris-Nice consécutifs. Raymond Poulidor est une nouvelle fois deuxième, tandis que Jacques Anquetil complète ce podium étoilé pour sa dernière participation. Cette édition permet à la course d'acquérir ses lettres de noblesse et c'est également l'une des rares courses où se sont affrontés Merckx et Anquetil. En 1972, l'éternel second Poulidor met un terme à la série de victoires du « Cannibale » en remportant le contre-la-montre final de justesse devant Merckx[10]. L'année suivante, il répète cet exploit à l'âge de 37 ans.

Jean Leulliot meurt en 1982. Sa fille Josette lui succède à la tête de la société Monde Six. Dans les années 1980, le coureur complet irlandais Sean Kelly gagne la course sept fois consécutivement (il détient toujours le record de victoires). La Course au soleil est remportée plusieurs fois par des coureurs, surtout dans les années 1990, notamment l'Espagnol Miguel Indurain et le Suisse Tony Rominger. Le coureur polyvalent français Laurent Jalabert s'adjuge la course trois fois de suite, la dernière fois en 1997, et reste le dernier vainqueur français à ce jour.

En 2000, l'ancien coureur Laurent Fignon rachète l'épreuve à la famille Leulliot pour quatre millions et demi de francs, au détriment de la société organisatrice du Tour de France, Amaury Sport Organisation, elle aussi candidate au rachat. Il devient organisateur de l'épreuve mais en 2002, déficitaire, il revend Paris-Nice à ASO qui ne lui a pas facilité la tâche[11].

En 2003, la course est marquée par la mort du coureur kazakh Andrei Kivilev, à la suite d’une chute lors de la deuxième étape, arrivant à Saint-Étienne[3],[4]. Kivilev ne portait pas de casque. Il meurt dans la nuit et, le lendemain, le peloton entier est d’accord pour neutraliser la troisième étape, courue à un rythme très lent et sans la moindre attaque[12]. La course reprend sa tournure normale lors de la quatrième étape arrivant au Mont Faron, qui voit la victoire du compatriote de Kivilev, Alexandre Vinokourov, en solitaire, qui brandit une photo de son ami décédé en passant la ligne[13].

Course World Tour[modifier | modifier le code]

Davide Rebellin avec le maillot jaune devant le peloton lors de la montée du Col d'Èze en 2008.

En 2005, Paris-Nice est inclus dans la première édition de l'UCI Pro Tour, mais la course est au centre d'un litige entre l'UCI et ASO, juste avant l'édition 2008. En effet, avant son départ, la course est marquée par la polémique entre l’organisateur de la course, A.S.O., et l’Union cycliste internationale (UCI). Le , à deux jours du départ, Patrick McQuaid (président de l’UCI) annonce que les équipes qui prendront le départ de la course seront exclues de l’Union Cycliste Internationale[14]. Le même jour l’association des équipes (AIGCP) vote à la majorité (15 voix pour et 8 abstentions) en faveur de la participation à la course. Le tribunal arbitral du sport qui avait été saisi par le groupement des équipes de ProTour, de son côté, se déclare incompétent à juger la légalité d’éventuelles sanctions qui pourraient être prises contre les coureurs ou les équipes[15]. Le problème est finalement résolu et depuis 2011, Paris-Nice sert de course par étapes d'ouverture en Europe de l'UCI World Tour[16].

En 2012, le Britannique Bradley Wiggins s'impose quelques mois avant sa victoire sur le Tour de France. Il devient le neuvième coureur vainqueur de Paris-Nice avant de gagner le Tour de France[17]. Habitués de la course, l'Espagnol Alberto Contador et l'Australien Richie Porte, ont remporté l'épreuve à deux reprises[18],[19].

Les succès de Geraint Thomas (2016), Sergio Henao (2017) et Marc Soler (2018) se jouent à chaque fois lors de la dernière étape de l'épreuve, marquée à chaque fois par des attaques lancées de loin avec plus ou moins de succès. Les vainqueurs du général s'imposent à chaque fois avec moins de cinq secondes d'avance, offrant un dénouement à suspense.

L'édition 2020 est marquée par la pandémie de Covid-19, qui provoque le forfait de sept équipes du World Tour. Elle est remportée par Maximilian Schachmann, alors que la dernière étape est annulée en raison des risques[20]. Un an plus tard, la course peut aller jusqu'à son terme, mais le Covis-19 oblige quand même les organisateurs à modifier le programme du week-end final, pour éviter Nice. Maximilian Schachmann conserve son titre, en profitant de la chute le dernier jour du maillot jaune Primož Roglič. Le slovène remportera néanmoins l'édition suivante. Son compatriote Tadej Pogačar lui succède en 2023.

Parcours[modifier | modifier le code]

Parcours de l'édition 2015.

Départ[modifier | modifier le code]

Paris a été la ville-départ de Paris-Nice jusqu'en 1962. À partir de 1963, la course s'élance d'une ville différente presque chaque année. Vingt-deux villes ont accueilli le départ de Paris-Nice depuis cette date. La plupart d'entre elles sont situées en Île-de-France. Parmi celles-ci, Issy-les-Moulineaux a été ville-départ à neuf reprises (1980, 1983, 1984 et de 2002 à 2007) et Fontenay-sous-Bois six fois (en 1975 et de 1991 à 1995). La course est revenue à Paris en 1986, 1987, 1989, 1990 et 2000. En 1982, le départ a été donné à Luingne en Belgique (province de Hainaut). Quatre autres villes situées en dehors de la région parisienne ont accueilli le départ : Villefranche-sur-Saône en 1988, Châteauroux en 1996, Nevers en 2001, et Amilly depuis 2008[7]. En 2011, Paris-Nice part de Houdan, dans les Yvelines. En 2013, le prologue du Paris-Nice se déroule à Houilles, dans les Yvelines à nouveau.

Arrivée[modifier | modifier le code]

L'arrivée de Paris-Nice a été située à Nice de 1933 à 1968, d'abord sur le quai des États-Unis jusqu'en 1939, puis sur la promenade des Anglais de 1946 à 1968. De 1968 à 1995, la course s'est achevée au col d'Èze. Seule l'édition de 1977 revient à Nice en raison d'éboulements rendant la route du col impraticable. Les cinq premières arrivées au col donnent lieu à un duel entre Eddy Merckx et Raymond Poulidor. Les trois premières tournent à l'avantage de Merckx ; les deux suivantes permettent à Poulidor de s'emparer de la première place. Il bat par ailleurs le record de l'ascension en 1972, en 20 minutes et 4 secondes. Le Néerlandais Joop Zoetemelk s'adjuge trois fois la victoire au col de 1973 à 1975, y ajoutant la victoire finale en 1974 et 1975. Il renouvelle cet exploit en 1979, un an après que son compatriote Gerrie Knetemann en a fait de même. Les coureurs irlandais gagnent neuf fois l'étape durant les années 1980. De 1982 à 1988, l'Irlandais Sean Kelly gagne sept fois Paris-Nice, dont cinq en gagnant au col d'Èze. Il bat le record de Poulidor en 1986. Stephen Roche, déjà vainqueur en 1981, gagne l'étape en 1985, 1987 et 1989. Quatre des six dernières arrivées au col voient gagner le lauréat de Paris-Nice : Tony Rominger en 1991 et 1994, Jean-François Bernard en 1992, Alex Zülle en 1993. Lors de la dernière arrivée, Vladislav Bobrik devance Laurent Jalabert.

La promenade des Anglais, lieu d'arrivée de Paris-Nice

En 1996, l'arrivée revient sur la promenade des Anglais en raison du faible nombre de spectateurs se déplaçant au col d'Éze et du budget important dont dispose la ville de Nice. En 1996 et 1997, la dernière étape est un contre-la-montre couru à Nice, remporté par Chris Boardman puis Viatcheslav Ekimov. À partir de 1998, la dernière étape est disputée en ligne, partant et arrivant à Nice. De 1998 à 2002, les étapes s'achèvent par un sprint massif. Le Belge Tom Steels s'impose deux fois. En 2003, le vainqueur David Bernabéu, échappé, est déclassé pour dopage. Depuis 2005, la dernière étape présente un parcours montagneux, passant par le col de la Porte, La Turbie et le col d'Èze. En 2007, Alberto Contador a pris la première place à Davide Rebellin en attaquant dans l'ascension du col d'Èze[21],[7].

Villes-étapes[modifier | modifier le code]

Nice est la ville ayant accueilli le plus d'arrivées d'étapes : 67 en 68 éditions. Seule l'édition de 1991 ne présentait pas d'arrivée à Nice. Saint-Étienne a été ville-étape à 58 reprises. Elle l'a été sans interruption de 1935 à 1939 et de 1953 à 1995. Le col d'Éze a connu 29 arrivées. Viennent ensuite Nevers (20 arrivées, notamment durant les années 1930, 1950 et 1990), Mandelieu (17 de 1979 à 1995, dont 3 au col du Grand Duc), Vergèze (15 arrivées), Cannes (14 arrivées), Marseille (13 arrivées), Montceau-les-Mines (12 de 1960 à 1966), Manosque (10 arrivées).

Alors que les massifs montagneux sont évités à la création de Paris-Nice, les côtes prennent ensuite davantage d'importance dans la course. Outre le col d'Éze qui devient le lieu d'arrivée de 1969 à 1995, le nombre d'étapes se terminant par une ascension s'accroît durant les années 1980. Le mont Faron, introduit en 1968, est un lieu d'arrivée d'étape en 1974, 1975, de 1986 à 1992 et en 2002, 2003 et 2005, comme le Chalet-Reynard sur le mont Ventoux en 1984, 1986 et 1987 et le col du Grand Duc à Mandelieu-la-Napoule de 1991 à 1993. L'édition 1986 présente ainsi trois arrivées en altitude[7]. En 1999, l'étape du samedi arrive dans la station de Valberg (1 672 m). Le mont Serein en 2008 et la montagne de Lure en 2009 sont les deux dernières ascensions finales ayant fait leur apparition sur le parcours de Paris-Nice. La montagne de Lure n'avait jamais été empruntée par une course internationale[22]. Dans les années 2010, les arrivées au sommet inédites se multiplient dans l'arrière-pays niçois : à la Madonne d'Utelle en 2016, au col de la Couillole en 2017 et à la station de la Colmiane (col Saint-Martin) en 2018.

Maillots distinctifs[modifier | modifier le code]

Le leader du classement général porte un maillot jaune, depuis 2008. À la création de la course en 1933, le maillot est azur et or. Ces couleurs évoquent la Méditerranée et le soleil et demeureront jusqu'en 1939. En 1946, le maillot est vert. En 1951, l'organisation opte pour un maillot jaune à liseré orange. Elle adopte ensuite le maillot blanc en 1955. Cette couleur reste celle du leader du classement général jusqu'en 2001. En 2002, à la suite du rachat de la course par Amaury Sport Organisation, organisateur du Tour de France, le maillot devient jaune et blanc, jusqu'en 2007. Il est actuellement jaune à trait blanc.

Clément Lhotellerie, maillot à pois de Paris-Nice 2008

Le leader du classement par points porte un maillot vert. C'était déjà le cas à la création de ce classement en 1954. Il a ensuite été rose pendant plusieurs années, jusqu'en 1984. Le classement par points disparaît jusqu'en 1996. Jusqu'en 1999, il prend la couleur jaune du sponsor Béghin-Say. Il devient ensuite rose et mauve en 2000 et 2001. Comme le maillot de leader du classement général, il change de couleur en 2002 et devient vert et blanc, jusqu'en 2006.

Le maillot distinctif du classement de la montagne est blanc à pois rouges, comme celui du Tour de France, depuis le rachat par ASO en 2002. Ce classement a été introduit en 1952. Le maillot a changé de couleur à plusieurs reprises. Durant les années 1970, il est jaune et rouge. Il est ensuite blanc et mauve. En 1984, il devient jaune et bleu, couleurs de son sponsor le Crédit lyonnais. Il est bleu l'année suivante. Agrigel devient sponsor en 1990 et lui donne ses couleurs jaune et bleue.

Le maillot du classement des jeunes est blanc depuis 2007. Il a été bleu et blanc de 2002 à 2006[23],[7].

Dopage[modifier | modifier le code]

Paris-Nice a connu plusieurs cas de dopage. En 1968, Rolf Wolfshohl remporte la course alors qu'il fait l'objet d'une suspension pour dopage aux championnats du monde de cyclo-cross. N'ayant pas reçu la notification de suspension, il peut participer à la course[7]. En 1974, Roger Legeay est contrôlé positif et bénéficie d'une amnistie présidentielle[24]. En 1977, Bernard Thévenet fait également l'objet d'un contrôle positif. Il remporte le Tour de France quelques mois plus tard[25].

En 1997, les coureurs Luca Colombo, Erwann Menthéour et Mauro-Antonio Santaromita sont exclus en raison d'un hématocrite supérieur à 50 %. Ce sont les premiers coureurs à faire l'objet de cette mesure à la suite de son instauration par l'UCI en début d'année[26].

En 2003, David Bernabéu et Rui Lavarinhas, tous deux membres de l'équipe Milaneza-MSS, sont contrôlés positifs aux corticoïdes. Bernabeu, vainqueur de la dernière étape, est déclassé[27].

Palmarès[modifier | modifier le code]

Podiums[modifier | modifier le code]

La course s'appelle successivement de 1933 à 1953 : Les 6 jours de la route, Paris-Côte d'Azur, puis Paris-Méditerranée. À partir de 1954, elle est renommée Paris-Nice, à l'exception de 1959 (Paris-Nice-Rome)[28].

Année Vainqueur Deuxième Troisième
1933 Alfons Schepers Louis Hardiquest Benoît Faure
1934 Gaston Rebry Roger Lapébie Maurice Archambaud
1935 René Vietto Antoine Dignef Raoul Lesueur
1936 Maurice Archambaud Jean Fontenay Alfons Deloor
1937 Roger Lapébie Sylvain Marcaillou Albert van Schendel
1938 Jules Lowie Albertin Dissaux Albert van Schendel
1939 Maurice Archambaud Frans Bonduel Gérard Desmet
1946 Fermo Camellini Maurice De Muer Frans Bonduel
1951 Roger Decock Lucien Teisseire Kléber Piot
1952 Louison Bobet Donato Zampini Raymond Impanis
1953 Jean-Pierre Munch Roger Walkowiak Roger Bertaz
1954 Raymond Impanis Nello Lauredi Francis Anastasi
1955 Jean Bobet Pierre Molinéris Bernard Gauthier
1956 Alfred De Bruyne Pierre Barbotin François Mahé
1957 Jacques Anquetil Désiré Keteleer Jean Brankart
1958 Alfred De Bruyne Pasquale Fornara Germain Derijcke
1959 Jean Graczyk Gérard Saint Pierino Baffi
1960 Raymond Impanis François Mahé Robert Cazala
1961 Jacques Anquetil Joseph Groussard Joseph Planckaert
1962 Joseph Planckaert Tom Simpson Rolf Wolfshohl
1963 Jacques Anquetil Rudi Altig Rik Van Looy
1964 Jan Janssen Jean-Claude Annaert Jean Forestier
1965 Jacques Anquetil Rudi Altig Italo Zilioli
1966 Jacques Anquetil Raymond Poulidor Vittorio Adorni
1967 Tom Simpson Bernard Guyot Rolf Wolfshohl
1968 Rolf Wolfshohl Ferdinand Bracke Jean-Louis Bodin
1969 Eddy Merckx Raymond Poulidor Jacques Anquetil
1970 Eddy Merckx Luis Ocaña Jan Janssen
1971 Eddy Merckx Gösta Pettersson Luis Ocaña
1972 Raymond Poulidor Eddy Merckx Luis Ocaña
1973 Raymond Poulidor Joop Zoetemelk Eddy Merckx
1974 Joop Zoetemelk Alain Santy Eddy Merckx
1975 Joop Zoetemelk Eddy Merckx Gerrie Knetemann
1976 Michel Laurent Hennie Kuiper Luis Ocaña
1977 Freddy Maertens Gerrie Knetemann Jean-Luc Vandenbroucke
1978 Gerrie Knetemann Bernard Hinault Joop Zoetemelk
1979 Joop Zoetemelk Sven-Åke Nilsson Gerrie Knetemann
1980 Gilbert Duclos-Lassalle Stefan Mutter Gerrie Knetemann
1981 Stephen Roche Adrie van der Poel Fons De Wolf
1982 Sean Kelly Gilbert Duclos-Lassalle Jean-Luc Vandenbroucke
1983 Sean Kelly Jean-Marie Grezet Steven Rooks
1984 Sean Kelly Stephen Roche Bernard Hinault
1985 Sean Kelly Stephen Roche Frédéric Vichot
1986 Sean Kelly Urs Zimmermann Greg LeMond
1987 Sean Kelly Jean-François Bernard Laurent Fignon
1988 Sean Kelly Ronan Pensec Julián Gorospe
1989 Miguel Indurain Stephen Roche Marc Madiot
1990 Miguel Indurain Stephen Roche Luc Leblanc
1991 Tony Rominger Laurent Jalabert Martial Gayant
1992 Jean-François Bernard Tony Rominger Miguel Indurain
1993 Alex Zülle Laurent Bezault Pascal Lance
1994 Tony Rominger Jesús Montoya Viatcheslav Ekimov
1995 Laurent Jalabert Vladislav Bobrik Alex Zülle
1996 Laurent Jalabert Lance Armstrong Chris Boardman
1997 Laurent Jalabert Laurent Dufaux Santiago Blanco
1998 Frank Vandenbroucke Laurent Jalabert Marcelino García
1999 Michael Boogerd Markus Zberg Santiago Botero
2000 Andreas Klöden Laurent Brochard Francisco Mancebo
2001 Dario Frigo Raimondas Rumšas Peter Van Petegem
2002 Alexandre Vinokourov Sandy Casar Laurent Jalabert
2003 Alexandre Vinokourov Mikel Zarrabeitia Davide Rebellin
2004 Jörg Jaksche Davide Rebellin Bobby Julich
2005 Bobby Julich Alejandro Valverde Constantino Zaballa
2006 Floyd Landis Patxi Vila Antonio Colom
2007 Alberto Contador Davide Rebellin Luis León Sánchez
2008 Davide Rebellin Rinaldo Nocentini Yaroslav Popovych
2009 Luis León Sánchez Fränk Schleck Sylvain Chavanel
2010[29] Alberto Contador Luis León Sánchez Roman Kreuziger
2011 Tony Martin Andreas Klöden Bradley Wiggins
2012 Bradley Wiggins Lieuwe Westra Alejandro Valverde
2013 Richie Porte Andrew Talansky Jean-Christophe Péraud
2014 Carlos Betancur Rui Costa Arthur Vichot
2015 Richie Porte Michał Kwiatkowski Simon Špilak
2016 Geraint Thomas Alberto Contador Richie Porte
2017 Sergio Henao Alberto Contador Dan Martin
2018 Marc Soler Simon Yates Gorka Izagirre
2019 Egan Bernal Nairo Quintana Michał Kwiatkowski
2020 Maximilian Schachmann Tiesj Benoot Sergio Higuita
2021 Maximilian Schachmann Aleksandr Vlasov Ion Izagirre
2022 Primož Roglič Simon Yates Daniel Martínez
2023 Tadej Pogačar David Gaudu Jonas Vingegaard
2024 Matteo Jorgenson Remco Evenepoel Brandon McNulty
Alfons Schepers, premier vainqueur de Paris-Nice en mars 1933.
Sean Kelly (ici en 2009) remporte Paris-Nice sept fois d'affilée, entre 1982 et 1988.

Classements annexes[modifier | modifier le code]

Classements de 1937 à 1978
Année Classement par points Grand Prix de la montagne Classement du combiné Classement par équipes
1937 France Sport-Wolber
1938 Jules Lowie Mercier-Hutchinson
1939 France Sport-Wolber
1946 Mercier-Hutchinson
1951 Jacques Vivier Stella-Dunlop
1952 Stella
1953 Bertin
1954 Raymond Impanis Mercier
1955 Mercier
1956 Max Cohen Saint Raphael-Geminiani
1957 Seamus Elliott Helyett-Essor-Felix Potin-Leroux
1958 Brian Robinson Carpano
1959 Nicolas Barone Louison Bobet Saint Raphael-Geminiani
1960 Rik Van Looy Romeo Venturelli Saint Raphael-Gitane
1961 Rik Van Looy Raymond Poulidor Fynsec-Helyett
1962 Rik Van Looy Raymond Poulidor Faema-Flandria
1963 Rik Van Looy Saint Raphael
1964
1965 Rudi Altig Gianni Motta Ford France-Gitane
1966 Gianni Marcarini Gilbert Bellone Ford France
1967 Jean-Claude Wuillemin Bernard Guyot Pelforth-Sauvage-Lejeune
1968 Valere Van Sweevelt Wilfried David Bic
1969 Marino Basso Gilbert Bellone Bic
1970 Eddy Merckx Eddy Merckx Eddy Merckx
1971 Jacky Mourioux Michel Périn Eddy Merckx
1972 Jacques Cadiou Bic
1973 Jacques Esclassan Leif Mortensen Bic
1974 Rik Van Linden Jean-Pierre Danguillaume Gan-Mercier
1975 Freddy Maertens Raymond Delisle Gan-Mercier
1976 Freddy Maertens Jean-Jacques Fussien Ti-Raleigh
1977 Freddy Maertens Michel Laurent Peugeot-Esso-Michelin
1978 Gerrie Knetemann Michel Laurent TI-Raleigh-Mc Gregor
Classements de 1979 à 2023
Année Classement par points Grand Prix de la montagne Meilleur jeune Classement par équipes
1979 Giuseppe Martinelli Bernard Hinault Daniel Willems TI-Raleigh-Mc Gregor
1980 Daniel Willems Tommy Prim Stefan Mutter Peugeot-Esso-Michelin
1981 Jean-Luc Vandenbroucke Michel Laurent Peugeot-Esso-Michelin
1982 Sean Kelly Alberto Fernández Blanco Stephen Roche Sem-France Loire
1983 Sean Kelly Sean Kelly Jean-Marie Grezet Sem-France Loire
1984 Sean Kelly Sean Kelly Skil-Reydel
1985 Jean-Claude Bagot Charly Mottet
1986 Sean Kelly Sean Kelly Iñaki Gastón Kas
1987 Luc Roosen Sean Kelly Système U
1988
1989 Julio César Cadena
1990 Claudio Chiappucci
1991
1992 Richard Virenque
1993 Antonio Miguel Diaz
1994 Harald Maier
1995
1996 Laurent Jalabert Laurent Brochard Motorola
1997 Tom Steels Laurent Jalabert Festina-Lotus
1998 Tom Steels Once
1999 Rabobank
2000 Laurent Brochard Francesco Casagrande Telekom
2001 Danilo Hondo Piotr Wadecki Once-Eroski
2002 Alessandro Petacchi Vladimir Miholjević Sandy Casar Cofidis
2003 Laurent Brochard Tyler Hamilton Sylvain Chavanel Once
2004 Davide Rebellin Aitor Osa Michael Rogers CSC
2005 Jens Voigt David Moncoutié Alejandro Valverde CSC
2006 Samuel Sánchez David Moncoutié Luis León Sánchez Lampre-Caffita
2007 Franco Pellizotti Thomas Voeckler Alberto Contador Caisse d'Épargne
2008 Thor Hushovd Clément Lhotellerie Robert Gesink Quick Step
2009 Sylvain Chavanel Tony Martin Kevin Seeldraeyers Saxo Bank
2010 Peter Sagan Amaël Moinard Roman Kreuziger AG2R La Mondiale
2011 Heinrich Haussler Rémi Pauriol Rein Taaramäe RadioShack
2012 Bradley Wiggins Frederik Veuchelen Tejay van Garderen Vacansoleil-DCM
2013 Sylvain Chavanel Johann Tschopp Andrew Talansky Katusha
2014 John Degenkolb Pim Ligthart Carlos Betancur Movistar
2015 Michael Matthews Thomas De Gendt Michał Kwiatkowski Sky
2016 Michael Matthews Antoine Duchesne Movistar
2017 Julian Alaphilippe Lilian Calmejane Julian Alaphilippe Quick-Step Floors
2018 Tim Wellens Thomas De Gendt Marc Soler Bahrain-Merida
2019 Michał Kwiatkowski Thomas De Gendt Egan Bernal Sky
2020 Tiesj Benoot Nicolas Edet Sergio Higuita Sunweb
2021 Primož Roglič Anthony Perez Aleksandr Vlasov Astana-Premier Tech
2022 Wout van Aert Valentin Madouas João Almeida UAE Team Emirates
2023 Tadej Pogačar Jonas Gregaard Tadej Pogačar Jayco AlUla
2024 Remco Evenepoel Remco Evenepoel Matteo Jorgenson UAE Team Emirates

Statistiques et records[modifier | modifier le code]

Par coureurs[modifier | modifier le code]

# Coureurs Victoires Deuxième Troisième Total
1 Sean Kelly 7 0 0 7
2 Jacques Anquetil 5 0 1 6
3 Eddy Merckx 3 2 2 7
4 Laurent Jalabert 3 2 1 6
5 Joop Zoetemelk 3 1 1 5
6 Raymond Poulidor 2 2 0 4
Alberto Contador 2 2 0 4
8 Tony Rominger 2 1 0 3
9 Maurice Archambaud 2 0 1 3
Miguel Indurain 2 0 1 3
Raymond Impanis 2 0 1 3
Richie Porte 2 0 1 3

Par pays[modifier | modifier le code]

# Pays Victoires Deuxième Troisième Total
1 Drapeau de la France France 21 27 23 71
2 Drapeau de la Belgique Belgique 14 10 14 38
3 Drapeau de l'Irlande Irlande 8 4 1 13
4 Drapeau de l'Espagne Espagne 6 8 13 27
5 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas 6 5 8 19
6 Drapeau de l'Allemagne Allemagne 5 3 2 10
7 Drapeau de la Suisse Suisse 3 6 1 10
8 Drapeau du Royaume-Uni Grande-Bretagne 3 3 2 8
Drapeau des États-Unis États-Unis 3 2 3 8
10 Drapeau de la Colombie Colombie 3 1 3 7
11 Drapeau de l'Italie Italie 2 5 4 11
12 Drapeau de l'Australie Australie 2 0 1 3
13 Drapeau du Kazakhstan Kazakhstan 2 0 0 2
Drapeau de la Slovénie Slovénie 2 0 0 2

Victoires d'étapes[modifier | modifier le code]

# Coureurs Victoires
1 Eddy Merckx 21
2 Sean Kelly 14
3 Freddy Maertens 12
4 Rik Van Looy 11
5 Eric Leman 10
6 Rudi Altig 9
7 Jacques Anquetil 8
Gerrie Knetemann 8
Mario Cipollini 8
Tom Steels 8

Paris-Nice en chiffres[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Paris-Nice », sur UCI (consulté le )
  2. Zeb Woodpower, « Preview », sur Cycling News, Immediate Media Company (consulté le )
  3. a et b Jeff Jones, « Kivilev dies of injuries », sur Cycling News (consulté le )
  4. a et b « Andrei Kivilev: September 21, 1973 - March 12, 2003 », sur Cycling News (consulté le )
  5. a b et c « History », sur letour.fe, ASO (consulté le )
  6. « Paris - Nice 1933 », sur siteducyclisme.net (consulté le )
  7. a b c d e et f [PDF] « Guide historique de Paris-Nice », sur letour.fr (consulté le )
  8. « Paris-Nice1966 », sur siteducyclisme.net (consulté le )
  9. Roger Guillerminet, Roger Pingeon, Saint-Cyr-sur-Loire, , 63–68 p.
  10. « Paris-Nice 1972 », sur siteducyclisme.net (consulté le )
  11. Valérie Fignon, Laurent, Grasset, , p. 180
  12. « Stage 3 neutralised after Kivilev's death », sur Cylingnews (consulté le )
  13. « Emotional Vinokourov does it for Kivilev », sur Cyclingnews (consulté le )
  14. Cyclisme – UCI – McQuaid passe à l’attaque, lequipe.fr, .
  15. Paris-Nice – L’AIGCP ne recule pas, lequipe.fr, .
  16. « Paris-Nice 2011 Tony Martin wins race to the sun after Thomas Voeckler claims second stage on Cote-dAzur », sur telegraph.co.uk (consulté le )
  17. Reuters, « Bradley Wiggins wins Paris-Nice », The Guardian, Guardian Media Group,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. « Team Sky's Richie Porte becomes first Australian Paris-Nice winner », BBC Sport, BBC,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. « Richie Porte says second Paris-Nice title is 'sweeter' than the first », sur Skysports.com, (consulté le )
  20. « La course s'arrêtera samedi soir, la dernière étape annulée », sur eurosport.fr,
  21. « Le col d'Eze, final oublié de Paris-Nice », sur cyclismag.com, (consulté le )
  22. « Le Pic de Lure, l'inconnu de Paris-Nice », sur cyclismag.com, (consulté le )
  23. « Les maillots distinctifs », sur cyclismag.com, (consulté le )
  24. « Legeay, symbole d’un autre temps ? », sur humanite.fr, (consulté le )
  25. (en) The Story of the Tour de France, Bill et Carol McGann, 2008
  26. Jean-Pierre de Mondenard, Dictionnaire du dopage, Paris, Masson, , 1237 p. (ISBN 2-294-00714-X et 978-2-294-00714-9), p. 485
  27. (en) « Lavarinhas suspended », sur cyclingnews.com, (consulté le )
  28. Paris-Nice (Fra) - Cat.2.UWT sur www.memoire-du-cyclisme.eu
  29. Le le Tribunal arbitral du sport suspend deux ans Alejandro Valverde (Caisse d'Épargne) à la suite de son implication dans l'affaire Puerto. La suspension commence à partir du 1er janvier 2010. Il conserve donc les résultats acquis antérieurement, mais perd ceux acquis en 2010, dont sa deuxième place à Paris-Nice. Lien : Alejandro Valverde initialement deuxième de l'édition 2010 a été déclassé
  30. PARIS-NICE 2016 : Ce mini Tour de France se jouera sur les pentes du Mont Ventoux

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]