Pannes (Meurthe-et-Moselle) — Wikipédia

Pannes
Pannes (Meurthe-et-Moselle)
Église Saint-Rémy.
Blason de Pannes
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Toul
Intercommunalité Communauté de communes Mad et Moselle
Maire
Mandat
Gérald Brady
2020-2026
Code postal 54470
Code commune 54416
Démographie
Gentilé Pounats, Pounates [1]
Population
municipale
177 hab. (2021 en augmentation de 6,63 % par rapport à 2015)
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 55′ 59″ nord, 5° 48′ 09″ est
Altitude Min. 210 m
Max. 249 m
Superficie 8,37 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Nord-Toulois
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Pannes

Pannes est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Village sur le Madon (Madine), route départementale 3 de Verdun à Épinal, à 45 km de Nancy, 51 de Toul, 6 de Thiaucourt.

Fig. 1 - Pannes (ban communal).

D’après les données Corine Land Cover, le ban communal de 850 hectares comportait en 2011, 58 % de zones agricoles, 28,7 % de prairies, 10 % d'eau continentales et 3 % de zones urbaines.

Le territoire est arrosé par les cours d'eau suivants : Ruisseau la Madine (7,168 km), Ruisseau de Burnenaux (0,001 km), Ruisseau de la Tuilerie (1,397 km), Ruisseau de l'Etang de Pannes (1,163 km), Ruisseau du Moulin (0,47 km)[2].

Ecarts et lieux-dits[modifier | modifier le code]

VAGNEPONT, tuilerie[3], commune de Pannes

communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 848 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche à 3 km à vol d'oiseau[6], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 690,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Pannes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[11],[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].

La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Madine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[16]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[17],[18].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,2 %), prairies (28 %), eaux continentales[Note 3] (9,9 %), zones urbanisées (3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,8 %), forêts (0,7 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Villa Sancti Stephani cujus vocabulum est Penna, in pago Scarponinse, 745 - Pennes, 1258 - Les estans de Pennes, sont les graphies recensées par le Dictionnaire topographique du département de la Meurthe[20].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le lavoir.

De nombreux objets et vestiges de monuments gallo-romains ont été trouvés sur la commune au XIXe siècle. Un pont romain au lieu-dit En Chariat a été démoli en 1840 ; refait, il dessert un chemin rural vers le lac de Madine[21].

Antiquité et préhistoire[modifier | modifier le code]

H. Lepage précise dans sa notice sur ce bourg :

« On a trouvé, à différentes époques, dans ce village et aux environs, beaucoup de fragments de poteries, des tuiles à rebords, des monnaies romaines , des vases, des urnes antiques, des figurines en terre, dont deux, entre autres, représentant, l'une Vénus, la seconde Hygie. Sur le plateau qui domine la commune, on trouve beaucoup de puits qui paraissent avoir été des silos romains. »[22]

Un buste de Junon, en bronze, fut donné au Musée Lorrain[23].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Le village est évoqué en 745 dans une charte de l'évêque Chrodegang.

Le , Geoffroy, sire d'Apremont, et Jean d'Apremont, son frère, sire de Conflans, font un accord par lequel Geoffroy laisse à Jean, tout le cours de sa vie, ses deux étangs de Pennes, en 1556, les habitants d'Essey et Maizerais obtinrent de Jean d'Apremont la permission de faire pâturer leurs bêtes aux étangs de la Rosière (Ranzière ?)[22]

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Anecdote[modifier | modifier le code]

En 1588, une nommé Jeanne, femme de Jean Guérin, de Pannes, fut brûlée comme sorcière[24].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1995 ? Guy Machinet    
mars 2001 mars 2008 Henri Heymelot    
mars 2008 2014 Christian Devillers    
mars 2014 mai 2020 Jacques Noel[25]   Retraité d'une entreprise publique
mai 2020 En cours Gérald Brady[25],[26]   Contremaître, agent de maîtrise

Jumelages[modifier | modifier le code]

  • Ville jumelée avec la commune homonyme de Pannes (Loiret). Jouant sur les homonymies et la ressemblance des codes départementaux (45 et 54), le Comité de jumelage a mis sur pied une Association Pannes 454.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].

En 2021, la commune comptait 177 habitants[Note 4], en augmentation de 6,63 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
377389393369384400414427425
1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
398398368357356342334330328
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
308269176173149143137161169
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
166137130149146171178168182
2021 - - - - - - - -
177--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Les historiens s'accordent à décrire une économie essentiellement agricole et viticole, au XIXe siècle, anciennement artisanale[3],[22],[31] :

« Surface territ.1058 ha dont 550 à 627 hect en terres lab., 75 à 82 en prés , 31 à 40 en vignes dont les produits sont peu vantés , 17 à 300 en bois. L'hectare semé en blé peut rapporter 12 hectol., en orge et en avoine 15 ; planté en vignes 30. Chevaux, bêtes à cornes et à laine. Tuilerie »

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Passage de voie romaine.
  • Demeure au centre du village, ancien château antérieur à la Révolution : porte piétonne, statue intéressante de la Vierge à l'Enfant.
  • Manteau de cheminée avec bas-relief de petits bustes (au seuil d'une maison).
  • Ancien abreuvoir.
  • Église Saint-Remy néo-gothique XVIIIe siècle, partiellement détruite en 1914-1918 : christ en croix XVIIIe siècle XIXe siècle.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Blason de Pannes Blason
De vair à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent
Détails
Pannes en termes héraldiques anciens signifie fourrure. La seigneurie appartenait au duc de Lorraine. Le blason de la commune reprend les armes ducales dans lesquelles l'or du champ est remplacé par le vair, fourrure héraldique la plus utilisée.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • G. Hamm, Carte archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  • « Pannes », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
  2. « Fiche Ma Commune - SIGES Rhin-Meuse - ©2019 », sur sigesrm.brgm.fr (consulté le ).
  3. a et b ABEL LIEGER, « ◦Tuileries et tuiliers d'autrefois (partie 3) », sur etudes-touloises.fr.
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Pannes et Nonsard-Lamarche », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  11. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  17. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  20. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe : réd. sous les auspices de la Société d'archéologie lorraine, coll. « Dictionnaire topographique de la France », (lire en ligne).
  21. « Gallica - », sur visualiseur.bnf.fr (consulté le ) : « Cette localité est bâtie, en Partie sur un plateau qui a été occupé par les Romains …. ».
  22. a b et c Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative / publ... par Henri Lepage, (lire en ligne), p. 451.
  23. Extrait du Catalogue du Musée lorrain. Première partie. Antiquités, (lire en ligne), Côte 196.
  24. Henri (1814-1887) Auteur du texte Lepage, Les communes de la Meurthe : journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département.... Volume 2 / par Henri Lepage,..., (lire en ligne), p. 266.
  25. a et b « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  26. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. E. Grosse, Dictionnaire statistique du Département de la Meurthe : contenant une introduction historique sur le pays avec une notice sur chacune de ses villes, bourgs, villages, etc., Creusat, (OCLC 65309428, lire en ligne).