Palmerston (îles Cook) — Wikipédia

Palmerston
Pamati (rar)
Carte de Palmerston
Carte de Palmerston
Géographie
Pays Drapeau des Îles Cook Îles Cook
Archipel Îles Cook du Sud
Localisation Océan Pacifique
Coordonnées 18° 04′ 01″ S, 163° 10′ 12″ O
Superficie 2,1 km2
Géologie Atoll
Administration
Démographie
Population 63 hab. (2006)
Densité 30 hab./km2
Autres informations
Géolocalisation sur la carte : Îles Cook
(Voir situation sur carte : Îles Cook)
Palmerston
Palmerston

Palmerston (translittéré Pamati en maori) est un atoll des îles Cook situé à 500 kilomètres de Rarotonga. Composé de 35 îlots (motu) sa superficie totale est de 2,1 km². Son lagon peu profond s'étend du Nord au Sud sur 10 kilomètres et d'Est en Ouest sur 7 kilomètres.

Histoire[modifier | modifier le code]

Passage de la Resolution du Capitaine Cook le

Bien qu'il n'existe pas de traditions polynésiennes sur l'île, il est probable qu'elle fut peuplée temporairement à l'époque pré-européenne, des anciennes tombes et des outils lithiques y ayant été découverts. L'atoll alors inhabité fut pour la première fois visité par James Cook le . Il baptisa l'île Palmerston en l'honneur de Lord Palmerston, alors à la tête de l'Amirauté britannique. Cook y repassa lors de sa troisième circumnavigation le afin de réapprovisionner les navires en denrées fraîches. Le navire Duff (en) du Capitaine James Wilson affrété par la London Missionary Society dans le but de déposer des missionnaires sur Tahiti, y fit deux fois escale le et le .

En 1811, le Capitaine Michael Fodger y séjourna plusieurs mois en compagnie de quatre autres Européens, d'un Brésilien et de quelques Tahitiens afin d'y récolter la bêche de mer. En 1819, Pomaré II, ari'i (chef) de Tahiti, exprima le désir de s'approprier l'île afin de s'en servir de bagne pour les Tahitiens ne respectant pas le Code des Lois qui venait d'être promulgué. Son projet ne fut néanmoins jamais mis à exécution.

William Marsters

Vers 1850, un marchand britannique basé à Tahiti, le Capitaine Bowles fit escale sur l'île. Il y découvrit quatre Européens affamés, à la tête desquels se trouvait un certain Jeffrey Strickland. Celui-ci qui s'était autoproclamé "roi de l'île" abandonna ses droits à Bowles en échange de leur rapatriement sur Rarotonga. Bowles vendit par la suite Palmerston à un planteur basé à Tahiti et d'origine écossaise, un certain John Brander. Ce dernier y plaça au début des années 1860 William Marsters, un jeune aventurier originaire de Misterton, un petit village du sud-ouest du Leicestershire[1]. La date précise la plus couramment retenue est 1863 mais certains documents situent cette arrivée en 1861 ou 1864[2]. Celui-ci, accompagné de ses trois épouses originaires de Tongareva (Penrhyn), Akakaingaro Sarah, Tepou Tinioi et Matavia, y fonda une micro colonie métisse. À son décès le , l'île était peuplée de plus de 100 habitants. Palmerston fut officiellement annexé par le Commandant C.L. Kingmill le , avant de passer comme le reste des îles Cook sous contrôle néo-zélandais en 1901. Le Résident Magistrat néo-zélandais Walter Edward Gudgeon nomma alors l'un des fils de William Marsters, Joel, représentant officiel du gouvernement sur l'île en tant que maire du conseil insulaire (mayor of the island council). Sa sœur Titani Tangi Marsters lui succéda à ce poste. Elle devait décéder en 1973 à un âge avancé.

L'atoll est aujourd'hui peuplé de 63 personnes qui descendent toutes d'une des trois épouses de William Marsters, ayant donné lieu à trois branches familiales. Pour limiter la consanguinité, les mariages à l'intérieur de chacune de ces branches sont aujourd'hui interdits. Les Marsters dont le nombre total s'élèverait à plusieurs centaines et qui sont aujourd'hui présents dans l'ensemble de l'archipel sont tous issus de cette famille

Sur le plan politique, Palmerston a été rattachée par la Constitution de 1965, à la circonscription d'Avatiu-Ruatonga-Palmerston (Avarua). L'actuel député est Albert Peto Nicholas et le maire de l'île George Marsters

Les "Pamati" parlent un parfait anglais avec un fort accent de l'ouest de l'Angleterre auquel se mêlent des emprunts au maori[3].

L'île qui ne comporte pas d'aéroport, est ravitaillée par bateau.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. "My ancestor was island's founder" Harborough mail du , la famille anglaise de William Marsters retrouvée
  2. Rachel Hendery, « Early Documents from Palmerston Island and their Implications for the Origins of Palmerston English », The Journal of Pacific History, vol. 48,‎ , p. 309-322 (ISSN 0022-3344, DOI 10.1080/00223344.2013.808727, lire en ligne, consulté le )
  3. Alleyne, Richard: "Islanders speak with a West Country accent", The Daily Telegraph, .

Source[modifier | modifier le code]

  • Alphons M.J. Kloosterman, "Discoverers of the Cook Islands and the names they gave", Cook Islands Library and Museum, Bulletin n°1, 1976.

Liens externes[modifier | modifier le code]