Péninsule italienne — Wikipédia

Péninsule italienne
Image satellite de la péninsule italienne.
Image satellite de la péninsule italienne.
Localisation
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Drapeau de Malte Malte
Drapeau de Saint-Marin Saint-Marin
Drapeau du Vatican Vatican
Coordonnées 42° nord, 14° est
Mers Ligure, Tyrrhénienne, Ionienne et Adriatique (mer Méditerranée)
Géolocalisation sur la carte : Europe
(Voir situation sur carte : Europe)
Péninsule italienne
Géolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Péninsule italienne

La péninsule italienne, péninsule italique ou botte italienne[1] est une péninsule géologique et continentale qu'occupent aujourd'hui la majeure partie du territoire italien (à l'exception de sa portion septentrionale, telle que les Alpes et la plaine du , ainsi que toutes ses îles, comme la Sicile et la Sardaigne), ainsi que Malte, Saint-Marin et le Vatican.

C'est l'une des trois péninsules qui constituent l'Europe du Sud avec la péninsule Ibérique et la péninsule des Balkans.

Origine étymologique[modifier | modifier le code]

Selon l'historien grec Antiochos de Syracuse, le mot « Italie » désignait au Ve siècle av. J.-C. la partie méridionale de l'actuelle région italienne de Calabre — l'antique Bruttium, habité par les « Italos ». Deux auteurs grecs plus récents, Hellanicos et Timée de Locres, remarquent l'homophonie entre le nom « Italos » et le mot indigène vitulus (« veau »), dont ils expliquent la signification par l'abondance du bétail bovin en Italie[2],[3] : d'ailleurs au Ier siècle av. J.-C., le taureau, symbole des peuples soulevés contre Rome, est représenté sur les monnaies émises par les insurgés en train d'abattre une louve, symbole de Rome[4],[5].

Avec le temps, le nom « Italie » s'est étendu par métonymie à toute l'Italie méridionale pour désigner finalement toute la péninsule. Au IIe siècle av. J.-C., l'historiographe grec Polybe appelle « Italie » le territoire compris entre le détroit de Messine et les Apennins septentrionaux, ce qui correspond aux limites entre « Italie » et « Gaule Cisalpine » au temps de Jules César, mais Caton l'Ancien, contemporain de Polybe, étend le concept territorial de l'Italie jusqu'à l'Arc alpin. La Sicile, la Sardaigne et la Corse commencent à faire partie de l'Italie au IIIe siècle de notre ère, à la suite des réformes de Dioclétien.

Une légende soutient que la dénomination d'« Italie » dériverait d'une colonie grecque du Bruttium (l'actuelle Calabre) dénommée « Italos », nom qui, en grec ancien, aurait désigné un jeune taureau (on y retrouve les récits d'Hellanicos et de Timée de Locres) mais en fait le mot « Italiotes » (grec ancien : Ιταλιώτικοι Italiótikoi) désignait tous les colons grecs de Grande-Grèce, les distinguant à la fois des habitants non-grecs du sud de l'Italie et des Grecs vivant ailleurs, en Sicile (Σικελιώτικοι Sikeliόtikoi : « Siciliotes »), en Grèce, sur le pourtour méditerranéen (par exemple les Μασσαλιώτικοι Massaliótikoi : « Massaliotes ») et sur les rivages pontiques[6].

Géographie, géologie, environnement[modifier | modifier le code]

Géologie de la péninsule italienne et des îles proches.

De nombreuses espèces et sous-espèces animales ou végétales rencontrées dans la péninsule italique ont reçu comme épithète spécifique ou nom subspécifique l'adjectif italicus, italica ou italicum.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ces deux dernières expressions s'utilisent indistinctement, en français.
  2. D. Ambaglio, (it) « L'opera storiografica di Ellanico di Lesbo » in Ricerche di storiografia antica n° 2, Pise, 1980.
  3. Timæus Locrus, Fragmenta et testimonia (« Fragments et témoignages »), commentaire de Matthias Baltes (de) Über die Natur des Kosmos und der Seele / Timaeus Locrus ; Leyde, éd. Brill, 1972, XII-252 p. Coll. « Philosophia Antiqua ».
  4. Theodor Mommsen, Histoire romaine. des commencements de Rome jusqu'aux guerres civiles, trad. par C. A. Alexandre, Robert Laffont, coll. "Bouquins", Paris 2011, (ISBN 978-2-221-11365-3).
  5. Yann Le Bohec, Histoire des guerres Romaines du milieu du VIIIe siècle avant J.-C. à 410 après J.-C., Tallandier, Paris 2017, (ISBN 979-10-210-2302-4) - [1].
  6. Hérodote,Strabon, Thucydide, La Guerre du Péloponnèse [détail des éditions] [lire en ligne] cités par François Lenormant, La Grande Grèce, Paris 1881-1884 et dans « La colonisation grecque en Méditerranée occidentale » in Actes de la rencontre scientifique en hommage à Georges Vallet, Centre Jean-Bérard, École française de Rome, Istituto universitario orientale et Università degli studi di Napoli « Federico II », Rome-Naples, 15-18 novembre 1995.