Ouled Aoun — Wikipédia

Ouled Aoun
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Ibn Abi Dhiaf, historien et politicien issu des Ouled Aoun.

Populations importantes par région
Autres
Régions d’origine Tunisie
Langues Arabe
Religions Islam
Ethnies liées Arabes

Les Ouled Aoun (arabe : اولاد عون) sont une tribu tunisienne d'origine arabe[1] issue des Banu Sulaym et installée dans la région de Siliana[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Les Ouled Aoun descendraient d'un certain Aoun originaire du Yémen et dont les fils se seraient installés en Tunisie durant l'invasion hilalienne[1]. Ils dépossèdent, à l'aide de la tribu voisine des Ouled Yahia, le territoire aux Banu Hudhayl (en) qui occupaient auparavant la plaine[1].

De nombreux Ouled Aoun sont installés à l'extérieur de leur territoire, notamment chez les Ouled Yahia, à Kairouan, au Sahel et à Tunis[3].

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Durant l'occupation espagnole[Quand ?], le cheikh des Ouled Aoun pouvait réunir près de 200 lances pour l'armée du royaume[4].

Lors de la révolte d'Ali Pacha[Quand ?], ils prennent part au clan husseinite[1], réunissant 12 000 hommes, contre le double pour la tribu adverse des Ouled Ayar qui prend part au clan d'Ali Pacha[5]. Partisans du clan husseinite, ils ne prennent pas part à l'insurrection des Ousseltia[1].

En 1864, ils entrent en conflit avec leurs voisins, les Ouled Ayar, au sujet d'une contestation de territoire et, en 1866, avec les Hamama qui voulaient les piller[3].

Par ailleurs, ils prennent part à la révolte de 1881 aux côtés d'autres tribus mais abandonnent rapidement[1].

L'historien et homme politique Ibn Abi Dhiaf est issu de cette tribu[6].

Historiquement, ils sont proches des Hamama[7] et des Ouled Yahia[8].

Culture[modifier | modifier le code]

Le club de football de l'Union sportive de Siliana s'appelait auparavant « Étoile sportive aounienne », en référence à la tribu.

La tribu est adepte de la confrérie religieuse de la Rahmaniyya[3].

Démographie[modifier | modifier le code]

Sous le protectorat français, la tribu est composée de 5 500 personnes[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f « Notes sur les tribus de la régence », Revue tunisienne, no 33,‎ , p. 18 (lire en ligne, consulté le ).
  2. (de) Afrika-Kartenwerk, Berlin, Borntraeger, , 46 p. (ISBN 3-443-28004-8).
  3. a b c et d La Tunisie : histoire et description, t. I, Paris, Berger-Levrault, , 495 p. (lire en ligne), p. 440.
  4. Élie de la Primaudaie, Documents inédits sur l'histoire de l'occupation espagnole en Afrique (1506-1574), Alger, A. Jourdain, , 323 p. (lire en ligne), p. 212.
  5. Jean Ganiage, « La population de la Tunisie vers 1860 : essai d'évaluation d'après les registres fiscaux », Population, vol. 21, no 5,‎ , p. 877 (ISSN 0032-4663, lire en ligne, consulté le ).
  6. (ar) « أحمد بن أبي » [« Ibn Abi Dhiaf »], sur arab-ency.com.sy (consulté le ).
  7. Abderrahman Abdelkebir, « Les mutations socio-spatiales, culturelles et aspects anthropologiques en milieu aride : cas de la Jerrafa tuniso-libyenne 1837-1956 » [PDF], sur docnum.univ-lorraine.fr (consulté le ).
  8. « Notés succinctes sur les tribus de la régence », Revue tunisienne, no 33,‎ , p. 19 (lire en ligne, consulté le ).