Ouesso — Wikipédia

Ouesso
Ouesso
Ouesso à la tombée de la nuit.
Administration
Pays Drapeau de la république du Congo République du Congo
Département Sangha
District Ouesso
Démographie
Population 68 875 hab. (2023)
Densité 4 510 hab./km2
Géographie
Coordonnées 1° 37′ 03″ nord, 16° 03′ 04″ est
Superficie 1 527 ha = 15,27 km2
Divers
Langues Français, lingala, autres
Localisation
Géolocalisation sur la carte : République du Congo
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Ouesso
Géolocalisation sur la carte : République du Congo
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Ouesso

Ouesso (prononcé [wso]Écouter) est une ville du nord de la République du Congo, chef-lieu du département de la Sangha et du district du même nom.

La ville est la capitale économique et commerciale de la Sangha ainsi que la première place agro-forestière du pays. Ouesso est le siège d’une antenne de la Banque des États de l'Afrique centrale.

Géographie[modifier | modifier le code]

La ville de Ouesso possède un climat équatorial, au cœur de la forêt du Congo, sur une boucle de la Sangha, en aval du confluent de celle-ci avec la rivière Ngoko.

Histoire[modifier | modifier le code]

Deux hommes blancs en tenue coloniale et un groupe d'hommes noirs devant un bateau
La mission Fourneau-Fondère.

Ouesso, ville la plus peuplée de la Sangha, comptait au 31 062 habitants. L'agglomération de Ouesso s’est largement développée au cours du xxe siècle.

Sa position, en aval de la confluence Ngoko et Sangha, a fait de cette ville la porte d’évacuation principale de l’arrière-pays camerounais et des forestiers de la Sangha. Dès l'Antiquité, le site est habité par les populations pygmées et est une zone de chasse importante. Sa position loin de la capitale Brazzaville, contrôlée par le pouvoir colonial français puis par celui de l'État congolais à partir de 1960, font de Ouesso une ville « libre ». Durant la période coloniale, elle est passée à plusieurs reprises sous domination allemande.

En 1891, la mission commandée par Alfred Fourneau fonde un poste colonial français à Ouesso, au confluent de la Sangha et du Ngoko[1]. Cette mission, partie d'Ouesso le et arrivée le à Libreville, avait notamment pour but d'étudier la création d'une voie de communication entre l'estuaire du Gabon et la Sangha[2].

La domination coloniale sur cette ville et sur la Sangha n’a jamais vraiment été effective. Il y a eu des périodes entières de quasi-autonomie sous la coupe de chefs tribaux locaux. Ouesso revient définitivement dans le giron du Congo français à partir de la défaite allemande de 1918.

Économie[modifier | modifier le code]

La route Transafricaine 3 Tripoli (Libye)-Le Cap (Afrique du Sud) passe par Ouesso.

Son port fluvial est l'un des plus actifs de la partie septentrionale du pays. La ville, dotée d'un aéroport, est desservie par une liaison aérienne régulière depuis Brazzaville. Elle sert de centre administratif à l'une des principales régions d'exploitation forestière de République du Congo (notamment autour de la ville de Pokola (sv)), peuplée en grande partie de Pygmées.

En , un consortium coréen a proposé de construire un chemin de fer reliant Ouesso à Brazzaville, en échange d'une concession de récolte de bois[3].

Personnalités liées[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Pierre Kalck, Histoire centrafricaine : des origines à 1966, Paris, L'Harmattan, , 2e éd., 353 p. (ISBN 2-7384-1556-3, lire en ligne), p. 148 — texte abrégé d'une thèse d'État de Lettres, Paris, 1970
  2. Maurice Zimmermann, « La mission Fourneau-Fondère », Annales de Géographie, vol. 9, no 44,‎ , p. 184-185 (lire en ligne)
  3. « Remise du rapport d’études du projet de construction du chemin de fer Brazzaville-Ouesso au Gouvernement », sur congo-site.com, (consulté le )