Orthostate — Wikipédia

Deux orthostates (deux pierres verticales) composent le dolmen trilithe de Saint-Nazaire. Néolithique, France. Carte postale de 1903[Passage problématique].
Orthostates du temple de Despoina, à Lycosura.
Exemple d'un mur de façade en orthostates ou « pierres debout » à Trégunc en Bretagne. À l'origine, les pierres n'étaient pas jointoyées entre elles.

Un orthostate est une pierre dressée, plantée à la verticale ou sur chant, telle qu'on en trouve dans les constructions mégalithiques et dans certains édifices antiques monumentaux.

Architecture mégalithique[modifier | modifier le code]

Dans l'architecture mégalithique, le terme est employé pour désigner une dalle de pierre, le plus souvent à l'état brut, utilisée comme élément de construction afin de délimiter le périmètre d'un espace fermé (enceinte d'un tumulus, chambre sépulcrale, couloir d'accès à la chambre, coffre funéraire…) ou de soutenir une couverture (table de couverture des dolmens, composants verticaux des trilithes).

Par extension, on emploie le mot pour désigner toute dalle verticale, « qu'elle soit libre ou engagée dans une maçonnerie à pierres sèches », mais on peut lui préférer le terme de « pilier » ou « support » lorsque la dalle supporte effectivement une table de couverture[1].

Un orthostate se distingue ainsi d'un menhir ou d'une stèle, pierres dressées verticalement, isolées ou parfois alignées dans un groupe (alignement mégalithique, cromlech) qui constituent individuellement un édifice à part entière.

Architecture antique[modifier | modifier le code]

Dans l'architecture gréco-romaine, le terme désigne chacun des blocs de pierre dressés de chant[2], en une ou plusieurs rangées, à la base des murs. Dans le cadre de l'architecture antique, les orthostates sont des blocs de pierre parallélépipédiques beaucoup plus hauts que profonds, habituellement établis au-dessous de l'élévation d'assise de parpaings.

L'usage du terme a été généralisé dans la description architecturale de beaucoup de cultures. Parfois entouré d'un simple filet, l'orthostate est généralement dépourvu de décor sculpté, à part dans quelques palais assyriens, comme à Khorsabad.

Construction en pierres debout[modifier | modifier le code]

À Trégunc et Névez, dans le Finistère, cela a constitué pendant plusieurs dizaines d'années le mode de construction, dit « en pierres debout », des murs d'habitations[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre-Roland Giot, Barnenez, Carn, Guennoc, t. I, Université de Rennes I, , p. 11.
  2. Orthographe recommandée par Informations lexicographiques et étymologiques de « Chant » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales et Dictionnaire de l'Académie, 9e édition.
  3. Louis Chauris, « Concarneau ou la pierre en héritage », sur shabretagne (consulté le ).

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