Ordre religieux — Wikipédia

Un ordre religieux rassemble des personnes liées par des vœux solennels sous l'observance d'une règle religieuse. Essentiel dans le christianisme, il en existe aussi dans d'autres religions[1].

Dans le christianisme, c'est un ensemble d'hommes ou de femmes vivant un commun idéal de perfection « à la suite du Christ » (la sequela Christi) tel que défini par les orientations d'une règle religieuse propre. Dans la gamme des ordres religieux, deux tendances générales sont présentes. Les ordres dits « contemplatifs » cherchent l'union à Dieu dans une vie de prière et d'ascèse personnelle en retrait du monde, tandis que les ordres dits « apostoliques » cherchent l'union à Dieu dans le service des autres et l'engagement direct dans la société humaine. Tous, moines ou moniales (dans les « ordres monastiques ») comme les autres religieux, prononcent des vœux religieux. « L'émission des vœux solennels caractérise l'ordre religieux et le différencie de la congrégation religieuse, qui est à vœux simples[1]. »

Christianisme orthodoxe[modifier | modifier le code]

Dans la tradition orthodoxe, l'Église orthodoxe est une communion d’Églises indépendantes sur le plan de l'organisation et de la discipline et intimement liées entre elles sur le plan dogmatique. Chacune d’elles est autocéphale, c’est-à-dire dirigée par son propre synode habilité à choisir son primat. L'ordre religieux est directement assimilable à celui d'ordre monastique car le monachisme d'Orient n'a plus maintenant que la seule forme du cénobitisme généralement fondé sur la règle de saint Basile de Césarée.

Christianisme catholique[modifier | modifier le code]

Dans la tradition catholique, étaient considérés comme ordres religieux les mouvements religieux structurés importants (monastiques, mendiants) dont les vœux étaient prononcés de manière solennelle. Historiquement les derniers ordres religieux sont ceux créés au XVIe siècle tels l'Ordre du Carmel, l'Ordre de Saint-Jérôme, l'Ordre de l'Immaculée Conception, l'Ordre de l'Annonciation céleste, entre autres. Ce sont les différents ordres de clercs réguliers tels les Barnabites, Somasques, Jésuites, Théatins.

Le code de droit canonique de 1983 ne fait plus de différence entre les ordres religieux traditionnels et les congrégations religieuses plus récemment fondées. Tous sont des « instituts de vie consacrée ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Éditions Larousse, « ordre religieux », sur www.larousse.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gaston Duchet-Suchaux et Monique Duchet-Suchaux, Les Ordres religieux, Flammarion, 2006.
  • Gerhards Agnes, Dictionnaire historique des ordres religieux, Fayard, 1998.
  • Rene Tiron, Histoire et costumes des Ordres religieux, Kessinger Publishing, 2010.
  • Mathieu Richard Auguste Henrion, Histoire des ordres religieux, Adamant Media Corporation, 2001.
  • Claire Lesegretain, Les Grands Ordres religieux : Hier et aujourd'hui, Fayard, 1990.
  • Sophie Hasquenoph, Histoire des ordres et congrégations religieuses en France : du Moyen Âge à nos jours, Éditions Champ Vallon, 2009.
  • Julien Théry, Jean-Marie Allard, Noël Coulet et Damien Carraz, Les ordres religieux militaires dans le Midi (XIIe - XIVe siècle), Privat, 2006.
  • Nicole Lemaître, Marie-Thérèse Quinson et Véronique Sot, Dictionnaire culturel du christianisme, Cerf et Nathan, Paris, 1994.
  • Alain Demurger, Les Ordres religieux militaires, Fragile, 2000.
  • Dominique Lormier, Les grands ordres militaires et religieux, Trajectoire, 2006.
  • Johannes Baptist Metz, Un temps pour les ordres religieux ? Mystique et politique de la suite de Jésus, Le Cerf, 1981.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]