Ordre de Sainte-Claire — Wikipédia

Ordre de Sainte-Claire
Ordo Sanctæ Claræ
Image illustrative de l’article Ordre de Sainte-Claire
Devise : Pax et bonum
Ordre de droit pontifical
Approbation pontificale 1253
par Innocent IV
Institut ordre mendiant et contemplatif
Type vie contemplative
Spiritualité franciscaine
Règle règle de sainte Claire
But oraison, contemplation, pauvreté, service
Structure et histoire
Fondation 1212
monastère Saint-Damien, Assise
Fondateur François d'Assise et Claire d'Assise
Abréviation O.S.C.
Autres noms Clarisses, Pauvres Dames
Liste des ordres religieux

L'ordre de Sainte-Claire (en latin Ordo Sanctæ Claræ), ou l’ordre des Clarisses, ou aussi les Pauvres Dames, est un ordre religieux catholique féminin créé en 1212 par Claire d'Assise, à la demande de François d'Assise. La règle s'étant adoucie, sainte Colette réforme l'ordre au XVe siècle ; les moniales adeptes de la réforme sont alors appelées colettines. Cette réforme s'est ensuite généralisée à tout l'ordre des sœurs Clarisses.

Origines[modifier | modifier le code]

Fresque figurant sainte Claire d'Assise, par Simone Martini (basilique Saint-François d'Assise).
Habit des Clarisses, gravure de 1811.

Claire d'Assise née en 1193 à Assise, est conquise par l'idéal de pauvreté prêché par François d'Assise le dimanche des Rameaux de 1212. À 18 ans, ayant fait profession religieuse devant lui, elle coupe sa longue chevelure blonde et revêt la bure. Bientôt rejointe par sa sœur Catherine, qui deviendra Agnès d'Assise, elle s'initie d'abord à la vie religieuse chez les bénédictines.

À la demande de saint François d'Assise, son directeur, elle fonde l'ordre des Pauvres Dames sur le modèle de l'ordre des frères mineurs (ou franciscains) règle qu'elle pratiqua et fit pratiquer à son institut. Il s'agit donc du deuxième ordre franciscain à être créé.

Avec ses compagnes, elle s'installe au couvent Saint-Damien d'Assise, poussant jusqu'à l'héroïsme l'amour de la pauvreté par amour du Christ. Elle rédige la règle de son ordre : moniales cloîtrées, contemplatives, bannissant toute propriété individuelle ou collective. Nombre de ses amies et parentes, y compris sa mère, la rejoignent. Ce nouvel Ordre se développe rapidement. Le pape Innocent IV approuve la règle à Assise en août 1253, peu avant la mort de la sainte.

Cette règle extrêmement sévère, confirmée par deux papes, fut admise par Urbain IV. Dès lors l'ordre de Sainte-Claire fut divisé en deux branches :

  • Les Urbanistes, nom sous lequel on comprenait les Cordelières étaient des Clarisses qui suivaient la règle mitigée, donnée par le pape Urbain IV en 1263. Ce pape, entre autres adoucissements de la règle primitive donnée à sainte Claire par saint François d'Assise, avait permis de recevoir des dons et de posséder des biens et des revenus.
  • Les Damiénistes, telles que les filles de l'Ave-Maria, les Capucines, les Collectes, pratiquaient la règle dans toute son austérité. Les Damiénistes ne possédaient aucune rente, et vivaient d'aumônes ; elles marchaient nu-pieds, sans socques ni sandales, excepté dans la cuisine et le jardin ; elles ne mangeaient jamais de viande ni de bouillon gras, même dans les plus fortes maladies ; elles jeûnaient toute l'année, à l'exception des dimanches et du jour de Noël ; ces religieuses n'avaient point de cellules, point de sœurs converses, et faisaient elles-mêmes tous les travaux de la maison, enfin elles couchaient sur la dure, se levaient à minuit pour aller au chœur, où jamais elles ne s'asseyaient, et où elles restaient jusqu'à trois heures du matin[1].

Postérité[modifier | modifier le code]

Déçue par les adoucissements apportés par les Clarisses à leur règle, sainte Colette a voulu ramener leur ordre à la rigueur de la règle initialement établie par sainte Claire. Elle a été confirmée dans cette mission par les papes Benoît XIII qui la nomme abbesse des couvents qu'elle réformera ou fondera, et Martin V. Elle fonde de nouveaux monastères, notamment en Franche-Comté, en Bourgogne, en Bourbonnais, au Puy. Peu à peu, d'autres monastères se joignent au mouvement. Ces Clarisses de stricte observance sont appelées colettines. Finalement, c'est tout l'ordre des Clarisses qui reviendra progressivement à l'esprit de la règle d'origine.

Annecy a une voie nommée quai des Clarisses.

Implantations[modifier | modifier le code]

Une clarisse en 2010.
La communauté des Clarisses du monastère Saint-Claire de Toulouse en 2021.

Le Quid 2003 signale 13 450 Clarisses et 2 250 Clarisses capucines dans plus de 76 pays à travers le monde. Parmi les établissements existants ou ayant existé, notons les exemples suivants :

Couvents en France[modifier | modifier le code]

Sainte Claire vue par Giotto, fresque, chapelle Bardi, basilique Santa Croce, Florence.

Couvents en Suisse[modifier | modifier le code]

Couvents en République Tchèque[modifier | modifier le code]

Couvents en Belgique[modifier | modifier le code]

Couvents en Espagne[modifier | modifier le code]

Couvent de Sainte Claire Monzón Huesca

Couvents en Allemagne[modifier | modifier le code]

Couvents au Portugal[modifier | modifier le code]

Couvents en Italie[modifier | modifier le code]

  • Le monastère des Clarisses Sainte-Colette, Assise
  • Le monastère des Clarisses Ermites, Fara in Sabina
  • Le monastère des Clarisses Urbanistes à Oristano

Couvents au Liban[modifier | modifier le code]

  • Le monastère des Clarisses de Notre-Dame de l'unité, Yarzé

Personnalités[modifier | modifier le code]

L'infante Isabelle habillée en clarisse.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dictionnaire historique et descriptif des monuments religieux, civils et militaires de la ville de Paris Par Jean-Baptiste-Bonaventure de Roquefort page 96 et suivantes
  2. du vivant même de sainte Claire, en 1240 (le 25 février 1260, reconnaissance par la bulle Religiosam vitam eligentibus d'Alexandre IV qui le confirme et l'exempte).
  3. L. Dancoisne, Le couvent des pauvres-claires de Lille (1453-1792), Lille, Imprimerie L. Danel, , 134 p. (lire en ligne)
  4. Notice no PA59000169, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. L'édifice devient l'Hôtel-de-Ville de Thionville en 1898
  6. « Yolande De France », sur 100 Elles* (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]