Opération Rolling Thunder — Wikipédia

Opération Rolling Thunder
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F-105 Thunderchief bombardant des cibles nord-vietnamiennes. Ils entourent un EB-66 Destroyer de contre-mesures électroniques.
Informations générales
Date du au
Lieu Nord-Viêt Nam
Issue Échec stratégique américain
Belligérants
États-Unis d'Amérique États-Unis
Sud-Viêt Nam
Nord-Viêt Nam
Việt Cộng
Commandants
Joseph H. Moore
William W. Momyer
George S. Brown
Phung The Tai (Défense aérienne)
Nguyen Van Tien (Force aérienne)
Pertes
1 084 militaires morts, blessés ou disparus
922 avions perdus
20 000 militaires et 30 000 civils tués[1].
120 avions détruits

Guerre du Viêt Nam

Batailles

L'opération Rolling Thunder (« tonnerre roulant » ) est une campagne de bombardements aériens intensifs durant la guerre du Viêt Nam, effectués par l'USAF, l'US Navy et la Force aérienne du Sud-Viêt Nam contre le Nord-Viêt Nam et le Laos, entre le et le . Elle est considérée comme un échec stratégique.

Objectif[modifier | modifier le code]

Les quatre objectifs de l'opération (qui ont évolué au fil du temps) étaient de remonter le moral des troupes de l'Armée de la République du Viêt Nam (Sud-Viêt Nam) ; de convaincre le Nord-Viêt Nam de cesser son soutien à l'insurrection communiste du Việt Cộng ; de détruire le système de transport, la base industrielle et les défenses aériennes du Nord-Viêt Nam ; et de couper le flux de combattants et de matériel du Nord vers le Sud-Viêt Nam. La réalisation de ces objectifs a été rendue difficile par les contraintes imposées aux États-Unis et leurs alliés par des exigences de la guerre froide ainsi que par l'aide multiformes fournie au Nord - Viêt-Nam par ses alliés communistes : l'URSS et la République populaire de Chine (RPC).

Bilan de l'opération[modifier | modifier le code]

L'opération est devenue la plus importante bataille air / sol menée durant la guerre froide et la plus difficile menée par l'US Air force depuis la Seconde Guerre mondiale lors des bombardements sur l'Allemagne. L'opération a d'ailleurs nécessité autant de bombes qu'il en est tombé sur toute l'Europe de l'Ouest lors de la Seconde Guerre mondiale[2].

En 1968, Rolling Thunder est déclaré comme un échec stratégique, n'ayant pu atteindre ses objectifs.

Les États-Unis ont perdu 506 avions de l'US Air Force, 397 de l'US Navy et 19 du Corps des Marines au cours de ces opérations.

Les pertes vietnamiennes sont quant à elles importantes, puisque 20 000 soldats et 30 000 civils furent tués lors de bombardements[3],[1]. Plus tard, un rapport de la CIA dressera un bilan très sévère : Rolling Thunder constitue l'opération la plus ambitieuse, la plus coûteuse et la plus inefficace de l'Histoire [4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Tucker, Spencer, ed. (1998). Encyclopedia of the Vietnam War: A Political, Social, and Military History. Volume Two. Santa Barbara, CA, p. 176
  2. Cette estimation du nombre de bombes tombées au Vietnam est donnée par Robert McNamara dans le reportage The Fog of War.
  3. « LBJ approves 'Operation Rolling Thunder,' Feb. 13, 1965 », Politico,‎ (lire en ligne)
  4. https://www.cia.gov/readingroom/docs/DOC_0000407065.pdf.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Mark Clodfelter et Tim Spaulding, « The Limits of air Power: The American Bombing of North Vietnam », Airpower journal., vol. 21, no 4,‎ , p. 114 (ISSN 0897-0823).
  • (en) Clark Dougan et Stephen Weiss, Nineteen sixty-eight, Boston, MA, Boston Pub. Co, coll. « Vietnam experience », , 192 p. (ISBN 978-0-939526-06-2, OCLC 9905799).
  • (en) Robert M Gillespie, « The joint chiefs of staff and the escalation of the Vietnam Conflict, 1964-1965 », M.A. Clemson University,‎
  • (en) Allan Goodman, The search for a negotiated settlement of the Vietnam War, Berkeley, Institute of East Asian Studies, University of California, coll. « Indochina research monograph » (no 2), , 123 p. (ISBN 978-0-912966-90-8, OCLC 14999204)
  • (en) George McT. Kahin, Intervention : how America became involved in Vietnam, New York, Knopf, (ISBN 978-0-394-54367-3 et 978-0-385-24099-4)
  • (en) Chris Hobson, Vietnam air losses : United States Air Force, Navy and Marine Corps fixed-wing aircraft losses in Southeast Asia 1961-1973, Hinckley, England North Branch, MN, Midland Specialty Press, , 288 p. (ISBN 978-1-85780-115-6, OCLC 48835097)
  • (en) H. R. McMaster, Dereliction of duty : Lyndon Johnson, Robert McNamara, the Joint Chiefs of Staff, and the lies that led to Vietnam, New York, HarperCollins, , 446 p. (ISBN 978-0-06-018795-8 et 978-0-060-92908-4, OCLC 36207626, lire en ligne)
  • (en) Edwin E. Moïse, Tonkin Gulf and the escalation of the Vietnam War, Chapel Hill, University of North Carolina Press, , 304 p. (ISBN 978-0-585-02565-0 et 978-0-807-86348-0, lire en ligne)
  • (en) John Morrocco, Thunder from above : air war, 1941-1968, Boston, MA, Boston Pub. Co, coll. « Vietnam experience. », , 192 p. (ISBN 978-0-939526-09-3, OCLC 10709721)
  • (en) John B. Nichols et Barrett Tillman, On Yankee station : the naval air war over Vietnam, Annapolis, Md, Naval Institute Press, , 179 p. (ISBN 978-0-87021-559-9, OCLC 15590351)
  • (en) John T Smith et M L Dockrill, « Rolling Thunder: The Strategic Bombing Campaign: North Vietnam, 1965-1968 », The Journal of strategic studies., vol. 19, no 2,‎ , p. 291 (ISSN 0140-2390)