Omar Karamé — Wikipédia

Omar Karamé
عمر كرامي
Illustration.
Omar Karamé.
Fonctions
Président du Conseil des ministres du Liban

(5 mois et 24 jours)
Président Émile Lahoud
Prédécesseur Rafik Hariri
Successeur Najib Mikati

(1 an, 4 mois et 19 jours)
Président Elias Hraoui
Prédécesseur Selim al-Hoss
Successeur Rachid Solh
Biographie
Nom de naissance Omar Abdul Hamid Karamé
Date de naissance
Lieu de naissance An Nouri (Syrie mandataire)
Date de décès (à 80 ans)
Lieu de décès Beyrouth (Liban)
Nationalité libanaise
Père Abdel Hamid Karamé
Diplômé de Université américaine de Beyrouth
Université du Caire
Religion Islam sunnite

Omar Karamé
Présidents du Conseil des ministres libanais

Omar Karamé (en arabe : عمر كرامي) est un homme d'État libanais né le (ou le ) et mort le (à 80 ans)[1]. Karamé a été Premier ministre du Liban à deux reprises : de 1990 à 1992 et de 2004 à 2005.

Biographie[modifier | modifier le code]

Héritier d'une famille de notable sunnites, Karamé fait ses études à l'université américaine de Beyrouth et obtient un diplôme en droit au Caire. Fils de l'ancien premier ministre Abdel Hamid Karamé, un des artisans de l'indépendance en 1943, et frère de l'ancien premier ministre Rachid Karamé, tué en 1987 dans un attentat. La carrière politique d'Omar Karamé débute à la mort de son frère Rachid, quand il prend la présidence du Parti de la Libération arabe, un parti influent dans la région de Tripoli[1]. En 1989, il devient ministre de l'Éducation et de la Culture[1]. Karamé est élu pour la première fois député de Tripoli, chef-lieu du Nord Liban, en 1992 puis réélu en 1996 et 2000.

Nommé chef du gouvernement pour la première fois le , il doit démissionner le sous la pression de la rue qui proteste contre la cherté de la vie.

Le , il est à nouveau nommé premier ministre en remplacement du démissionnaire Rafiq Hariri. Il démissionne le , son gouvernement étant accusé par une partie de la population d'être, d'une manière ou d'une autre, responsable de la mort de Rafiq Hariri dans un attentat, le 14 février[2].

Le , le parlement libanais choisit de nouveau Karamé comme premier ministre. Il est chargé de former un gouvernement pendant que la Syrie procède au retrait de ses troupes du Liban. Il a aussi pour objectif de préparer les élections législatives devant se tenir avant fin mai 2005. L'opposition « antisyrienne » accuse Karamé de chercher à retarder l'échéance électorale et refuse de participer à un gouvernement d'union nationale voulu par Karamé[2]. À la suite de cet échec, Karamé démissionne le 13 avril[3] et est remplacé le 15 par Najib Mikati[4]. Il renonce à se présenter aux élections de juin 2005.

À partir de l’été 2006 et jusqu'à sa mort, il dirige le Rassemblement national, regroupant de nombreuses personnalités « prosyriennes », dont les anciens ministres Talal Arslan et Soleimane Frangié Jr.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) « Former Prime Minister Omar Karami dies after long illness », sur The Daily Star, .
  2. a et b (en) PM's departure could delay Lebanese vote, Lin Noueihed, Reuters, .
  3. Mouna Naïm, « La démission d'Omar Karamé aggrave la crise au Liban », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  4. « Au Liban, un proche de la Syrie est désigné premier ministre avec le soutien de l'opposition », sur Le Monde.fr (consulté le ).