Olaf Kvaran — Wikipédia

Olaf Kvaran
Olaf Kvaran par Morris Meredith Williams
Fonction
Roi de Northumbrie
Biographie
Naissance
Décès
Époque
Génération du Xe siècle (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoints
Unknown daughter of Scotland (d) (à partir de )
Donnfhlaith (?) (d)
Gormflaith ingen MurchadaVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Gluniarian
Sigtryggr Silkiskegg
Máel Muire ingen Amlaíb (en)
Reginald (?) (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Amlaíb mac Sitric (vers 927 - 981) ; vieux norrois: Óláfr Sigtryggsson), communément nommé Amlaíb Cuarán, en vieux norrois: Óláfr kváran, est un souverain Gall Gàidheal qui fut roi de Northumbrie (941-943), 944 (949-952) et de Dublin de 945 à 948 et de 953 à 980. Son surnom, cuarán, est habituellement traduit par « Sandale ». Son nom apparaît sous des formes anglicisées variés dont: Olaf Cuaran et Olaf Sihtricson, particulièrement en relation avec son bref règne sur York[1]. Il est le dernier des Uí Ímair à jouer un rôle politique majeur dans les îles britanniques.

Biographie[modifier | modifier le code]

Olaf Kvaran était le fils cadet de Sigtryggr Caoch. Il succède en 941 à son cousin Olaf Gothfrithson comme roi d’York.

Dans les années suivantes, le roi Edmond Ier d'Angleterre reprit le contrôle des Cinq Bourgs mais il ne marcha pas au-delà de l’Humber et fit la paix avec Olaf Kvaran qui accepte le baptême en 943[2]. Mais les Nothumbriens expulsèrent alors Olaf d’York et le remplacèrent par Rognvald Gudfridsson (943-944). Mettant à profit la situation, Edmond Ier chassa les deux protagonistes et Rognvald fut tué par les Saxons[3].

Olaf Kvaran tente de s’imposer comme roi de Dublin dès 945 mais ne peut occuper effectivement le trône qu’après la disparition de son cousin Blacair[4].

Dans un premier temps, Olaf se rapproche de Conghalach Cnogba mac Mithig, roi de Brega du Nord, contre Muirchertach mac Neill na geochall geroicionn (« aux vêtements de cuir »), fils de Niall Glúndub, héritier du Cenél nÉogain et prétendant au titre d’Ard ri Érenn. Ce dernier est tué en 943[5] par son cousin Blacair Gothfrithson.

Le titre Ard ri Érenn revient alors à Conghalach Cnogba (944-956). Olaf soutient ensuite ce dernier qui était pourtant l’un des pires ennemis des Scandinaves contre le prétendant Ruaidrí Ua Canannáin, roi du Cenél Conaill des O'Neill du Nord.

Il est sans doute à la tête des Danois qui pillent les monastères de Clonmacnoise et de Kilcullen en 946[6]. L’année suivante, apparemment toujours allié à Conghalach Cnogba, il est sévèrement battu par Ruaidrí Ua Canannáin à Slane en Meath[7].

En 948, l’alliance était certainement rompue car Dublin avait été pillée à son tour par les Irlandais[8] et Blacair est tué[9].

Il est possible que cette attaque qui le laisse roi soit intervenue en l’absence d’Olaf Kvaran qui tentait de reprendre le royaume viking d'York. Entre 948 et 953, le commandement effectif des Vikings de Dublin appartient à son frère Gothfrith Sihtricson.

En 951 les Vikings de Dublin pillent Kells et font 300 captifs, puis s'attaquent successivement à Domnach Patraic, Ard Brecain, Tuileain et Cell Scire[10]. Deux ans plus tard, associés cette fois avec les hommes du Munster, ils pillent de nouveau Clonmacnoise[11]

En 953 Olaf Kvaran est de nouveau chassé d’York et retourne définitivement à Dublin où il règnera 27 ans. Il s’intègre alors de nouveau dans le jeu des alliances complexes entre les royaumes irlandais.

En 956[12] Congalach est tué dans une embuscade tendue par les Vikings alliés aux hommes de Leinster. En 970 Olaf Kvaran et ses nouveaux alliés pillent le monastère de Kells. Il est possible que cette même année, lors d’une brève alliance avec Domnall mac Congalach Cnogha, il ait battu à Kilmon en Meath le nouveau Ard ri Érenn Domnall mac Muirchertach(956-980) qui était issu du Cenél nÉogain et des O'Neill du Nord.

Quelques années après, en 977[13], il tue également les deux héritiers désignés au trône d’Ard ri Érenn appartenant aux branches antagonistes des O'Neill du Nord (Muirchertach Midheach mac Domnall, un petit-fils de Muirchertach mac Neill na geochall geroicionn) et des O'Neill du Sud (Congalach mac Domnall mac Conghalach Cnogba.)

Le roi de Leinster, Domnall Claen, est lui-même capturé et mis à rançon par les Vikings d'Alth Cliath en 979[14].

En 980[15], Olaf Kvaran subit une défaite majeure à Tara face aux Irlandais commandés par Maelsechlainn II mac Domhnall O'Neill, le nouvel Ard ri Érenn, dans laquelle son fils aîné et héritier Rognvald (irlandais Ragnall) est tué. La force offensive du royaume de Dublin est annihilée. Olaf se retire alors au monastère d’Iona où il meurt en 981 après avoir fait pénitence[16].

Son fils puiné survivant Gluniarian, né de Donnflaith et donc demi-frère du vainqueur Mael Seachlainn II Mór, lui succède comme roi de Dublin.

Unions et descendance[modifier | modifier le code]

Nous connaissons au moins deux épouses d’Olaf Kvaran :

Et de six de ses fils :

Il eut également une fille, Maelmuire, morte en 1021, épouse de l’Ard ri Érenn, Mael Seachlainn II Mór.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. En vieil anglais il est nommé Anlaf. Les locuteurs irlandais le nommaient Amlaíb mac ua Ímair ou Amlaíb ua Ímair mais d'autres reprenaient également ces noms. Si bien que son surnom nordique, "Olaf the Red" désigne plusieurs souverains nordique en Irlande et dans les Îles.
  2. Chronique anglo-saxonne AD 943
  3. Chronique anglo saxonne AD945
  4. Annales d'Ulster U945.6 & U948.1
  5. Annales d'Ulster U943
  6. Annales d'Ulster U946.1
  7. Annales d'Ulster U947.1
  8. Annales des quatre maîtres M942.12 (recte 944)
  9. Annales d'Ulster U948.1
  10. Annales d'Ulster U951.3
  11. Annales d'Ulster 953.1
  12. Annales d'Ulster U956.3
  13. Annales d'Ulster U977.1
  14. Annales des quatre maîtres M977.8 (recte 979)
  15. Annales d'Ulster U980.1
  16. Annales des quatre maîtres M979.5 (recte 981)
  17. Annales d'Ulster U960.3
  18. Annales d'Ulster U999.8
  19. Downham, Viking Kings, p. 29, figure 6; Hudson, Viking Pirates, p. 49, figure 2 & p. 83, figure 3; Etchingam, "Gwynedd and Ireland", p. 167, fig. 7.1.

Sources[modifier | modifier le code]