Offensive d'al-Hamad — Wikipédia

Offensive d'al-Hamad
Description de cette image, également commentée ci-après
Un pick-up de l'Armée syrienne libre armé d'un canon ZU-23 lors d'un combat contre l'État islamique dans le Qalamoun oriental, le 18 mars 2017.
Informations générales
Date
(1 mois et 15 jours)
Lieu Désert de Syrie
Issue Victoire des rebelles et de la coalition
Belligérants
Armée syrienne libre

Coalition

Drapeau de l'État islamique État islamique
Commandants
Talas al-Salameh
Muhannad al-Talla
Forces en présence

4 500 à 6 000 hommes[1],[2]
Drapeau de l'État islamique
inconnues
Pertes

117 morts au moins[3]
Drapeau de l'État islamique
inconnues

Guerre civile syrienne

Batailles

Coordonnées 33° 17′ 33″ nord, 36° 46′ 29″ est
Géolocalisation sur la carte : Syrie
(Voir situation sur carte : Syrie)
Offensive d'al-Hamad

L'offensive d'al-Hamad a lieu lors de la guerre civile syrienne. L'offensive, baptisée la bataille de Sarajna al-Jiyad par les rebelles, est lancée par l'Armée syrienne libre contre l'État islamique dans le désert de Syrie.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Offensive des rebelles dans le désert syrien au cours des mois de mars et .
  • Territoire contrôlé par le régime syrien et ses alliés
  • Territoire contrôlé par l'État islamique
  • Territoire contrôlé par le régime irakien et ses alliés
  • Territoire contrôlé par les rebelles
  • Territoire contrôlé par la Jordanie

Le , une offensive est lancée par les forces de l'Armée syrienne libre contre les djihadistes de l'État islamique, dans le désert d'al-Hamad, au sud de la Badiya, une zone désertique et peu peuplée, près des frontières avec la Jordanie et l'Irak[4],[5],[6]. Pour cette offensive, les rebelles bénéficient d'aides acheminées par la Jordanie et sont soutenus par la Coalition menée par les États-Unis[6],[3]. Basés à al-Tanaf, les différents groupes de l'ASL disposent alors d'environ 4 500 à 6 000 hommes dans la région[1],[2]. L'État islamique occupe pour sa part différentes bases prises à l'armée syrienne[6].

Au cours de l'offensive, les rebelles coupent les liens entre les différentes bases de l'EI pour pousser les djihadistes à battre en retraite[6]. Ils s'emparent notamment le de la ville de Bir Kassab, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Damas, ainsi que d'une partie des pentes orientales des montagnes du Qalamoun[6],[3],[7]. Le , les chefs de l'ASL affirment qu'environ 250 kilomètres carrés de territoire ont été pris en seize jours de combats, mais que leurs gains sont le fruit de cinq à six mois d'opérations secrètes et d'embuscades[6]. Les rebelles tentent ensuite de relier la poche du Qalamoun oriental à celle de la Badiya[7].

Le , les rebelles soutenus par les forces aériennes de la coalition repoussent une attaque menée par l'État islamique sur al-Tanaf avec au moins 30 inghimasi[4],[7],[8]. Au moins deux hommes de Jaych Ossoud al-Charkiya sont tués lors de l'attaque[7].

Fin avril, la Force du Martyr Ahmed al-Abdo, Jaych Ossoud al-Charkiya et le Liwa Shuhada al-Qaryatayn relancent l'offensive afin de briser l'encerclement de la poche du Qalamoun oriental[9]. Cependant la tentative échoue, l'État islamique lance une contre-attaque et reprend quelques positions rebelles[10].

Dans les derniers jours d'avril, les forces de Maghaweir Al-Thawrah opèrent quant à elles une percée vers le nord-est, pénètrent dans le gouvernorat de Deir ez-Zor et se rapprochent de Boukamal[11].

Cependant la progression des rebelles s'achève en mai, avec le début d'une offensive de l'armée syrienne et des milices chiites pro-iraniennes, menée à la fois contre l'État islamique et contre l'Armée syrienne libre[12],[13],[14],[1].

Les pertes[modifier | modifier le code]

Le , Talas al-Salameh, le chef de Jaych Ossoud al-Charkiya affirme que 117 combattants de son groupe ont été tués lors de combats livrés contre l'État islamique au cours des derniers mois[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Paul Khalifeh, « Syrie: les enjeux cruciaux de la bataille du désert », RFI,
  2. a et b Georges Malbrunot, Syrie : des commandos américains face aux miliciens pro-iraniens, Le Figaro, 31 mai 2017.
  3. a b c et d (en) Suleiman Al-Khalidi, « Syrian rebels seize swathes of south as Islamic State retreats »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Reuters,
  4. a et b AFP, « Syrie: une base de la coalition attaquée par l'EI », La Presse,
  5. « L’Armée Libre expulse l’EI de vastes zones dans le désert syrien »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), CNFOR,
  6. a b c d e et f Reuters, « L'EI bat en retraite dans le sud de la Syrie », L’Orient-Le Jour,
  7. a b c et d Alexander McKeever, « Jaysh Usud al-Sharqiya: Exiles of the Euphrates », Bellingcat,
  8. Shelly Kittleson, « Syrian rebel group just trying to get home », Al-Monitor,
  9. Leith Aboufadel, « Free Syrian Army launches big offensive in northeast Damascus », Al-Masdars News,
  10. (en) « Counter attack by the “Islamic State” organization in the Eastern Qalamoun and airstrikes target the countryside of Aleppo and al-Raqqah city », The Syrian Observatory For Human Rights,
  11. Ivan Yakovlev, « US-backed militants advance deep inside ISIS-controlled Syrian desert », Al-Masdars News,
  12. Angélique Ferat, « Mouvements de troupes à la frontière jordano-syrienne », RFI,
  13. Sammy Kentz, « Après l'accord d'Astana, l'armée syrienne fait cap vers l'Est », OLJ avec AFP,
  14. Anthony Samrani, « Les USA « ouvrent le bal » dans le sud-est de la Syrie », OLJ avec agences,