Octave Crutel — Wikipédia

Octave Crutel
Fonctions
Député de Seine-inférieure (1932-1941)
Député de Seine-inférieure (1945)

(10 ans et 23 jours)
Gouvernement IIIe République et IVe République
Prédécesseur Edmond Blondel
Conseiller général de la Seine-Inférieure

(12 ans)
Conseiller d'arrondissement
Biographie
Nom de naissance Octave Louis Charles Célestin Crutel
Date de naissance
Lieu de naissance Ancretiéville-Saint-Victor
Date de décès (à 81 ans)
Lieu de décès Rouen
Sépulture Cimetière Saint-Sever
Nationalité Française
Profession Médecin

Octave Crutel est un médecin, un homme politique et un résistant français, né le à Ancretiéville-Saint-Victor (Seine-Maritime) et mort le à Rouen.

Biographie[modifier | modifier le code]

Octave Crutel fait des études de médecine, puis, après son doctorat, s'installe comme médecin à Rouen. Il est engagé pendant la Première Guerre mondiale, et son courage lui vaut d'être décoré (voir ci-dessous). Après sa démobilisation, il retourne exercer à Rouen, puis, s'engage en politique, dans les rangs du Parti radical. Le Dr Crutel est élu conseiller général de Seine-Inférieure en 1928, et constamment réélu jusqu'en 1940. Il devient député de la 2e circonscription de la Seine-Inférieure en 1932, et est réélu en 1936.

Pendant son premier mandat, il appartient à la commission de la Marine, du Suffrage universel et du travail. Ses propositions de loi et ses interventions en matière sociale le situent à l'aile gauche du Parti radical. Il demande, par exemple, l'instauration de la retraite obligatoire et l'application rigoureuse de la loi de 1919 sur la journée de huit heures.

Après sa réélection, il reste à la commission du Travail et à celle du Suffrage universel, mais quitte celle de la Marine et siège à celle de la Prévoyance sociale. Dans le prolongement de ses positions précédentes, il dépose, en 1937, une proposition de loi visant à créer un service public qui contrôlerait la gestion financière des assurances sociales (confiées par les lois de 1928 et 1930 à des mutuelles). Pendant son deuxième mandat, il est vice-président du groupe radical-socialiste à la Chambre des députés. Il est aussi secrétaire général de la délégation des gauches de 1937 à 1940.

Le , Octave Crutel vote contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain après l'avoir soutenu dans un premier temps[1]. Il s'engage ensuite dans la Résistance. Sa maison, rue d'Elbeuf, est partiellement détruite par les bombardements le [2]. Arrêté par la Gestapo à la fin de 1943, il est déporté à Buchenwald. Rentré en France en , il siège à l'Assemblée consultative provisoire. Il ne se représente pas aux élections législatives tenues cette année-là, mais devient vice-président du comité exécutif du Parti radical.

Il est inhumé au cimetière Saint-Sever.

Décorations[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. René-Gustave Nobécourt (préf. Jean de La Varende), Rouen désolée 1939-1944, Paris, Médicis, , p. 110-111.
  2. Yvon Pailhès, Rouen : un passé toujours présent… : rues, monuments, jardins, personnages, Luneray, Bertout, , 285 p. (ISBN 2-86743-219-7, OCLC 466680895), p. 168.
  3. « Cote 19800035/429/57370 », base Léonore, ministère français de la Culture.