Nyon — Wikipédia

Nyon
Nyon
La ville vue depuis le ciel.
Blason de Nyon
Armoiries
Nyon
Logo
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Vaud Vaud
District Nyon
Communes limitrophes Duillier, Prangins, Crans, Eysins, Signy-Avenex, Grens, Trélex
Syndic
Mandat
Daniel Rossellat[1],[2]
2021-2026
NPA 1260
No OFS 5724
Démographie
Gentilé Nyonnais
Population
permanente
22 465 hab. (31 décembre 2022)
Densité 3 309 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 46° 22′ 55″ nord, 6° 14′ 24″ est
Altitude 398 m
Superficie 6,79 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Suisse
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Nyon
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Voir sur la carte administrative de Suisse
Nyon
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
Voir sur la carte administrative du canton de Vaud
Nyon
Liens
Site web www.nyon.ch
Sources
Référence population suisse[3]
Référence superficie suisse[4]

Nyon (/njɔ̃/) est une ville et une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de Nyon, dont elle est le chef-lieu.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Nyon avec son château et le Jura vus depuis le Léman.
Vue aérienne (1949).

Nyon se trouve sur les rives du Léman, à 39 km à l'ouest-sud-ouest de Lausanne et à 22 km au nord-nord-est de Genève[5], entre les villes de Versoix et de Gland. La ville s'élève en gradins sur une petite colline[5].

Le territoire de Nyon s'étend sur 6,79 km2[4]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 56,0 % de sa superficie, les surfaces agricoles 37,2 %, les surfaces boisées 7,6 % et les surfaces improductives 0,1 %[6].

Climat[modifier | modifier le code]

Selon la classification de Köppen, Nyon bénéficie d'un climat océanique (Cfb).

Statistiques 1991-2020 de la station Nyon (altitude : 458 m ; 46° 24′ 04″ N, 6° 13′ 40″ E)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −0,7 −0,5 2,3 5,1 9 12,6 14,6 14,4 11,1 7,5 3 0,1 6,5
Température moyenne (°C) 1,9 2,7 6,6 10,2 14,2 18 20,1 19,6 15,5 11 5,9 2,7 10,7
Température maximale moyenne (°C) 4,5 6,1 10,9 15 19,2 23,2 25,6 25,1 20,2 14,7 8,7 5,1 14,9
Nombre de jours avec gel 18,1 15 7,3 1,4 0 0 0 0 0 0,5 5,5 14,8 62,6
Nombre de jours avec température maximale ≤ 0 °C 4,3 2,3 0,1 0 0 0 0 0 0 0 0,4 2,5 9,6
Nombre de jours avec température maximale ≥ 25 °C 0 0 0 0,2 2,9 11,4 17,9 16,2 3,8 0 0 0 52,4
Nombre de jours avec température maximale ≥ 30 °C 0 0 0 0 0,1 1,8 4,3 3,7 0 0 0 0 9,9
Ensoleillement (h) 72 108 171 193 214 243 266 244 193 127 74 56 1 961
Précipitations (mm) 82 63 64 67 86 84 84 84 86 98 96 100 994
Nombre de jours avec précipitations 10,1 8,1 8,3 8,5 10,9 9,5 9 8,7 7,8 10 10,1 10,4 111,4
Humidité relative (%) 81 75 68 66 69 67 65 68 73 80 82 82 73
Source : MétéoSuisse
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
4,5
−0,7
82
 
 
 
6,1
−0,5
63
 
 
 
10,9
2,3
64
 
 
 
15
5,1
67
 
 
 
19,2
9
86
 
 
 
23,2
12,6
84
 
 
 
25,6
14,6
84
 
 
 
25,1
14,4
84
 
 
 
20,2
11,1
86
 
 
 
14,7
7,5
98
 
 
 
8,7
3
96
 
 
 
5,1
0,1
100
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Transports[modifier | modifier le code]

Train NStCM
en gare de La Cure.

Nyon est à 2 km de l'autoroute A1, sortie 11 (Nyon).

Nyon est desservie par les Chemins de fer fédéraux suisses (CFF) sur la ligne Lausanne – Genève. La gare de Nyon est le lieu de départ de la route cycliste nationale Route du Jura conduisant à Bâle.

Nyon est aussi au départ du Chemin de fer Nyon-Saint-Cergue-Morez (NStCM).

Nyon a un débarcadère sur le Léman pour les bateaux de la Compagnie générale de navigation (CGN), et plusieurs liaisons quotidiennes avec Chens-sur-Léman (port de Tougues). Depuis 2016, les liaisons quotidiennes s'effectuent avec Yvoire au détriment de la liaison avec Chens-sur-Léman abandonnée depuis.

Nyon dispose d'un réseau de bus urbain, les Transports publics de la région nyonnaise (TPN), s'étendant jusqu'en France voisine (Divonne-les-Bains).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune, qui se prononce /njɔ̃/, remonte au celtique Noviodunon, formé de novio- (nouveau) et dūnon (forteresse). Sa première occurrence écrite date de 400, sous la forme latinisée de Noiodunus[7].

Elle est surnommée La Coquette[8].

Son ancien nom allemand est Neuss[8], qui dérive probablement de la forme francoprovençale Neuns, attestée en 1154[7].

Histoire[modifier | modifier le code]

Elle a été fondée par les Romains, sous le règne de Jules César, entre 46 av. J.-C. et 44 av. J.-C.. Au début, elle se nommait Colonia Iulia Equestris mais était aussi appelé Noviodunum (nouvelle forteresse, en langue gauloise)[9]. Les archéologues pensaient qu'il devait y avoir un site helvète avant l'implantation romaine, mais l'absence de traces laisse à croire que c'était en opposition avec l'oppidum de Genève en tant que vieille forteresse. Cette colonie était, en ses débuts, destinée aux vétérans cavaliers de Rome, recevant un bout de terrain pour leur services rendus. Elle a ensuite grandi jusqu’à devenir une des plus importantes colonies romaines de Suisse, avec un forum, une basilique et un amphithéâtre, qui a été découvert en 1996 et qui, malgré le vœu de la population[réf. nécessaire], n'a toujours pas été restauré et mis en valeur près de 25 ans après.

Nyon compte une manufacture de porcelaine de 1781[10],[11],[12] à 1813[10].

Politique[modifier | modifier le code]

Liste des syndics de Nyon[modifier | modifier le code]

  • 1894-1931 : Louis Bonnard, Parti libéral suisse.
  • 1931-1937 : Alfred Schranz, Parti libéral suisse.
  • 1938-1945 : Ernest Pelichet, Parti radical-démocratique.
  • 1946-1953 : Henri Bally, Parti ouvrier et populaire (POP).
  • 1954-1969 : Alfred Michaud, Parti radical-démocratique.
  • 1970-1971 : Roger Blanc, Parti radical-démocratique.
  • 1971-1973 : Maurice Ruey, Parti libéral suisse.
  • 1974-1985 : Michel Hans, Parti indépendant nyonnais.
  • 1986-2001 : Jacques Locatelli, Parti libéral suisse.
  • 2002-2008 : Alain-Valéry Poitry, Parti socialiste suisse.
  • 2009-actuellement : Daniel Rossellat, indépendant.

Jumelage[modifier | modifier le code]

Drapeau de la France Nyons (France).

Population et société[modifier | modifier le code]

Gentilé et surnom[modifier | modifier le code]

Les habitants de la commune se nomment les Nyonnais.

Ils sont surnommés lè Medze-Fedzo (les mangeurs de foie en patois vaudois ; une histoire raconte que les membres de l'exécutif auraient décidé de ne plus manger que du foie au lieu des copieux repas qui leur étaient servis)[13],[14].

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution de la population[modifier | modifier le code]

Nyon compte 22 465 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 3 309 hab/km2[3]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 14,5 % (canton : 12,9 % ; Suisse : 9,4 %)[4].

Évolution de la population de Nyon entre 1850 et 2020[15],[3]

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 33,5 %, au-dessous de la valeur cantonale (35 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 20,5 %, alors qu'il est de 21,9 % au niveau cantonal[16].

La même année, la commune compte 10 582 hommes pour 11 136 femmes, soit un taux de 47,1 % d'hommes, inférieur à celui du canton (48,2 %)[16].

Pyramide des âges de Nyon en 2020 (%)[16]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ans ou +
1,1 
5,9 
75 à 89 ans
8,3 
11,7 
60 à 74 ans
13,4 
21,3 
45 à 59 ans
21,3 
25,2 
30 à 44 ans
24,4 
17,6 
15 à 29 ans
16,0 
17,8 
- de 14 ans
15,5 
Pyramide des âges dans le canton de Vaud en 2020 (%)[16]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ans ou +
1,4 
6,1 
75 à 89 ans
8,2 
13,3 
60 à 74 ans
14,3 
21,5 
45 à 59 ans
21,2 
22,0 
30 à 44 ans
21,4 
19,6 
15 à 29 ans
18,0 
16,9 
- de 14 ans
15,5 

Éducation[modifier | modifier le code]

Outre le gymnase de Nyon, la commune compte sur son sol l'école d'ingénieurs de Changins, spécialisée en viticulture, œnologie et arboriculture, l'une des Haute École spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO).

Sport[modifier | modifier le code]

Basket-ball[modifier | modifier le code]

Il y a 2 clubs de basket : le BBC Nyon et le Nyon Basket Féminin.

Fondé en 1991 à la suite de la faillite de Nyon Basket (crée en 1937), le BBC Nyon est un club de basket masculin et dont la 1ère équipe joue en LNA masculine.

Fondé en 1950, le Nyon Basket Féminin est un club de basket féminin et dont la 1ère équipe joue en LNA féminine. Le club et a remporté de 3 titres de champion de Suisse (1973, 1979 et 1984), 1 titre de champion LNB F (2018) et 2 coupes de Suisse (1979, 1984).

Football[modifier | modifier le code]

Le club phare et historique de la ville et de la région est le FC Stade Nyonnais. La première équipe évolue en Challenge League (2e division suisse) dès la saison 2023-2024, après avoir passé 11 ans en Promotion League (3e division suisse).

Médias[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

L'Union des associations européennes de football (UEFA) et l'Association européenne des clubs (ECA) ont leur siège à Nyon, de même que la fédération syndicale mondiale UNI global union. La région compte également parmi les grands employeurs[17] :

Patrimoine et culture[modifier | modifier le code]

Patrimoine bâti[modifier | modifier le code]

Statue de Jules César, proche du musée Romain de Nyon.
Le château de Nyon.
La place du château de Nyon.

La ville de Nyon compte plusieurs biens culturels inscrits d'importance nationale. Outre la Colonia Iulia Equestris, le musée romain, l'église réformée Notre-Dame, le manoir situé au 2-4 de la rue Maupertuis, le château qui abrite le musée historique et des porcelaines[18].

Symbole même de la Nyon romaine, une anastylose de trois colonnes s'élève sur l'Esplanade des Marronniers. En fait, ces trois colonnes proviennent du forum romain et ont été trouvées à la rue Delafréchère. Elles ont été installées et mises en scène dans leur emplacement actuel en 1958 par l'architecte nyonnais Paul Blondel (1925-2013)[19].

La ville compte également plusieurs autres musées, parmi lesquels le musée du Léman.

En périphérie de la ville, Bois-Bougy est une pittoresque demeure historique, accompagnée d'un grand domaine agricole.

Évènements et lieux culturels[modifier | modifier le code]

Parmi les différentes manifestations culturelles, le Paléo Festival, plus grand festival de musique en plein air de Suisse et organisé chaque été en juillet ; Visions du réel, festival international du film documentaire, a lui lieu tous les printemps alors que le Festival des arts vivants se déroule chaque année au mois d'août. Le théâtre de Nyon-Marens organise des « saisons d'humour » en collaboration avec l'Association des trois arbres.

La galerie et librairie photographique FOCALE est l’un des plus anciens lieux de Suisse entièrement consacré à la photographie. Une dizaine d’expositions y sont organisées chaque année. L'institution a accueilli en ses murs des photographes venus du monde entier dont des artistes de renom tels que Robert Frank, Leonard Freed, Mario Giacomelli, Gilbert Garcin ou encore Gilles Caron. L'une de ses principales vocations est d'exposer et d’encourager les jeunes talents.

L'Association l'Usine à Gaz propose une saison culturelle dans les domaines de la musique, de la danse, du cirque et du théâtre. Elle est basée dans les locaux de l'ancienne usine à gaz, propriété de la Commune, dans le quartier de Rive. Elle comptera d'une deuxième salle de spectacle au début de l'année 2021.

Plusieurs autres manifestations sont organisées, parmi lesquelles la Fête interculturelle de la Côte, le Triathlon de Nyon, la course NovioduRun ou encore Rive Jazzy durant l'été.

Les archives conservées au siège de l'UEFA (route de Genève 46) sont protégées[18].

La ville apparaît dans L’Affaire Tournesol, épisode de la série de bande dessinée Les Aventures de Tintin écrit par Hergé et publié en 1956. Les héros s'y rendent pour y rencontrer le professeur Topolino, vivant au 57 bis route de Saint-Cergue. Si cette maison existe réellement, elle porte maintenant le numéro 113[20].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Personnalités historiques[modifier | modifier le code]

Personnalités contemporaines[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
Parti de gueules et d'azur au poisson d'argent brochant en fasce[21].

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Municipalité de Nyon », sur nyon.ch (consulté le )
  2. « 2e Élection à la Syndicature », sur nyon.ch (consulté le )
  3. a b et c « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  4. a b et c « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  5. a et b Charles Knapp (dir.), Dictionnaire géographique de la Suisse, vol. 3 : Langenberg - Pyramides, Neuchâtel, Victor Attinger, 1902-1910 (lire en ligne Accès libre), p. 554 [détail des éditions]
  6. Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » Accès libre [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
  7. a et b mül/fc, « Nyon - commune », sur toponymes.ch (consulté le )
  8. a et b Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 93
  9. « Colonia Iulia Equestris » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  10. a et b « Amours et chasse. Porcelaine de Nyon, dons, acquisitions et prêts », sur chateaudenyon.ch (consulté en ).
  11. Auguste Demmin, Guide de l'amateur de faïences et porcelaines : poteries, terres cuites, peintures sur lave, émaux, pierres précieuses artificielles, vitraux et verreries, Paris, libr. Veuve Jules Renouard, , 3e éd., 1227 p. (lire en ligne), p. 1196.
  12. Albert Jacquemart et Edmond Le Blant (ill. Jules Jacquemart), Histoire artistique, industrielle et commerciale de la porcelaine, Paris, libr. J. Techener, , 28 pl. + 690 (lire en ligne), p. 412-413.
  13. « Nyon : Alphabet des communes vaudoises : Feuille des avis officiels du canton de Vaud », sur www.faovd.ch (consulté le )
  14. Charles Roux, Noms et sobriquets des Vaudois, Yens-sur-Morges, Cabédita, , 129 p. (ISBN 2-88295-339-9), p. 65
  15. « Évolution de la population des communes 1850-2000 » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
  16. a b c et d « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'âge » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  17. Administration générale, « Des entreprises et organisations qui ont choisi Nyon », sur nyon.ch, (consulté le )
  18. a et b [PDF] L'inventaire édité par la confédération suisse, canton de Vaud
  19. Roxana Rohrbach, « L'architecte nyonnais Paul Blondel (1925-2013): le cas de la BCV, rue Perdtemps », Monuments vaudois, vol. 11,‎ , p. 79-80 (ISSN 1664-3011).
  20. Albert Algoud, Le Tournesol illustré, Tournai, Casterman, (ISBN 2-203-01712-0), p. 71
  21. « Arrêté 175.12.1 sur les armoiries communales (AAC) » Accès libre, sur www.lexfind.ch, Conseil d'État du Canton du Vaud, (consulté le ).