Noyelles-Godault — Wikipédia

Noyelles-Godault
Noyelles-Godault
La mairie.
Blason de Noyelles-Godault
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Lens
Intercommunalité CA d'Hénin-Carvin
Maire
Mandat
Valérie Biegalski
2023-2026
Code postal 62950
Code commune 62624
Démographie
Gentilé Noyellois
Population
municipale
5 906 hab. (2021 en augmentation de 3,47 % par rapport à 2015)
Densité 1 084 hab./km2
Population
agglomération
552 694 hab.
Géographie
Coordonnées 50° 25′ 15″ nord, 2° 59′ 41″ est
Altitude Min. 22 m
Max. 50 m
Superficie 5,45 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Douai-Lens
(banlieue)
Aire d'attraction Lens - Liévin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Hénin-Beaumont-2
Législatives 11e circonscription du Pas-de-Calais
Localisation
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Noyelles-Godault
Liens
Site web https://www.ville-noyelles-godault.fr/

Noyelles-Godault [nwajɛl ɡɔdo] est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Carte
Carte interactive (cliquer sur la carte).

Noyelles-Godault se trouve dans la région Nord-Pas-de-Calais, à mi chemin entre Douai et Lens d'est en ouest, et entre Lille et Arras du nord au sud.

Cette commune était partie intégrante du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes, dont une située dans le département du Nord :

Communes limitrophes de Noyelles-Godault
Dourges Évin-Malmaison
Noyelles-Godault Courcelles-lès-Lens
Hénin-Beaumont Esquerchin
(Nord)

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.

La commune est traversée, au nord, par le canal navigable de la Deûle, d'une longueur de 58,75 km, qui prend sa source dans la commune de Douai et se jette dans la Lys au niveau de la commune de Deûlémont[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 696 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Douai à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 729,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Milieux naturels et biodiversité[modifier | modifier le code]

Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique[modifier | modifier le code]

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 1] : les Terrils no 87 et no 92 de Dourges et d’Hénin-Beaumont, d’une superficie de 75 hectares et d'une altitude variant de 29 à 125 mètres[8].

Carte de la ZNIEFF sur la commune.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Secteur est (Béthune, Lens, Hénin-Beaumont)

Typologie[modifier | modifier le code]

Noyelles-Godault est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens, une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes[12] et 503 966 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Douai-Lens est la dixième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes et Toulon[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (82,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (48,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (42,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (39 %), terres arables (17,2 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Lieux-dits, hameaux et écarts[modifier | modifier le code]

On peut diviser la commune en plusieurs quartiers :

  • Noyelles Nord : comportant principalement des habitations et l'ancienne usine de métallurgie Metaleurop.
  • Noyelles Sud : on y trouve des hôtels et des habitations, quelques restaurants
  • Noyelles - centre commercial : le Centre commercial de Noyelles-Godault Auchan est l'un des plus grands qui existe. C'est le 'centre commercial régional'. Il y a beaucoup de magasins, de restaurants et quelques hôtels.

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 2 599, alors qu'il était de 2 272 en 2014 et de 2 127 en 2009[I 1].

Parmi ces logements, 93,6 % étaient des résidences principales, 0,2 % des résidences secondaires et 6,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 71,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 28,6 % des appartements[I 2].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Noyelles-Godault en 2019 en comparaison avec celle du Pas-de-Calais et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (0,2 %) inférieure à celle du département (6,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 42,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (47,8 % en 2014), contre 57,8 % pour le Pas-de-Calais et 57,5 pour la France entière[I 3].

Le logement à Noyelles-Godault en 2019.
Typologie Noyelles-Godault[I 1] Pas-de-Calais[I 4] France entière[I 5]
Résidences principales (en %) 93,6 85,9 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 0,2 6,4 9,7
Logements vacants (en %) 6,3 7,7 8,2

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Voies de communication principales[modifier | modifier le code]

La commune est au croisement des autoroutes A1 et A21, et est desservie par la sortie no 17, donnant sur l'avenue de la République au cœur de la zone commerciale.

La commune est desservie par l'ancienne route nationale 43, qui a été déclassée et est désormais une voie communale.

Lignes de bus[modifier | modifier le code]

Noyelles-Godault est desservie par le réseau de transports en commun Tadao[18] :

Transport ferroviaire[modifier | modifier le code]

Noyelles-Godault ne dispose pas de gare. Les deux gares de proximité sont la gare d'Hénin-Beaumont et la gare de Dourges situées sur la ligne de Lens à Ostricourt, et qui permettent d'emprunter la C41 (Lens-Libercourt-Lille) et la P42 (Lens-Douai)[19].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Entrée de Noyelles-Godault.

Le nom de la localité est attesté sous les formes Nigella Godeldis (1070) ; Nigella (1104) ; Noella juxta Beai, Nigella versus Bay (1122) ; Noella juxta Bai (1138) ; Noella (1222) ; Nigella Godaldis (1248) ; Noyelle-le-Gudaut (1387) ; Noyelle-le-Godault (1418) ; Noyelles-Godam (1720) ; Noyelle-Godaert (1721)[20].

Toponyme gaulois composé de *novio, latinisé en Nigella aux IXe et Xe siècles (« neuf, nouveau » → voir Noyon) et *ialo- (« clairière, lieu défriché, essart » → voir Neuilly et Noailles).

Godault est le nom d'une ancienne ferme de la commune[21]. Le mot « Godault » a probablement pour origine le nom de la femme de Robert d'Agnez-les-Duisans, Godeldis, qui aurait vécu vers l'an 1000 et aurait été propriétaire d'une partie du hameau[22].

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Des vestiges archéologiques découverts sur le territoire de la commune témoignent d'une occupation humaine remontant au début du Paléolithique supérieur (de 30 000 à 40 000 ans avant Jésus-Christ). À noter qu'en langue picarde "noyé" signifie "sous l'eau - inondé" et correspond à la physionomie de la commune dont une partie des terrains est inondable.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Les mines[modifier | modifier le code]

La fosse n° 4 - 4 bis de la Compagnie des mines de Dourges, vue ici vers 1960, était un charbonnage constitué de deux puits situé à Noyelles-Godault.

La houille est découverte à Noyelles-Godault en 1842 et la compagnie des mines de Dourges décide d'y réaliser un puits à Noyelles, près de la Route nationale 43, la fosse Notification 4 :, dite Fosse Hély d’Oissel. Creusé en 1867, il subit les conséquences de la guerre franco-allemande de 1870. La fosse est exploitée à partir de 1877 avec la création de bâtiments liés à son fonctionnement et l’apparition de son chevalet.

L'industrie minière assure le développement de ce qui était jusqu'alors un petit village, avec la construction de cités ouvrières (Coron de Derrière et Coron de Devant, Coron Rapart et cité Hély d’Oissel, Coron des Onze Maisons, cité de la Basse…), qui ont été démolis à la fin du XXe siècle.

La fosse 4 cesse son activité en 1957, après avoir produit 12 857 300 tonnes de charbon[23].

Industrie[modifier | modifier le code]

L'usine Malfidano est fondée à Noyelles-Godault en 1894. C'est une usine travaillant le plomb et le zinc. Elle traite la calamine calcinée découverte à la mine de Malfidano, en Sardaigne. Les exploitants se sont implantés à Noyelles-Godault pour profiter du grand réseau de canaux de la région, notamment le canal de la Haute-Deûle qui passe derrière l'usine, pour le réseau ferroviaire lui aussi performant et pour la population habituée aux travaux industriels, notamment avec les mines.

Son installation entraîne un afflux migratoire, avec l'arrivée de travailleurs étrangers. Cette augmentation de la population est une aubaine pour Noyelles-Godault et les villages des alentours, elle permet leur développement économique, la création d'écoles[24]... Néanmoins, la production de plomb et de zinc est nocive, que cela soit pour les travailleurs, les habitants ou l'environnement. Une des maladies associées au plomb est le saturnisme.

L'usine est rasée pendant la Première Guerre mondiale, ayant servi de lieu de stockage aux Allemands. Après la guerre, elle est rachetée par l'entreprise Penarroya.

Elle achète et fait construire des maisons durant la première partie du XXe siècle à Noyelles-Godault ou encore Courcelles-lès-Lens, certainement afin à la fois d'avoir ses ouvriers proches de leur lieu de travail, mais aussi de s'assurer de leur tranquillité.

La production de plomb s'accélère en 1936, lorsque l'on construit sur le site une grande usine moderne.

La chronologie des périodes suivantes de l'usine est détaillée sur l'article Metaleurop Nord.

Évolutions récentes[modifier | modifier le code]

La ville ne cesse de s'agrandir depuis les années 2000. Entre 2011 et 2015, plusieurs nouveaux quartiers ont vu le jour. Par exemple, la Marlière entre Noyelles-Godault et Courcelles-les-Lens.

Le site de l'ancien terril, entre la Cité Crombez et la route nationale, a récemment été désigné pour accueillir une grande résidence principalement composée d'immeubles. Les travaux sont toujours en cours.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs[modifier | modifier le code]

La commune se trouve depuis 1962 dans l'arrondissement de Lens du département du Pas-de-Calais.

La commune faisait partie de 1801 à 1962 du canton de Carvin, année où elle intègre le canton d'Hénin-Beaumont. En 1973, elle intègre le canton de Leforest avant de réintégrer en 1991 le canton d'Hénin-Beaumont[25]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux[modifier | modifier le code]

Pour les élections départementales, la commune est membre depuis 2014 du canton d'Hénin-Beaumont-2..

Pour l'élection des députés, la commune fait partie depuis 2012 de la onzième circonscription du Pas-de-Calais.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Noyelles-Godault est membre de la communauté d'agglomération Hénin-Carvin, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2000 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales. Cette intercommunalité succédait au district d'Hénin-Carvin créé en 1968 et qui était le premier du bassin minier.

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Lors des élections municipales de 2014 dans le Pas-de-Calais, la liste MoDem menée par le maire sortant Jean Urbaniak est la seule candidate et obtient donc la totalité des 1 868 suffrages exprimés. Elle est donc élue en totalité, et 3 de ses membres sont également conseillers communautaires.
Lors de ce scrutin, 45,24 % des électeurs se sont abstenus, et 13,40 % des votants ont choisis des bulletins blancs ou nuls[26].

Lors des élections municipales de 2020 dans le Pas-de-Calais, la liste DVD menée par Gérard Bizet obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 168 voix (72,86 %, 25 conseillers municipaux élus dont 3 communautaires), devançant très largement celle menée par Marie-Christine Duriez, qui a recueilli 435 voix (27,13 %, 4 conseillers municipaux élus).
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 58,20 % des électeurs se sont abstenus[27].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1935 1943 Louis Beugniez[28] DC Employé de bureau
Secrétaire permanent du syndicat CFTC
Démis par le régime de Vichy
Les données manquantes sont à compléter.
1947 1971 Louis Beugniez[28] MRP
puis DC
Employé de bureau, résistant
Secrétaire permanent du syndicat CFTC
Député du Pas-de-Calais (1945 → 1951)
mars 1971 mars 1983 Gérard Théry   Pharmacien
mars 1983 mai 2020 Jean Urbaniak[29],[30] MoDem[31] Inspecteur de l'Éducation nationale
Conseiller général d'Hénin-Beaumont (1992 → 2015)
mai 2020[32],[33] octobre 2023 Gérard Bizet DVC Technicien
Vice-président de la CA d'Hénin-Carvin (2020 → )
Démissionnaire[34]
15 octobre 2023 En cours
(au 15 octobre 2023)
Valérie Biegalski[35] MoDem Responsable développement projets
Première adjointe (2020 → 2023)
Conseillère régionale des Hauts-de-France (2021 → )

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune compte[Quand ?] plusieurs écoles publiques[réf. nécessaire] :

  • École Jules-Ferry (maternelle)
  • École Cathelin (maternelle)
  • École Pierre-et-Marie-Curie (primaire)
  • École Jules-Ferry (primaire)
  • Collège Anne-Frank (secondaire) : situé sur le territoire de Dourges, il appartient également en partie à la commune de Noyelles-Godault.
  • École Lamartine (maternelle)

Autres équipements municipaux[modifier | modifier le code]

  • Salle omnisports Jean-Bouin où François Bayrou, en tant que candidat centriste à l'élection présidentielle de 2007, a tenu un meeting le mardi .
  • Espace Bernard-Giraudeau : salle de spectacle.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[37].

En 2021, la commune comptait 5 906 habitants[Note 4], en augmentation de 3,47 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
448494569644718718713721701
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
6727257517909361 2721 4491 6081 982
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 4102 8112 8933 0084 3344 4434 4084 4935 163
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
5 4785 5515 0505 4745 6555 5395 2145 1295 922
2021 - - - - - - - -
5 906--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[38].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,2 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 2 752 hommes pour 3 076 femmes, soit un taux de 52,78 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[39]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,3 
90 ou +
1,5 
4,6 
75-89 ans
9,3 
13,0 
60-74 ans
15,3 
18,9 
45-59 ans
17,0 
19,8 
30-44 ans
20,1 
20,0 
15-29 ans
17,9 
23,5 
0-14 ans
19,0 
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2020 en pourcentage[40]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,6 
5,5 
75-89 ans
8,9 
16,4 
60-74 ans
17,8 
20,3 
45-59 ans
19,3 
19,1 
30-44 ans
18,2 
18,1 
15-29 ans
16,2 
20,2 
0-14 ans
18,1 

Économie[modifier | modifier le code]

Envol tourbillonnaire de poussières de plomb, Usine Métaleurop-Nord (Nord de la France), en 2002, peu avant la fermeture et la destruction de cette usine métallurgique.

Les communes de Noyelles-Godault et Courcelles-lès-Lens accueillaient depuis 1894 l'usine Metaleurop, un fleuron de l’industrie métallurgique française. En 2003, sa direction annonce la fermeture de l'usine, sans préavis ni plan social, et licencie brusquement 800 salariés[41]. Les activités de l'usine ont par ailleurs fortement endommagé l’environnement. En 2001, la Dreal (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) reconnait « une pollution des sols d’une ampleur singulière »[41].

Le Centre commercial "Auchan", agrandi en 2006, a été le plus grand Auchan du monde jusqu’en 2014[réf. nécessaire].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine mondial[modifier | modifier le code]

Depuis le , la valeur universelle et historique du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais est reconnue et inscrite sur la liste du patrimoine mondial l’UNESCO. Parmi les 353 sites, répartis sur 109 lieux inclus dans le périmètre du bassin minier, le site no 47 de Noyelles-Godault est composé par la cité-jardin Crombez, construite à partir de 1910 et qui compte 311 logements. Elle est bâtie pour loger les mineurs de la fosse n° 4 - 4 bis des mines de Dourges[23],[42],[43],[44].

Autres lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint-Martin, reconstruite dans les années 1920, à la suite de sa destruction durant la Première Guerre mondiale (1914-18). Les orgues, les fonts baptismaux et un tableau sont des monuments historiques à titre d'objets. Dotée en 1934-1936 de vitraux du maître verrier lillois Étienne Delannoy (1904-1999).
  • L'ancienne location de l'usine industrielle Metaleurop.
  • Noyelles-Godault possède un riche patrimoine historique industriel laissé par l’exploitation charbonnière.

La commune compte plusieurs lieux de mémoires liés au guerres mondiales[45] : Nielles-Godault est décorée de la Croix de guerre 1914-1918.

  • Le monument aux morts, place du Général-de-Gaulle, inaugurée en 1921. Ce monument commémore les morts des guerres 1914-1918, 1940-1945, Indochine et Algérie.
  • Les tombes de guerre de soldats français et le monument aux morts au cimetière.
  • Le cimetière héberge également les tombes de cinq soldats britanniques de la Commonwealth War Graves Commission.
  • Une stèle et une plaque à la mémoire de deux soldats tombés pendant la guerre 1940-1945.

La commune dispose de plusieurs parcs et promenades :

  • Le parc de la Cité Crombez (stade de foot, terrain de basket, jeux, pétanque, arbres/verdures).
  • Stade Pierre-de-Coubertin.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Maurice Thorez (1900-1964), homme politique français, est né à Noyelles-Godault.
  • Louis Beugniez (1907-1998), dirigeant syndicaliste et homme politique français[28],[46].
  • Laurence Duquenoy, née Ricordeau en 1969 à Noyelles-Godault, athlète de demi-fond, championne de France du 3000 mètres steeple et ayant amélioré deux fois le record de France de cette discipline.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Noyelles-Godault Blason
D’azur à la roue dentée d’or, remplie de gueules et enfermant une lampe de mineur de sable, à la champagne ondée cousue de sinople sommée d’un pont d’argent.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Chiffres clés - Logement en 2019 à Noyelles-Godault » (consulté le ).
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Autres sources[modifier | modifier le code]

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