Nouvelle-Zélande d'abord — Wikipédia

Nouvelle-Zélande d'abord
(en) New Zealand First
(mi) Aotearoa Tuatahi
Image illustrative de l’article Nouvelle-Zélande d'abord
Logotype officiel.
Présentation
Leader Winston Peters
Fondation
Scission de Parti national de Nouvelle-Zélande
Président Julian Paul[1]
Secrétaire Holly Howard[2]
Organisation de jeunesse Jeunes de Nouvelle-Zélande d'abord (en)
Positionnement Économiquement : Centre[3],[4],[5],[6]
Socialement : Droite[7],[8]
Idéologie Populisme[9],[10],[11]
Nationalisme[12],[13]
Couleurs Noir et gris
Site web nzfirst.nz
Représentation
Chambre des représentants
8  /  121

Nouvelle-Zélande d'abord (en anglais : New Zealand First et en maori de Nouvelle-Zélande : Aotearoa Tuatahi) est un parti politique néo-zélandais présent à la Chambre des représentants de Nouvelle-Zélande depuis 1993, à l’exception des périodes 2008-2011 et 2020-2023.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le fondateur du parti, Winston Peters, est un ancien ministre du Parti national, qu'il quitte en 1992 pour créer Nouvelle-Zélande d'abord l'année suivante. Il est aujourd'hui à la tête de son parti.

Idéologie[modifier | modifier le code]

Les spécialistes se disputent l'emplacement exact du parti sur l'échiquier politique, mais les Néo-Zélandais l'associent avec les allocations aux personnes du troisième âge, l'opposition à l'immigration dite « de la porte ouverte », et l'opposition aux politiques qui font distinction d'ethnicité[réf. nécessaire]. Nouvelle-Zélande d'abord s'est tantôt associé à des coalitions de gouvernements de droite en 1996, et de gauche en 2005 puis en 2017. En , le Parti national, de droite, annonce ainsi sa décision de ne former en aucun cas un accord de gouvernement avec le parti Nouvelle-Zélande d'abord, accusant ce dernier d'être trop proche des travaillistes[14].

Des tensions sont également apparues entre Nouvelle-Zélande d'abord et le Parti travailliste, tous deux partenaires au sein du gouvernement de Jacinda Ardern. Le parti nationaliste est ainsi parvenu à bloquer des politiques d’accès au logement ou de réduction de la pauvreté infantile. Winston Peters, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères au sein de ce gouvernement, s'est prononcé en faveur d'un renforcement de la présence militaire des États-Unis dans l'océan Pacifique et pour une politique plus dure vis-à-vis de la Chine[15].

Nouvelle-Zélande d'abord est notamment connu pour ses prises de position controversées sur le taux d'immigration de personnes venues d'Asie, que le parti juge trop élevé. En 2004, le dirigeant du parti, Winston Peters, déclare : « Nous sommes en train d’être entraînés vers le statut de colonie asiatique, et il est temps que l’on donne la priorité aux Néo-Zélandais dans leur propre pays »[16]. Le , il affirme : « Les Maoris seront inquiets d’apprendre que, dans 17 ans, il y aura plus d’Asiatiques que de Maoris en Nouvelle-Zélande ». Cette affirmation est réfutée par le bureau des statistiques du gouvernement néo-zélandais, selon lequel la hausse de 145 % de la population asiatique fera passer celle ci de 270 000 à 670 000 en 2021, soit malgré tout en deçà de celle des Maoris, projetée par le bureau à 760 000, en augmentation de 5 % sur la même période. Peters se défend en soulignant que les précédentes projections du bureau en 2003 avaient sous-estimées l'importance de la population d'origine asiatique, obligeant celui ci a un rectificatif deux ans plus tard en hausse de 66 000 personnes[17]. Ces remarques, et d'autres, ont alimenté des accusations de racisme à l'encontre de Peters et de son parti.

En , le dirigeant-adjoint du parti, Peter Brown, génère une nouvelle controverse en déclarant : « Nous allons subir un flot d’Asiatiques dont nous ne saurons pas quoi faire »[18]. Des représentants du Parti national, du parti United Future et des Verts condamnent immédiatement cette déclaration, ces deux derniers accusant Brown de racisme[19],[20]. Des porte-parole de la Chambre du commerce d'Auckland et de la principale association d'employeurs de pays rejettent également le point de vue de Brown, et soulignent les contributions qu'ont apportées à l'économie les Néo-Zélandais d'origine asiatique. Peters, lui, soutient son adjoint, tout en affirmant que Nouvelle-Zélande d'abord « n’est pas anti-asiatique »[19].

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élections parlementaires[modifier | modifier le code]

Année Voix % Sièges
1993 161 481 8,40
2  /  99
1996 276 603 13,35
17  /  120
1999 87 926 4,26
5  /  120
2002 210 912 10,36
13  /  120
2005 130 115 5,72
7  /  121
2008 95 356 4,07
0  /  122
2011 147 544 6,59
8  /  121
2014 208 300 8,66
11  /  121
2017 186 706 7,20
9  /  120
2020 63 447 2,66
0  /  120
2023 139 689 6,44
8  /  121

Membres[modifier | modifier le code]

PrésidentsVoir et modifier les données sur Wikidata
PortraitIdentitéPériodeDurée
DébutFin
Winston PetersWinston Peters
(né en )
En cours30 ans, 9 mois et 2 jours

Références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « New Zealand First » (voir la liste des auteurs).
  1. Derek Cheng, « Winston Peters announces New Zealand First will be back in 2023 », New Zealand Herald,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Amelia Wade, « NZ First president and secretary resign while party reviews election campaign », The New Zealand Herald,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Michael Fletcher, « Developments in Social Legislation and Policy in New Zealand: 'Jacindamania' and a New Government », Max Planick Institute for Social Law and Social Policy, vol. 2,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Juliet Roper, Christina Holtz-Bacha et Gianpietro Mazzoleni, The Politics of Representation : Election Campaigning and Proportional Representation, Peter Lang, , 185 p. (ISBN 978-0-8204-6148-9, lire en ligne), p. 40.
  5. (en) New Zealand Country Study Guide Strategic Information and Developments, Intl Business Pubns USA, (ISBN 978-1-4387-7517-3 et 1-4387-7517-2), p. 36.
  6. (en) Kris Deschouwer, New Parties in Government : In Power for the First Time, Routledge, , 224 p. (ISBN 978-1-134-13640-7, lire en ligne), p. 86.
  7. Marcia Macaulay, Populist Discourse: International Perspectives, Springer, (ISBN 978-3-319-97388-3), « Conclusion », p. 210.
  8. Jane Smith, Mythologies of Violence in Postmodern Media, Wayne State University Press, (ISBN 0-8143-2742-7), « Knocked Around in New Zealand: Postcolonialism Goes to the Movies », p. 392.
  9. (en) Jonathan Boston, New Zealand Votes: The General Election of 2002, Victoria University Press, (ISBN 9780864734686, lire en ligne), p. 240.
  10. Tim Bale et Magnus Blomgren, Close but no cigar?: Newly governing and nearly governing parties in Sweden and New Zealand, Routledge, (ISBN 9780415404990), p. 94.
  11. « New Zealand First », St Martin's Press,‎ .
  12. (en) Paul Webb, Political Parties in Advanced Industrial Democracies, Oxford University Press, (ISBN 9780199240555, lire en ligne), p. 409.
  13. Mona Krook, Joni Lovenduski et Judith Squires, Women, Quotas and Politics, Routledge, (ISBN 978-1-134-18651-8), « Western Europe, North America, Australia and New Zealand: gender quotes in the context of citizenship models », p. 213.
  14. (en) "National leader Simon Bridges rules out post-election deal with New Zealand First", The New Zealand Herald, 2 février 2020.
  15. « Nouvelle-zélande. Jacinda Ardern au défi de la pauvreté », sur L'Humanité, .
  16. (en) "Winston Peters' memorable quotes", The Age, 18 octobre 2005.
  17. (en) "Peters' Asian warning", New Zealand Herald, 27 avril 2005.
  18. (en) "Peters defends deputy's anti-Asian immigration comments", TV3, 3 avril 2008.
  19. a et b (en) "Brown defends comments on Asian immigration", Radio New Zealand, 3 avril 2008.
  20. (en) "National welcomes immigration", National Party press release, 2 avril 2008.

Lien externe[modifier | modifier le code]