Nkuna — Wikipédia

Nkuna est le nom pré-colonial le plus couramment admis de Brazzaville, la capitale de la République du Congo.

La rive droite du pool formé par le cours inférieur du fleuve Congo (Pool Malebo, ex Stanley Pool) portait, vers 1880, le nom de Nkuna-Ntamo ; plus par convention des premiers explorateurs que par héritage. On associe le nom de Nkuna à la rive Nord où fut installé le poste français au village de Mfoa. Cette « fondation » n'en fut pas vraiment une, car sur ce site existaient déjà plusieurs villages pré-coloniaux importants formant une agglomération certes discontinue, mais sans doute peuplée de plusieurs milliers d'habitants. Il s'agissait principalement :

- de Mpila, vers l'actuel port de Yoro ;
- d'Okila, vers l'école des peintres de Poto-Poto ;
- de M'Fa (ou Mfoa), vers la mairie centrale ;
- de Mbama, à la pointe Bacongo ;
- de Maya Maya, à la place de l'actuelle aérogare.

Ces bourgs dirigés par un vassal du roi de Mbé des Teke, Makoko Iloo, vivaient du commerce avec le Haut-Fleuve : le roi prélevait notamment une taxe de 50 % sur le commerce de l'ivoire. Les dernières cases pré-coloniales, témoignages de l'architecture locale, ont disparu de Mpila vers 1955 seulement. Il s'agissait de structures demi-cylindriques en raphia finement tressé, ouvertes par une unique porte. De 1880 à 1882, le responsable du poste de Nkuna était le Sénégalais Malamine. Le premier « dirigeant de Brazzaville » fut donc un Noir, en qui Savorgnan de Brazza avait toute confiance et estime. En 1884, Nguia était le vassal responsable du site, chef de Mfoa, et ses esclaves logeaient dans 17 cases traditionnelles situées à l'emplacement de l'actuel Palais du Peuple (palais présidentiel).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Roger Frey : Livre d'Or du Centenaire de Brazzaville (1980)