Nizar Trabelsi — Wikipédia

Nizar Trabelsi
Image illustrative de l’article Nizar Trabelsi
Biographie
Nationalité TunisienVoir et modifier les données sur Wikidata
Naissance Voir et modifier les données sur Wikidata (53 ans)
Sfax
Poste Milieu de terrainVoir et modifier les données sur Wikidata
Parcours senior1
SaisonsClubsM (B.)
- Fortuna Düsseldorf
1. FC Wülfrath (d)
Wuppertaler SV Borussia
SV Wermelskirchen (d)
- VfR Neuss
1 Matchs de championnat uniquement.
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Nizar Trabelsi (arabe : نزار الطرابلسي), de son nom complet Nizar Ben Abdelaziz Trabelsi (arabe : نزار بن عبد العزيز الطرابلسي), né le à Sfax, est un footballeur et islamiste tunisien condamné pour une tentative d'attentat.

Carrière sportive[modifier | modifier le code]

En 1988, Trabelsi quitte son pays. Au printemps 1989, il est testé par le Standard de Liège mais n'est pas retenu. Il joue ensuite en tant que semi-professionnel, au Fortuna Düsseldorf. L'année suivante, il joue au Wuppertaler SV puis, en 1994, au VfR Neuss. Sa carrière sportive s'arrête en 1995, notamment à la suite de la prise de cocaïne.

Activités terroristes et jugements[modifier | modifier le code]

Suspecté d'appartenir à une organisation proche d'Al-Qaïda, il est arrêté à Uccle (Belgique) le pour son implication dans un projet d'attentat contre l'ambassade des États-Unis en France ; la police découvre alors durant les perquisitions une centaine de kilos de soufre et 60 kilos d'acétone, produits utilisés dans la fabrication de bombes[1].

Il est condamné en juin 2004 à dix ans de prison pour avoir planifié un attentat-suicide au camion piégé contre la base aérienne belge de Kleine-Brogel, pour possession illégale d'armes et pour appartenance à un groupe paramilitaire[2]. Il avait reconnu au cours du procès qu'il avait l'intention de tuer des soldats américains stationnés sur cette base et avait affirmé son allégeance à Oussama ben Laden, le dirigeant du réseau Al-Qaida[3]. La charge liée au projet d'attentat contre l'ambassade des États-Unis en France n'a pas été retenue lors de ce procès[3].

Le , quatorze personnes sont arrêtées alors que les autorités pensaient qu'elles avaient l'intention de libérer Trabelsi par la force[4]. Elles sont libérées le lendemain matin[5].

En novembre 2008, la justice américaine réclame à la Belgique son extradition car Trabelsi est soupçonné d'avoir développé pour Al-Qaida des « activités plus larges » que le projet pour lequel il a été condamné[3]. Ainsi, un grand jury du district de Columbia l'a incriminé le de « participation à une association de malfaiteurs visant à l'assassinat de ressortissants américains en dehors des États-Unis », d'« association de malfaiteurs pour l'usage et la tentative d'usage d'armes de destruction massive » et de « soutien matériel et des ressources [financières] à une organisation terroriste étrangère »[3]. Trabelsi fait appel de la décision d'extradition acceptée par le tribunal de Nivelles[3] et une pétition est lancée sur Internet[6]. Ayant épuisé les procédures d'appels belges, son avocat dépose un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme qui ordonne la suspension de la décision d'extradition. À quelques semaines du terme de son incarcération, il est finalement extradé le dans un cadre extra-judiciaire et confidentiel, sur décision de la ministre belge de l'Intérieur, vers les États-Unis où il encourt la perpétuité[7]. Son avocat, averti alors que l'extradition est déjà réalisée, saisit symboliquement en référé le tribunal de première instance de Bruxelles, qui prononce le une interdiction d'extradition[8].

En septembre 2014, la Cour européenne des droits de l'homme condamne la Belgique, pour violation de l'article de la Convention européenne des droits de l'homme qui interdit « les traitements inhumains », au versement de 60 000 euros pour dommage moral et 30 000 euros pour frais et dépens à Nizar Trabelsi[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Éric Pelletier et Jean-Marie Pontaut, « Islamistes : la France menacée », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  2. « Dix ans de prison pour Nizar Trabelsi », sur lalibre.be, (consulté le ).
  3. a b c d et e « Les USA demandent l'extradition d'un Tunisien condamné en Belgique »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur jeuneafrique.com, .
  4. « Menace terroriste : quatorze arrestations en Belgique »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur tempsreel.nouvelobs.com, .
  5. « Menace terroriste : tous les suspects ont été libérés », sur 7sur7.be, (consulté le ).
  6. « Une pétition contre l'extradition de Trabelsi », sur 7sur7.be, (consulté le ).
  7. « La Belgique extrade le terroriste tunisien Nizar Trabelsi vers les États-Unis », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  8. « Le tribunal de première instance casse la décision d’extradition de Nizar Trabelsi », sur lesoir.be, (consulté le ).
  9. « Affaire Trabelsi : la Belgique condamnée pour traitement inhumain », sur lavenir.net, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]