Nicolas Wilbault — Wikipédia

Nicolas Wilbault
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Décès
Activité

Nicolas Wilbault, ou Wilbault Duchastel, ou Wilbaut, né le à Château-Porcien (Ardennes) et mort le dans la même ville, est un peintre français du XVIIIe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est un des élèves de Jean Jouvenet et travaille dans son atelier à Paris. En 1717, il accepte de suivre Louis de Silvestre à Dresde, sur les sollicitations de l’ambassadeur d’Auguste II de Pologne, roi de Pologne et électeur de Saxe. Il reste 7 ans sur place, travaillant à Dresde ou Leipzig, peignant un grand nombre de portraits ou de fresques[1],[2].

Il revient en Ardennes en 1724, peignant pour des particuliers ou employé de maisons religieuses. Il a notamment travaillé pour l'abbaye de Bucilly, en Picardie, de 1726 à 1729, réalisant des tableaux pour différents bâtiments, le réfectoire, l'abbatialeetc. tels celui sur la Cène, sur le Lavement des pieds ou encore sur la Descente de croix, ce dernier s'inspirant d'une œuvre de Jean Jouvenet de 1697, l'un des tableaux religieux français de la 2e moitié du XVIIe siècle les plus copiés au cours du XVIIIe siècle. Le journal de l'abbé de Bucilly, François Humbert, mentionne les termes du marché entre l'abbaye et le peintre et permet de retracer l'activité de l'artiste. En 1726, il y est indiqué qu'un peintre de Château-Porcien doit réaliser les tableaux du réfectoire. En 1728, le même peintre réalise des tableaux pour la sacristie et le chapitre. En 1729, le peintre installe les tableaux du chapitre. La qualité du dessin, la maîtrise du rendu des formes, l'habileté sur les contre-jours, la justesse des coloris caractérisent ses travaux[3],[4].

En 1733, il réalise deux peintures monumentales pour décorer le chœur de la collégiale de Saint-Quentin. Ses oeuvres sont aujourd'hui exposées dans des chapelles collatérales de l'édifice[5]

Son épitaphe : D.O.M.
ET A LA MEMOIRE DE NICOLAS WILBAULT DU CHATEL,

PEINTRE ...
...
...NE A CHATEAU-PORCIEN AU MOIS DE
ET MORT LE ,
ESPRIT, TALENT, DEHORS PHILOSOPHIQUES,
FAVEURS DES GRANDS, LAURIERS ACADEMEIQUES,
POUR TRIOMPHER DU SORT, TITRES VAINS, SUPERFLUS,
DUCHATEL, HELAS ! NE VIT PLUS,
REUNIS DANS CES LIEUX AUX CENDRES DE SON PERE,
VERTUS QUI CONDUISEZ A L'IMMORTALITE,
ET VOUS AMOUR DES SIENS, DROITURE, FERMETE,
POUR VIVRE AVEC SON DIEU, C'EST EN VOUS QU'IL ESPERE.

REQUIESCAT IN PACE.

Ces lignes buchées reprenaient, peut-être, ses titres d'élève de l'Académie royale de Paris, de peintre du roi de Pologne ?

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Thierry Réjalot, « Journal du père François Humbert, abbé de Bucilly », dans Analecta Praemonstratensia, t. 7, , p. 143-171 et 248-249.
  • Henri Jadart, « Nicolas et Jacques Wilbault, peintres de Château-Porcien (1686-1806) », Revue historique ardennaise,‎ , p. 309-339.
  • Léon Charvet (dir.) et Henri Jadart, « Nicolas et Jacques Wilbault, peintres français du dix-huitième siècle », dans Réunion des sociétés des beaux-arts des départements, Typographie de Plon, Nourrit et Cie, , p. 271-301.
  • « Wilbaut, peintre de portraits », L'Intermédiaire des chercheurs et curieux,‎ , p. 356-357 (lire en ligne).
  • Letillois de Mézières, Biographie générale des Champenois célèbres, morts et vivants ..., Journal des peintres, (lire en ligne), « Wilbaut (Nicolas) », p. 153.
  • Abbé Bouillot, Biographie ardennaise, ou Histoire des Ardennais qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs vertus ou leurs erreurs, Librairie Ledoyen, (lire en ligne), « Wilbault (Nicolas) », p. 443-445.

Sources sur le web[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]