Nicolas Grunitzky — Wikipédia

Nicolas Grunitzky
Illustration.
Nicolas Grunitzky en 1964.
Fonctions
Président de la République togolaise

(3 ans, 8 mois et 3 jours)
Prédécesseur Sylvanus Olympio
Emmanuel Bodjollé (Intérim)
Successeur Gnassingbé Eyadema
Kléber Dadjo (Intérim)
Premier ministre du Togo
(république autonome)

(1 an, 8 mois et 6 jours)
Président René Coty
Prédécesseur Création du poste
Successeur Sylvanus Olympio
Député français

(7 ans et 5 mois)
Élection 17 juin 1951
Réélection 2 janvier 1956
Circonscription Togo
Législature IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique IOM
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Atakpamé (Togoland)
Date de décès (à 56 ans)
Lieu de décès Paris (France)
Nature du décès Accident de voiture
Nationalité Française
Togolaise
Parti politique Mouvement populaire togolais
Diplômé de École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie

Nicolas Grunitzky
Premiers ministres du Togo
Présidents de la République togolaise

Nicolas Grunitzky, né le à Atakpamé et mort le à Paris, est un homme d'État franco-togolais, deuxième président de la République togolaise indépendante du au .

Biographie[modifier | modifier le code]

Né d'un père allemand (d'origine polonaise) et d'une mère togolaise, il suit des études d'ingénieur conducteur de travaux à l'École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie (ESTP) de Paris, puis intègre l'administration coloniale avant de la quitter pour créer sa propre entreprise. Parallèlement, il est le secrétaire général du Parti togolais du progrès. Élu député en 1951 à l'Assemblée territoriale togolaise, il est Premier ministre de la République autonome du Togo du au [1].

Allié de longue date de la France[2], Nicolas Grunitzky devient le président de la République à la suite d'un coup d'État qui se conclut par l'assassinat du président Sylvanus Olympio, son beau-frère[3]. Ce coup d’État, le premier de toute l'histoire de l'Afrique noire après les indépendances, est organisé par un groupe de soldats dirigé par le sergent Gnassingbé Eyadema ; c'est ce dernier qui renversera à son tour Nicolas Grunitzky le .

Au pouvoir, Grunitzky s’emploie à resserrer les liens avec la France. Il abandonne le projet de monnaie nationale que portait son prédécesseur pour conserver le franc CFA et signe les accords de coopération franco-togolais[2].

Après avoir été écarté du pouvoir le , il s'installe à Abidjan. À la suite d'un accident de voiture survenu dans son nouveau pays d'adoption, Nicolas Grunitzky est transporté à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris, où il décède le [4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Biographie de Nicolas Grunitzky », sur assemblee-nationale.fr, Assemblée nationale (consulté le ).
  2. a et b Fanny Pigeaud, L'Empire qui ne veut pas mourir: Une histoire de la Françafrique, Seuil, , p. 256
  3. « L'arbre qui cache la forêt: le cas de Nicolas Grunitzky (1913-1969) » (consulté le ).
  4. « M. Nicolas Grunitzky est décédé à Paris Un homme de conciliation », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]