Natan Sharansky — Wikipédia

Natan Sharansky
Fonctions
Membre de la Knesset
Liste des membres de la 17e Knesset
-
Haim Katz (en)
Vice-Premier ministre d'Israël
-
Ministre de l'Intérieur
-
Eli Suissa (en)
Membre de la Knesset
Liste des membres de la 15e Knesset
-
Ministre de l'Économie
-
Michael Harisch (en)
Membre de la Knesset
14e Knesset (en)
-
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
נתן שרנסקיVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Faculté de gestion et de mathématique appliquée de l'institut de physique et de technologie de Moscou (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Boris Shcharansky (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Ida Milgrom (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Autres informations
Partis politiques
Mouvement
Movement to Free Soviet Jewry (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sport
Lieux de détention
Distinctions
Archives conservées par
signature de Natan Sharansky
Signature

Natan Sharansky (en hébreu : נתן שרנסקי), né Anatoli Borissovitch Chtcharanski (en russe : Анатолий Борисович Щаранский) le , est l'un des plus célèbres opposants soviétiques, anti-communiste et sioniste, devenu par la suite un homme politique et un écrivain israélien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Donetsk en Ukraine d'une famille juive, il étudie à l'Institut de physique et de technologie de Moscou, où il est diplômé en mathématiques appliquées.

Après s'être vu refusé un visa de sortie pour Israël en 1973, il travaille comme interprète pour le physicien dissident Andreï Sakharov. Il devient aussi un militant des droits humains. Il est alors l'un des fondateurs et porte-parole du mouvement juif refuznik aussi connu sous le nom de « groupe Youri Orlov ».

En mars 1977, il est arrêté puis condamné, en juillet 1978, à treize ans de travaux forcés pour trahison et espionnage pour le compte des États-Unis. Après seize mois d'incarcération dans la prison Lefortovo, il est envoyé en Sibérie dans un goulag nommé Perm 35 où il travaille durant neuf ans.

La condition de Sharansky, et plus généralement des autres prisonniers politiques en URSS, attire l'attention des diplomates et mouvements occidentaux pour le respect des Droits humains. Et le , il est libéré trente minutes avant un échange de huit prisonniers de l'Ouest et de l'Est sur le pont de Glienicke, à Berlin, les Américains refusant tout amalgame qui reviendrait à lui dénier son statut de prisonnier politique[1]. Il immigre alors en Israël et change alors son prénom en Natan.

En 1988, Sharansky est élu président du Zionist Forum, une organisation d'anciens activistes sionistes soviétiques. Il travaille également pour The Jerusalem Report. En 1989, le président américain Ronald Reagan le récompense en le décorant de la médaille de la paix.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Sharansky est le président et le fondateur en 1995 du parti politique Yisrael Ba'aliyah (« Israël pour l'aliyah ») promouvant l'intégration des Juifs soviétiques dans la société israélienne. En 1996, ils remportent sept sièges à la Knesset.

Il est l'un des fondateurs et le président de l'association One Jerusalem, qui promeut la souveraineté israélienne sur Jérusalem unifiée.

De à , il est président international de l'Agence juive[2] et mène une politique de restructuration et de réorientation de cet organisme étatique israélien créé en 1929. Il est remplacé par Isaac Herzog en .

Il fut également :

  • Ministre de l'Industrie et du Commerce de 1996 à 1999 ;
  • Ministre de l'Intérieur de juillet 1999 à sa démission en juillet 2000 ;
  • chef de cabinet du Premier ministre israélien et ministre du Logement et de la Construction ;
  • membre du cabinet du gouvernement israélien de 2003 à 2005.

Il démissionne du gouvernement le , pour protester contre l'expulsion des colons israéliens de Gaza, conformément au plan de désengagement de la bande de Gaza.

En 2005, il est listé par le magazine Time parmi les cent personnes les plus influentes de l'année.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Tu ne craindras point le mal, trad. de l'américain par Jacqueline Lahana et Erwiz Spatz, Grasset, 1988, 408 p. (ISBN 978-2-246-39681-9)
  • Défense de la démocratie : Comment vaincre l'injustice et la terreur par la force de la liberté, Bourin éditeurs, Paris, 2006 (ISBN 2-84941-035-7) ; écrit avec Ron Dermer, traduit de l'américain par Jean-François Chaix (titre original : The case for democracy : the power of freedom to overcome tyranny and terror, Balfour Books, 2006).

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Nathan Sharansky - Défense de la démocratie : Comment vaincre l'injustice et la terreur par la force de la liberté
  2. (en) « Natan Sharansky Elected Chairman of the Executive of the Jewish Agency », sur le site de l'Agence juive

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]