Natacha Atlas — Wikipédia

Natacha Atlas
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Natacha Atlas en 2006.
Informations générales
Naissance (60 ans)
Schaerbeek (Bruxelles)
Nationalité Drapeau de la Belgique Belge
Activité principale Auteure-compositrice-interprète
Genre musical Musiques du monde
Années actives Depuis 1991

Natacha Atlas, née le à Schaerbeek (Bruxelles), est une chanteuse belge d'origine égypto-anglaise[1],[2],[3]. Sa discographie est essentiellement en langue anglaise et arabe. Bien qu'elle parle également couramment le français, elle a chanté seulement trois chansons dans cette langue en trente ans de carrière.

Biographie[modifier | modifier le code]

Natacha Atlas est la fille d'un médecin égyptien et d'une costumière britannique. Elle grandit notamment à Schaerbeek et Molenbeek, des communes bruxelloises imprégnées de cultures maghrebines[4]. Après le divorce de ses parents, jeune enfant âgée de 7 ans, elle suit sa mère en Grande-Bretagne[5].

Natacha Atlas se fixe pour mission de rapprocher l'Orient et l'Occident sur le plan musical, en mêlant les musiques et les chants orientaux, classiques ou de variété, la chanson française, la pop et le rap. Cet éclectisme stylistique lui vaut d'être classée par l'industrie phonographique dans la catégorie des interprètes de « musiques du monde ».

Elle obtient ses premiers succès en tant que chanteuse de Transglobal Underground à partir de 1993 et sur l'album Rising above Bedlam (1991) de Jah Wobble. Dans les pays francophones, elle reçoit un solide soutien de la diaspora maghrébine à la recherche d'une musique à son image et plus largement d'un public occidental amoureux de sa musique métissée.

Forte de ce public, elle reçoit en France une victoire de la musique pour son interprétation novatrice et l'orchestration orientalisée de la chanson Mon amie la rose (1999) de Cécile Caulier interprétée en 1964 par Françoise Hardy. Natacha Atlas interprète à la télévision ce même titre en duo avec Francis Cabrel.

Elle fait partie, avec Patrice, Faudel, Mich Gerber, Sonalp ou encore le Septeto Nacional (en) d'Ignacio Piñeiro, des têtes d'affiche du World Music Festiv'Alpe organisé en 2004 à Château-d'Œx dans le Canton de Vaud[6].

Natacha Atlas en concert à Budapest en 2008.

En 2013, elle participe avec Samy Bishai à la musique du ballet "les Nuits" d'Angelin Preljocaj inspiré des contes des Mille et Une Nuits, dont la première mondiale a lieu le , à Aix-en-Provence, dans le cadre de Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture.

Ibrahim Maalouf compose pour elle un album, Myriad Road, sorti en , aux tonalités jazz principalement et chanté en anglais : « Nous nous étions déjà rencontrés, mais nous nous sommes vraiment parlé pour la première fois il y a trois ans lors d’un concert, à Istanbul, du oudiste Smadj, que l’on retrouve sur l’album. Nous sommes tous les deux le produit d’une dualité, à mi-chemin entre l’Orient et l’Occident, nous avons des goûts communs pour la musique d’Oum Kalsoum, de Fairuz ou des Libanais de Soap Kills[7]. »

Vie privée et engagements[modifier | modifier le code]

En 1999, Natacha Atlas a épousé le joueur de kanoun syrien Abdullah Chhadeh, dont elle a divorcé en 2005.

Depuis 2009, elle est en couple avec le violoniste égypto-britannique Samy Bishai, qui a produit son album Mounqaliba en 2010.

En 2001, Natacha Atlas est nommée ambassadrice de bonne volonté de la Conférence des Nations Unies contre le racisme par Mary Robinson qui l'a choisie car « elle incarne le message qu'il y a une force dans la diversité. Que nos différences - qu'elles soient ethniques, raciales ou religieuses - sont une source de richesse à embrasser plutôt qu'à craindre »[8].

En 2006, elle se convertit à l’islam. En 2015, elle est toujours attirée par l’ésotérisme du soufisme, mais dit préférer la méditation à la prière : « Je regrette la vision du monde très manichéenne portée par une partie des musulmans. Les religions sont responsables de la plupart des grands conflits… Il faut rester ouvert à d’autres formes de spiritualité[7]. »

Citations[modifier | modifier le code]

« C'est difficile de préciser où je veux vivre. Quand je dis Ana Hina, ça veut dire : je suis là avec ma musique pour exprimer mon identité, une dualité - ou plutôt trialité - entre toutes ces cultures. Arabe, et en Angleterre, on est jamais assez british. Lorsque je dis que j'ai des origines orientales et que je chante en arabe, je vois les portes et les visages se fermer aujourd'hui encore. »[9]

Discographie[modifier | modifier le code]

Albums[modifier | modifier le code]

Vidéos[modifier | modifier le code]

Participations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Natacha Atlas adapts 'Egypt : Rise to Freedom' », sur The World from PRX (consulté le ).
  2. https://www.npr.org/templates/story/story.php?storyId=1053748
  3. http://m.sfgate.com/entertainment/article/Natacha-Atlas-music-mixes-Arabic-English-3263056.php
  4. (en) « World Village - [PIAS] », sur [PIAS] (consulté le ).
  5. « Biographie et actualités de Natacha Atlas France Inter », sur France Inter (consulté le ).
  6. Sophie Es-Borrat, « Un nouveau festival se lance, sur les traces d’illustres défunts », Le Régional,‎ 17 au 24 mai 2017 (lire en ligne)
  7. a et b Léo Pajon, « Musique : Natacha Atlas sort du désert avec un album concocté par Ibrahim Maalouf », jeuneafrique.com, (consulté le )
  8. « HIGH COMMISSIONER FOR HUMAN RIGHTS NAMES NATACHA ATLAS GOODWILL AMBASSADOR FOR CONFERENCE AGAINST RACISM | Meetings Coverage and Press Releases », sur www.un.org (consulté le )
  9. Élodie Maillot, « Natacha Atlas », Mondomix, no 29,‎ juillet août 2008, p. 35 (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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