Nadejda (satellite) — Wikipédia

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Maquette exposée au Musée mémorial de l'astronautique à Moscou.

Données générales
Constructeur Drapeau de l'URSSDrapeau de la Russie NPO PM
Domaine Navigation par satellite
Constellation oui
Statut Hors service
Lancement entre 1982 et 1995
Lanceur Cosmos-3M
Durée de vie 1,5 à 2 ans
Caractéristiques techniques
Masse au lancement ~820 kg
Plateforme Kaur-1
Contrôle d'attitude Spinné
Source d'énergie Cellules solaires
Puissance électrique 200 watts
Orbite polaire
Apogée 900 km
Inclinaison ~82,9°

Nadejda (en russe Надежда, « Espérance ») était un système de navigation par satellite soviétique puis russe qui constitue une sous-série des satellites Tsikada se différenciant par l'ajout d'un récepteur Cospas-Sarsat destiné au sauvetage en mer.

Historique[modifier | modifier le code]

Le 6 mai 1977, les États-Unis et l'Union soviétique signent le traité Cospas-Sarsat portant sur l'installation à bord de leurs satellites de récepteurs de messages de détresse permettant de traiter aussi bien les signaux émis par le système SARSAT développé par les pays occidentaux que ceux émis par le système soviétique Cospas. Le 23 novembre 1979, les deux pays ainsi que la France et le Canada signent un accord pour l'implémentation du système. Dans ce but, l'Union soviétique choisit de placer des récepteurs Cospas-Sarsat à bord de ses satellites de navigation Tsikada utilisés par la marine marchande soviétique pour déterminer la position des navires. Par leurs caractéristiques, ceux-ci permettent de localiser avec une plus grande précision la position de la balise à l'origine du message de détresse. Celui-ci peut être émis dans deux longueurs d'onde. La précision de la localisation est de 3 kilomètres à 400 MHz et de 20 km en cas d'utilisation de la fréquence 121,5 MHz. Les satellites Tsikada ainsi équipés sont baptisés Nadejda[1]. Les satellites ont été conçus et fabriqués par NPO PM.

Caractéristiques techniques[modifier | modifier le code]

Chaque satellite, d'une masse d'environ 820 kg, a la forme d'un cylindre de 3 mètres de haut et de 2,04 m de diamètre prolongé par plusieurs antennes. La plateforme cylindrique de type Kaur-1 est spinnée et recouverte de cellules solaires qui produisent en moyenne 200 watts. Le satellite est stabilisé par gradient de gravité. Les équipements sont placés dans un compartiment hermétique. La durée de vie d'un satellite est comprise entre 18 et 24 mois[2].

Historique des lancements[modifier | modifier le code]

Le premier satellite Nadejda est placé en orbite 1982. 10 satellites sont lancés entre 1982 et 2002. Le dernier satellite de la série, rebaptisé Nadejda-M, emporte un nouveau récepteur de messages de détresse RK-SM[3],[4].

À compter des années 2000, il était prévu que la fonction sauvetage soit reprise par les micro-satellites Sterkh beaucoup plus petits (160 kg) car ne reprenant pas la fonction de navigation des Nadejda, désormais assurée par les GLONASS[5]. Cependant, les deux satellites de ce type lancés en 2009 tombent en panne avant même d'entrer en service et le programme Sterkh est annulé[6].

Tous les satellites Nadejda sont placés en orbite par un lanceur Cosmos-3M décollant de Plessetsk[3],[4].

Sources[3],[4]
Date de lancement Désignation Identifiant COSPAR Notes
Cosmos 1383 1982-066A
Cosmos 1447 1983-021A
Cosmos 1574 1984-062A
Nadejda 1 1989-050A
Nadejda 2 1990-017A
Nadejda 3 1991-019A
Nadejda 4 1994-041A
Nadejda 5 1998-072A avec Astrid-2
Nadejda 6 2000-033A avec Tsinghua 1, SNAP 1
Nadejda 7 2002-046A Nadejda-M

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Mark Wade, « Nadezhda », sur Encyclopedia Astronautica (consulté le )
  2. (en) Mark Wade, « Tsikada », sur Encyclopedia Astronautica,
  3. a b et c (en) Gunter Dirk Krebs, « Nadejda (11F643N, 17F118) », Gunter's space page (consulté le )
  4. a b et c (en) Gunter Dirk Krebs, « Nadejda-M », Gunter's space page (consulté le )
  5. Brian Harvey, The Rebirth of the Russian Space Program, Germany, Springer, , 1re éd., 358 p. (ISBN 978-0-387-71354-0, lire en ligne), « Military programs »
  6. (en) Gunter Dirk Krebs, « Sterkh 1, 2 », Gunter's space page (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]