NGC 4388 — Wikipédia

NGC 4388
Image illustrative de l’article NGC 4388
La galaxie spirale NGC 4388.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Vierge
Ascension droite (α) 12h 25m 46,7s[1]
Déclinaison (δ) 12° 39′ 44″ [1]
Magnitude apparente (V) 11,0[2]
11,8 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 13,31 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 5,6 × 1,5[2]
Décalage vers le rouge 0,008419 ± 0,000003[1]
Angle de position 92°[2]

Localisation dans la constellation : Vierge

(Voir situation dans la constellation : Vierge)
Astrométrie
Vitesse radiale 2 524 ± 1 km/s [1]
Distance 18,771 ± 3,369 Mpc (∼61,2 millions d'al)[3],
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale
Type de galaxie SA(s)b?[1] (R)SA(s)b? pec[4] Sb[2] SBb/R[5]
Dimensions environ 33,85 kpc (∼110 000 al)[1],[a]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[4]
Date [4]
Désignation(s) PGC 40581
UGC 7520
MCG 2-32-41
CGCG 70-68
VCC 836
IRAS 122352+1256[2]
Liste des galaxies spirales

NGC 4388 est une galaxie spirale vue par la tranche et située dans la constellation de la Vierge. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 2 855 ± 23 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 42,11 ± 2,97 Mpc (∼137 millions d'al)[1]. Elle a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1784.

NGC 4388 est situé au sud de M84 et de M86, deux galaxies de la chaîne de Markarian.

NGC 4388 a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SA:(r)ab sp dans son atlas des galaxies[6],[7].

La classe de luminosité de NGC 4388 est II et elle présente une large raie HI et elle présente un jet d'ondes radio. C'est aussi une galaxie active de type Seyfert 1.9/2[1].

La région HII découverte par le télescope Subaru.

On a récemment découvert une région HII compacte grâce aux observations réalisées avec le télescope Subaru de l'Observatoire astronomique national du Japon[8],[9].

NGC 4388 faisait partie des galaxies étudiées lors du relevé de l'hydrogène neutre de l'amas de la Vierge par le Very Large Array. Les résultats de cette étude sont sur cette page du site du VLA[10].

Distance de NGC 4388[modifier | modifier le code]

À ce jour, 28 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 18,771 ± 3,369 Mpc (∼61,2 millions d'al)[3], ce qui nettement est à l'extérieur des valeurs de la distance de Hubble.

Cette galaxie, comme plusieurs de l'amas de la Vierge, est relativement rapprochée du Groupe local et on obtient souvent une distance de Hubble très différente en raison de leur mouvement propre dans le groupe où l'amas où elles sont situées. La distance de 18,771 Mpc est peut-être plus près de la réalité. Selon ces deux mesures, NGC 4388 se dirige vers le centre de l'amas en direction opposée à la Voie lactée. Notons que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie.

NGC 4388, une galaxie sous influence gravitationnelle[modifier | modifier le code]

NGC 4388, une galaxie en transformation. (télescope spatial Hubble)

L'amas de la Vierge particulièrement riche en galaxies massives est composé de plus de 1300 galaxies[11]. L'une des galaxies de cet amas, NGC 4388, subit les effets gravitationnels de l'ensemble. Elle se transforme lentement et elle a déjà acquis une identité un peu confuse. Alors que sa périphérie semble lisse et sans relief, une caractéristique commune aux galaxies elliptiques, son centre contient des lignes sombres de poussière remarquables et deux bras spiraux émergent de son noyau lumineux, des caractéristiques d'une galaxie spirale. Ses bras sont également parsemés de taches bleues, des endroits peuplés de jeunes étoiles massives. Cette galaxie a donc été l'hôte récemment de sursaut de formation d'étoiles. On pense que cette inhabituelle combinaison de caractéristiques provient de l'interaction gravitationnelle entre NGC 4388 et l'amas de la Vierge[11].

Trou noir supermassif[modifier | modifier le code]

Une étude réalisée en auprès de 90 galaxies de type Seyfert 2 utilisant la dispersion des vitesses a permis d'estimer la masse des trous noirs supermassifs centraux de celles-ci. Pour NGC 4388, la masse du trou noir est égale à 17 × 106  (107,22)[12].

Selon une autre étude publiée en et basée sur la dispersion des vitesses de la région centrale de NGC 4388, la masse du trou noir serait de 16,6 millions de (107,22)[13].

Selon les auteurs d'un article publié en , la connaissance de la masse d'un trou noir central et du taux d'accrétion par celui-ci permet d'estimer le taux de formation d'étoiles dans la région centrale des galaxies de type Seyfert. Ce taux pour NGC 4388 serait à l'intérieur et à l'extérieur d'un rayon de 1 kpc respectivement de 0,21 /an et de 0,24 /an [14].

Groupe de M88, de M60 et l'amas de la Vierge[modifier | modifier le code]

Selon A.M. Garcia, NGC 4388 est membre du groupe de M88 (NGC 4501). Ce groupe de galaxies comprend au moins 44 membres, dont 17 apparaissent au New General Catalogue et 18 à l'Index Catalogue[15].

D'autre part, la plupart des galaxies du New General Catalogue, dont NGC 4388, et seulement trois de l'Index Catalogue du groupe de M88 apparaissent dans une liste de 227 galaxies d'un article publié par Abraham Mahtessian en 1998[16]. Cette liste comporte plus de 200 galaxies du New General Catalogue et une quinzaine de galaxies de l'Index Catalogue. On retrouve dans cette liste 11 galaxies du Catalogue de Messier, soit M49, M58, M60, M61, M84, M85, M87, M88, M91, M99 et M100.

Toutes les galaxies de la liste de Mahtessian ne constituent pas réellement un groupe de galaxies. Ce sont plutôt plusieurs groupes de galaxies qui font tous partie d'un amas galactique, l'amas de la Vierge. Pour éviter la confusion avec l'amas de la Vierge, on peut donner le nom de groupe de M60 à cet ensemble de galaxies, car c'est l'une des plus brillantes de la liste. L'amas de la Vierge est en effet beaucoup plus vaste et compterait environ 1300 galaxies, et possiblement plus de 2000[17], situées au cœur du superamas de la Vierge, dont fait partie le Groupe local[18],[19].

De nombreuses galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent dans onze groupes décrits dans l'article d'A.M. Garcia[15], soit le groupe de NGC 4123 (7 galaxies), le groupe de NGC 4261 (13 galaxies), le groupe de NGC 4235 (29 galaxies), le groupe de M88 (13 galaxies, M88 = NGC 4501), le groupe de NGC 4461 (9 galaxies), le groupe de M61 (32 galaxies, M61 = NGC 4303), le groupe de NGC 4442 (13 galaxies), le groupe de M87 (96 galaxies, M87 = NGC 4486), le groupe de M49 (127 galaxies, M49 = NGC 4472), le groupe de NGC 4535 (14 galaxies) et le groupe de NGC 4753 (15 galaxies). Ces onze groupes font partie de l'amas de la Vierge et ils renferment 396 galaxies. Certaines galaxies de la liste de Mahtessian ne figurent cependant dans aucun des groupes de Garcia et vice versa.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Diamètre dans la bande POSS1 103a-O.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (en) « Results for object NGC 4388 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 4400 à 4499 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a et b « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  4. a b et c (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 4388 » (consulté le ).
  5. (en) « NGC 4388 sur HyperLeda » (consulté le )
  6. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 4388
  7. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 4388 » (consulté le )
  8. (en) « The Subaru observations » (consulté le )
  9. (en) « The Clouds which Form the Extended Emission Line Region of NGC 4388 » (consulté le )
  10. (en) « VLA Imaging of Virgo in Atomic Gas, NGC 4388 » (consulté le )
  11. a et b (en) « Hubble Catches a Transformation in the Virgo Constellation » (consulté le )
  12. W. Bian et Q. Gu, « The Eddington Ratios in Seyfert 2 Galaxies with and without Hidden Broad-Line Regions », The Astrophysical Journal, vol. 657, no 1,‎ , p. 159-166 (DOI 10.1086/510708, Bibcode 2007ApJ...657..159B, lire en ligne [PDF])
  13. Andrea Marinucci, Stefano Bianchi, Fabrizio Nicastro, Giorgio Matt et Andy D. Goulding, « The Link between the Hidden Broad Line Region and the Accretion Rate in Seyfert 2 Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 748, no 2,‎ , p. 10 pages (DOI 10.1088/0004-637X/748/2/130, Bibcode 2012ApJ...748..130M, lire en ligne [PDF])
  14. Aleksandar M. Diamond-Stanic et Rieke, « The Relationship between Black Hole Growth and Star Formation in Seyfert Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 746, no 2,‎ , p. 14 pages (DOI 10.1088/0004-637X/746/2/168, Bibcode 2012ApJ...746..168D, lire en ligne [PDF])
  15. a et b A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  16. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3,‎ , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
  17. (en) « Cosmos, Virgo Cluster » (consulté le )
  18. (en) P. Fouque, E. Gourgoulhon, P. Chamaraux, G. Paturel, « Groups of galaxies within 80 Mpc. II - The catalogue of groups and group members », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 93,‎ , p. 211-233 (Bibcode 1992A&AS...93..211F, lire en ligne)
  19. (en) Tully, R.B., « The Local Supercluster », Astrophysical Journal, vol. 257,‎ , p. 389-422 (DOI 10.1086/159999, Bibcode 1982ApJ...257..389T, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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