NGC 1566 — Wikipédia

NGC 1566
Image illustrative de l’article NGC 1566
La galaxie spirale intermédiaire NGC 1566
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Dorade
Ascension droite (α) 04h 20m 00,4s[1]
Déclinaison (δ) −54° 56′ 16″ [1]
Magnitude apparente (V) 9,7[2]
10,3 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 14,02 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 8,2 × 6,5[2]
Décalage vers le rouge 0,005017 ± 0,000007[1]
Angle de position 60°[2]

Localisation dans la constellation : Dorade

(Voir situation dans la constellation : Dorade)
Astrométrie
Vitesse radiale 1 504 ± 2 km/s [1]
Distance 9,587 ± 4,741 Mpc (∼31,3 millions d'al)[3]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale intermédiaire
Type de galaxie (R'_1)SAB(rs)bc[1] SBbc[2] (R)SAB(s)bc?[4]
Dimensions environ 36,25 kpc (∼118 000 al)[1],[a]
Découverte
Découvreur(s) James Dunlop[4]
Date [4]
Désignation(s) PGC 14897
ESO 157-20
IRAS 04189-5503[2]
Liste des galaxies spirales intermédiaires

NGC 1566 est une galaxie spirale intermédiaire de grand style[5] située dans la constellation de la Dorade. Certains la surnomment la galaxie de la Danseuse espagnole[6]. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 493 ± 2 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 22,0 ± 1,5 Mpc (∼71,8 millions d'al)[1]. Elle a été découverte par l'astronome écossais James Dunlop en 1885.

NGC 1566 a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique (R1')SAB(s)bc dans son atlas des galaxies[7],[8]. Dans la bande K infrarouge, NGC 1566 présente une barre centrale de 44 secondes d'arc dont l'ellipticité maximale est de 0,40. L'angle de position de celle-ci est de 0°[9].

La classe de luminosité de NGC 1566 est II-III et elle présente une large raie HI. NGC 1566 est une galaxie active de type Seyfert 1[1]. C'est la galaxie de Seyfert la plus brillante de l'hémisphère sud[10]. La luminosité de NGC 1566 dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 2,57 × 1010  (1010,41) et sa luminosité totale dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 3,24 × 1010  (1010,51)[11].

Avec une brillance de surface égale à 14,02 mag/am2, on peut qualifier NGC 1566 de galaxie à faible brillance de surface (LSB en anglais pour low surface brightness). Les galaxies LSB sont des galaxies diffuses (D) avec une brillance de surface inférieure de moins d'une magnitude à celle du ciel nocturne ambiant.

À ce jour, 18 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 9,587 ± 4,741 Mpc (∼31,3 millions d'al)[3], ce qui est à l'extérieur des valeurs de la distance de Hubble. Puisque cette galaxie est relativement rapprochée du Groupe local, il est probable que cette valeur soit plus près de la distance réelle de NGC 1566. Notons cependant que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie.

Supernova[modifier | modifier le code]

La supernova SN 2010el a été découverte dans NGC 1566 le par l'astronome amateur sud africain Berto Monard[12]. Cette supernova était de type Ia[13].

Un disque entourant le noyau[modifier | modifier le code]

Grâce aux observations du télescope spatial Hubble, on a détecté un disque de formation d'étoiles autour du noyau de NGC 1566. La taille de son demi-grand axe est estimée à 820 pc (~2675 années-lumière)[14].

Trou noir supermassif[modifier | modifier le code]

Dans un article publié en , les auteurs ont passé en revue les divers articles déjà publiés et ils ont utilisé plusieurs méthodes pour estimer la masse du trou noir central. La valeur moyenne obtenue est de (5,3 ± 2,9) × 106 [15].

Selon les auteurs d'un article publié en , la connaissance de la masse d'un trou noir central et du taux d'accrétion par celui-ci permet d'estimer le taux de formation d'étoiles dans la région centrale des galaxies de type Seyfert. Ce taux pour NGC 1566 serait à l'intérieur et à l'extérieur d'un rayon de 1 kpc respectivement de 0,18 /an et de 2,5 /an [16].

Groupe de NGC 1566 de la Dorade[modifier | modifier le code]

Selon une étude publiée en 2005 par Kilborn et al.[17], NGC 1566 est la galaxie la plus brillante d'un groupe de galaxies qui porte son nom. Le groupe de NGC 1566 comprend au moins 23 autres galaxies dont IC 2049, NGC 1536, NGC 1543, NGC 1533, IC 2038, NGC 1546, IC 2058, IC 2032, NGC 1596, NGC 1602, NGC 1515, NGC 1522, IC 2085, NGC 1549, NGC 1553, NGC 1574, NGC 1581, NGC 1617. Le groupe de NGC 1566 fait partie d'un groupe plus vaste, le groupe de la Dorade. Certains donne le nom de groupe de NGC 1566 au groupe de la Dorade parce que c'est le groupe dominant de cet ensemble.

A.M Garcia place aussi cette galaxie dans un groupe plus restreint de 7 galaxies auquel il donne aussi le nom de groupe de NGC 1566[18]. Toutes les galaxies du groupe de NGC 1566 de Garcia font aussi partie du groupe plus vaste de Kilborn et al. Voir l'article détaillé du groupe de la Dorade pour plus de détails.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Diamètre isophote du relevé ESO-Uppsala Quick Blue"" IIa-O.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (en) « Results for object NGC 1566 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 1500 à 1599 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a et b « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 1566 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  4. a b et c (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 1566 » (consulté le ).
  5. P. Grosbø et H. Dottori, « Star formation in grand-design, spiral galaxies », Astronomy & Astrophysics, vol. 542,‎ , p. 22 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201118099, lire en ligne)
  6. (en) « NGC 1566: A Spiral Galaxy from Webb and Hubble », sur Astronomy Picture of the Day, NASA, (consulté le )
  7. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 1566
  8. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 1566 » (consulté le )
  9. John S. Mulchaey, Michael W. Regan et Arunav Kundu, « The Fueling of Nuclear Activity. I. A Near-Infrared Imaging Survey of Seyfert and Normal Galaxies », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 110, no 2,‎ , p. 299-319 (DOI 10.1086/313005, Bibcode 1997ApJS..110..299M, lire en ligne [PDF])
  10. G. de Vaucouleurs, « Southern Galaxies.VI. Luminosity Distribution in the Seyfert Galaxy NGC 1566 », Astrophysical Journal, vol. 181,‎ , p. 31-50 (DOI 10.1086/152028, Bibcode 1973ApJ...181...31D)
  11. D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 1607-1664 (DOI 10.1086/376841, Bibcode 2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF])
  12. (en) « Berto Monard awarded 2004 Gill Medal » (consulté le )
  13. (en) « Bright Supernovae - 2010 » (consulté le )
  14. S. Comerón, J. H. Knapen, J. E. Beckman, E. Laurikainen, H. Salo, I. Martínez-Valpuesta et R. J. Buta, « AINUR: Atlas of Images of NUclear Rings », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 402#4,‎ , p. 2462-2490 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.16057.x, Bibcode 2010MNRAS.402.2462C, lire en ligne [PDF])
  15. S. Smajic, L. Moser, A. Eckart, G. Busch, F. Combes, S. García-Burillo, M. Valencia-S. et M. Horrobin, « The nuclear gas disk of NGC 1566 dissected by SINFONI and ALMA », Astronomy & Astrophysics, vol. 583, no A104,‎ , p. 19 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201424850, lire en ligne [PDF])
  16. Aleksandar M. Diamond-Stanic et Rieke, « The Relationship between Black Hole Growth and Star Formation in Seyfert Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 746, no 2,‎ , p. 14 pages (DOI 10.1088/0004-637X/746/2/168, Bibcode 2012ApJ...746..168D, lire en ligne [PDF])
  17. Virginia A. Kilborn, Bärbel S. Koribalski, Duncan A. Forbes et David G. Barnes, « A Wide-Field Hi Study of the NGC 1566 Group », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 356 #1,‎ , p. 77-88 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2004.08450.x, lire en ligne)
  18. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

    •  NGC 1558  •  NGC 1559  •  NGC 1560  •  NGC 1561  •  NGC 1562  •  NGC 1563  •  NGC 1564  •  NGC 1565  •  NGC 1566  •  NGC 1567  •  NGC 1568  •  NGC 1569  •  NGC 1570  •  NGC 1571  •  NGC 1572  •  NGC 1573  •  NGC 1574