N'Gokro — Wikipédia

N'Gokro est l'ancien nom de la ville de Yamoussoukro en Côte d'Ivoire, actuellement capitale administrative et politique du pays.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1901, la reine Yamousso, tante de Kouassi N'Go, à la tête de la chefferie des Akoués, dirigeait le village de N'Gokro. Le village comptait alors 475 habitants et on dénombrait dans ses alentours 129 villages akouès.

Des relations diplomatiques et commerciales s'établissent avec le colonisateur français mais, en 1909, à l'appel du chef du village de Djamlabo, les Akouès se révoltent contre l'administration coloniale. Le poste de Bonzi, à sept kilomètres de Yamoussoukro sur la route de Bouaflé, est incendié et l'administrateur, Simon Maurice, ne doit la vie sauve qu'à l'intervention de Kouassi N'Go. Celui-ci reçoit l'administrateur chez sa tante Yamousso (grand-tante de Félix Houphouët-Boigny) et parvient par la suite à persuader les Akouès de ne pas rentrer en conflit avec les Français.

Le calme revenu, l'administrateur Simon Maurice, jugeant que Bonzi était devenu peu sûr, décide de transférer le poste militaire français à N'Gokro, rebaptisé Yamoussoukro en hommage à Yamousso. L'administration française y construisit par la suite une pyramide à la mémoire de Kouassi N'Go, chef des Akoué.

En 1919, le poste civil de Yamoussoukro fut supprimé.

Félix Houphouët-Boigny devint chef de village en 1939. Une longue période s'écoula où Yamoussoukro, petite ville tournée vers l'agriculture, resta dans l'ombre, jusqu'après guerre où elle vit la création du Syndicat agricole africain, et les premières conférences de son chef.

C'est seulement à partir de l'Indépendance, en 1960, que Yamoussoukro prit son véritable essor jusqu'à devenir la capitale politique et administrative du pays en 1984.