Mykhaïlo Podoliak — Wikipédia

Mykhaïlo Podoliak
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (52 ans)
LvivVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Михайло Михайлович ПодолякVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université médicale d'état de Biélorussie (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Narodnaïa Volia (en)
Obozrevatel
Nacha Svoboda (d)
Bielorusskaïa Delovaïa Gazeta (en)
Cabinet du président d'Ukraine (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Mykhaïlo Mykhaïlovytch Podoliak[1] (en ukrainien : Михайло Михайлович Подоляк), né le à Lviv (Ukraine), est un journaliste et homme politique ukrainien. Depuis 2019, il est conseiller du président Volodymyr Zelensky[2],[3].

En 2022, il devient l'un des représentants de l'Ukraine aux négociations de paix russo-ukrainiennes lors de l'invasion russe de l'Ukraine.

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Podoliak passe son enfance à Lviv et Novovolynsk. À partir de 1989, il vit en Biélorussie et est diplômé de l'Institut médical de Minsk[4].

Dans les années 1990, Podoliak travaille comme journaliste pour FM-Boulevard, Vremia, Narodnaïa Volia et Belorousskaïa Delovaïa Gazeta.

En 2004, il travaille comme rédacteur en chef adjoint du journal biélorusse d'opposition Vremia. En juin 2004, des agents du KGB de Biélorussie viennent chez lui et lui donnent une demi-heure pour faire ses valises. Les autorités biélorusses accusent Podoliak de « contrevenir aux intérêts de la sécurité de l'État » avec des publications contenant « des fabrications diffamatoires sur la situation réelle dans le pays, des appels à déstabiliser la situation politique en Biélorussie »[5]. Il est expulsé en Ukraine avec interdiction de se rendre en Biélorussie pendant cinq ans.

Carrière de journaliste[modifier | modifier le code]

En 2005, Podoliak est rédacteur en chef d'Ukrainska Hazeta. En juin, la publication publie son article « La Cène » : il traite de l'empoisonnement en 2004 du candidat à la présidentielle de l'époque, Viktor Iouchtchenko. Le matériel était une enquête journalistique présentée sous une forme artistique[6]. Dans ce document, l'auteur, s'appuyant sur ses propres sources, suggérait que des personnes proches de Iouchtchenko étaient à l'origine de l'empoisonnement : Davyd Jvania, chef adjoint du siège du Bloc Notre Ukraine, et Ievhen Tchervonenko, ministre des Transports et des Communications, membre du Parti de Iouchtchenko.

En 2006, Podoliak commence à collaborer avec la publication Internet ukrainienne Obozrevatel. Parallèlement, il devient conseiller du propriétaire de la publication, le président du Comité d'État pour la politique de réglementation et l'entrepreneuriat, Mykhaïlo Brodsky. En décembre 2011, Podoliak devient le rédacteur en chef d' Obozrevatel[7].

En juin 2011, Podoliak faisait partie des six journalistes qui ont été invités pour la première fois à la résidence Mejyhiria, la résidence du président ukrainien de l'époque Viktor Ianoukovytch.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

En avril 2020, Podoliak devient conseiller du chef du bureau du président ukrainien Andriy Iermak et "responsable anti-crise" du bureau[8]. Il contrôle l'ensemble de la politique d'information du Bureau du Président et conseille directement Volodymyr Zelensky. De plus, il prépare les ministres du gouvernement ukrainien aux interventions dans les médias afin que leurs prestations soient en ligne avec le contenu promu par le président[9].

Le , durant l'invasion de l'Ukraine par la Russie, il menace d'attaquer le pont de Kertch, reliant la péninsule occupée à la Russie continentale et construit par la Russie en 2018, considérant le pont comme étant une cible militaire légitime et que « ce pont est une structure illégale et l'Ukraine n'a pas donné sa permission pour sa construction. Il porte préjudice à l'écologie de la péninsule et doit donc être démantelé. Peu importe comment : volontairement ou non »[10].

Le 8 octobre, le lendemain de l'anniversaire de Vladimir Poutine, après avoir évoqué qu'« une citerne de carburant » aurait pris feu sur le pont de Kertch, les agences de presse russes indiquent, par l'intermédiaire du Comité national antiterroriste russe[11],[12] :

« Aujourd'hui à h 7 (h 7 GMT) sur la partie routière du pont de Crimée.... a eu lieu l'explosion d'un camion piégé[12], qui a entraîné l'incendie de sept citernes ferroviaires qui allaient vers la Crimée »[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Mykhailo Podolyak on the Russian invasion: Russian troops have not gained any operational and tactical advantage in Ukraine », president.gov.ua, Office of the President of Ukraine,
  2. (en-US) Starr, « Ukrainian president clarifies ironic claim that Russian attack Wednesday », The Jerusalem Post (consulté le )
  3. (en-US) Moore, « US shifts Ukraine embassy out of Kiev as Zelensky confirms invasion warning », New York Post, (consulté le )
  4. (ru) Maria Zhartovska, Oksana Kovalenko, « У главы Офиса президента — новый консультант. Он был оппозиционером в Беларуси, провластным журналистом при Януковиче, а теперь решает кризисы во власти. Большой профайл Михаила Подоляка », babel.ua, Babel,‎
  5. (uk) Yury Svyrko, « Із Білорусі депортували журналіста-українця », radiosvoboda.org, Radio Free Europe/Radio Liberty,‎
  6. (uk) Maryana Mygal, « Редактор «Української газети» Михайло Подоляк: «Свої джерела інформації я ніколи не розкриваю» », khpg.org, Kharkiv Human Rights Protection Group,‎ .
  7. Svitlana Ostapa, « Михаил Подоляк: СМИ в президентских пулах должны быть лояльны к главе государства », detector.media, Detector media,‎ .
  8. Kristina Berdynskykh, « У главы ОП Андрея Ермака появился антикризисный советник. НВ узнал, о ком идёт речь », nv.ua, NV,‎
  9. Соня Лукашова, Роман Кравец, « Политтехнолог Банковой: Зеленский больше, чем видосики. Он – президент страны », pravda.com.ua, Ukrayinska Pravda,‎
  10. Guerre en Ukraine : Kiev menace de s'attaquer à un pont reliant la Russie continentale à la Crimée
  11. Le pont de Kertch reliant la Crimée à la Russie en proie aux flammes et partiellement effondré sur Le Figaro
  12. a et b Crimea Bridge - Moment of Explosion - Security Cam (Pont de Crimée - Moment d'explosion - Caméra de sécurité)
  13. Le pont de Kertch, reliant la Crimée à la Russie, touché par un incendie

Liens externes[modifier | modifier le code]