Mycothérapie — Wikipédia

Différentes espèces de champignons utilisées en mycothérapie.

La mycothérapie est une médecine non conventionnelle utilisant des champignons médicinaux ou des extraits de ces champignons à des fins médicales.

Aspects historiques[modifier | modifier le code]

L'usage des champignons médicinaux est probablement très ancien. La découverte en 1991 d'Ötzi révèle que cet homme préhistorique transportait dans son sac des polypores du bouleau, probablement à usage médicinal (consommés pour ses propriétés antibiotiques, vermifuges et vulnéraires)[1].

Le soin par les champignons est une des branches essentielles de la phytothérapie extrême-orientale. Ainsi, le Reishi est utilisé dans la médecine traditionnelle chinoise et japonaise il y a plus de 2000 ans avant J.-C[2].

L'emploi de champignons médicinaux est attesté dans la civilisation gréco-romaine et égyptienne. Ils sont également employés en médecine populaire dans l'Occident médiéval[3]. Cette médecine se développe particulièrement en Europe de l'Est. Ainsi, le chaga utilisé depuis le XVIe siècle fait l'objet d'importantes recherches au XXe siècle afin d'identifier ses composés bioactifs[4].

La légitimité acquise par la médecine fondée sur les faits au XXe siècle a rangé aux oubliettes la mycothérapie, même si certains champignons ont fourni d'importants moyens de traitement médical (levure Saccharomyces boulardii découverte en 1920, pénicilline découverte en 1928 par Alexander Fleming à partir de Penicillium notatum)[5]. Des recherches actuelles lui redonnent une certaine impulsion.[réf. nécessaire]

Domaine médical[modifier | modifier le code]

Les champignons sont largement utilisés dans le domaine médical[6] : antibiothérapie, cancérologie, parasitologie, cardiologie, dermatologie, endocrinologie, diabétologie, gastro-entérologie, gynécologie, hématologie, neuropsychiatrie, pneumologie, oto-rhino-laryngologie, traumatologie, urologie, vénérologie, etc.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Philip G. Miles, Shu-Ting Chang, Mushrooms. Cultivation, Nutritional Value, Medicinal Effect, and Environmental Impact, CRC Press, , p. 1
  2. (en) Zhao J. D, Zhang X. Q., « Importance, distribution and taxonomy of Ganodermataceae in China », Proceedings of Contributed Symposium, B 5th International Mycological Congress, Vancouver, 1994, 14-21
  3. (en) Georges M. Halpern, Andrew P. Miller, Medicinal Mushrooms: Ancient Remedies for Modern Ailments, Rowman & Littlefield, , p. 10-13
  4. Weifa Zheng, Kangjie Miao, Yubing Liu, Yubing Zhao, Meimei Zhang, Shenyuan Pan, Yucheng Dai, « Chemical diversity of biologically active metabolites in the sclerotia of Inonotus obliquus and submerged culture strategies for up-regulating their production », Applied Microbiology and Biotechnology, vol. 87, no 4,‎ , p. 1237–12354 (DOI 10.1007/s00253-010-2682-4).
  5. Bernard Boufflers, Soins naturels des dents, Equilibre, , p. 180
  6. (en) S.P. Wasser, « Medicinal mushrooms as a source of antitumor and immunomodulating polysaccharides. », Appl Microbiol Biotechnol, vol. 60, no 3,‎ , p. 258-74.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliothérapie[modifier | modifier le code]

  • Bruno Donatini, Les vertus médicinales des champignons, MIF, 1999, 120 p.
  • Alain Tardif, La Mycothérapie. Propriétés médicinales des champignons Broché, Amyris, 2007, 190 p.
  • (en) Christopher Hobbs, Medicinal Mushrooms: An Exploration of Tradition, Healing, and Culture, Book Publishing Company, , 402 p. (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]