Mycobactéries atypiques — Wikipédia

Les mycobactéries atypiques sont des mycobactéries qui ne causent ni tuberculose ni lèpre. Ces mycobactéries provoquent des maladies pulmonaires qui ressemblent à la tuberculose. Ces maladies sont appelés mycobactérioses terme généralement destiné à exclure la tuberculose. Ils se produisent chez de nombreux animaux, y compris les humains.

Elles sont souvent présentes dans le sol et l'eau et sont moins virulentes chez l'homme que Mycobacterium tuberculosis se comportant comme des pathogènes opportunistes.

La plupart des expositions et des infections par ces micro-organismes n'entraînent pas de maladie, dont l'apparition nécessite habituellement une déficience immunitaire locale ou systémique, les personnes âgées fragiles et les sujets immunodéprimés sont les sujets pour lesquels le risque est le plus élevé. Mycobacterium avium complex (MAC) (qui regroupe Mycobacterium avium et Mycobacterium intracellulaire), et les espèces apparentées à M. avium et à M. intracellulare sont responsables de la plupart des maladies. La transmission interhumaine n'a pas été rapportée.

C'est généralement la classification de Runyon (en) qui permet de présenter les mycobactéries atypiques.

Seules les espèces les plus fréquentes sont citées.

Groupe 1. Photochromogènes[modifier | modifier le code]

c-à-d colonies blanchâtres dans les cultures faites dans l'obscurité mais devenant pigmentées (jaunes ou rouges) lorsqu'on les expose quelques heures à la lumière.

  • Mycobacterium kansasii trouvé surtout dans le pus de lymphadénites, assez rarement dans des syndromes pulmonaires pseudotuberculeux.
  • Mycobacterium marinum responsable de granulomes cutanés chroniques mais bénins. L'homme se contamine par de petites plaies en nettoyant des aquariums. La culture de cette mycobactérie doit se faire entre 25 et 33 °C.

Groupe 2. Scotochromogènes[modifier | modifier le code]

dont les colonies sont pigmentées d'office, sans influence de la lumière.

Groupe 3. Non chromogènes[modifier | modifier le code]

Ce sont celles qui ressemblent le plus au Mycobacterium tuberculosis.

Ces deux espèces peuvent assez rarement causer des tuberculoses pulmonaires graves. Leur fréquence serait en augmentation du fait de la récession de la tuberculose, d'où augmentation des personnes très sensibles et pouvant être contaminées par ces germes peu virulents. L'augmentation des fumées et poussières peut contribuer (fréquence plus grande des mycobactéries atypiques chez les mineurs).

Groupe 4. Mycobactéries à croissance rapide[modifier | modifier le code]

c-à-d moins d'une semaine tout au moins lors des repiquages ; la première culture pouvant prendre 2 à 3 semaines.

En général, les mycobactéries atypiques sont beaucoup moins sensibles aux antibiotiques que Mycobacterium tuberculosis. Un antibiogramme est toujours nécessaire ; il doit comprendre, outre les tuberculostatiques habituels (surtout la rifampicine), les macrolides qui sont actifs sur certaines souches.

Notes et références[modifier | modifier le code]