Mwai Kibaki — Wikipédia

Mwai Kibaki
Illustration.
Mwai Kibaki en 2012.
Fonctions
Président de la République du Kenya

(10 ans, 3 mois et 10 jours)
Élection 27 décembre 2002
Réélection 27 décembre 2007
Vice-président Michael Wamalwa Kijana
Moody Awori
Kalonzo Musyoka
Premier ministre Raila Odinga
Prédécesseur Daniel arap Moi
Successeur Uhuru Kenyatta
Vice-président de la République du Kenya

(9 ans, 7 mois et 2 jours)
Président Daniel arap Moi
Prédécesseur Daniel arap Moi
Successeur Josephat Njuguna Karanja
Biographie
Nom de naissance Emilio Stanley
Date de naissance
Lieu de naissance Gatuyaini, Othaya, (Comté de Nyeri) (Colonie et protectorat du Kenya)
Date de décès (à 90 ans)
Lieu de décès Nairobi (Kenya)
Nationalité kényane
Parti politique Parti de l'unité nationale (PNU)
Alliance nationale arc-en-ciel (NRA))
Union nationale africaine du Kenya (KANU)
Conjoint Lucy Muthoni
Enfants Jimmy
David Kagai
Tony Githinji
Judy Wanjiku
Diplômé de Université Makerere, Kampala
Profession Économiste

Mwai Kibaki
Vice-présidents de la République du Kenya
Présidents de la République du Kenya

Emilio Mwai Kibaki, né le à Gatuyaini et mort le [1],[2], était un homme d'État kenyan. Il fut président de la République entre le et le , succédant à Daniel arap Moi.

Biographie[modifier | modifier le code]

Mwai Kibaki est né dans le village de Gatuyaini près de la ville d'Othaya, au Kenya. Kibaki est issu de l'ethnie Kikuyu, ses parents étaient Kibaki Githinji et Teresia Wanjiku aujourd'hui[Quand ?] décédés. Il fut baptisé par les missionnaires italiens du nom d'Emilio Stanley mais il ne l'utilise jamais. Il étudie à l'école de Gatuyaini (2 ans), à la Karima Mission School, l'école missionnaire de Karima (3 ans), et à la Mathari Boarding Primary School (entre 1944 et 1946). La transmission orale de son histoire familiale raconte que son éducation a été possible grâce à son beau-frère, Paul Muruthi, qui pensait que Kibaki devait étudier au lieu faire du baby-sitting pour ses grandes sœurs.

Alors il intègre la prestigieuse école de Mang'u High School (en) à Thika entre 1947 à 1950 et obtient les meilleurs notes à ses examens. On l'encourage à rejoindre l'armée mais il ne le fait pas en raison d'une décision du gouverneur colonial Walter Coutts, qui préfère que seules les personnes de la communauté G.E.M.A. (Gikuyu, Embu, and Meru Association (en)) puissent s'engager dans l'armée britannique.

Il étudie alors l'économie, l'histoire et la politique à l'université Makerere, à Kampala en Ouganda. Durant ses études il est président de l'Association des étudiants kényans. En 1955 il arrive premier de sa classe et décroche une bourse pour étudier au Royaume-Uni. Il est diplômé d'une maîtrise B.Sc de la London School of Economics avec option finance publique[3].

Mandats et postes politiques[modifier | modifier le code]

  • Député (1963-1965, 1969-1970, 1979-2002), membre du KANU (Union nationale africaine du Kenya)
  • Ministre du Commerce et de l'Industrie (1965-1969)
  • Ministre des Finances (1970-1983)
  • Vice-président de la République (1978-1988)
  • Ministre de l'Intérieur (1983-1988)
  • Président de la République (2002-2013)

Élection présidentielle de 2007[modifier | modifier le code]

Le , Mwai Kibaki annonce qu'il va se représenter aux élections pour un second mandat. Les quatre principaux partis politiques du pays annoncent qu'ils vont présenter un candidat.

Les partis politiques sont :

Mais le , le président Kibaki propose une fusion de plusieurs partis (KANU, Narc-Kenya, Ford-Kenya, Ford-People, Democratic Party, Shirikisho…) en un seul : le PNU (Party of National Unity (en) (Kenya))[4]. Le , au stade de Nyayo, à Nairobi, Mwai Kibaki devient le candidat officiel du PNU à la présidentielle.

Mwai Kibaki est réélu le avec 4 584 721 voix contre 4 352 993 voix à Raila Odinga[5] mais le décompte des votes est contesté par l'opposition, ce qui donne lieu à de violents affrontements.

Une heure seulement après la proclamation de sa victoire, Mwai Kibaki fait venir le juge de la Cour suprême pour prêter serment.

L'Union européenne et le Royaume-Uni ont émis de sérieux doutes sur la régularité de ces élections, mais les États-Unis ont « félicité » Mwai Kibaki[5].

Les violences post-électorales qui éclatent à dans le pays font entre décembre et la fin du mois de février 2008 près de 1 500 morts et plus de 300 000 personnes déplacées.

Le 24 janvier, Kofi Annan est proposé comme médiateur avec l'Union africaine.

En février, la secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice prône un partage du pouvoir entre Raila Odinga et Mwai Kibaki[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Glowing tribute as ministry of health staff sign condoleance book for the late President Mwai Kibaki », sur Ministry of Health - Republic of Kenya, (consulté le )
  2. (en) Washington Mito, « Mwai Kibaki is Dead », sur kenyans.co.ke, (consulté le )
  3. (en) Fiche sur www.statehousekenya.go.ke.
  4. BBC News, 16 septembre 2007.
  5. a et b AFP, décembre 2007.
  6. « Kenya : pour Condoleezza Rice, la sortie de crise passera par "un partage du pouvoir" », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :