Musée de l'Annonciade — Wikipédia

Musée de l'Annonciade
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Le musée de l'Annonciade est un musée d'art situé à Saint-Tropez et abritant une collection de peintures du XIXe et du XXe siècle (période 1890-1950), rappelant que Saint-Tropez a été à cette époque l'un des foyers de création picturale où se sont réunis, autour de Paul Signac, certains des plus grands peintres avant-gardistes comme Matisse ou Braque.

Lieu d'installation[modifier | modifier le code]

Le musée est installé dans la chapelle Notre-Dame de l'Annonciade, dont il tire son nom. Elle a été édifiée vers 1510 par la confrérie des Pénitents blancs et fut vendue comme bien national à la Révolution. Son clocher est abattu en 1821 et le toit reçoit sa forme actuelle afin de convertir l'édifice en un atelier de construction marine. En 1937, la partie supérieure de la chapelle fut aménagée pour accueillir le « Museon Tropelen ». C'est en 1950 que le bâtiment, mis à la disposition de l'industriel et collectionneur Georges Grammont (1808-1956)[1], fut modifié à la demande de celui-ci par l'architecte Louis Süe afin d'en faire un musée pour abriter sa collection. Le nouveau musée ouvrit le , présentant cinquante-six œuvres de la collection Grammont[2].

Historique[modifier | modifier le code]

En juillet 1961, cinquante sept toiles de maîtres contemporains sont volées[3]. Elles sont toutes retrouvées en , à la suite de la révélation de leur cache par une lettre anonyme adressée au ministre de la Culture de l'époque, à l’exception d'une aquarelle de Dunoyer de Segonzac, conservateur du musée à cette époque[4].

Collections[modifier | modifier le code]

L'orage, Paul Signac, 1895.
La baie à Cavalière, Henri-Edmond Cross, 1906-1907.

Créé en 1922 dans l'ancienne chapelle Notre-Dame de l’Annonciade, le musée présente des œuvres de peintres ayant travaillé à Saint-Tropez, à la suite de Paul Signac qui, le premier, découvrit ce village provençal de pêcheurs en 1892 et y invita ses amis peintres. Plus généralement, il est consacré aux mouvements Nabis, pointilliste et Fauve. Les collections se composent avant tout de peintures mais elles comptent également des dessins et des sculptures. Au fil des ans et des donations, les collections se sont étoffées et sont aujourd'hui remarquables pour l'ensemble importants d'œuvres des plus grands artistes de la fin du XIXe et de la première moitié XXe siècle.

Ainsi, le musée présente notamment des œuvres des mouvements pointilliste avec Paul Signac (plusieurs toiles), Georges Seurat, Maximilien Luce, Henri-Edmond Cross, Théo van Rysselberghe et Jeanne Selmersheim-Desgrange, nabis et symboliste avec Edouard Vuillard (La soupe d'Annette, 1900), Pierre Bonnard (Nu devant la cheminée, 1919), Maurice Denis et Félix Vallotton (Misia à son bureau, vers 1897), fauve avec Albert Marquet (Le Port de Saint-Tropez et Le Port de Marseille), Raoul Dufy (Jetée de Honfleur, 1930), Jean Puy, Henri Matisse (six œuvres dont La Gitane et Femme à la fenêtre), André Derain (Effets de soleil sur l'eau, Londres, Westminster et Pont sur la Tamise, 1906), Georges Braque (Paysage de l'Estaque, 1906), Kees van Dongen (Gitane et En la plaza, femmes à la balustrade), Maurice de Vlaminck (Pont de Chatou), Henri Manguin (La gitane à l'atelier, 1906), Charles Camoin et Othon Friesz ainsi que des œuvres de Roger de la Fresnaye, Aristide Maillol, Georges Rouault (Paysage Biblique, 1935), Suzanne Valadon, Maurice Utrillo, Francis Picabia, Robert Delaunay (Femme à l'ombrelle, 1913) ou encore André Lhote. Henri Person (1876-1926), ami de Signac de longue date avec qui il avait voyagé à Constantinople dans leur jeunesse, fut nommé conservateur du musée en 1922[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Fils de l'industriel Alexandre Grammont.
  2. « Le musée de l'Annonciade », sur www.saint-tropez.fr (consulté le ).
  3. « Cinquante sept toiles de maîtres contemporains disparaissent du musée de Saint-Tropez », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Cinquante-six toiles volées à Saint-Tropez sont retrouvées dans des conditions aussi mystérieuses que celles de leur disparition », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Person Henri », sur www.universdesarts.com (consulté le ).

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