Mohammed al-Badr — Wikipédia

Muhammad al-Badr
محمد البدر حميد الدين
Illustration.
Le roi Badr du Yémen.
Titre
Prétendant au trône du Yémen

(25 ans, 8 mois et 5 jours)
Prédécesseur Lui-même (roi du Yémen)
Successeur Ajil
Roi du Yemen

(8 ans, 2 mois et 13 jours)
Couronnement
Premier ministre Ahmed al-Sayari
Hassan ben Yahya
Prédécesseur Ahmed
Successeur Abolition de la monarchie
Abdallah as-Sallal
(président de la République arabe du Yemen)
Prince héritier du Yemen

(7 ans, 5 mois et 9 jours)
Monarque Ahmed
Prédécesseur Ahmed
Successeur Ajil
Biographie
Dynastie Rassids
Nom de naissance Muhammad Al Badr ben Ahmad Hamideddin
Date de naissance
Lieu de naissance Sanaa (Royaume mutawakkilite du Yémen)
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décès Londres (Royaume-Uni)
Père Ahmed
Héritier Ajil
Religion Islam chiite zaïdite

Mohammed al-Badr
Monarques du Yemen

Muhammad al-Badr () (en arabe : المنصور محمد البدر بن أحمد) est le dernier roi du royaume mutawakkilite du Yémen et a dirigé le camp royaliste lors de la guerre civile du Yémen du Nord (1962-1970).

Biographie[modifier | modifier le code]

L’apprentissage du pouvoir[modifier | modifier le code]

Muhammad al-Badr, fils aîné de Ahmed ben Yahya, est né en 1926, son grand-père étant Yahya Muhammad Hamid ed-Din, alors imam des zaïdites et roi du Yémen du Nord. En 1944, il s'installa à Ta'izz, pour parfaire son éducation. Peu après l'assassinat de son grand-père en , il se rendit à la capitale Sanaa, et sembla donner un soutien tacite au nouveau régime. Néanmoins, Ahmed ben Yahya vainquit en un mois les rebelles qui avaient comploté contre son père.

Le jeune Badr dût regagner rapidement la confiance de son père, et gravit les échelons en devenant député de al-Hodeïda, port important sur la mer Rouge. Il devint également ministre de l'Intérieur. Al-Badr joua un rôle important pour contrecarrer la révolte contre l'imam Ahmed en 1955, dirigée par le propre frère d'Ahmed, Sayf al-Islam Abdallah. Il fut alors déclaré prince et accéda au poste de ministre des Affaires étrangères. Il participa à la signature d'accords avec le bloc soviétique. En 1959, il détient de fait le pouvoir au Yémen, en l'absence de l'imam Ahmed, parti en Italie pour des raisons médicales. Une tentative d'assassinat sur l'imam Ahmed en mars 1961 laissa ce dernier paralysé et fut la cause de l'accession de Badr au pouvoir, en .

Couronnement et guerre civile[modifier | modifier le code]

Le , Ahmed fut retrouvé mort dans son sommeil et Badr fut proclamé imam et roi. Cependant, 8 jours plus tard, des rebelles marchèrent sur sa résidence de Dar al Bashair, dans la région de Sanaa et instaurèrent la République.

Bien qu'annoncé mort dans un premier temps, le monarque avait réussi à s'enfuir vers le Nord du pays et obtint le ralliement à sa cause de tribus locales zaïdites, traditionnellement fidèles au commandeur des croyants.

Le roi Badr joua un rôle important comme chef militaire lors de la guerre civile contre les révolutionnaires et qui dura huit années. En 1970, malgré la supériorité territoriale du camp royaliste, l'Arabie saoudite, pourtant opposée au régime républicain et qui hébergeait le roi, reconnut officiellement la République arabe du Yémen et d'autres pays, comme le Royaume-Uni suivirent le mouvement.

L’exil[modifier | modifier le code]

Cette déclaration entraîna le départ immédiat du roi vers l'Angleterre, où il finit sa vie dans une modeste maison dans le Kent. Il mourut en 1996 à Londres.

Titulature[modifier | modifier le code]

  • -  : Son Altesse royale le prince héritier du Yémen ;
  • 18 -  : Sa Majesté le roi du Yémen, imam et Commandeur des croyants ;
  • -  : Sa Majesté le roi Badr

Note[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]