Moyenne fréquence — Wikipédia

Radiodiffusion sur 558 kHz.
Station radio sur un navire.
Récepteur radio marine de navire.

Les termes moyennes fréquences (MF) ou ondes moyennes (OM) ou encore petites ondes, désignent tout ou partie de la bande de radiofréquences de 300 à 3 000 kHz[1] (longueur d'onde de 1 km à 100 m).

Parmi ces fréquences, les petites ondes (PO) et les ondes moyennes (MW) concernent la partie radiodiffusion de 525 kHz à 1 605 kHz. Cette gamme a été exploitée pour la radiodiffusion publique et est intermédiaire entre grandes ondes (GO / LW) et ondes courtes (HF / OC / KW) exploitée principalement en modulation d'amplitude (AM) plutôt qu'en modulation de fréquence (FM).

La « bande hectométrique » dite « bande chalutiers » exploite la bande 1,605 MHz à 4 MHz.

Règlementation UIT[modifier | modifier le code]

Selon l'édition en français du règlement des radiocommunications[2] (chapitre 1, article 2, section 1) adopté par l'Union internationale des télécommunications (UIT), la bande de fréquence entre 300 et 3 000 kHz est dénommée « ondes hectométriques » et son symbole en anglais est MF (permettant de ne pas confondre avec FM pour la modulation de fréquence). L'article 2.2 indique : « Dans les relations entre les administrations et l'U.I.T., on ne devrait pas utiliser d'appellations, de symboles ni d'abréviations destinés à désigner les bandes de fréquences autres que ceux qui figurent au numéro 2.1 ». Le terme « moyenne fréquence » est ainsi utilisé pour désigner la fréquence intermédiaire des récepteurs à fréquence variable ou ajustable (récepteur superhétérodyne). Le terme « fréquence intermédiaire » est aussi utilisé (FI ou IF en anglais).

Historique[modifier | modifier le code]

Les pionniers[modifier | modifier le code]

En 1903 la conférence télégraphique de Berlin de 1903 organisée par neuf pays définit l'exploitation des longueurs d'onde de 600 mètres et de 300 mètres. En 1906, la conférence de Berlin[3] définit les longueurs d'onde marines. En 1911, les premiers radiophares installés sur les côtes françaises reçoivent leur identifiant ou indicatif radio et exploitent la longueur d’onde de 150 mètres (2 MHz) par émetteur à ondes amorties. À cette époque, les radiophares ont une portée radio inférieure à 60 km et modulent au plan international avec les longueurs d’onde 80 à 150 mètres (2 MHz à 3,5 MHz). Le , la Convention de Londres entre en vigueur[4].

Années 1920 : développements[modifier | modifier le code]

À partir de 1920 la gamme des stations de radiodiffusion des petites ondes 600 mètres à 200 mètres (500 kHz à 1 500 kHz) est lancée aux États-Unis puis vers 1922 en Europe. En 1921, une première expérimentation entre une station côtière et le chalutier français « Marie Rose » en radiotéléphonie en modulation d'amplitude a lieu. Le 1923, plusieurs radioamateurs réalisent la première liaison bidirectionnelle transatlantique sur une longueur d'onde spécialement autorisée proche des 103 mètres (2,912 MHz), entre Nice (Léon Deloy 8AB) et les États-Unis (John L. Reinartz 1XAM et Fred Schnell 1MO)[5]. En 1925, un test de radiotéléphonie par modulation d'amplitude est réalisé dans la bande 105 mètres à 185 mètres, entre trois navires de pêche français en pêche à Terre-Neuve. La conférence de Washington de 1927 prend en compte les découvertes radio et en modifie profondément les gammes. De nouveaux partages du spectre des bandes des fréquences entre les différentes applications services sont créés dès 1927. La même année est créée, le Comité consultatif international des radiocommunications (CCIR). À partir de 1928 au plan mondial, des navires de pêche sont équipés en radiotéléphonie en modulation d'amplitude avec des canaux en longueur d'onde dans la bande 105 mètres à 185 mètres, soit 1,62 MHz à 2,85 MHz. Le terme Mayday établissant la détresse devient une convention internationale[6]. Le , la totalité du monde utilise le nouveau partage des bandes radios établi par la conférence mondiale des radiocommunications.

Années 1930 : normalisation[modifier | modifier le code]

En 1932, la convention internationale des télécommunications de Madrid fixe la fréquence internationale de détresse en radiotéléphonie sur 1 650 kHz. En 1935 débute l'exploitation sur quelques canaux, la VHF suivie du transfert du trafic radio local aéronautique depuis les moyennes fréquences vers la bande aéronautique VHF. En 1947, la conférence d'Atlantic City transfère la fréquence de détresse en radiotéléphonie de 1 650 kHz vers 2 182 kHz, désignée par la longueur d'onde de 137,5 mètres[7].

Depuis 1970 : expansion[modifier | modifier le code]

Depuis l'année 1970, en complément de la bande des radiophares 283,5 à 325 kHz), la gamme comprise de 325 kHz à 405 kHz est affectée aux radiophares aéronautiques[8]. Durant la même période, on transfère le trafic radio local (jusqu'à 40 km) vers la bande VHF (en mer, sur les fleuves, sur les rivières et sur les lacs). Entre le et le , la bande 1,6 à 4 MHz marine et aéronautique est modifiée ; transition des stations AM en stations USB (J3E)[9]. Le , toutes les stations marines et aéronautiques exploitent désormais la modulation en USB (J3E) avec des canaux de 3 kHz.

Types de services[modifier | modifier le code]

Zone intertropicale[modifier | modifier le code]

Cette bande est employée pour le trafic radio régional (sous les tropiques, à cause du bruit radioélectrique, cette bande est utilisable seulement au-dessus de 2 MHz). Elle est également exploitée pour les radiocommunications continentales de nuit entre les lieux d’émission et de réception. Cette bande nocturne facilite la réception continentale (quelques milliers de kilomètres) lorsqu’il fait nuit entre les lieux d’émission et de réception en raison des conditions de propagation plus favorables.

Radiodiffusion[modifier | modifier le code]

Logo personne écoutant un récepteur radio.
Antennes d'émetteurs de radiodiffusion.

La radiodiffusion en ondes moyennes utilise la bande historique comprise entre les fréquences de 525 kHz à 1 605 kHz, soit une longueur d'onde allant de 187 mètres à 571 mètres). Cette gamme est destinée à être reçue directement par le public. Elle s'applique à la fois à la réception individuelle et à la réception collective ou communautaire[10]. La radiodiffusion utilise dans la zone de convergence intertropicale (à cause du bruit radio) une bande décalée nommée « bande de radiodiffusion tropicale des 120 mètres de 2 300 kHz à 2 495 kHz et 2 505 kHz à 2 550 kHz ».

Fréquences en kHz des canaux en ondes moyennes

Liste des fréquences en kHz des canaux pour les régions 1 et 3 de UIT (l'Europe, le Moyen-Orient, l'Afrique, l'Australie, les îles du Pacifique avec Hawaï, l'Océanie et la plupart de l'Asie).

La liste des fréquences va de 531 kHz à 1 602 kHz avec des canaux tous les 9 kHz.
Exemple: 531 kHz, 540 kHz, 549 kHz... 1 602 kHz.
Ces fréquences sont des multiples de 9.

Remarque : on peut en déduire la longueur d'onde correspondante en mètres, en divisant la vitesse de la lumière (environ 300 000 km/s) par la fréquence en kHz.

Pour la région 2 de UIT (Amérique et au Groenland).
La liste des fréquences va de 520 kHz à 1 710 kHz avec des canaux tous les 10 kHz.
Exemple: 520 kHz, 530 kHz, 540 kHz... 1 710 kHz.
Ces fréquences sont des multiples de 10.

Radiodiffusion pirate[modifier | modifier le code]

Des radios pirates émettent quelques heures le samedi ou le dimanche ou un jour de fête, sur la bande de radiodiffusion des petites ondes et sur le canal de 1 602 kHz de longueur d'onde 187 mètres. Ces émissions sont reçues par des radioécouteurs passionnés (SWL).

Organisations diverses[modifier | modifier le code]

Les communications fixes ou mobiles sur les fréquences moyennes sont utilisées comme moyen de liaison de secours régional (qui peut être sécurisé via certains modes) par certains ministères, les services de secours, les militaires et les sociétés, ainsi que comme lien avec les points isolés non couverts par des réseaux terrestres ou satellitaires (régions polaires ou zones isolées).

Maritime[modifier | modifier le code]

Antennes radios sur un navire de pêche

Pour le trafic maritime[11] avec une portée d'exploitation inférieure à 600 km, les liaisons MF utilisent des sous-bandes réparties sur la bande de 1,6 MHz à 3,8 MHz appelée « bande marine » et « bande chalutiers ».

La fréquence 2 182 kHz est la fréquence internationale de détresse pour la bande comprise entre 1 605 kHz et 4 000 kHz[12].

Les communications sont de plus en plus en numériques, mais la radiotéléphonie en USB reste utilisée pour la sécurité et les contacts ponctuels.

De nombreuses stations côtières transmettent l'évolution des bulletins météorologiques et de circulation et assurent les communications des navires avec la terre.

Radiotélégraphie[modifier | modifier le code]

Depuis le , dans le cadre du SMDSM 1999, les services maritimes côtiers et mobiles de France et de nombreux autres pays ont cessé les émissions en Morse dans la bande comprise de 415 kHz à 526,5 kHz. Les services maritimes et aéronautiques utilisent les émissions en Morse dans les pays suivants : Algérie, Arabie saoudite, Azerbaïdjan, Bahreïn, Biélorussie, Chine, Comores, Djibouti, Égypte, Émirats arabes unis, Russie, Irak, Jordanie, Kazakhstan, Koweït, Liban, Libye, Mauritanie, Oman, Ouzbékistan, Qatar, Syrie, Kirghizistan, Somalie, Soudan, Tunisie et Yémen[13],[14],[15].

Navtex[modifier | modifier le code]

Récepteur Navtex

À bord des navires, un système d'information maritime automatique de radiomessagerie en radiotélétype, le Navtex, est un simple récepteur muni d'une imprimante pour les modèles professionnels, ou d'un écran pour les modèles économiques. Il est en service lorsque le bateau est en mer, et permet de recevoir les informations émises séquentiellement par différentes stations émettrices préprogrammées. Ces messages incluent les bulletins météo, les Avurnavs (avis urgent aux navigateurs) et diverses alarmes sur les signaux de radionavigation sur la fréquence 518 kHz pour le système NAVTEX international en anglais[16] et sur la fréquence 490 kHz pour le système NAVTEX en langue nationale[17]. Les messages arrivent sans intervention. Une alarme est également prévue pour attirer l'attention du personnel de quart en cas de message à caractère urgent.

NAVDAT[modifier | modifier le code]

Avec une largeur de bande de 10 kHz, similaire à Navtex, NAVDAT peut envoyer des messages à tous les navires, mais aussi à un groupe de navires ou à un seul navire. La bande de fréquence est comprise entre 495 kHz et 505 kHz en transmission de données à grande vitesse jusqu'à 18 kbit/s[18].

Aéronautique[modifier | modifier le code]

Antenne oblique en « V » renversé tendue de la coque de l'avion à l'arrière de l'avion.
Une antenne horizontale tendue de l'avant à la dérive.
Antenne tendue de la cabine à la queue.

La bande aéronautique en radiotéléphonie est constituée d'une centaine de canaux espacés de 3 kHz en BLU J3E dans la bande comprise entre 2 850 kHz et 3 155 kHz. La portée radioélectrique d'exploitation de la bande étant inférieure à 600 km, la bande est utilisée pour les communications à moyenne distance entre les pilotes des aéronefs au-dessus des parties désertiques, des océans et des mers[19] et le personnel des stations au sol (sans une parfaite couverture des stations VHF aéronautiques régionales au sol). Elle permet de transmettre des clairances et des informations importantes pour la sécurité de la circulation aérienne et l'efficacité de la gestion du trafic aérien. La bande aéronautique est réservée par des traités internationaux.

Ainsi, les liaisons régionales font l'objet d'un contrôle aérien assuré par voix via des centres régionaux. Des stations VOLMET fournissent des prévisions météorologiques pour la plupart des grands aéroports des différents continents.

On distingue deux types de services mobiles aéronautiques régis par des procédures différentes[20] :

  • le service mobile aéronautique R « le long des routes nationales ou internationales (couloirs aériens) », réservé aux communications relatives à la sécurité et à la régularité des vols, principalement le long des routes nationales ou internationales de l'aviation civile[21] ;
  • le service mobile aéronautique OR « hors des routes », destiné à assurer les communications, y compris celles relatives à la coordination des vols, principalement hors des couloirs aériens[22].

Pour fiabiliser ce mode de communication, un système d'appel SELCAL, émettant un signal lumineux et sonore, permet au pilote d'être informé de l'appel de la station sol et ainsi d'établir le contact radio.

Pour la bande comprise entre 2 000 kHz et 4 000 kHz, la fréquence internationale d'urgence aéronautique 3 023 kHz en radiotéléphonie USB[23],[24] peut être utilisée pour établir des communications entre les stations mobiles qui participent à des opérations de recherche et de sauvetage coordonnées, ainsi que des communications entre ces stations et les stations terrestres participantes[25]. La fréquence 3 023 kHz est utilisée pour l'interconnexion navire à aéronef en dégagement de la fréquence d'appel de 2 182 kHz.

Pour les avions à hélice, l'antenne moyenne fréquence est tendue de la coque de l'avion à la dérive.

Pour les avions à réaction, l'antenne moyenne fréquence est carénée dans la dérive.

Pour les hélicoptères, l'antenne moyenne fréquence est tendue de la cabine à la queue.

Sur certains types d'avions à hélice, une antenne pendante longue de plusieurs dizaines de mètres est déroulée en vol pour établir les communications radios dans la bande 2 850 à 3 155 kHz et sur la bande marine. Proche du sol, cette antenne est rembobinée sur un touret à manivelle. À l'extrémité de l'antenne pendante, un plomb de lestage porte l'indicatif radio de l'aéronef.

L'antenne est alimentée par une boîte de couplage automatique.

Radiotélégraphie

Depuis les années 1970, les communications aéronautiques en radiotélégraphie ont cessé dans la bande comprise de 325 kHz à 405 kHz. En vol, une antenne pendante longue de 120 mètres à 450 mètres était déroulée pour établir les communications radios. Proche du sol, cette antenne est rembobinée sur un touret à manivelle. À l'extrémité de l'antenne pendante, un plomb de lestage porte l'indicatif radio de l'aéronef.

Amateurs[modifier | modifier le code]

Vert et bleu : régions où les radioamateurs sont autorisés à émettre dans la bande des 630 mètres. Rouge : interdiction d'émettre.

Les radioamateurs utilisent les bandes amateurs en moyenne fréquences destinées à établir des radiocommunications de loisir [26] pour des contacts régionaux.

Radiogoniométrie[modifier | modifier le code]

Station de radiogoniométrie. Travail sur les fréquences 333 kHz, 410 kHz et 500 kHz.
Radiogoniométrie.

Au début du XXe siècle, les navires, les ballons dirigeables et les aéronefs demandaient à trois stations de radiogoniométrie au sol les triangulations par radiogoniométrie pour déterminer leurs positions. Les stations de radiogoniométrie marine travaillaient en radiotélégraphie morse sur la fréquence normale de 410 kHz[27]. En 1920, la station de radiogoniométrie d'Ouessant Gonio, indicatif (radio) FFU (station Française Fixe de Ushant), donnait 10 relèvements gonios par jour sur l'ancienne longueur d'onde de radiogoniométrie de 450 mètres (soit 666,66 kHz).

Les stations de radiogoniométrie pouvaient alors travailler sur la fréquence 500 kHz. Depuis 1947, les stations de radiogoniométrie peuvent travailler sur la fréquence 2 182 kHz[7].

Les stations de radiogoniométrie aéronautique travaillaient en radiotélégraphie morse sur la fréquence internationale d'appel et de sécurité du service aéronautique 333,33 kHz des aéronefs (désignée aussi par sa longueur d'onde de 900 mètres)[28]. Les stations de radiogoniométrie aéronautique pouvaient travailler sur la fréquence 410 kHz et sur la fréquence 500 kHz[29].

Un radiophare est un émetteur radio situé en un lieu connu, qui émet un signal radio continu ou périodique contenant une quantité limitée d'information (par exemple une information d'identification ou sa position) sur une fréquence radio donnée. Il peut être implanté sur une station terrestre, un bateau-feu ou une plate-forme en mer. La stabilité de la propagation par onde de sol de la bande 283,5 kHz à 405 kHz est utile aux radiophares de navigation marine ou aérienne.

Antennes[modifier | modifier le code]

Antenne ferrite de réception d'ondes moyennes

La dimension d'une antenne est directement liée à la longueur d'onde du signal à transmettre, ou plus exactement à la moitié de cette longueur d'onde, de 500 m à 50 m pour les moyennes fréquences « MF ». Ces antennes moyennes fréquences sont donc généralement volumineuses et de grandes surfaces.

Les antennes les plus utilisées sur cette bande sont :

Utilisations publiques[modifier | modifier le code]

Les bandes de fréquences ont des assignations spécifiques[32] :

Fréquence

en kHz

Utilisations
283.5 à 325 Radiophares : RTCM104/DGPS avec 1 212,6 GHz ; partagé avec localisation et positions des orages
325 à 405 Radiophares aéronautiques (La longueur d'onde de 900 mètres (333,3 kHz) était pour l'appel et la sécurité en radiotélégraphie morse du service aéronautique)
410 Fréquence normale de radiogoniométrie en radiotélégraphie (positions des navires et des aéronefs)[27]
415 à 423 Radiophares, service maritime, société en radiotélégraphie avec 415 à 495
424 Navtex en japonais : navigation, météorologie, glaces, pilotage, urgence, détresse, avurnav
425 à 440 Radiophares, service maritime, société en radiotélégraphie avec 415 à 495
440 Essai balise radioamateur
440 à 456 Radiophares, service maritime, société en radiotélégraphie avec 415 à 495
457 Système international de recherche rapide de victime d’avalanche
458 à 471 Service maritime, armée en radiotélégraphie avec 415 à 495
472 à 479 Radioamateurs en radiotélégraphie bande des 630 mètres et service maritime en radiotélégraphie
480 à 485 Service maritime en radiotélégraphie avec 415 à 495
490 Navtex (langue nationale) : météorologie, glaces, avurnav et renseignements urgents
500 Fréquence de détresse et d'appel en radiotélégraphie[29] et essai du système NAVDAT[18]
512 Fréquence internationale d’appel (en cas de trafic de détresse sur 500 kHz)[33]
513 Service maritime côtier en radiotélégraphie avec 415 à 495
518 Navtex en anglais : navigation, météorologie, glaces, pilotage, urgence, détresse, avurnav
523 à 526.5 Service maritime côtier en radiotélégraphie avec 415 à 495
527 à 1602 Radio-microphones expérimentaux sur la bande des petites ondes P maxi 10 mW en. A.M.
527 à 1449 Radiodiffusion P.O. canaux en 9 kHz
1458 Canal de radiodiffusion P.O. essais en Digital Radio Mondiale longueur d’onde du canal : 204,5 mètres
1467 Canal de radiodiffusion P.O. essais en Digital Radio Mondiale longueur d’onde du canal : 203,25 mètres
1476 Canal de radiodiffusion P.O. longueur d’onde du canal : 203,25 mètres
1485 Canal de radiodiffusion locale en faible puissance longueur d’onde du canal : 202 mètres en A.M.
1494 à 1575 Radiodiffusion P.O. canaux en 9 kHz
1584 Canal de radiodiffusion locale en faible puissance longueur d’onde du canal : 189 mètres en A.M.
1593 Canal de radiodiffusion. longueur d’onde du canal : 188 mètres
1602 Canal de radiodiffusion locale en faible puissance canal de 187 mètres en A.M.
1600 à 1720 Sauf en Europe : radiodiffusion P.O. bande des 191 à 174 mètres canaux en 9 et 10 kHz
1607 à 1625 Service maritime côtier, organisation diverse en USB
1625 à 1635 Évaluation de la position d’un transmetteur à des fins de localisation
1638 à 1797 Service maritime côtier, organisation diverse en USB
1800 à 1810 Radiogoniométrie, Radiophares (et radioamateur sauf en Afrique et en Europe)
1810 à 1850 Trafic radioamateur bande des 160 mètres en L.S.B.
1 851 à 2 000 Service maritime (et radioamateur sauf en Afrique et en Europe) en USB et détection antivol
2 000 à 2 042 Service maritime en USB
2 045 à 2 057 Service maritime mobile international P maxi 400 W en USB
2 060 à 2 160 Service maritime mobile à Côte P maxi 400 W en USB
2 160 à 2 170 Évaluation de la position d’un transmetteur à des fins de localisation
2 170,5 Fréquence d’appel Sélectif Numérique pour les maritimes côtiers P maxi 400 W en Digimodes[34]
2 174,5 Fréquence internationale de détresse, d'urgence et de sécurité en radiotélex [35]
2 177 Fréquence d’appel Sélectif Numérique, station côtière a navire, navire à navire en Digimodes[36]
2 182 kHz Canal internationale de détresse SMDSM en radiotéléphonie et d'appel aux heures H + 03 à 29 et de H + 33 à 59 en USB/AM [12]
2 187,5 Fréquence internationale d’Appel Sélectif Numérique de détresse et sécurité en Digimodes[37]
2 189,5 Fréquence d’appel Sélectif Numérique navire à station côtière (avec 2 177 kHz) en Digimodes[38]
2 191 Fréquence internationale d’appel (en cas de trafic de détresse sur 2 182 kHz) P maxi 400 W en USB
2 194 à 2 300 Service maritime mobile, Organisation divers, Mobile (Sauf avions) en USB/Digimodes/CW
2 303 à 2 494 Maritime mobile entre eux, radiodiffusion tropicale bande des 120 mètres en USB/AM/Digimodes/CW
2 498 à 2 502 Émission précise de fréquence et d’horaire exact (ISO 8601) à des fins scientifiques et d’étalonnage donc WWV
2 505 à 2 550 Service maritime mobile à côte, organisation diverse, mobile, radiodiffusion tropicale bande des 120 mètres en USB/AM/Digimodes/CW
2 550 à 2 579 Service maritime mobile à côte, organisation diverse, société, armée, mobile en Digimodes
2 582 à 2 850 Stations côtières maritimes, organisation diverse en USB/Digimodes
2 851 à 3 019 Contrôle du trafic aérien le long des routes, des couloirs aériens au-dessus des parties désertiques, des mers et des océans
3 023 Fréquence d’urgence aéronautique, recherche et sauvetage coordonnées, plan SATER et interconnexions (air/mer/terre) en USB[39]
3 026 à 3 152 Service aéronautique régional en USB/Digimodes

Propagation sur la bande[modifier | modifier le code]

La propagation sur les moyennes fréquences se produit par deux mécanismes entièrement distincts et différents : l'onde de sol et l'onde d’espace.

Onde de sol[modifier | modifier le code]

Propagation par l'onde de sol sur la surface de la Terre.

Les ondes de sol, comme leur nom l’indique, voyagent à la surface de la Terre (entre le sol et la couche ionisée D de l’atmosphère). L'onde moyenne fréquence se propage régulièrement le jour et avec un renforcement la nuit.

L'atténuation de l’énergie de l’onde de sol est proportionnelle au carré de la distance, sans tenir compte de la courbure de la terre sur une base exponentielle watts/kilomètres2[40] définie par l'établissement de l'équation de propagation à partir des équations de Maxwell.

L'onde de sol permet des radiocommunications régionales et départementales. De nuit, l'onde de sol permet des radiocommunications nationales avec de fortes puissances d'émission.

Onde d’espace[modifier | modifier le code]

Dans la journée, l’onde d’espace est totalement absorbée par l’ionosphère.

De nuit, on rencontre en partant de l’émetteur une zone de réception par onde de sol, une zone de silence, une zone de réception indirecte, une zone de silence, une zone de réception indirecte, une zone de silence et ainsi de suite. L’énergie radiofréquence est réfléchie par les couches de l'ionosphère. Ces réflexions successives entre le sol et les couches de l'ionosphère permettent des liaisons radios continentales nocturnes pour l’opérateur radio d’une station correctement équipé et informé.

Pour obtenir la carte actualisée de la Terre.

Ligne grise[modifier | modifier le code]

Ligne grise.

Le matin ou le soir, quand la Terre entre ou sort de la nuit, une zone entre le ciel bleu en jour et le ciel transparent de la nuit est appelé ligne grise (grey line) ; c'est le moment le plus favorable pour les radiocommunications à longue distance. La ligne grise relie un cercle polaire à l'autre et se modifie au gré des saisons, modifiant du coup la propagation à longue distance de cette bande pour une durée de 30 minutes.

Onde de sol et onde d’espace[modifier | modifier le code]

Dans la journée, l’onde d’espace du signal est totalement absorbée par la partie basse de l’ionosphère, et une réception stable des stations s’établit par onde de sol.

Quand l’absorption de l’onde d’espace commence à disparaître aux environs du crépuscule, un taux significatif de l’onde d’espace commence à revenir sur la mer (ou le sol), loin de l’émetteur. Les endroits où les ondes de sol et d’espace sont présentes sont appelés zones de fading. L’interférence de ces deux signaux produit une distorsion et un fading sévère à la réception, instables en amplitude et en phase et qui peuvent être réguliers, irréguliers, lents, rapides, sélectifs ou déformants.

Onde d’espace quasi verticale[modifier | modifier le code]

La propagation NVIS est utilisée pour établir un réseau radio en communications locale et régionale à l’intérieur d’une zone circulaire inférieure à 300 km autour de l'antenne radioélectrique. Ce mode de propagation des ondes radios nécessite une antenne NVIS dont le lobe de rayonnement principal est en direction du ciel.

La propagation NVIS est utilisée par les services radiomaritimes, aéronautiques, utilitaires, les radiocommunications de catastrophe des organisations humanitaires, l'armée, par quelques stations radioamateur, et permet en zone de fort reliefs de remplacer un réseau relayé VHF et UHF.

La propagation NVIS est très utilisée dans les zones polaires, c'est-à-dire en Arctique et en Antarctique.

Une antenne NVIS tendue de l'avant du navire au poste de pilotage.

Sur les navires, l'antenne monopôle ou dipôle a une longueur de 7 mètres ou plus, alimentée par une boîte de couplage automatique.

L'antenne est érigée seulement à quelques mètres au-dessus du navire.

Elle est capable de fonctionner dans les bandes marines et sur la fréquence internationale de détresse 2 182 kHz.

Période de silence radio du Temps universel coordonné[modifier | modifier le code]

Périodes de silence radio de 3 minutes en Temps universel coordonné.

Les quatre périodes de silence radio du Temps universel coordonné en moyenne fréquence :

Secteurs de couleur vert ou bleu
Secteurs de couleur rouge
  • Dans les secteurs de couleur rouge, les stations radiotélégraphiques mobiles et côtières effectuent un silence radio obligatoire de H+15 à H+18 et de H+45 à H+48 sur la fréquence 500 kHz.
  • Dans le monde depuis 1999, les émissions doivent cesser dans la bande comprise entre 495 kHz à 505 kHz durant la période de silence radio[41].
  • Dans quelques pays appliquant toujours l'ancienne recommandation, les émissions doivent cesser dans une bande comprise entre 490 kHz à 510 kHz durant la période de silence radio.
  • L’appel de routine, de sécurité et d’urgence est autorisé aux heures de H+18 à H+44 et de H+48 à H+14 avec un dégagement sur une fréquence de travail.
  • La radiotélégraphie pour la détresse est libre sur la fréquence 500 kHz.
Référence de l'heure
  • La référence du Temps universel coordonné s'obtient en écoutant les tops sur les fréquences suivantes : 2,5 MHz ; 5 MHz ; 10 MHz ; 15 MHz et 20 MHz.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. RECOMMENDATION ITU-R V.431-7
  2. « PAGE TITLE GOES HERE », sur ITU (consulté le ).
  3. Conférence de Berlin de 1906..
  4. Convention de Londres de 1912. Convention radiotélégraphique internationale en date du 3 juillet 1912 et applicable à la date du .
  5. La première liaison bidirectionnelle transatlantique en haute fréquence
  6. En 1927, la Convention radiotélégraphique de Washington a adopté le mot «Mayday» comme radiotéléphone appel de détresse.
  7. a et b Conférence d'Atlantic City 1947 pour la recommandation de la fréquence 2 182 kHz, de longueur d'onde de 137,5 mètres, et du message de détresse en radiotéléphonie.
  8. Jusqu'en 1970. Jusqu'alors, la bande des 900 mètres a été la bande internationale en radiotélégraphie morse du service aéronautique sur onde hectométrique comprise de 325 kHz à 405 kHz.
  9. Convention et Règlements administratifs de l'Union internationale des télécommunications. Rec. UIT-R M.1173 Caractéristiques techniques des émetteurs à bande latérale unique utilisés dans le service mobile maritime pour la radiotéléphonie dans les bandes comprises entre 1 606,5 kHz (1 605 kHz Région 2) et 4 000 kHz et entre 4 000 kHz et 27 500 kHz.
  10. Pour l'UIT: RR Sl.38 service de radiodiffusion: Service de radiocommunication dont les émissions sont destinées à être reçues directement par le public en général. Ce service peut comprendre des émissions sonores, des émissions de télévision ou d'autres type de données.
  11. Manuel à l’usage des services mobile maritime et mobile maritime par satellite (Manuel maritime)
  12. a et b Référence aux dispositions du règlement des radiocommunications RR5.108 ; RR5.111 ; RR30.11 ; RR52.189 ; RR52.190 ; AP15, Tableau 15-1 ; RES 331 (Rév.CMR-07) ; RES 354 (CMR-07)
  13. Prend effet avec l'adoption des actes finaux de la conférences mondiale des radiocommunications de 2012
  14. Convention et Règlements administratifs de l'Union internationale des télécommunications. Rec. UIT -R M.1172 Abréviations et signaux divers à employer dans les radiocommunications du service mobile maritime.
  15. RADIOCOMMUNICATIONS POUR LE SYSTÈME MONDIAL DE DÉTRESSE ET DE SÉCURITÉ EN MER ANNEXE DIVISION 219-02. 20.5 J.O 29/12/04
  16. Résolution no 324 (Mob -87): Procédures à appliquer pour la coordination de l'utilisation de la fréquence 518 kHz pour le système NAVTEX international
  17. Résolution no 329 (Mob-87): Procédure applicable aux stations émettant des renseignements de type NAVTEX local en langue nationale sur les fréquences 490 kHz et 4 209,5 kHz
  18. a et b NAVDAT R-REC-M.2010
  19. Appendice 27 (Rév.CMR-03) Plan de fréquences pour le service mobile aéronautique (R) dans ses bandes entre 2 850 et 22 000 kHz
  20. Deux services, (R) et (OR), sont régis par des procédures différentes, dont certaines sont décrites dans le Règlement des radiocommunications (RR) et d'autres, concernant spécifiquement le service mobile aéronautique (R), dans l'Annexe 10 à la Convention de l'Organisation de l'aviation civile internationale.
  21. Règlement des radiocommunications et Annexe 10 à la Convention de l'Organisation de l'aviation civile internationale.(numéro 1.33)
  22. Règlement des radiocommunications et Annexe 10 à la Convention de l'Organisation de l'aviation civile internationale.(numéro 1.34)
  23. La fréquence porteuse 3 023 kHz fréquence de référence.
  24. Recommandation de l'Union internationale des télécommunications, référence aux dispositions du règlement des radiocommunications RR5.111 ; RR5.115 ; AP15, Tableau 15-1 ; AP27/219, 232 ; RR5.200 ; AP15, Tableau 15-2
  25. Recommandation de L'Union internationale des télécommunications Appendice S13 partie A2 section 1 f-3 023 kHz 5 et Appendice S27 S5.111 S5.115
  26. Services d'amateur et d'amateur par satellite
  27. a et b Référence aux dispositions du règlement des radiocommunications RR468/S5.76
  28. La fréquence de 333,33 kHz (désignée aussi par sa longueur d'onde: 900 mètres) était la fréquence internationale d'appel et de sécurité en radiotélégraphie morse sur onde hectométrique comprise entre 325 kHz et 405 kHz du service aéronautique.
  29. a et b Référence aux dispositions du règlement des radiocommunications RR472/S5.83 ; RR2970 ; RR3010 ; RRN3067 ; RR4679A ;
  30. Antenne Navtex : 490 kHz, 518 kHz, (Réception unique)
  31. Pour le ballon à gaz : 1 m3 d'air chaud lève une charge de 0,1 kg ; 1 m3 d'hélium lève une charge de 1 kg ; 1 m3 d'hydrogène lève une charge de 1,1 kg.
  32. publications ITU.
  33. Référence aux dispositions du règlement des radiocommunications RR4237 ; RR4239
  34. Référence aux dispositions du règlement des radiocommunications RR54.2
  35. Référence aux dispositions du règlement des radiocommunications RR5.110 ; AP 15, Tableau 15-1
  36. Référence aux dispositions du règlement des radiocommunications RR52.132 ; RR52.136 ; RR52.153 ; RR54.2
  37. Référence aux dispositions du règlement des radiocommunications RR5.109 ; RR54.2 ; AP15, Tableau 15-1
  38. Référence aux dispositions du règlement des radiocommunications RR52.131 ; RR52.149 ; RR54.2
  39. Référence aux dispositions du règlement des radiocommunications RR501/S5.111 ; RR505/S5.115 ; RRN2978 ; RR2980 ; Résolution no 403 ;Appendice 27 Aer2 (no 27/196) ;
  40. Courbes de propagation de l'onde de sol entre 10 kHz et 30 MHz Recommandation P.368-9 (02/07) Approuvée en 2007-02 ITU, 2007
  41. IUT Appendice S13 section 3 A-500 kHz 2 A

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]


Articles de référence[modifier | modifier le code]