Mouvement républicain et citoyen — Wikipédia

Mouvement républicain et citoyen
Image illustrative de l’article Mouvement républicain et citoyen
Logotype officiel.
Présentation
Président Vacant
Fondation
Fusion de Mouvement des citoyens
Scission dans Mouvement des citoyens (2018)
Fusionné dans Gauche républicaine et socialiste
Siège 3, avenue de Corbera
75012 Paris
Vice-présidents Catherine Coutard, Thierry Cotelle, Ladislas Polski
Positionnement Gauche
Idéologie Gaullisme de gauche[1],[2],[3]
Souverainisme[4]
Euroscepticisme modéré[5]
Interventionnisme
Républicanisme
Étatisme
Protectionnisme modéré
Affiliation nationale Pôle républicain (2003-2004)
Gauche républicaine et socialiste (depuis 2019)
Fédération de la gauche républicaine (depuis 2022)
Couleurs Rouge et bleu
Site web mrc-france.org
Représentation
Conseillers régionaux
2  /  1910

Le Mouvement républicain et citoyen (MRC) est un parti politique français fondé en 2003, qui prend la suite du Mouvement des citoyens et avant lui du Centre d'études, de recherches et d'éducation socialiste (CERES). De 2002 à 2004, il fait partie du Pôle républicain. Le parti prône un protectionnisme modéré ainsi qu'un fort étatisme.

En 2019, il participe à la création de la Gauche républicaine et socialiste (GRS) en s'associant à l'Alternative pour un programme républicain, écologiste et socialiste, créée par Marie-Noëlle Lienemann et Emmanuel Maurel après leur départ du Parti socialiste, mais sans se fondre pour autant.

Historique[modifier | modifier le code]

En , Jean-Pierre Chevènement démissionne de son poste de ministre de la Défense pour manifester son opposition à l'engagement français aux côtés des troupes américaines au Koweït, pourtant décidé par François Mitterrand. Le Mouvement des citoyens (MDC) est créé l'année suivante, prenant le relais de Socialisme et République, et avant lui du CERES (aile gauche du Parti socialiste). À nouveau en désaccord avec le PS sur la question du traité de Maastricht, le MDC fait scission pour devenir un parti politique indépendant au début de l'année 1993.

Après 2002[modifier | modifier le code]

À l'occasion de l'élection présidentielle de 2002, où Jean-Pierre Chevènement, candidat du Pôle républicain, obtient 5,33 % des voix, le Mouvement des citoyens se transforme en Pôle républicain. Après l'échec de celui-ci aux élections législatives (il n'obtient aucun élu, contre 7 élus sortant pour le MDC), des dissidents fondent l'AGR.

Les et se tient le congrès fondateur du Mouvement républicain et citoyen. Il regroupe majoritairement des anciens membres du MDC, dont son président d'honneur, Jean-Pierre Chevènement, son premier secrétaire, Jean-Luc Laurent et son porte-parole, Georges Sarre. Le Pôle républicain subsiste alors en tant que confédération composée à parité de membres du MRC et de représentants des autres composantes (gaullistes de l'Union gaulliste pour une France républicaine (UGFR), radicaux de l'Union des républicains radicaux (U2R)…).

En , quatre secrétaires nationaux du MRC, dont Éric Coquerel et l'ancien juge Éric Halphen, décident à leur tour de démissionner et fondent le Mouvement pour une alternative républicaine et sociale (MARS), dissident, qui se rapprochera du PCF et de l'AGR.

En , des militants ayant appelé à voter PCF aux européennes sont exclus.

Lors du congrès de Paris XXe, au gymnase de la Bidassoa en , le MRC réaffirme sa volonté d'agir en faveur d'une refondation républicaine de la Gauche ; il élit comme premier secrétaire l'ancien ministre Georges Sarre à 69 % des voix, et se donne les moyens d'une action militante dans la campagne pour le non au traité constitutionnel européen, victorieux le .

Lors du congrès de Paris XIe, gymnase Japy, en , le MRC se prononce en faveur d'un candidat de rassemblement de la gauche qui puisse donner une suite au non du (voir Comité d'initiative pour un rassemblement antilibéral : élection présidentielle de 2007). Si un tel rassemblement devait ne pas aboutir, Jean-Pierre Chevènement se présenterait, soutenu par le MRC.

Les instances du MRC décident à 84 %, le , de ne pas présenter la candidature de Jean-Pierre Chevènement et de soutenir Ségolène Royal dès le premier tour. L’accord électoral prévoit que 10 circonscriptions sont réservées à des candidats MRC, qui sont également soutenus par le PS et que six places de suppléants de candidats socialistes sont réservées au MRC. Dans une soixantaine de circonscriptions, le MRC présente ses propres candidats à côté des candidats présentés ou soutenus par le PS (40). Il obtient finalement un seul siège, celui de Christian Hutin dans le Nord qui s'inscrit au groupe Socialiste, radical, citoyen.

Face au Front de gauche[modifier | modifier le code]

Le , Jean-Pierre Chevènement prend la tête de la présidence effective du MRC lors du congrès du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), avec l'appui de 167 voix sur 178 votants. M. Chevènement fait part à cette occasion de son ambition de se présenter aux élections sénatoriales de septembre de la même année. Il lance aussi un appel au PS et au PCF pour la fondation d'un grand parti de la gauche, dont le leader serait le candidat unique de la gauche de gouvernement à l'élection présidentielle de 2012[6].

Lors des élections sénatoriales, le MRC gagne un sénateur, Jean-Pierre Chevènement remportant le siège du Territoire de Belfort dans le cadre d'une triangulaire l'opposant au candidat socialiste PS Yves Ackermann et à l'UMP, le [7]. Fin novembre, le sénateur de la Loire-Atlantique, François Autain, quitte le MRC pour rejoindre le Parti de gauche, réduisant les effectifs sénatoriaux du parti à un et mettant un point final à son groupe commun avec le Parti communiste français, le CRC.

En 2009, en l'absence d'un « accord avec l'ensemble des forces de gauche » sur les européennes et après des négociations infructueuses avec le Parti socialiste et le Front de gauche, le MRC décide de renoncer à participer à ces élections, préférant préparer « les échéances qui viennent et plus particulièrement celles de 2012 »[8]. Cette consigne n'est pas suivie par l'ensemble du MRC, plusieurs fédérations et responsables du parti décidant de rejoindre le Front de gauche, la plupart du temps dans le cadre de la nouvelle organisation « République et socialisme »[9]. Le 14 mai, Jean-Pierre Chevènement annonce dans un communiqué de presse que le MRC appellera officiellement à voter blanc ou nul[10].

Lors des élections régionales de mars 2010, le MRC passe un accord avec le PS et obtient 19 élus. Le , deux conseillers régionaux MRC d'Île-de-France, Guillaume Vuilletet et Éric Chevaillier[11], annoncent rejoindre Europe Écologie. Cela porte à 5 le nombre d'élus MRC au conseil régional d'Île-de-France.

Le , le MRC conclut avec le PS un « contrat de législature » qui « fonde leur alliance pour 2012 »[12].

Les et , lors de son 6e congrès, le MRC reconduit Jean-Luc Laurent en tant que président et lance une convention nationale sur la question européenne en 2013 pour préparer les élections européennes de 2014. Elle sera précédée de conventions locales, ouvertes « aux autres partis de gauche, aux associations, au monde du travail, aux entrepreneurs, à ceux qui réfléchissent à l'avenir de l'Europe[13]. » Finalement, le parti annonce début mai qu'il ne présentera pas de candidats à ces élections et appelle les électeurs à boycotter le scrutin :

« Tous les cinq ans revient la même campagne de communication pour « vendre » aux citoyens ce parlement sans peuple. […] Cette élection dérisoire se fera sans nous[14]. »

Élection présidentielle de 2017[modifier | modifier le code]

Le , Jean-Pierre Chevènement annonce qu’il quitte la présidence d’honneur du MRC afin de « reprendre sa liberté »[15]. Cette décision est critiquée par Jean-Luc Laurent qui la regrette publiquement et y voit un « refus des procédures démocratiques et du vote des militants ». Ce départ, contrairement au vote du congrès du MRC qui rejetait le rapprochement avec Nicolas Dupont-Aignan, est salué par celui-ci[16]. La motion adoptée au congrès par 88,5 % des délégués confirme l'inscription du MRC à gauche sur l'échiquier politique et affirme la présence d'un candidat pour l'élection présidentielle de 2017. À cette fin, l'investiture est attribuée le à Bastien Faudot, 37 ans, porte-parole du parti, conseiller départemental du Territoire de Belfort et conseiller municipal de Belfort[17]. Sa candidature devait initialement s'insérer dans la primaire citoyenne de 2017, mais le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis la recale[18]. Il se retire le avec 18 parrainages validés[19].

Création de la Gauche républicaine et socialiste[modifier | modifier le code]

En octobre 2018, un conseil national du parti valide une résolution visant à s'associer avec l'Alternative pour un programme républicain, écologiste et socialiste, créée par Marie-Noëlle Lienemann et Emmanuel Maurel[20]. Le Mouvement républicain et citoyen acte lors de son congrès national de Paris Reuilly, les 1er et , de s'engager dès 2019 dans la création d'une « nouvelle formation politique » conjointement avec les forces de l'APRÉS et visant à devenir la « maison commune de la gauche républicaine »[21]. Les Rencontres fondatrices de Valence les 2 et donnent naissance à une nouvelle formation politique dénommée Gauche républicaine et socialiste (GRS). Conformément à ce qui a été adopté lors de son congrès national de décembre 2018, le MRC ne disparaît pas[22].

Pour les élections européennes de 2019, le MRC présente une candidate sur la liste Maintenant le peuple de La France insoumise et de la GRS, Catherine Coutard, urgentiste et vice-présidente du parti[23].

En amont de l'élection présidentielle de 2022, le MRC et la GRS font défection de Mélenchon et participent à la campagne avortée d'Arnaud Montebourg[24],[25]. Le 9 mars, après le retrait en janvier d'Arnaud Montebourg, le parti annonce son soutien à Fabien Roussel (PCF)[26]. Il participe à la fondation de la Fédération de la gauche républicaine, en , avec la Gauche républicaine et socialiste, la Nouvelle Gauche socialiste et Les Radicaux de gauche (LRG, scission du PRG) en vue des législatives[27].

Dirigeants[modifier | modifier le code]

Présidents[modifier | modifier le code]

Mouvement de jeunesse[modifier | modifier le code]

Les jeunes du parti sont regroupés dans un mouvement appelé, de 2003 à 2006, « Jeunesses citoyennes[28] », puis, après quelques années d'interruption, dans une nouvelle organisation, créée en 2009 sous l’appellation « Les jeunes du MRC ».

Élus[modifier | modifier le code]

Députés[modifier | modifier le code]

Législatures Députés Circonscription Groupe Remarques
Xe
(1993-1997)
Jean-Pierre Chevènement Territoire de Belfort 2e Socialiste (1993-1994) - République et liberté (1994-1997)
Jean-Pierre Michel Haute-Saône 2e Socialiste (1993-1994) - République et liberté (1994-1997)
Georges Sarre Paris 6e Socialiste (1993-1994) - République et liberté (1994-1997)
XIe
(1997-2002)
Pierre Carassus Seine-et-Marne 3e Radical, citoyen et vert
Roland Carraz Côte-d'Or 3e Radical, citoyen et vert
Jean-Pierre Chevènement Territoire de Belfort 2e Radical, citoyen et vert (1997) - (2000-2002) Nommé au gouvernement le 4 juin 1997
Gilberte Marin-Moskovitz Radical, citoyen et vert (1997-2000) Remplace Jean-Pierre Chevènement
Jacques Desallangre Aisne 4e Radical, citoyen et vert
Jean-Pierre Michel Haute-Saône 2e Radical, citoyen et vert
Georges Sarre Paris 6e Radical, citoyen et vert
Michel Suchod Dordogne 2e Radical, citoyen et vert
XIIIe
(2007-2012)
Christian Hutin Nord 12e Socialiste, radical et citoyen
XIVe
(2012-2017)
Marie-Françoise Bechtel Aisne 4e Socialiste, républicain et citoyen Quitte le MRC le 18 juin 2015
Christian Hutin Nord 13e Socialiste, républicain et citoyen
Jean-Luc Laurent Val-de-Marne 10e Socialiste, républicain et citoyen
XVe
(2017-2022)
Christian Hutin Nord 13e Nouvelle gauche (2017-2018) - Socialistes et apparentés (2018) Rejoint le Mouvement des citoyens en 2018

Sénateurs[modifier | modifier le code]

Début Fin Sénateur Département Groupe Remarques
1993 2004 Paul Loridant Essonne Socialiste (1993-1995)
Communiste, républicain et citoyen (1995-2004)
2000 2004 Jean-Yves Autexier Paris Communiste, républicain et citoyen
2001 2008 Pierre Biarnès Français établis hors de France Communiste, républicain et citoyen
2001 2008 François Autain Loire-Atlantique Communiste, républicain et citoyen Quitte le MRC en 2008 et rejoint le Parti de gauche
2008 2014 Jean-Pierre Chevènement Territoire de Belfort Rassemblement démocratique et social européen
2017 2018 Sabine Van Heghe Pas-de-Calais Socialiste et républicain Rejoint le Mouvement des citoyens en 2018

Conseillers régionaux[modifier | modifier le code]

1998-2004[modifier | modifier le code]

Région Élus Sièges
Aquitaine Emmanuel Espagnol ¹
1  /  85
Bourgogne Michel Vasquez
1  /  57
Franche-Comté Jean-Loup Coly, Éric Houlley, Christian Proust
3  /  43
Île-de-France Éric Ferrand, Nicole Touquoy-Morichaud, Christophe Lepage, Jean-Luc Laurent
4  /  209
Languedoc-Roussillon Denis Brouillet
1  /  68
Midi-Pyrénées Marie-Pierre Gleizes (Haute-Garonne)
1  /  91
Nord-Pas-de-Calais Françoise Dal (Nord), Claude Nicolet (Nord), Jean-Marie Alexandre (Pas-de-Calais)
3  /  113
Picardie Michel Vignal (Aisne), Sandrine Goffinon (Somme)
2  /  57
Provence-Alpes-Côte d'Azur Ladislas Polski (Alpes-Maritimes)
1  /  123
La Réunion Christine Soupramanien
1  /  45
Total
17  /  1827

¹ Quitte le MDC en 2001 et rejoint le PS

2004-2010[modifier | modifier le code]

Région Élus Groupe Sièges
Île-de-France Éric Ferrand, Daniel Guérin (Val-de-Marne), Nicole Touquoy-Morichaud, Christophe Lepage
Guillaume Vuilletet (Val-d'Oise), Jean-Luc Laurent (Val-de-Marne), Rachid Adda
Républicain, radical et citoyen
7  /  209
Languedoc-Roussillon Béatrice Négrier (Hérault) Communistes, républicains et citoyens
1  /  68
Nord-Pas-de-Calais Françoise Dal (Nord), Christian Hutin (Nord), Jean-Marie Alexandre (Pas-de-Calais) Socialiste, citoyen et radical
3  /  113
Basse-Normandie Philippe Bonneau (Calvados), Michèle Lemaux (Manche), Jacques Lecostey (Manche) Républicain et citoyen
3  /  47
Provence-Alpes-Côte d'Azur Jean-Louis Dieux Socialiste, radical, citoyen et apparentés
1  /  123
Total
15  /  1880

2010-2015[modifier | modifier le code]

Région Élus Groupe Sièges
Auvergne Jean-Marc Miguet (Puy-de-Dôme) Socialiste et républicain
1  /  47
Franche-Comté Alain Letailleur (Doubs), Étienne Butzbach (Territoire-de-Belfort) Socialiste, républicain et gauche solidaire
2  /  43
Île-de-France Pierre Dubreuil (Paris), Éric Chevaillier (Yvelines), Jean-Marc Nicolle (Essonne), Béatrice Desmartin (Seine-Saint-Denis)
Jean-Luc Laurent ¹ (Val-de-Marne), Daniel Guérin (Val-de-Marne), Guillaume Vuilletet (Val-d'Oise)
Socialiste, républicain et apparentés
7  /  209
Languedoc-Roussillon Béatrice Négrier (Hérault) Communistes, républicains et citoyens
1  /  68
Midi-Pyrénées Marie-Pierre Gleizes (Haute-Garonne) Parti socialiste et républicain
1  /  91
Nord-Pas-de-Calais Françoise Dal (Nord), Jean-Marie Alexandre (Pas-de-Calais) Socialiste, citoyen et radical
3  /  113
Pays-de-la-Loire Joël Batteux Socialiste, républicain et citoyen
1  /  57
Picardie Michel Vignal (Aisne), Thierry Lucas (Somme) Socialiste, républicain et citoyen
2  /  57
Provence-Alpes-Côte d'Azur Jean-Louis Dieux (Alpes-Maritimes) Socialiste, radical et républicain
1  /  123
Rhône-Alpes Frédéric Vergez Parti socialiste
1  /  45
Total
19  /  1749

¹ Démissionne le 12 juillet 2012 à la suite de son élection à l'Assemblée nationale.

2015-2022[modifier | modifier le code]

Région Élus Groupe Sièges
Île-de-France Jean-Marc Nicolle¹ (Val-de-Marne) Radical, citoyen, démocrate, écologiste et centristes
1  /  209
Occitanie Thierry Cotelle, Beatrice Négrier, René Moreno Socialiste, républicain et citoyen
3  /  158
Total
4  /  1757

¹ Jean-Marc Nicolle quitte le MRC en février 2018.
² Béatrice Negrier quitte le MRC en 2016 et rejoint le PS.

Porosité avec les autres partis[modifier | modifier le code]

Petit parti, le MRC a subi plusieurs scissions et départs. Certains étaient individuels, d'autres groupés, et ont donné lieu à d'autres mouvements.

  • À gauche
  • À droite
  • À l'extrême droite
    • Florian Philippot, une des figures les plus médiatiques du Front national (FN) se revendique régulièrement du MRC et de Jean-Pierre Chevènement, un héritage que le MRC conteste fermement[34].
    • Plusieurs personnalités affirmant avoir participé à la campagne de Jean-Pierre Chevènement en 2002 sont aujourd'hui militants à l'extrême-droite. C'est notamment le cas de Paul-Marie Coûteaux, ancien député européen et fondateur du Souveraineté, identité et libertés, de Gilles Lebreton, eurodéputé du même mouvement affirmant avoir fait son entrée en politique avec la campagne de Chevènement[35] ou d'Alain Avello, conseiller régional des Pays de la Loire et président du collectif Racines[36]. Mais si ces personnes mettent en avant leur engagement de 2002, elles n'ont jamais été membres du MRC et Chevènement conteste toute proximité avec eux[37].
    • La seule réelle « prise » du FN au MRC est celle de Bertrand Dutheil de La Rochère, cofondateur du Mouvement des citoyens puis du MRC, qui devient conseiller République et Laïcité de Marine Le Pen lors de la campagne présidentielle de 2012[38]. En un autre cadre national, Thibaut Garnier, alors secrétaire national chargé de l’action militante, rejoint le Front national[39].
    • On peut aussi noter la participation de militants (ou anciens militants) MRC à des sites classés à l'extrême droite. Ainsi Christine Tasin, ancienne militante également passée par DLR, copréside le site Riposte laïque[40], largement consacré à la défense de l'islamophobie. On peut également citer Julien Landfried, encore membre du MRC et candidat aux législatives de 2012 sous cette étiquette, qui a cofondé avec le très controversé François Devoucoux du Buysson l'Observatoire du communautarisme[41] (aujourd'hui dissout). Ce même Julien Landfried sera pointé du doigt pour avoir donné une conférence sur son livre au local dirigé par le militant fasciste Serge Ayoub[42], fait qu'il admet en expliquant ignorer qui tenait l'endroit.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le gaullisme pluriel essaime à gauche et à droite: Laurent de Boissieu », sur gaullisme.net, (consulté le )
  2. « Trois visions du gaullisme pour une présidentielle: Charles Pasqua, Patrick Devedjian, Jean-Pierre Chevènement », sur gaullisme.net, (consulté le )
  3. Voir sur france-politique.fr.
  4. « Comment l’union des souverainistes de droite et de gauche pourrait modifier le clivage politique français », sur Atlantico.fr, (consulté le )
  5. « L'euroscepticisme. Les « eurosceptiques » en France », sur La Croix, (ISSN 0242-6056, consulté le )
  6. « Plébiscité par son parti, Chevènement veut refonder la gauche », AFP.
  7. « Jean-Pierre Chevènement se voit en « Vauban de la gauche » au Sénat », sur Le Monde, (consulté le ).
  8. Élections européennes : la position du Conseil national du Mouvement Républicain et Citoyen, résolution adoptée par le conseil national du Mouvement républicain et citoyen, dimanche .
  9. frontdegauche.eu, Appel de « République et Socialisme ».
  10. « Élections européennes : le MRC pour un vote blanc ou nul » sur le blog de J.-P. Chevènement.
  11. « Guillaume Vuilletet rejoint Europe Ecologie », leparisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Contrat de législature PS/MRC », Le Figaro, .
  13. Discours de Jean-Luc Laurent au congrès du MRC, .
  14. « Les chevènementistes appellent au boycott des européennes », Le Figaro, samedi 3 / dimanche , p. 4.
  15. La Nord, « Jean-Pierre Chevènement quitte le MRC pour « reprendre sa liberté » », sur La Voix du Nord, (consulté le ).
  16. « Tweet de Dupont-Aignan qui salue le départ de Chevènement du MRC » (consulté le ).
  17. Béatrice Houchard, « Bastien Faudot (MRC) : Relever la gauche, et la France avec », L'Opinion, .
  18. « La primaire de la gauche « ce n’est pas “open bar” », prévient Jean-Christophe Cambadélis », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  19. « Retrait Bastien Faudot », sur europe1.fr, .
  20. Sylvia Zappi, « Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann lancent Après, avec 650 élus, cadres et militants socialistes », lemonde.fr, 19 octobre 2018.
  21. Jean-Luc Laurent, président du MRC, « Il se passe quelque chose à gauche ! », mrc-france.org (site officiel du Mouvement républicain et citoyen),‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. Jean-Luc Laurent, « Après les Rencontres fondatrices de Valence, construire la Gauche républicaine et socialiste (GRS) », sur Mouvement républicain et citoyen, (consulté le ).
  23. « Le MRC soutient la liste France insoumise aux élections européennes : Catherine Coutard, candidate du MRC sur la liste ! », sur Mouvement républicain et citoyen, (consulté le ).
  24. Arthur Nazaret, « Présidentielle : Arnaud Montebourg compose son équipe », sur Le Journal du dimanche, (consulté le ).
  25. Laurent Telo et Julie Carriat, « A gauche, les petits partis en arbitres du match présidentiel », sur Le Monde, (consulté le ).
  26. « Présidentielle 2022 : les ex-socialistes Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann ainsi que plusieurs partis de gauche soutiendront Fabien Roussel », sur Le Monde, (consulté le )
  27. Louis Mollier-Sabet, « Plusieurs partis de gauche créent la Fédération de la Gauche Républicaine », sur Public Sénat, (consulté le ).
  28. Voir sur blogg.org.
  29. « Éric Coquerel. La mer est rouge », sur Libération, .
  30. « Rencontre République et Socialisme et Front de Gauche, vendredi  », site officiel de République & Socialisme.
  31. « Le MRC perd son unique conseiller régional», dans Le Parisien, le 17.11.2010
  32. Exemples de candidats DLF transfuges du MRC : Thomas Chamaille, candidat aux législatives en 2012 puis aux européennes en 2014, Christian Maes, conseiller municipal MRC de Roubais et septième sur la liste DLF aux européennes, etc.
  33. Rémi Noyon, « Belfort avant les européennes : à quoi joue donc Chevènement ? », sur Rue89, le (consulté le ).
  34. Marie-Françoise Bechtel, « Monsieur Philippot est chevenementiste comme je suis danseuse étoile ! », sur le site du MRC le .
  35. « Gilles Lebreton (FN), le prof havrais « mariniste », portrait dans Ouest-France, le .
  36. « Alain Avello, de Chevènement au FN », Ouest-France, 18 décembre 2015.
  37. « « Jean-Pierre Chevènement sur Florian Philippot et Paul-Marie Coûteaux : « je vous interdis de parler d'anciens chevènementistes » », sur Le Lab d'Europe 1, le .
  38. « Ralliement au Front national : Chevènement attristé, dans Marianne », le 28/06/2011.
  39. « Du MRC au FN, histoire d’un transfuge », L'Opinion, .
  40. Infographie du site Réflexes sur la nébuleuse de l'extrême-droite.
  41. Bio de Julien Landfried sur le site de France Inter.
  42. Delphine Legouté, « Un ancien candidat socialiste accusé d'avoir participé à une conférence organisée par Serge Ayoub », le Lab d'Europe 1, le .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Mouvement républicain et citoyen.

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