Mortagne-du-Nord — Wikipédia

Mortagne-du-Nord
Mortagne-du-Nord
Mairie.
Blason de Mortagne-du-Nord
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Valenciennes
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut
Maire
Mandat
Michel Quievy
2020-2026
Code postal 59158
Code commune 59418
Démographie
Gentilé Mortagnais, Mortagnaises[1]
Population
municipale
1 584 hab. (2021 en diminution de 3,59 % par rapport à 2015)
Densité 727 hab./km2
Population
agglomération
5 324 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 50° 30′ 18″ nord, 3° 27′ 19″ est
Altitude Min. 14 m
Max. 65 m
Superficie 2,18 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Mortagne-du-Nord (partie française)
(ville-centre)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Amand-les-Eaux
Législatives Vingtième circonscription
Localisation
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Mortagne-du-Nord
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Mortagne-du-Nord

Mortagne-du-Nord est une commune française située dans le département du Nord (59), en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

confluence Scarpe-Escaut

Située à la confluence de la Scarpe et de l'Escaut, son nom vient de Mauritanius [Fundus], légionnaire romain du Bas Empire et originaire d'Afrique du Nord.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Mortagne-du-Nord
Flines-lès-Mortagne
Maulde Mortagne-du-Nord
Thun-Saint-Amand Château-l'Abbaye

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 716 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Valenciennes à 17 km à vol d'oiseau[4], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 694,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Mortagne-du-Nord est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Mortagne-du-Nord (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 4 communes[11] et 5 324 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (41,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (44 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (41,9 %), forêts (27,6 %), prairies (23,9 %), terres arables (5,6 %), zones agricoles hétérogènes (1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]

La commune est desservie par la ligne 108 du réseau urbain Transvilles. Elle est également desservie par la ligne 491 du réseau belge TEC Hainaut.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Du bas latin Mauritania, nom évoquant peut-être une station militaire romaine du Bas-Empire composée de troupes maures[17], comme les autres Mortagne. Ernest Nègre préfère voir dans le type toponymique Mortagne, l'anthroponyme latin Mauretanus suivi du suffixe -ia[18].

Histoire[modifier | modifier le code]

Mortagne était au Xe siècle une place forte importante de l'Ostrevent. Située au confluent de la Scarpe et de l'Escaut, elle ouvrait la porte du Tournaisis. Roger II de Laon en est investi avec ses frères, mais en 931 Arnoul Ier de Flandre réussit à les déloger de cette place[19]. Le comte de Flandre y installa alors un châtelain.

Peu après 1071, Évrard dit Radou, neveu de l'évêque de Noyon Rabod réussit à expulser Hugues, châtelain de Mortagne[20].

Philippe d'Alsace obtint en 1186 que le châtelain Évrard III relevât de lui son château de Mortagne, alors que cette place était située en Hainaut (mais c'était un alleu)[21].

Le châtelain Baudouin, fils d'Évrard III, fit hommage à Philippe Auguste pour le château de Mortagne, mais après la mort de Philippe d'Alsace, le traité de Vernon (1195)[réf. nécessaire] consacra la renonciation du roi à cette place (confirmée en 1200 à Péronne). Dans la suite, le châtelain de Mortagne demeura l'un des plus fidèles vassaux des comtes de Flandre-Hainaut[22]. Évrard Radou III aida ainsi Ferrand de Portugal à prendre Tournai.

Lors du « transport de Flandre » (1312), Mortagne passa à la couronne de France[23].

Philippe le Bel prononça en effet l'annexion de Mortagne en 1314, après la mort de la châtelaine Marie, que déjà, en 1297, il avait obligée de relever de lui les droits qu'elle tenait auparavant du comte. Robert de Béthune protesta énergiquement et non sans raison contre ce nouvel abus de force[24].

Pendant les guerres de la Révolution française, Mortagne a été occupée par l'ennemi en 1792 et 1793[25].

Mortagne a longtemps conservé dans ses archives des documents concernant les communes de Flines-les-Mortagne, Bruille et Château-l'Abbaye, parce qu'avant la Révolution, ces communes faisaient partie des dépendances de Mortagne et y étaient soumises, tant pour les contributions directes, impôts, octrois que pour les procédures de toute nature[25].

En 1893, la commune de Mortagne devient Mortagne-du-Nord

Lors des combats de 1918, l’usine métallurgique est détruite. Les incendies et envols de poussières polluent le sol et les environs, c'est une des séquelles de guerre que la commune, située en zone rouge aura à traiter.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[modifier | modifier le code]

Maire en 1802-1803 : Honoré Despinoy[25].

Maire en 1806-1807 : Ortalle[26],[27].

Maire en 1881 : De Bretagne[28].

Émerchicourt : Marcel Quévy, maire de Mortagne-du-Nord, Régis Roussel, maire d'Émerchicourt, et Aymeric Robin, maire de Raismes et président de la CAPH en visite le 29 juillet 2020.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
En cours Michel Quiévy    
Les données manquantes sont à compléter.

Instances judiciaires et administratives[modifier | modifier le code]

La commune relève du tribunal d'instance de Valenciennes, du tribunal de grande instance de Valenciennes, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Valenciennes, du conseil de prud'hommes de Valenciennes, du tribunal de commerce de Valenciennes, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai.

Santé environnementale[modifier | modifier le code]

À l'intersection des communes de Mortagne-du-Nord, Château-l'Abbaye et Thun-Saint-Amand, se trouvent les restes d'une friche industrielle de 21 hectares qui longe la rive gauche de la Scarpe (rivière ici canalisée, qui se jette dans l'Escaut à quelques centaines de mètres plus en aval. Cette zone est horizontale ou en pente douce, et située à 15 m au-dessus du niveau marin. Il s'agit d'un site pollué[29],[30],[31],[32],[33],[34],[35],[36],[37], qui contribue ou a contribué à la pollution de la Scarpe et de l'Escaut (tous deux situés sous le vent dominant[38] de la plus grande partie de cette zone industrielle)[39].

L'industrie chimique et métallurgique y a été présente durant plus de 60 ans :

  • une fonderie de zinc créée en 1901 en raison de la proximité de la Scarpe canalisée et de la ressource en charbon, mais qui a néanmoins fait faillite en 1903. Elle a ensuite été reprise et agrandie par la Compagnie métallurgique franco-belge de Mortagne (sous contrôle allemand lors de l'occupation liée à la Première Guerre mondiale ; ce zinc a notamment été utilisé pour la fabrication de munitions (alliage cuivre-zinc ou laiton). L'usine a été bombardée et incendiée à la fin de la Première Guerre mondiale.
    Après la guerre, en 1919, la Compagnie royale asturienne des Mines (CRAM) rachète le site et entreprend d'y restaurer et moderniser les installations. Dès 1920, la zinguerie est reconstruite, avec une unité de désulfuration construite à Thun. L'usine de zinc, moins compétitive que celle d'Auby (également propriété de la CRAM) ou celle de Courcelles-lès-Lens (devenu Métaleurop-Nord), fermera en 1963 ;
  • une usine de production d'acide sulfurique (au sud de la friche industrielle), ouverte en 1924 et fermée en 1968) ; le sol a été couvert de remblais et de déchets issus du traitement de la blende pour en extraire le soufre et produire l'acide H2SO4 à partir de gaz sulfureux. Le sol, très contaminé par les sulfures de zinc, le plomb et le cadmium, a été réhabilité en 1989 par les Voies Navigables qui en ont fait un terrain de dépôts de boues de curage[38].
  • une fonderie de plomb (dite « usine à plomb ») a fonctionné durant 6 ans, de 1924 à 1930.

La dernière de ces trois usines a fermé ses portes en 1968, mais toutes ont laissé d'importantes séquelles de pollution par les métaux lourds et métalloïdes dans les sols, les sédiments et les écosystèmes locaux et environnants[30]. Les deux principaux polluants sont le plomb et le cadmium, ici présents en « quantité nettement supérieure aux niveaux du fond pédo-géochimique dans le programme de recherche coordonné par l'Inra »[40] mais on trouve aussi du zinc (moy géom = 196 mg/kg de sol sec) et le cuivre (moy géom = 16 mg/kg de sol sec) taux jugés plus acceptables.

Le site présentait[41] :

  • des fours à réduction du zinc avec des batteries de creusets ;
  • des fours pour la cuisson des creusets ;
  • des gazogènes ;
  • des installations de déchargement de charbon ;
  • une laverie et ses batteries de cuves ;
  • la halle des fours et la halle à minerais de l'usine d'acide.

Sous la friche industrielle se superposent 2 nappes phréatiques[33],[42] :

  1. la nappe libre des alluvions baigne aussi les remblais, atteinte environ 2–3 m sous le niveau du sol en période de hautes eaux et environ 6 m en de basses eaux ;
  2. une nappe semi-captive dite nappe des sables d'Ostricourt (à environ -10 m, qui a été contaminée par de l'acide industriel puisque des pH de 4 y ont été relevés. L'existence de "fuites" de la nappe des alluvions, que l'on sait polluée, vers la nappe profonde des sables d'Ostricourt ne fait pas de doute[42].

En 1987, la friche industrielle fait l'objet d'une réhabilitation paysagère sommaire par la commune : les bâtiments abandonnés (sauf les bureaux) sont rasés. Les sols nus gravement pollués sont nivelés et recouverts d'environ 20 cm de terre agricole[43] enrichie en calcaire (car les métaux circulent mieux dans les sols acides et moins dans les sols "basiques") végétalismes, spontanément ensuite colonisée par des bouleaux[43].

Le site, actuellement partiellement propriété de Voies navigables de France est couvert d'une couche de déchets atteignant localement 3 m d'épaisseur, constituée de scories, de débris de creuset, de boues de curage, de gravats et de limons à éléments calcaires [22]. En dessous le sol est composé [29],[42] :

- d'une épaisseur de 3 à 5 m d'alluvions fluviatiles d'origine quaternaires (où l'argile prédomine) ;
- 3 à 6 m d'épaisseur de sables glauconieux (sables d'Ostricourt, sables du Landénien, Sables Eocène et Tertiaire) ;

- de marnes blanches puis bleues (Turonien et Sénonien, Crétacé supérieur, Secondaire).

Près de l'ancien terril de scories métallurgiques et de cendres de l'usine (de l'autre côté de la Scarpe) persiste une pelouse métallicole où presque toutes les plantes sont mortes à cause des teneurs très élevées du sol en zinc, plomb et cadmium (le cadmium est un déchet de fabrication du zinc). Seules quelques espèces (ou sous-espèce) dites "métallophytes" ou métallotolérantes ont survécu. Ce sont essentiellement :

Il est intéressant de protéger cette pelouse, car outre que ces plantes sont rares dans cette région, elles contribuent efficacement à fixer l'essentiel des polluants dans le sol en empêchant les envols et leur lessivage (la pelouse a néanmoins brûlé une année sèche, et des animaux qui se nourrissent sur le site peuvent être intoxiqués et contribuer à diffuser des métaux aux environs (phénomène dit de bioturbation). Ainsi le site, bien que parmi les plus pollués de France, est-il classé ZNIEFF pour son intérêt floristique.

En 1989, un collège (le collège Fernig) a été construit sur l'ancien crassier. Des analyses faites dans les environs montrent que les métaux lourds n'ont pas contaminé le collège, mais que par contre certains jardins sont assez pollués pour qu'il soit fortement recommandé de ne rien y cultiver de comestible[30].

Dans ce contexte post-industriel, la DDAS a sollicité la Cire pour répondre à la question de la pertinence de la réalisation d'une campagne de mesure de l'imprégnation de la population, campagne qui aurait pu inquiéter cette dernière (« (...) si elle est mal appréhendée, toute campagne de mesure d'imprégnation peut générer inutilement des inquiétudes au sein de la population concernée » précisait l'InVS)[30].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[45].

En 2021, la commune comptait 1 584 habitants[Note 2], en diminution de 3,59 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
1 8881 2901 3031 3181 2201 1851 1981 1521 064
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
1 1041 1121 2081 1811 2731 2461 1731 2251 216
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
1 3641 5761 1791 5641 6351 5271 3131 5161 768
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
1 6641 5731 5891 5941 5801 6331 6631 6231 639
2019 2021 - - - - - - -
1 5951 584-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[46] puis Insee à partir de 2006[47].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,6 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 789 hommes pour 820 femmes, soit un taux de 50,96 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[48]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,8 
4,3 
75-89 ans
7,2 
11,6 
60-74 ans
13,7 
20,8 
45-59 ans
19,0 
22,4 
30-44 ans
19,5 
18,0 
15-29 ans
18,4 
22,4 
0-14 ans
20,4 
Pyramide des âges du département du Nord en 2020 en pourcentage[49]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,4 
5,1 
75-89 ans
14,6 
60-74 ans
16 
19,2 
45-59 ans
18,6 
19,5 
30-44 ans
18,7 
20,6 
15-29 ans
19,1 
20,5 
0-14 ans
18,2 

Santé[modifier | modifier le code]

À la suite de la suspicion puis des preuves de contamination (Contamination mesurée de 50 à 2300 ppm de plomb, 60 à 10 800 ppm de zinc et 8 à 80 ppm de cadmium), plusieurs études ont été faites sur la pollution et les risques pour la santé sur le site et autour de celui-ci[50],[51],[52],[53],[54],[55],[56].

La dernière étude faite sur la pollution des sols et basée sur une analyse rétrospective des rejets a conclu[57] que « les rejets atmosphériques (poussières déposées sur les sols dont le réenvol est possible), les rejets solides (scories) enfouis dans le sol, et les rejets liquides (provoquant la contamination des sédiments de la Scarpe) sont susceptibles de contribuer à l’exposition de la population par contact direct, ou par consommation de produits végétaux ou animaux qui ont déjà montré des signes de contamination : bovins empoisonnés et cas de saturnisme chez des canards[58] »

L'étude a également conclu que certains enfants habitant la zone centrale de contamination pourraient avoir une plombémie dépassant 100 μg/L (probabilité de dépasser 100 μg/L varie entre 0,8 % et 6,3 % selon la biodisponibilité présumée du plomb). Ce risque selon l'étude ne justifie pas un dépistage systématique de la plombémie « dont l’efficacité serait très limitée » mais « justifie d’informer et de sensibiliser les médecins généralistes et les pédiatres du secteur sur ces facteurs spécifiques du risque saturnin, afin qu’ils évaluent pour chaque enfant de 0 à 6 ans et les femmes enceintes de leur clientèle la pertinence de prescrire un dépistage individuel. Cette recommandation rejoint le "Guide pratique de l’intoxication au plomb chez l’enfant et la femme enceinte" qui conseille de rechercher les facteurs de risque à l’occasion des visites médicales». « La population doit également être informée du risque[59] d’intoxication au plomb des enfants et des femmes enceintes. En particulier, elle devrait être informée du risque de contamination importante des jardins comme cela a pu être mis en évidence pour certains jardins »

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Nicolas : 1820. Projet de la commune de la construction d'une église. L'église est dynamitée en par les Allemands. Reconstruction entre 1926 et 1932. Travaux de rénovation entre 2012 et 2015. L'église est rattachée à la Paroisse Sainte Odile du Hainaut. La chaire et les fonts baptismaux sont en grès rouge dur de Saverne. Le mobilier (1931) par Fernand Baud. Les mosaïques des autels sont réalisés par la maison Lamarque (Croix 59). Un tableau classé de Mathias Stomer représentant le repas d'Emmaüs.
  • Musée des sœurs Fernig, qui s'illustrèrent à la bataille de Jemmapes.
  • Musée de la douane de Mortagne-du-Nord
  • Carré militaire français et tombes de la Commonwealth War Graves Commission au cimetière de Mortagne-du-Nord.
  • La cheminée de l'usine de briques réfractaire d'une hauteur 30 mètres.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armes de Mortagne-du-Nord se blasonnent ainsi :

D'or à la croix de gueules.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

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  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Mortagne-du-Nord et Valenciennes », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Valenciennes » (commune de Valenciennes) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Valenciennes » (commune de Valenciennes) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 de Mortagne-du-Nord (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. Origines du nom de Mortagne
  18. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 636.
  19. Léon Vanderkindere, La Formation territoriale des principautés belges au Moyen Âge, vol. I, Bruxelles, H. Lamertin, (réimpr. 1981) (lire en ligne), p. 57-58.
  20. Léon Vanderkindere, op. cit., p. 127-128.
  21. Léon Vanderkindere, op. cit., p. 180.
  22. Léon Vanderkindere, op. cit., p. 182.
  23. Léon Vanderkindere, op. cit., p. 244-245.
  24. Léon Vanderkindere, op. cit., p. 260.
  25. a b et c Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 77, lire en ligne.
  26. « Annuaire statistique du département du Nord. Pour … (0000AnNord_0... », sur Mnesys (consulté le ).
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  28. « Le Petit Nord : journal politique quotidien ["puis" journal républicain quotidien du matin "puis" journal républicain absolument indépendant] », sur Gallica, (consulté le ), p. 2-3..
  29. a et b Cambier P (2001) Synthèse de travaux portant sur la pollution environnementale autour de la friche industrielle de Mortagne-du-Nord. INRA.
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  57. (page 10 du rapport)
  58. [Cambier P. Mise au point de méthodes d’évaluation des risques liés à la contamination de terrains par des éléments toxiques. Inra ; 1998], cité par l'étude INVS, page 10
  59. Il est ici rappelé qu’un risque ne peut être potentiel : ou il existe, ou il n’existe pas
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