Mont Margériaz — Wikipédia

Mont Margériaz
Roc de Margériaz (1 784 m) dominant Les Déserts et Plainpalais.
Roc de Margériaz (1 784 m) dominant Les Déserts et Plainpalais.
Géographie
Altitude 1 845 m[1]
Massif Massif des Bauges (Alpes)
Coordonnées 45° 38′ 09″ nord, 6° 02′ 04″ est[1]
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Ascension
Voie la plus facile Chemin forestier et sentier découverte depuis Les Aillons-Margériaz, 1 400 m.
Géologie
Type Crêt
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Mont Margériaz
Géolocalisation sur la carte : Savoie (département)
(Voir situation sur carte : Savoie (département))
Mont Margériaz

Le mont Margériaz est situé au centre du massif des Bauges entre le Val d'Aillon à l'est et le col de Plainpalais à l'ouest.

Le mont Margériaz est situé sur les communes d'Aillon-le-Jeune à l'est et des Déserts à l'ouest.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le mont Margeriaz, dont on retrouve la forme dès le XIVe siècle, est un nom dérivant du latin malgeria, mulgaria (« vases à traire ») et qui a donné dans cette région margeria désignant une « grande montagne pastorale »[2],[3].

Géographie[modifier | modifier le code]

La falaise du versant ouest s'étend sur 12 km du nord (vallée du Chéran) au sud (col du Pré de la Roche).

À l'est, c'est une pente continue depuis le val d'Aillon (800 – 950 m) jusqu'au sommet. La montagne est couverte de forêts jusqu'à une altitude de 1 550 m ; au-delà, ce sont des alpages communaux exploités en pâturages entre juin et septembre.

La montagne est un ensemble calcaire karstique remarquable.

Les tannes et les eaux souterraines[modifier | modifier le code]

Une tanne peut conserver de la neige jusqu'à l'hiver suivant

La forêt est parsemée de tannes, gouffres dont les plus profonds peuvent atteindre 90 mètres de profondeur[4]. Ces tannes étant souvent dissimulées par la végétation, les promenades hors des sentiers balisés sont dangereuses.

Ces tannes sont les puits d'entrée de réseaux parfois importants ; c'est le cas de la tanne aux Cochons[N 1] - tanne Froide[N 2],[5] dont la profondeur est de 825 mètres pour 17 694 m de développement et de la tanne de Chavanu[N 3] (680 m de dénivelé pour 10 413 m de longueur)[6]. Certaines tannes fonctionnent comme des glacières naturelles.

Les eaux pluviales et de fonte des neiges s'infiltrant par ces tannes, il n'y a donc quasiment pas de source ni de ruisseau descendant du mont Margériaz. La station des Aillons-Margériaz est alimentée en eau à partir de la vallée par camion-citerne (la station est inhabitée l'été). La seule source existante est utilisée par la bergerie de l'alpage. La source du Pissieu[N 4], active toute l'année, est une importante exsurgence des réseaux souterrains drainant le massif du Margériaz[7] ; ses eaux se jettent dans le Nant d'Aillon. Son réseau n'a pas encore été entièrement exploré (12 916 mètres connus). C'est une attraction touristique du parc des Bauges[8].

Environnement[modifier | modifier le code]

Margériaz piste de ski revégetalisée - Altitude 1 450 m

Les alpages sont interdits aux véhicules tout-terrain.

Les pistes de ski de la station des Aillons-Margériaz sont bien revégétalisées, et de nombreuses orchidées continuent à y pousser.

Le Tétras lyre est encore présent dans cette zone en dépit de la perturbation induite par la pratique des sports d'hiver.

L'ensemble du mont Margériaz, sur une surface de 2 225 hectares est classé ZNIEFF de type 1[9].

Gastronomie[modifier | modifier le code]

La bergerie des chalets du Margériaz, à 1 570 m et ouverte l'été, produit un fromage de chèvre de caractère.

Nigritelle noire (Nigritella Nigra) dans les alpages - Altitude 1 800 m
La montagne transformée en pistes de ski en hiver.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La tanne aux Cochons a pour coordonnées45° 38′ 06″ N, 6° 03′ 26″ E.
  2. La tanne Froide a pour coordonnées45° 38′ 16″ N, 6° 04′ 10″ E.
  3. La tanne de Chavanu a pour coordonnées45° 38′ 29″ N, 6° 03′ 18″ E.
  4. L'émergence du Pissieu a pour coordonnées45° 40′ 38″ N, 6° 06′ 14″ E.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 268.
  3. Henry Suter, « Margeriaz », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté le ).
  4. Galipette, « Sentier des tannes et des glacières », sur le site altituderando , 30 janvier 2018(lire en ligne).
  5. « Massif du Margeriaz », sur Comité départemental de spéléologie de la Savoie.
  6. « Cavités de Savoie-massif du Margeriaz ».
  7. Robert Durand, Des chiffres, Comité départemental de spéléologie de la Savoie, 7 mars 2012
  8. Accès à la cascade sur le site Les Bauges.com.
  9. « Plateau du Margériaz, N° régional : 73060008 », Inventaire des Zones Naturelles d'Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique 2e édition 2007

Article connexe[modifier | modifier le code]